mardi 13 novembre 2012

Au coeur de l'automne...


Quoi de mieux pour illustrer un "billet d'humeur" (plutôt bonne en l'occurrence !) automnal qu'une photo prise au 1er jour de l'automne... au seul détail près que j'écris ces lignes le 13 novembre par un froid glacial alors que la photo fut prise le 22 septembre "par un bel après-midi d'automne", quelque part entre Dordogne, Corrèze et Lot... Celles et ceux qui y étaient reconnaîtront le clin d'oeil. Quant aux autres, je les invite à découvrir cette belle région au riche passé historique et au patrimoine gastronomique légendaire.

Il y a un peu plus d'un mois, sur ce blog, j'évoquais mon attente de SKYFALL, le dernier James Bond... Je n'ai pas été déçu, loin de là ! Je dirai même que j'ai été enthousiasmé comme je ne l'avais pas été depuis longtemps ! J'y ai retrouvé à la fois la force novatrice de CASINO ROYALE (reprendre le personnage de Bond "à la racine", au commencement, s'intéresser à la genèse du fameux espion...), quelques caractéristiques des films des différentes époques (de Connery à Brosnan il y a eu vingt films... après tout, James Bond est la plus longue saga cinématographique qui soit !), avec des clins d'oeil aux fans des films passés (comme "Bons Baisers de Russie" pour la séquence à Istambul ou la voiture de "Goldfinger") mais aussi à toute la "mythologie bondienne" en général, y compris bien entendu les romans de Ian Fleming, le créateur de 007. Comme dans CASINO ROYALE et auparavant dans les films avec Timothy Dalton et George Lazenby (et quelques fulgurances de la période Brosnan, quasiment jamais du temps de Moore ou de Connery sauf aux tous débuts), James Bond, s'il est un espion qui aime jouer, qui n'a pas peur de la mort et qui apprécie les conquêtes féminines, c'est aussi un homme seul, sombre, parfois naïf, qui sait de par son métier qu'il ne doit ni ne peut s'attacher à personne. Mais foin de psychologie bondienne à la petite semaine ! Le plaisir est d'avoir un excellent film d'action bourré d'humour et où les gadgets technologiques ne sont plus omniprésents (le nouveau Q est délicieux !... ainsi que la scène de sa rencontre avec Bond... devant un tableau de Turner...). Un film qui a aussi la patte d'un réalisateur, Sam Mendes, qui nous propose des séquences superbes dans des décors extraordinaires où Bond parait souvent totalement seul (la seule fois où il y a beaucoup de monde, dans le métro de Londres, on voit que James n'est pas du tout à l'aise !). Un film qui utilise de façon totalement originale la chanson "Boum !" de Charles Trénet... Je n'écouterai plus cette chanson de la même façon (déjà que j'étais marqué par son usage dans le fabuleux film "Toto le Héros") désormais... chut ! Et puis, quand on découvre ce que veut dire SKYFALL... la jouissance de voir la destruction de la propriété familiale (un vieux fantasme personnel... je sais... ça relève de la psychanalyse !). Enfin, "last but not least", l'épilogue qui renoue avec les origines cinématographiques de Bond et le retour d'un personnage clé (je ne dirai pas qui si vous n'avez pas vu le film...). On sort de la salle satisfait de voir tout le monde de nouveau réuni, Bond et l'équipe du MI6 prêts à en découdre avec les ennemis de Sa Gracieuse Majesté dans le prochain épisode qu'on attend déjà impatiemment. James Bond a 50 ans et il est toujours en pleine forme ! Alors, bien sûr, pour conclure ce paragraphe consacré à l'espion le moins secret du monde, nous n'aurons pas toutes et tous le même avis sur ce film. Il y a les nostalgiques des Bond de Connery ou Roger Moore ou de Brosnan, il y a aussi les fans de Daniel Craig et de la noirceur voulue de "Casino Royale", il y a les amateurs des films avec tout plein de gadgets, il y a les aficionados des romans de Ian Fleming... Je trouve pour ma part que SKYFALL "fait le pont" entre tous ces univers parallèles de la saga James Bond et, comme je l'ai dit plus haut, la conclusion du film donne l'impression que "la boucle est bouclée", Bond est désormais de nouveau pleinement Bond après ces trois films consacrés "à sa jeunesse" (ou plutôt à sa "genèse"). Et ça, c'est une très bonne nouvelle !

A propos de nouvelles cinématographiques... Quel choc, quand j'ai appris que George Lucas avait revendu ses droits sur STAR WARS (mais aussi sur INDIANA JONES) à Disney. Une nouvelle triste... Comment un homme qui est arrivé tout seul et contre les Major Companies à construire son empire certes mais aussi et surtout à créer un mythe, une des plus grandes sagas du XXème siècle (pour ne pas dire la plus grande saga !), comment cet homme a choisi d'abandonner son bébé à Disney ? Triste. Décevant. J'aurais préféré que Lucas fasse comme Hergé qui a souhaité et obtenu qu'il n'y ait plus d'albums Tintin après sa mort. Là, on risque d'avoir des "produits calibrés spécial ados" (comme le fut déjà un peu "La Menace Fantôme"), commercialement parfaits mais loin de l'esprit d'origine. Pour moi, la saga des Skywalker père et fils était terminée. A quoi bon vouloir réaliser un épisode VII ?... puis VIII et IX j'imagine et peut-être des épisodes à la louche tous les deux trois ans... "Tant que ça se vend"...

Côté lectures, c'est toujours pour moi le désert absolu, en tout cas pour ce qui est des romans... J'ai honte, je l'avoue ! J'ai plusieurs polars et des James Bond qui me font des clins d'oeil marqués mais je ne trouve pas et ne prend pas le temps de lire de romans. Par contre, je déguste la revue CARTO que j'ai découverte cet été (dont j'avais brièvement parlé dans un "post" précédent) ! L'amateur de cartes que je suis ne peut que se régaler de cette excellente revue qui permet de découvrir l'actualité internationale différemment.

Musique, maestro ! Le nouvel album de MADNESS "Oui Oui Si Si Ja Ja Da Da" est enfin sorti hier dans les bacs en France. Je ne l'ai pas encore écouté sinon quelques extraits. Les avis des fans sont moins chaleureux que pour "The Liberty of Norton Folgate"... Il faut dire que c'était un album tellement fa-bu-leux que la comparaison est forcément au désavantage du nouvel opus. Mais je sais que je passerai un bon moment en l'écoutant et qu'il y a de toute façon de bons morceaux des Maddies qui m'enthousiasmeront et me réchaufferont et on en a bien besoin en ce moment !

Séries TV maintenant... Au mois d'octobre, j'ai découvert et dégusté sur Arte la série AINSI SOIENT-ILS. Une série française de qualité, une série originale sur un thème qui ne l'est pas moins : la première année de séminaire de cinq jeunes de milieux très divers, qui sont venus à la foi par des chemins et pour des raisons souvent bien différentes les uns des autres, cinq jeunes aux personnalités attachantes (un grand bravo aux interprètes !) et dont j'ai suivi avec émotion les doutes et le parcours de foi. Le sujet pourrait paraître aride ou glissant, il est très bien traité, avec respect des convictions de chacun. Il y a eu évidemment, notamment dans les milieux "cathos traditionnalistes", des critiques contre cette vilaine série hérétique qui caricaturait le message de l'Eglise. Pour ma part, j'y ai vu au contraire une réflexion sur la foi qui m'a particulièrement remué. Bien sûr, c'est une série et il y a des raccourcis scénaristiques comme dans toute oeuvre télévisuelle. J'ai dévoré les huit épisodes avec gourmandise et j'attends maintenant la deuxième saison avec impatience !

A propos de séries télé, je profite des derniers épisodes de l'ultime saison de DESPERATE HOUSEWIVES, je savoure également la nouvelle saison de l'excellente série française FAIS PAS CI FAIS PAS CA, l'exemple d'une série à la fois légère et tendre et qui sait aborder moult sujets de société (ce n'est pas un hasard si "Fais pas ci fais pas ça" a été traité à l'égal des séries U.S. dans le tome de 2 de "Philosophie en séries" de Thibaut de Saint-Maurice). J'attends la prochaine diffusion, à partir du 22 novembre sur Arte (décidément une chaîne qui propose de belles pépites ! également la seule chaîne sans publicité...), de la deuxième saison de BORGEN, fabuleuse série danoise qu'on pourrait qualifier de "thriller politique". Ces trois séries que je viens de citer sont trois séries que ma compagne m'a fait connaître et apprécier. Je profite de ce blog pour la remercier de me faire découvrir tant et tant de choses depuis bientôt cinq ans que nous sommes ensemble.

Pour conclure ce petit texte, un salut à une personne très chère que j'ai retrouvée via le net il y a quelques semaines (comme quoi internet est parfois bien pratique !) et qui se reconnaîtra aisément.

A bientôt pour de nouvelles aventures !

J'oubliais... En guise de post-scriptum et autre nota-bene... Ma douce et moi avons eu début octobre le coup de foudre pour un film formidable : DANS LA MAISON. Je ne l'avais pas alors signalé sur ce blog mais j'avais envoyé un "mail collectif" que je reproduis ci-dessous :

Ce matin, Valérie et moi sommes allés voir DANS LA MAISON, le dernier film de François Ozon, avec notamment Fabrice Lucchini et Kristin Scott Thomas. Un film que je vous conseille ! Pour résumer l'histoire en quelques lignes, c'est un prof de français de seconde qui demande à ses élèves de raconter leur dernier week-end... Au milieu de copies calamiteuses, il y a le récit d'un élève qui raconte comment il a commencé à s'immiscer dans la vie d'un de ses camarades dont il envie la normalité et conclue son devoir par "à suivre"... Le prof va vouloir en savoir plus et incite son élève, chez qui il décèle un vrai talent d'écrivain, à continuer son récit... Je ne vous en dis pas plus !

Un film original, bien ficelé, qui plaira (évidemment !) aux professeurs de français, aux amateurs de littérature mais aussi à toutes celles et tous ceux qui un jour ou l'autre ont eu l'envie d'écrire, de raconter leur vie (réelle ou imaginée) ou celle des autres...


Bref : un film à aller voir ! Lucchini joue très bien (sobrement) ainsi que Kristin Scott Thomas. Et l'acteur qui interprète le lycéen est brillant.


Un petit bijou de cinéma !

Si par hasard ce film passe pas loin de chez vous... Allez-y ! C'est un film qui donne envie de se (re) mettre à écrire... Pourquoi pas après tout ?

A suivre !