jeudi 18 septembre 2008

Le Professeur-Documentaliste en quête d'identité...

Sur une liste de diffusion de documentalistes de l'Education nationale (je suis pour ma part abonné à deux listes : CDI-Docs et Ossantre), j'ai lu le témoignage suivant d'une collègue documentaliste...
"Bonjour, nouvelle dans l'établissement. J'ai demandé un agenda à l'intendance mais puisqu'il n'en est fourni qu'à la principale et à son adjointe, nous avons convenu que je ferai une dépense au comptant. En fait le remboursement a fait partie de l'ordre du jour d'une réunion de direction (quel honneur!)(nouveau gestionnaire) et refus de la principale : les documentalistes "revendiquent" d'être des professeurs, nous ne fournissons pas les professeurs en agenda, donc.....!! et je me refuse d'aller demander une autorisation pour acheter sur "mes" crédits comme le souhaiterait le gestionnaire..... mieux vaut en rire n'est-ce pas?"
Cette excellente anecdote dont il vaut mieux effectivement rira a appelé en moi une petite réflexion...C'est vrai qu'on est un peu des gens bizarres, nous, les documentalistes (plus encore que les CPE... c'est dire !!). On a un CAPES mais on n'est pas vraiment profs. D'ailleurs, enseigner la documentation, qu'est-ce exactement ? Ce qui n'exclue pas, bien évidemment, une initiation voire une formation aux pratiques documentaires et au décryptage de l'information... On en parle souvent sur les listes de diffusion de documentalistes...
Pour la hiérarchie, que sommes-nous ? Jadis, nous étions enseignants. Maintenant, les feuilles de paie nous classent avec les CPE et les conseillers d'orientation. Le principal nous considère comme son conseiller technique (pourquoi pas ?), s'il a lu les rapports de JL Durpaire. Nous n'avons pas droit à l'ISO (alors que nous remplaçons, de plus en plus souvent, localement le COP du fait de leur absence chronique et alors que nous gérons au quotidien la doc ONISEP qui grève une partie de notre budget) mais à une indemnité qui revient à une moitié d'ISO. Nous n'avons pas droit aux "vraies" heures sup', juste éventuellement quelques heures pour activités péri-éducatives et le flou artistique pour "l'école après l'école"... Hors de question de faire de nous des profs principaux ou alors sans la prime qui va avec.
Pour certains chefs d'établissement, nous sommes les gardiens du CDI. D'autres n'hésitent pas à faire ouvrir le dit CDI en notre absence (et surtout sans concertation avec nous), y compris les jours de grève... Pour les CPE (Conseillers principaux d'éducation) et la Vie scolaire en général, nous sommes dans le meilleur des cas un partenaire incontournable, nous sommes souvent une espèce d'anomalie pas très logique (pourquoi qu'ils prennent pas 30 élèves toutes les heures ?!), nous sommes parfois un(e) emm... notoire qui les empêche de faire du CDI une jolie annexe de la Permanence avec des livres et des plantes vertes en plus.
Notre inspection ? Désolés, les amis, vous n'avez pas d'inspection spécifique. Vous faîtes partie de l'inspection Vie scolaire... Cette partie là n'a pas que des inconvénients...
Pour ce qui est du Conseil d'administration, nous sommes encore dans les personnels enseignants. Il fut un temps (que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître...) où le doc [qui s'appelait alors documentaliste-bibliothécaire] était un peu comme le CPE, obligé de participer au C.A. et classé dans la catégorie des membres de droit...
Pour les gestionnaires, nous sommes la dame ou le monsieur qui râle tout le temps et qui débarque parfois avec un représentant pour faire des dépenses inconsidérées en livres de l'ordre de 30 ou 40 € alors que l'établissement "claque" des sommes énormes en cartouches d'encre, en frais divers et variés, quand on a des matériels informatiques flambants neufs... "oui, mais vous savez, c'est pas la même ligne budgétaire" ; "ça, ça dépend de la collectivité territoriale locale"... En plus, on a besoin de l'actualisation du logiciel BCDI (un logiciel documentaire proposé par le CRDP de Poitiers à un prix très compétitif, logiciel auquel nous sommes quasi-forcés de souscrire car sinon "notre carrière peut en pâtir", et qui est à un tarif de plus en plus compétitif...) qui coûte cher et en plus tous les ans. Sans oublier qu'il faudrait le kiosque ONISEP (une "nouvelle" présentation qui a remplacé l'Autodoc jugée périmée et obsolète) parce que les autres établissements l'ont acheté et que "L" ' on vous a fait remarquer que votre CDI fait un peu dépassé. Et tout ça, ben, le gestionnaire, il le comprend pas, parce que lui (ou elle) doit assurer l'équilibre de son budget... Ce qui se comprend également.
Pour les collègues (je parle des enseignants), nous sommes souvent des "sous-profs"... Ah bon, vous avez un CAPES ? Et vous avez les mêmes vacances que nous ? Pour ma part, une ancienne condisciple de fac d'Histoire (j'ai fait des études d'Histoire), en croisant une amie qui lui donnait des nouvelles de moi, lui répondit : "Ah bon ? Il est documentaliste ? Pourtant, il était pas mauvais en fac !" De temps en temps les collègues nous disent : "J'aurais dû faire doc ! c'est trop tranquille, vous avez pas de copies !" suivi du "ah bon, vous n'avez pas 18 heures de présence mais 30 + 6 [là aussi, super à expliquer...] ? C'est pas intéressant, alors !"
Entre docs... D'abord, quand on est un homme, faut faire ses preuves, étant donné que ce métier est d'abord féminin... C'est le cas de beaucoup de métiers de l'enseignement et de métiers du Livre (lors d'un stage en bibliothèque municipale, car j'ai préparé en même temps CAPES et CAFB, j'ai eu droit de la part d'enfants à la remarque : "tu peux bosser ici, t'es pas une femme"... preuve que ces enfants avaient le sens de l'observation !). L'année où je passais le CAPES, une condisciple me dit le plus sérieusement du monde : c'est très bien documentaliste, excellent métier d'appoint pour un deuxième salaire dans un ménage...
Entre docs... Ceux qui sont de la "vieille école", formés sur le tard... y en a de moins en moins... hélas... Ils étaient souvent excellents, ils avaient un vrai sens du métier, ils se sont battus pour sa création, j'en connaissais qui avaient fait le pélerinage au Québec pour voir ce pays où existaient des centres de documentation... Ensuite, il y a ceux (dont moi) des premières années du CAPES, les "années fastes", où on apprenait par coeur la circulaire de 1986, la Loi d'Orientation de 1989 (qui plaçait l'élève an centre du projet éducatif... maintenant, c'est le prof !... enfin, surtout le prof docile qui accepte les heures sup'... c'était le temps de la politique d'établissement et du CDI au coeur de l'EPLE...) et les "Commandements du Lecteur" de Pennac (oui ! oui ! à l'époque on parlait encore de lecture... c'était pas trop ringard), l'informatique était débutante, avec SUPERDOC et MEMOLOG (pour les jeunes : MEMOLOG est à BCDI ce que Windows 3.1 est à Windows XP). On avait une licence généraliste et les épreuves écrites du CAPES doc comportaient une partie disciplinaire. Puis le CAPES actuel, les nouvelles générations... Sans parler des docs par obligation... soit temporairement soit définitivement... anciens profs de matières devenues "inutiles" (allemand, philo...), profs en "reconversion" parce qu'ils avaient "peur des élèves" (c'est vrai que dans les CDI on n'accueille pas d'élèves !!), personnels errants de postes en postes, parfois des aides, on a tout vu : les TUC, les CES, certains AED, etc... les sigles changent, la misère reste et l'amertume de voir des personnels qui dès qu'ils sont un peu formés et prennent goût au métier on leur explique "votre contrat est terminé"... Et le vieux rêve de la création d'un corps de techniciens de la documentation qui prend plus que du plomb dans l'aile...
Entre docs, on se retrouve dans nos différences. On est tous (et toutes surtout !) un peu beaucoup très susceptibles [c'est peut-être pour ça que j'ai choisi ce métier !!]. On n'a pas tous la même vision de l'informatique, comme dans la vraie vie... il y a les inconditionnels des TICE, de l'ENT et tout et tout et les autres, plus circonspects... Parfois, on peut être un peu des deux... Personnellement, et je pense dire là un lieu commun, j'apprécie l'usage de l'informatique en recherche documentaire, j'utilise couramment internet mais je me méfie du "tout informatique", de cette mode qui vise à supprimer systématiquement l'objet livre, le support papier, et à juger les amateurs de livres et autres revues comme de vieux imbéciles ringards. En outre, mes proches le savent, je maîtrise mal ces nouvelles technologies qui créent des besoins sans cesse et nous volent du temps... J'ai attendu les années 2000 pour avoir un téléphone portable, je n'ai toujours pas d'ordinateur à la maison et ne possède un micro-ondes (merci Papa !) que depuis six jours...
Qui sommes-nous, nous les documentalistes de collèges et lycées ? Je crois que nous devons être l'un des corps les plus divers et variés de l'Education nationale ! Et, là, j'ai parlé que de nos origines, de la façon dont on nous voit... pas des pratiques ni du lieu d'exercice... entre le doc impliqué dans plein de projets, celui qui gère son fond à fond, celle qui fait des cours de méthodologie toutes les semaines et toute l'année, celle qui est plutôt tournée vers la lecture... le (la) doc d'un petit collège rural, d'un grand lycée de centre-ville, d'un LEP... il y a un monde chaque fois...
Pour le monde extérieur (car il y a, parait-il, un monde après l'école et surtout autour)... Quand j'étais stagiaire, j'avais renoncé à expliquer mon métier à mes grand-parents. Je leur disais que j'étais bibliothécaire, c'était un mot qu'ils connaissaient. Les jeunes générations connaissent bien le mot documentaliste. Par contre, ils se demandent bien ce que je fais dans un collège... C'est pour moi l'occasion de leur demander ce que eux ils font dans leurs métiers respectifs... car il n'y a pas meilleure réponse qu'une question !! Quand ils réalisent que je suis fonctionnaire et en plus dans l'Education nationale, je cours me cacher... Plus sérieusement, c'est pas facile de résumer notre métier.
Pour nos amis les représentants super VRP qui arrivent avec des grandes valises pleines de livres dans le CDI, nous sommes la personne qui leur dit "désolés, on n'a plus de sous" ou plus rarement "vous tombez bien ! j'ai retrouvé une ligne budgétaire non exploitée"... Par contre, eux-mêmes ne savent pas trop qui on est. Je me souviens d'une représentante de Robert & Nathan (qui avait un temps voulu faire concurrence au Bescherelle) presque choquée que je lui demande un exemplaire de son bouquin pour le CDI (alors qu'elle en avait pour les profs et qu'elle venait de me demander d'assurer la distribution). Je lui ai dit : moi, à la différence des profs, l'exemplaire de démonstration, j'en fais profiter mes élèves et ça vous fait de la pub gratuite !... J'ai aussi connu des représentants me reprochant plus qu'amèrement de ne pas acheter leur méthode pédagogique miracle que tous les autres collèges avaient soi-disant achetée... Je connais aussi des représentants déguisés de BCDI qui avancent masqués mais ne parlons pas des choses qui fâchent...
Tiens, au fait, et l'élève, comment il nous voit ? Moi, depuis une dizaine d'années, et dans les différents endroits où je suis passé, ils m'appellent tous "profs de CDI"... Cool ! C'est sans doute eux qui ont raison, et moi, ce titre, il me plaît bien... L'occasion de vous renvoyer, en conclusion de cette réflexion existentielle (!), à un texte écrit jadis pour l'ADBEN Corsica il y a quelques années et que j'avais mis en ligne sur mon blog personnel... http://superdocforeverisback.blogspot.com/2005/09/variations-autour-du-mtier-de.html
Post-scriptum... Un petit clin d'oeil à propos de la circulaire de mission qui définit notre métier et qui date de 1986...
On ne le rappelle jamais assez... La circulaire qui définit les missions du documentaliste-bibliothécaire, devenu depuis professeur-documentaliste (avec la création du CAPES à la fin des Années 1980) date de 1986... Ouh ! la ! la ! que de souvenirs ! Pour ma part... année de première puis de terminale avec un million de lycéens dans la rue contre Devaquet... C'est vraiment loin... Les ordinateurs n'existaient presque pas, internet encore moins, les CD arrivaient juste, les cassettes VHS venaient de supplanter les Bétamax..., les profs utilisaient des magnétophones à bande, des images fixes et des ronéos à stencyles (ah ! la bonne vieille odeur d'alcool du matin !)... Pour dire comme c'est vieux, notre président Nicolas S. n'était pas encore au gouvernement... Que faisait-il ? En 1986, Nicolas Sarkozy était délégué interministériel pour les énergies et le nucléaire et c’est lui qui a orchestré en coulisses, le célèbre arrêt du nuage de Tchernobyl aux portes de la France... Authentique ! Pour revenir à notre chère circulaire, il est vraiment temps qu'on l'actualise !!...
C'est rien... Juste de l'humour désabusé de documentaliste...
Nota-Bene, toujours à propos de cette fameuse circulaire de 1986... une collègue estimait (à juste titre) que cette circulaire permettait de distinguer le professeur-documentaliste du documentaliste d'entreprise ou d'établissement public... tout en ajoutant qu'une refonte de la dite circulaire était nécessaire... Je me suis permis de faire les remarques suivantes à ce propos...
La refonte (voire la refondation ?) de la circulaire de 1986 est plus qu'urgente ! Depuis tant d'années qu'on en entend parler... Par contre, je rejoins complètement la collègue quand elle dit que la circulaire définissait bien les missions du documentaliste-bibliothécaire (notre ancien nom, précision pour les plus jeunes...) et n'était pas un simple fourre-tout. Mais il y a un vrai problème quand on voit que cette circulaire a 22 ans, et c'est pour ça que j'ai plaisanté un peu sur ce qui a changé en 22 ans... notamment en documentation-information où, pour le coup et même si je suis un grand défenseur du support papier devant l'Eternel, l'évolution ou plutôt la révolution des techniques a plus que profondément changé voire bouleversé le métier... Et on n'en est qu'au début, de cette révolution numérique qui est (n'ayons pas peur des mots ! et c'est pas moi qui l'invente !) aussi importante que l'invention de l'imprimerie. Depuis des années que l'on planche sur l'évolution du métier il serait temps de le transcrire dans les textes. De même, si l'arrivée du numérique est un fait, il faut aussi se poser les questions de sa pérennité (notamment en ce qui concerne l'archivage... les CD qui ont une durée de vie limitée, les clés USB et autres disques durs amovibles qui peuvent "craquer" par simple erreur de manipulation...), de ses limites, de ses "risques" (bien que je n'aime pas le mot qui sous-entend une crainte face au "progrès technologique")...
La révolution numérique n'en est qu'à ses débuts et personne n'en soupçonne toutes les conséquences, ne serait-ce qu'à court terme... la disparition des manuels scolaires d'ici moins de dix ans (ah ! les vieux trolls seront bien malheureux ! ainsi que les dinosaures... ne cherchez pas, c'est de l'humour de documentalistes !!), les archives uniquement numériques avec le risque de disparition rapide des dites archives, la sur-information et la sur-manipulation du web 2.0 voire prochainement 3.0... le risque de méga-panne, de méga-plantage... la suppression des postes de documentaliste dans les petits collèges (avec l'informatisation des fonds on n'aura plus du tout à justifier un doc pour moins de 200 élèves surtout si les documents sont eux aussi tous accessibles en ligne voire seulement en ligne)... peut-être la suppression de certains postes enseignants avec le télé-enseignement... Tout ça demande réflexion ! Là, pour la jouer fan de JL Durpaire, le documentaliste comme "conseiller technique" non seulement du chef d'établissement mais de toute la communauté scolaire trouve pleinement sa place : engager la réflexion sur les ENT, les TICE, pas seulement dire que c'est bien ou pas bien (car, de toute façon, on y va, avec ou sans nous) mais expliquer les tenants et les aboutissants, éclairer les collègues enseignants et informer les élèves voire les parents... Du boulot en perspective !!! Et pas qu'un peu !!!

6 commentaires:

les docs du LEM a dit…

Je me permet de mettre en commentaires quelques messages de collègues, messages reçus suite à la publication de mon texte sur la liste CDI-Docs...

"Je ne lis plus les mails de cette liste de diffusion. Pas assez de temps, et lassitude d'entendre les plaintes, justifiées, mais bon...
Mais je jette toujours un coup d'oeil rapide avant d'effacer. Le titre de ton mail a attiré mon attention, je l'ai lu et je l'ai trouvé vraiment très bien, vraiment sympathique, très juste aussi, pas déprimant. Et puis bien écrit. Et drôle.
Nous sommes des monstres hybrides, à dents de gestionnaire, à voix de surveillant, à coeur de prof, à mains de bibliothécaires, ... en somme... des scolaires polymorphes !
;-)
Bonne journée"

"merci - un petit mot d'un autre navigateur

en vous lisant je me suis demandée ... mais ce professeur documentaliste connait mon lycée.... car dans ce bateau-phare, dans ce bateau-pilote, dans ce bateau-pompe... on devrait pouvoir être aux commandes.... on devrait...... et pourtant, contre vent et marées on tient le cap....mais attention au tsunami....

Bonne journée et merci de votre lettre
M C R"

"Simplement bravo à toi cher collègue -Jean-François- pour ce texte
synthétique, assez exhaustif et très pertinent !

A B"

C'est moi qui vous remercie pour vos compliments qui me touchent et me font même rougir... J'essaierai de garder une plume (plutôt un clavier) à la fois acérée et légère...

les docs du LEM a dit…

Un autre message...

"Bonjour jean-François,

J'ai 39 ans et je suis documentaliste depuis 15 ans, j'ai fait des études d'histoire, et je suis, bien entendu, une femme !!!

Merci pour vos messages qui résument bien ma pensée et mon sentiment face à ce métier (que j'aime mais que j'ai du mal à exercer en ce moment ).
Je n'ai pas votre plume donc c'est avec grand plaisir que je vous lis, surtout des jours où l'énergie me manque un peu !alors continuez !

Sincèrement

I B-M"

C'est vraiment sympa et ça donne envie de continuer à écrire !!

Anonyme a dit…

tous ces gens qui se plaignent la bouche pleine,ces questions existentielles à deux sous!ce rabachage d'un temps révolu, cet égocentrisme, l'indocchine, mon grand père, ma grand mère...et l'homme préhistorique alors, qui se souvient de ses états d'âme ?
il y a vraiment des gens qui n'ont rien à faire de leur vie que de radoter sur leurs histoires familiales !

les docs du LEM a dit…

Cher ami anonyme qui ne signe pas... C'est d'ailleurs une caractéristique des anonymes...
Le rabachage d'un temps révolu, l'égocentrisme, penser à ma famille, oui, je l'assume totalement. Et je ne force personne à me lire. Votre insistance à m'écrire semble prouver que vous avez un "problème" avec moi.
Evoquer le souvenir familial fait partie des rares choses que je sais à peu près faire. Quant aux états d'âme des hommes préhistoriques, ils m'interrogent et pour ce j'aime énormément et le roman et le film "La Guerre du Feu".
L'homme préhistorique est devenu un homme, justement, le jour où il a eu conscience du temps, de la mort, de son passé, de son avenir...
J'ai des choses à faire de ma vie, et j'en fais. Pour ce qui est de radoter, ben, une fois de plus, personne ne vous force à lire ce blog.
Tant mieux si vous êtes un individu qui maîtrise ses émotions, qui est hyper occupé par son présent et qui ne pense pas à son passé et n'est pas de temps en temps préoccupé par sa famille qui a disparu.
Pour moi, le moins que l'on doit aux personnes qui nous ont précédés, qui nous ont formés, qui nous ont créés, c'est de se souvenir d'elles, de temps en temps.
Un peuple sans mémoire est mûre pour la dictature, une personne sans mémoire est mûre pour n'importe quoi.
Vous m'excuserez de faire dans le pathos quelques instants. Je vois au quotidien avec ma mère ce que c'est quelqu'un qui n'a plus de mémoire.
A bon entendeur, salut !
Et, la prochaine fois, Estelle ou Thierry (je ne vois pas trop qui ça peut être d'autre), courage, signez !!

Anonyme a dit…

Message en date du 12 septembre, sur la liste CDI-Docs...

"je sais que cela n'apporte rien mais j'adore lire les message de
Jean-François Pérès ! Tu apportes chaque fois un brin d'humour car
soyons honnête, l'objectif n'étant pas de lever une polémique, la liste comporte plutôt des messages démoralisants. Pour ma part, je pars en week-end, à 16h00, je vais dans une grande librairie clermontoise pour choisir des livres pour les élèves, j'ai passé une semaine formidable, et je continue à adorer mon métier après 13 ans de pratiques. Bon courage à tous.

V.D., doc d'un collège public de Haute-Loire

dany a dit…

Le monde de l education a des travers comme dans chaque metiers (artisanat,commerce,exct)ou il y a des changements dans la façon de travailler. Depuis l evolution des moyens modernes "internet " Il y a peut etre plus de reflexion ,et d echanges rapides ; et d infos (fausses parfois )A MEDITER ......
J en reviens a ton exposé,,, je suis allee jusqu au bout , car sans agressivité, drôle et tres explicite
a bientot d en reparler
amicalement
dany