jeudi 1 décembre 2005

Les Feux de la Rampe


Encore une photo... Celle du Théâtre de Moulins (merci Johan pour le cliché). Prochainement, dans les semaines à venir, je mettrai quelques photos du Bourbonnais (Bourbonnais Forever !!) mais aussi du Cap Corse. Pour aujourd'hui, je voulais illustrer la fièvre qui m'habite en ce moment à deux semaines - même pas ! - des représentations...
Le grand jour approche... Les ultimes répétitions, de toute la troupe ou en petit comité, quand on doit peaufiner les détails et qu'on s'engueule pour une virgule... Car, croyez moi, la tension, il y en a et notre pauvre metteur en scène doit devenir fou avec nous, entre ceux qui bavardent pendant que les autres jouent (juré ! moi, j'en fais pas partie ! je n'ai que des commentaires constructifs !!), ceux qui oublient une réplique qu'ils connaissaient par coeur jusque là (non, non, pas mon genre du tout) et les placements qui changent suite à la redéfinition du décor (paramètre indépendant de notre volonté). Bref, c'est l'ébullition ! Et c'est génial ! L'impression que la troupe est comme une grande famille... Et après, ça va être terrible, quand le rideau sera retombé... Oups ! Comme tout me semblera morne, monotone, gris... Eh oui, je suis un incorrigible pessimiste : je pense toujours aux lendemains qui déchantent !!
Pour revenir à la pièce, pour les retardataires qui ne suivent pas, la troupe La Nouvelle Rampe à laquelle j'ai l'honneur d'appartenir, joue "Un Fil à la la Patte" de FEYDEAU au Théâtre de Moulins les 14 et 15 décembre 2005... Mise en scène de Philippe Vérillaud. Ah ! Feydeau !... J'avais déjà joué une pièce de lui, "Le Dindon", avec La Nouvelle Rampe, en 1998. J'avais à l'époque découvert ce style si particulier avec moult rebondissements et coups de théâtre (c'est le cas de le dire) avec portes qui claquent et quiproquos en cascade, notamment dans les seconds actes (comme me le soulignait Gérard, mon prof de français et de grec). Du coup, j'ai voulu en savoir un peu plus sur cet auteur génial de la fin du XIX°... Il a d'abord écrit des vaudevilles en trois actes avant de passer à des comédies grinçantes en un acte. Il a fini dans la misère et à moitié fou. Vers la fin de sa vie, il a eu le coup de foudre pour les films de Chaplin et, avant de sombrer dans la folie, voulut écrire pour le cinéaste un scénario de Charlot. Feydeau estimait que Chaplin était au cinéma son successeur : sens du rythme, gags en cascade, situations ordinaires transformées et passées à la moulinette... Feydeau, plus encore que Labiche, fut ensuite victime de l'ostracisme et d'un certain snobisme estimant que les comédies de boulevard n'avaient pas leur place dans le panthéon du théâtre français. C'est en 1951 que la Comédie Française décida enfin de monter une pièce de Feydeau, "Le Dindon", permettant à une nouvelle génération de redécouvrir cet auteur génial qui est désormais joué régulièrement que ce soit à Paris ou en Province, par des troupes professionnelles ou d'amateurs. Cette année, "Un Fil à la Patte" a été adapté (plutôt massacré) au cinéma par un réalisateur ne comprenant rien à l'esprit du vaudeville (qui est basé sur les malentendus et les allusions et non les scènes "chaudes" à l'écran histoire de permettre à Emmanuelle Béart d'avoir son quota de parties de jambes en l'air) et également joué par les animateurs de France 2 (dont certains se sont plutôt très bien débrouillés).
Mais revenons à notre petite troupe... Le stress monte et l'excitation aussi... Plus que treize jours avant le grand jour... Pour ma part, j'avoue avoir des difficultés à dormir et à penser à autre chose...
Toute autre chose... Je dois écrire, depuis un moment, un compte-rendu des concerts de Pink Martini et Moby... Je ne l'ai toujours pas fait... Shame on me !! En attendant, allez donc sur le blog du Doctor Freyd qui a réalisé un joli reportage sur le concert de Moby.
Enfin, je concluerai ce message par une citation d'une chanson de Jean GABIN que j'aime beaucoup, chanson qui s'intitule "Maintenant je sais". J'ai redécouvert cette chanson grâce à Yvon Daval, Président de La Nouvelle Rampe, qui la déclamait l'autre samedi sur la Place d'Allier à Moulins (après avoir récité la fameuse tirade du Nez de Cyrano)... Je sais pas pourquoi mais j'ai une phrase de cette chanson qui me hante depuis :
"Le jour où quelqu'un vous aime, il fait très beau, j'peux pas mieux dire, il fait très beau !"

1 commentaire:

les docs du LEM a dit…

Mail de Jean-Michel alias Poipoi.Com :
"Salut Jeff
Je suis moi aussi un fan de Feydeau (le dindon de la farce, hôtel du libre échange...). Le vaudeville n'est pas évident à mettre en scène.
We are the champion, one more year
On a encore battu les élèves. Certes ce ne fut pas la promenade de santé de l'an passé (9-3). L'équipe en face était autrement meilleure. De plus nous avions un forfait (Stanislas) qui a joué arbitre (il m'a mis un carton jaune, à moi, sous le prétexte que je jouais UN PEU la montre) et 2 éléments bléssés, dont moi, touché aux aducteurs depuis une partie de squatch mercredi dernier. Bref, score final 4-3 (je jouais dans les buts).
Rendez-vous est prit pour la revanche en mai prochain.
Mardi, je suis allé voir, avec Gilles, Joyeux Noël (c'est un peu plus dans le programme d'Histoire géo que joyeuses pâques avec Sophie Marceau). C'est un très bon film.
Bonne chance pour ta pièce et à bientôt.
J Michel."