mardi 29 septembre 2009

Code Quantum... une série humaniste...

Comme me l'a fait remarquer Maxence, mon blog n'est plus tellement actif... signe que je vais mieux ou que je n'ai plus rien à raconter ou les deux... Disons que "l'inspiration" s'est tarie et que je garde pour moi, pour ma compagne, pour mes "proches", je garde pour eux donc mes réflexions et éventuels vagues à l'âme... Je ne sais si j'en ai fini définitivement de "l'exhibitionnisme virtuel". Pendant un temps, j'ai apprécié de partager mes "vues" et "réflexions diverses et (a)variées" sur le net. Désormais, je préfère la discussion en "direct live" ou en tout cas la confidentialité d'un mail individuel et non collectif.
Mais comme il n'est pas poli de partir sans dire "au revoir" et comme, de toute façon, je ne quitte pas définitivement la "blogosphère"... Je vous adresse ce petit message comme un petit signe de la main pour vous dire "à une prochaine", remercier celles et ceux d'entre vous qui m'ont encouragé, critiqué, conseillé au fil de ces quatre années "on the web"... Comme un "dernier message pour la route"... clin d'oeil au film "Le dernier pour la route", très belle description quasi-documentaire et splendidement interprétée d'un homme qui fait une cure de sevrage alcoolique...
Je continue d'utiliser internet de temps à autre même si le courrier électronique devient plus une corvée qu'un plaisir : on passe plus de temps à "supprimer ses spams" qu'à lire ses mails. Je ne fréquente guère Facebook et son côté "8h10 : je me connecte/8h15 : je me gratte/8h20 : j'en suis à mon troisième message inutile à 200 "amis" que je ne connais pas..."
Non, j'utilise internet pour un aspect que j'apprécie : le côté "forum" autour d'un sujet que j'aime beaucoup. Vous connaissez mon penchant pour les séries T.V. J'aurai d'ailleurs l'occasion d'y revenir sur ce blog... En ce moment, je finis de découvrir la saison 5 de LOST, je découvre DESPERATE HOUSEWIVES et GREY'S ANATOMY (j'ai toujours un temps de retard sur tout le monde !...), je continue d'apprécier COLD CASE. En DVD (merci Valérie et Jean-Michel !), je découvre REGENESIS, 24 et DEXTER... Bref, l'univers des séries T.V., qui sont décidément d'une grande qualité, notamment depuis quelques années (voir dans un de mes précédents textes, la référence au livre "Philosophie en Séries"), cet univers m'a "définitivement" conquis.
Et, bien sûr, étant un grand fan de LOST, je fréquente assidument le site
et je participe au forum dudit site depuis bientôt deux mois...
Aussi, je vous soumets un texte, écrit pour le forum de LOST, mais consacré à la série... CODE QUANTUM...
Sur ce, je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures !
Quelques mots sur CODE QUANTUM...
La série qui m'a le plus marqué (j'ai même été membre du fan club français, à une époque où internet n'existait pas et où c'était le règne de la cassette vidéo... pour dire l'ancêtre !), même si j'en ai aimé tout un tas d'autres... C'est CODE QUANTUM. J'ai découvert cette série un jour d'octobre 1994, pendant mon service militaire, alors que je tuais mes journées d'ennui pendant ma convalescence à l'hôpital militaire de Dijon...
Cette série, créée par Donald P. BELLISARIO (auteur de "Magnum", plus tard de "Supercopter", plus récemment de "J.A.G." et "N.C.I.S." : il est fana de la marine U.S. qui est souvent évoquée d'ailleurs dans "Code Quantum"), compte cinq saisons (dont la première très courte). Elle a été diffusée en France au milieu des Années 1990. Pour ceux qui veulent des détails allez sur
ou
Je vais pas faire un copié-collé...
L'idée de départ de cette série : Sam Beckett (comme le dramaturge irlandais) (interprété par Scott Bakula) est un physicien spécialisé en physique quantique qui travaille sur le voyage dans le temps, voyage d'après ses recherches possible uniquement sur le temps de son existence, en gros des Années 1950 aux Années 1990. Son ami, l'amiral Albert Calavici dit Al (interprété par Dean Stockwell), le seconde dans ses recherches. Mais, le projet traînant, Sam tente l'expérience sur lui-même avant qu'elle ne soit au point. Il se retrouve projeté dans la peau d'un personnage (un pilote d'essai dans... l'épisode pilote) dont il devra réparer "les erreurs" pour sauter ("Quantum Leap", le titre U.S., veut dire, "Le Saut Quantique") dans un autre corps.
Sam n'est pas maître de son destin. Il ne sait pas dans quel corps il va se "transmuter". Il est aidé par Al, qui lui apparaît sous forme d'un hologramme, Al étant resté au présent. Al va lui conseiller d'intervenir sur la vie des gens dans lesquels Sam se transmute. La grande leçon humaniste de cette série (qu'on retrouve dans certains flash backs de LOST) est que chaque petite décision de notre vie peut avoir des conséquences infinies.
Evidemment, comme Sam voyage dans le Temps, la tentation est grande d'influencer le destin, voire son propre destin... A plusieurs reprises, Sam se retrouvera face à sa famille (son père est mort quand il était jeune, son frère aîné a disparu au Vietnam), de même qu'Al (dont le premier mariage fut une catastrophe, sa première femme se remariant alors qu'il était prisonnier au Vietnam). Tout au long de la série, Sam et Al se demanderont qui décide des sauts de Sam : le destin, le hasard, Dieu ? Ils croiseront même à un moment d'autres "voyageurs temporels" qui, eux, semblent envoyés par le Mal... C'est la grande question "et si ?" que permettent les voyages dans le Temps pour "réparer les erreurs du passé", abordée aussi dans le film "Un Jour sans Fin" ou développée jusqu'à l'idée d'univers parallèles dans "Sliders".
Les voyages dans le Temps sont un prétexte également pour nous offrir l'Amérique des cinquante dernières années, avec un superbe travail sur la bande son (qu'on retrouve de nos jours dans la série "Cold Case"). Chaque épisode ou presque aborde un thème de société d'une Amérique qui a décidément bien changé en quelques années.
La série est parsemée de clins d'oeil... Les titres, y compris en V.F., reprennent des titres de films connus.
Sam Beckett croise un certain nombe de célébrités, dont Sylvester Stallone, Michael Jackson, Woody Allen ou Stephen King. Sam Beckett doit rectifier la vie d'individus, comme le fera quelques années plus tard Le Caméléon. Mais, là, il le fait de "l'intérieur" des personnes, devenant elles-même, découvrant la galère d'être une mère de famille, un chauffeur noir dans le Sud raciste ou un jeune marine soupçonné d'homosexualité.
L'univers de l'armée et de la camaraderie est abordé... N'oublions pas que la série est écrite par Donald BELLISARIO... Al n'est pas sans faire penser, quelques années plus tard, à Gibbs...
La musique, outre la bande son, est de grande qualité. Elle est signée Velton Ray Bunch, et le thème est de Mike Post (la série des "New York..."). Le générique est très sympathique, positif, à l'image du héros de la série.
Bien sûr, certains épisodes sont moins bons et ont "mal vieilli", mais dans l'ensemble la série reste un petit bijou télévisuel. Ce fut en son temps la série la plus "magnétoscopée", avec un vrai phénomène de fan clubs dans le monde entier... Sam Beckett est un peu Don Quichotte, et d'ailleurs il sera Don Quichotte dans un des plus fameux épisodes de la série, "La Chute de l'Etoile", où il chante la sublime chanson : "La Quête", qu'avait en son temps interprété Jacques Brel, lui-même interprète de Don Quichotte...
Le dernier épisode, "Le Grand Voyage", est ouvert et en même temps apporte "une fin" à l'histoire, c'est pour moi "le bon exemple" d'une fin de série : chacun peut y apporter son interprétation mais les auteurs ne nous laissent pas sur notre faim et ne concluent pas sur une pirouette.
Comme dans "NCIS" où il apparaît au milieu des photos des terroristes recherchés (!), Bellisario apparaît dans "Code Quantum" : dans "La Chute de l'Etoile", il vient saluer au milieu de l'équipe de tournage, et à la fin du dernier épisode on le voit enfant dans les bras de son grand-père. C'était d'ailleurs une histoire de famille puisque la femme et les enfants de Bellisario ont participé à la réalisation ou au tournage de plusieurs épisodes.
En tout cas, voilà une série de qualité, qui m'a énormément marqué.
Elle repasse en ce moment sur France 4 tous les jours de semaine à 18h05. C'est vraiment une série attachante, humaniste, drôle, positive, qui peut se voir à plusieurs degrés de lecture, qui interroge sur le destin ou le hasard, sur les possibilités de modifier ou non le passé... Autant de thèmes que je crois avoir vus quelque part...
Voilà... Si il y a des amateurs parmi vous, je serai heureux d'échanger...
[Au fait, pour celles et ceux que ça intéresse, mon pseudo sur le forum de LOST est "Sawyerforever" et ma devise est : "LOST : l'île enchantée ? l'île aux enfants ? l'île mystérieuse ?"]