jeudi 30 janvier 2014

Ecrire ou mourir

Il y a fort longtemps (tellement longtemps que je n'ai pas "alimenté" mon blog !), j'avais "posté" un billet intitulé "Quand il devient plus dur de se taire que de parler" (en mai 2009)... J'aurais pu intituler le billet de ce jour de la même façon, sauf qu'il ne traite pas du tout du même sujet... A l'époque, je parlais notamment de "trouver les mots", quelques mois après la dévastation qu'avait été la maladie de ma mère, suivie de sa lente agonie et de sa disparition (même moi je n'ose pas écrire le mot "mort", ça fait trop peur... forcément...).

Aujourd'hui, je veux juste parler un peu de moi, de cette peur du vide qui m'habite depuis si longtemps et m'envahit chaque jour un peu plus, cette face sombre qui prend le dessus, ce Côté Obscur, l'amertume, l'envie, la mélancolie... Il est temps de réagir ! Et, pour moi, réagir, c'est écrire. C'est la seule chose que je sais (que je savais) faire.

Je dédie ce billet à Gérard qui m'a tant et tant encouragé ces dernières années à continuer à rédiger un blog, à Sandrine, mon amie retrouvée après tant d'années, qui fut surprise de constater que je n'écrivais plus, et surtout à Valérie qui a réveillé mon Côté Obscur (car elle s'est remise à écrire elle aussi...) mais également et surtout l'envie de le combattre, ce fichu Côté Obscur qui me pourrit la vie. Car si, à l'écran, lutter contre le Mal, c'est sympa, c'est un joli duel au sabre laser. Dans la vraie vie, c'est tristounet au quotidien. Genre la différence entre une superproduction américaine et le petit film français d'auteur. D'un côté le combat éternel entre le Bien et le Mal, Obi Wan contre Anakin. De l'autre un type tout seul chez lui qui passe ses nuits à combattre son amertume et ces "mauvaises pensées du petit matin".

Alors, c'est décidé, comme une de ces résolutions de la nouvelle année (après tout "on est encore en janvier") qu'on prend tous et qu'on ne tient jamais... Je vais me remettre à écrire, et de façon régulière de surcroît. Je vais hanter vos boîtes aux mails (ça vous changera des spams et des publicités, non ?) de mes billets d'humeur et, qui sait, si l'inspiration revient enfin, de mes poèmes (que les plus anciens d'entre vous ont connus... ah ! le temps de la Néo-Décadence !) voire de mes nouvelles (mais j'en doute un peu... quoi que... le "challenge" de la nouvelle publiée "à la volée" et sur le texte de laquelle on ne peut revenir car il est déjà "en ligne" me paraît intéressant, à défaut d'être original).

Une des raisons qui m'avaient poussé à me taire (comme quelques années plus tôt le Docteur Freyd à qui je dédie aussi ce texte, l'occasion de lui signifier qu'il devrait se remettre, lui aussi, à écrire : ses poèmes me manquent ! je ne me vois pas écrire sans lui !... écrire sur fond de Cocteau Twins et de Bowie bien sûr !) était que nous vivons dans une époque où tout le monde parle, tout le monde donne son avis sur tout. Et je me disais que je n'avais plus ma place dans ce monde fort bruyant et superficiel. Quand les hommes (et les femmes) politiques "tweetent" des insanités inutiles toute la journée, "textotent" des "décisions définitives en 140 caractères", quand le quidam moyen passe ses journées sur les réseaux sociaux à nous informer qu'il a mangé un hamburger sauce poivre après s'être garé devant la place de la Poste... Qui ça peut intéresser, les billets d'humeur d'un petit documentaliste "de campagne" (plus maintenant puisque je suis désormais un "documentaliste de lycée"... j'y reviendrai dans un prochain "post") ??? 

Mais, après tout, puisque tout le monde écrit tout et n'importe quoi et tout le temps, pourquoi s'empêcher, s'interdire d'écrire. Après tout, si même Nabila (!!!) s'arroge le "droit" d'écrire (et de "publier" !!!), pourquoi le fait que moi, Jean-François Pérès, alias LJK (les Néo-Décadents se souviennent de Léon-Joseph, n'est-il pas ?!), alias jadis André Ford (spéciale dédicace à mon père et à Harrison !), alias évidemment Superdoc, pourquoi donc, moi, je n'aurai pas le "droit" d'exister, tout simplement ?

D'autant que je si je ne remets pas à écrire, je vais finir de pourrir de l'intérieur, avec ce sentiment de vide qui me ronge comme de l'acide le ferait... 

Ecrire pour ne pas mourir.

Alors, chères lectrices, chers lecteurs, avant que je ne me taise définitivement, le plus tard possible, me revoilà ! Il faudra compter sur moi désormais. Et j'essaierai d'écrire au moins une fois par semaine si j'en ai la force, une fois par mois sinon.

Je vous raconterai ma passion dévorante pour Tolkien qui me hante désormais, ma nouvelle vie en lycée, oui, une nouvelle vie, c'est bien le terme... Tout à reconstruire, tout à construire... Mais tout se passe bien... "Ne vous inquiétez pas"...

Pour finir, pour ce jour, je vous invite à relire un billet écrit en octobre 2012, intitulé : IL ETAIT UNE FOIS LES ILLUSIONS DE JEUNESSE... Il n'a jamais, à mon avis, été autant d'actualité... Hélas ? Tant mieux ?


Bonjour chez vous !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bien sûr, mon cher Jean-François, que tu sais écrire et qu'il est toujours intéressant de te lire. Je le ferai avec grand plaisir, en tout cas. Ca nous changera du français lamentable qui envahit nos écrans d'ordinaire. Toi, tu fais de la littérature quand tu parles de toi. Une petite suggestion : parler de soi requiert d'être concret, voire anecdotique ; on atteint à l'universel par le particulier, n'est-ce pas, Montaigne ? Bon courage et à bientôt le plaisir de te lire.

Gérard, 30 I 2014

Anonyme a dit…

Bonsoir et... bonne année (in extremis !)



ECRIRE : Excellente idée... il faut que je m'y remette car j'ai un peu laissé tomber. Contente de te lire en tout cas !



Bises

Simone

(30 I 2014)

Anonyme a dit…

Hello,

Contente que tu reprennes la plume !

Bises
Sandrine

31 I 2014

Anonyme a dit…

Bonsoir Jean françois,

je viens à l'instant de te lire, de lire ta voix et je tombe de sommeil mais oui écrire, écrire, écrire. Oui écris !

A bientôt de te lire,

Aude

2II 2014

Kawasakid a dit…

Salut vieux frère !

Merci au passage de la dédicace, que je prends comme un cadeau, fût-il largement immérité...

Ecrire... c'est parfois nécessaire, souvent une urgence et quelquefois douloureux. Il faut que tu suive ton instinct et surtout ton envie ; quant à moi j'y songe souvent, m'y remet parfois... et finalement laisse tomber. En ce domaine, je n'ai plus de réelle motivation et je deviens velléitaire...

Pourtant j'avais moi aussi commencé la toilette de mon blog l'automne dernier...

Alors faute d'écrire moi-même j'aurais plaisir à te lire et à participer aux commentaires de tes billets, je n'en doute pas !

K.

Anonyme a dit…

Merci Kawasakid pour ton message !

Je suis sûr que tu te remettras à ton blog.

En tout cas, je serais ravi de relire quelques mots de toi !

J.-F.