vendredi 5 septembre 2008

Presque trois ans...

Le texte qui suit, qui précède les trois ans de mon blog, est dédié à la marraine de ce blog, Poitrenette... Voilà donc trois ans que je me suis lancé dans l'aventure blog, dans "l'exhibitionnisme virtuel", "le narcissisme en ligne", mais aussi le retour sur soi (parfois), les coups de gueule et coups de coeur (souvent), et puis surtout s'entraîner à écrire, parce que c'est vital pour pour moi et parce que certain(e)s d'entre vous m'accordent, m'ont accordé, m'accorderont leur confiance... J'aimerais écrire autre chose qu'un blog, j'en suis pour le moment bien incapable. J'ai écrit dans ma "jeunesse" des nouvelles mais très peu et elles étaient moyennes. J'ai écrit des poèmes, certains médiocres, d'autres pas trop mal, puis l'inspiration s'est tarie même avec deux grammes d'alcool... J'ai écrit des journaux intimes qui ont tous fini au panier... Je m'essaie parfois à des articles courts, souvent polémiques. Un jour, grâce à Poitrenette, j'ai découvert le blog, ce journal intime public qui permet de se retrouver, de trouver les autres, qui permet aux autres de se trouver... car je suis intimement persuadé que c'est ce qui est particulier qui est finalement universel... Des auteurs comme Montaigne (loin de moi l'idée d'imaginer oser me comparer à lui) ont très bien expliqué l'intérêt de l'auto-portrait... Je l'ai déjà cité : «Je suis moi-même la matière de mon livre, je veux qu’on m’y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention et artifice». C'est là ma seule réponse aux personnes qui écrivent (sans signer) à propos de mon blog : "Trois ans de blog, trois ans de récits inintéressants et barbares." Pour ma part, comme dirait Brel : "je persiste et signe". Je suis Jean-François P., bloggueur irrégulier, pas fier de ce qu'il écrit mais qui n'en a pas honte non plus, qui essaie de décrire (parfois) ses états d'âme, (souvent) ses passions, le tout en évitant autant que possible les fautes d'orthographe et de style...
Pour finir sur cette tentative de justification de ma démarche, je me permet de citer de nouveau Gérard, mon ancien professeur de français et de grec, qui m'a toujours encouragé à écrire, avec une réelle constance... Ces propos, qu'on peut retrouver dans leur contexte en cliquant sur le lien suivant http://superdocforeverisback.blogspot.com/2007/03/bons-baisers-du-bourbonnais.html , ces propos donc, les voici : "il y a déjà pas mal de temps que je n'ai pas eu le temps de passer au CDI lire ton blog, si bien que ce n'est qu'aujourd'hui que je découvre la page où tu annonces que tu souhaites interrompre ce que tu as fait jusqu'à présent. Je comprends fort bien ton désir et les raisons par lesquelles tu le justifies. Laisse-moi aussi te redire qu'il y a sûrement peu de blogs aussi bien écrits, aussi sincères, aussi intéressants à lire que le tien. Mes élèves et moi, nous nous sommes demandés cet après-midi, dans le cadre du cours de français, s'il était nécessaire d'avoir une vie intéressante pour que l'autobiographie soit, elle, intéressante. La réponse a été définitive : non ! Et je te le redis, même si tu trouves que ta vie manque d'intérêt, la façon dont tu en parles suffit à donner beaucoup de poids à ce que tu écris sur cet écran. Je respecte évidemment ton choix, et je le comprends, mais je regretterai beaucoup de ne plus te suivre aussi bien." J'ajouterai, en clin d'oeil à une collègue de français de Tronget partie un peu plus au sud et qui elle-même s'est fixée pour règle de ne jamais lire les blogs, un extrait d'une lettre qu'elle m'avait écrite cet été... "Je suis d'accord avec toi quand tu dis qu'écrire te soulage, j'ai toujours ressenti cela lorsque je jetais sur le papier mes rages et mes états d'âme. Ca me reprend encore de temps en temps mais je ne tiens ni blog, ni journal intime, c'est plus au coup par coup. En parlant de ça, oui, j'ai lu ta page de blog, j'espère que tu mesures à quel point j'ai fait violence à ma nature ! Quant à passer à l'écriture de fiction, il n'y pas grand chose à faire : modifier quelques noms, lieux et dates et arranger un peu les faits pour les rendre plus cocasses, tragiques ou percutants… et voilà ! " Alors, à bientôt les aventures de Superdoc en série noire ou en roman de SF ? Et pourquoi pas ?...
Enfin, en "post-face", et pour fêter par anticipation, les trois ans... un petit jeu auquel j'aime me livrer de temps à autre... le questionnaire type questionnaire de Proust, le portrait chinois, etc... Il en existe une variété infinie. J'en ai pris un au hasard. Je me suis fixé pour règle de répondre vite et sans donner d'explication... Attention ! Tout est possible...
Si j'étais...
Une saison : l'automne.
Un pays : l'Ecosse.
Une ville : Quimper.
Un lieu : Macinaggio.
Une planète : Saturne.
Un lieu de vacances : Macinaggio.
Un moyen de transport : un VTT.
Un animal : un chimpanzé.
Une fleur : une rose jaune.
Un dessert : un brownie qui baigne dans la sauce hotfudge.
Un plat : du porc au caramel.
Une odeur : les herbes de Provence légèrement grillées.
Un bruit : le crépitement du bois dans la cheminée.
Une couleur : jaune orangé.
La pièce d'une maison : une bibliothèque.
Une partie du corps : les mains.
Un instrument de musique : un violoncelle.
Un livre : "Les Consolations de la Philosophie" et la Bible "King James Version" (je sais, on a pas le droit de donner deux réponses, mais je le prend, et toc !).
Un mot : "Donner".
Une fête : Thanksgiving.
Une époque : Londres à la fin du XIXème.
Un dessin animé : "Brisby et le Secret de Nimh".
Un héros de fiction : Sherlock Holmes.
Un héros de l'Histoire : Socrate.
Un coup de gueule : "Sarko, tu te calmes, un peu ! non mais !"
Un sportif : Zinedine Zidane.
Un humoriste : Alex Métayer.
Un film : "Un Jour sans Fin".
Un feuilleton : "Boston Public".
Un acteur : Harrison Ford.
Une actrice : Eva Green.
Une chanson : "With or without You".
Un album : "Sergent Pepper's lonely Hearts Club Band".
Un groupe : Madness.
Un chanteur : Freddie Mercury.
Une chanteuse : aucune.
Un proverbe : "Honni soit qui mal y pense".
Une qualité : la ténacité.
Un défaut : la ténacité.
Une voiture : la 206 CC.
Un phénomène naturel : le crachin breton.
Une épitaphe : "Pour une fois que j'aurai pas à mettre le réveil"...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tout d'abord pardon... je sais que ce commentaire aurait du venir plus tot, mais le temps manque un peu pour vagabonder sur internet ces temps-ci, j'avoue. Et oui, ça prend du temps la transformation en étudiante !

Et puis, au moins j'ai attendu l'article propice, un article dédié à moi... Merci, merci beaucoup, ça fait toujours chaud au coeur de lire que je suis la marraine de ce blog.
D'ailleurs, bien souvent je me fais la reflexion que c'est bien trop d'honneur... Parce que, bien que je tienne un blog moi aussi, il est bien different de celui du doc et pour beaucoup, je pense, moins interessant. Je ne pourrais jamais raconter ce que je vis aussi "réellement". Ici, c'est agréable à lire, et on reconnait les talents du littéraire... Cette facilité à poser les mots, et pour nous le plaisir de les lire. Il n'y a pas à discuter sur ça, le doc sait écrire...
Et je pense que c'est important que des personnes avec ce talent tiennent un blog, ou quelquechose d'autre, mais quelquechose qui rende compte de leur talent. Je suis persuadée qu'un talent, quel qu'il soit, est fait pour servir, un talent caché est un talent inutile.
Mon blog n'est que l'étalage de mes états d'ames du moment, mais surtout un endroit ou je peux rendre compte de mon attachement à certaines choses et surtout certaines personnes.
Ici, c'est plus l'étalage d'une vie toute entière, tellement bien racontée.
Alors finalement qui de nous deux est le meilleur bloggeur ?
En fait il n'y en a pas, parce que ça n'existe pas le meilleur bloggeur. Si on racontais tous la meme chose on pourrait comparer, mais là ce n'est pas le cas, chacun raconte ce qu'il a envie et si on prend le temps (parce qu'il en faut !) de transcrire toutes ces pensées c'est d'abord pour nous-même.
Donc surtout restons indifferent à toute critique péjorative... Ceux-là sont trop pudiques pour laisser un bout de leur vie quelquepart?? Tant pis pour eux...
En attendant moi je trouve que ça fait le plus grand bien de pouvoir retranscrire à l'écrit certains sentiments qu'on ne peut recracher oralement...
Alors je suis simplement fière de vous avoir donné gout à ce petit plaisir. D'autant plus fière que c'est si bien executé...
Il y a du talent derrière cet écran, alors continuez à blogger M. Le bloggeur !

Et évidemment bon anniversaire à cet endroit !

La marraine.

Anonyme a dit…

Et à chaque fois tellement de facilité pour écrire . Que d'inspiration . Bravo . A bientot

Mireille