vendredi 21 décembre 2007

Un homme stressé...


Un petit clin d'oeil pour mon dernier message de l'année 2007... Une photo prise avant l'ultime représentation du "Malade imaginaire" mardi soir par mes élèves de l'Atelier-Théâtre... De l'avis général, parait que j'étais plutôt stressé... Etrange ! C'est pas mon genre ! En tout cas, vous pouvez trouver le récit et les photos de cette superbe dernière représentation sur http://leblogdudocdetronget.blogspot.com/
Je ne chanterai pas comme Noir Désir que je suis un homme pressé... Non, je suis un homme stressé... Quoique ! Je suis également un homme pressé... J'ai jamais su prendre le temps et c'est vrai que, depuis quelques mois que je suis sorti de ma décade léthargique, je suis un homme pressé. Envie pressante de vivre ! L'année 2007 fut riche en rencontres et émotions, je crois que j'avais jamais connu ça précédemment. Mais, comme je suis un homme stressé, ben, je cours après le temps perdu, et je passe parfois à côté du temps présent... Un homme pressé... L'impression qui m'anime depuis exactement deux ans... fin décembre 2007, après les représentations du "Fil à la Patte", quand j'ai commencé de maigrir et que j'ai décidé de retourner vivre en ville... A l'époque, j'écoutais en boucle "Hung up" de Madonna avec cette phrase obsédante : "Time goes by so slowly"... Bon, faut que je me calme un peu ! que je me pose ! que je profite du moment présent ! et advienne que pourra.
Cette fois-ci, on y est... Bonnes fêtes de Noël à toutes et tous ! Et à l'an prochain pour de nouvelles aventures !

jeudi 20 décembre 2007

Le spectacle continue...


Mardi 18 décembre, c'était l'ultime représentation du "Malade imaginaire" par mes élèves de l'Atelier-Théâtre... La fin d'une aventure de plus d'un an... Une expérience humaine vraiment extraordinaire, marquée par moult rebondissements, fous rires, lectures studieuses, prises de becs, répétitions orageuses, etc... etc... Bref, la vie d'une petite troupe avec ses joies et ses peines... Avant la représentation, j'étais stressé comme jamais. Certaines et certains d'entre vous ont eu la gentillesse de m'envoyer des messages d'encouragement... Mille mercis ! Puis vint l'heure du spectacle... Les élèves ont joué comme jamais. C'est fou, les progrès énormes qu'ils ont fait, ne serait-ce qu'en quelques semaines (les deux précédentes représentations avaient eu lieu en octobre). Ils ont changé, dans leur jeu bien sûr, mais aussi dans leur attitude générale. On les sent plus sûrs d'eux, plus ouverts, plus enthousiastes, plus curieux... J'étais fier d'eux. Au moment de saluer, j'ai senti chez plusieurs d'entre eux une petite larme, l'émotion de quitter la scène et surtout de dissoudre la troupe... Mais il faut bien que l'aventure se termine un jour. Elle s'est terminée sur une note gaie et dynamique, à quelques jours de Noël. Pour ma part, sur la route du retour entre Tronget et Moulins, j'avoue avoir eu un petit moment de tristesse...

Mais l'aventure continue ! Dès aujourd'hui avec une dizaine d'élèves, dont certains rescapés de l'Atelier-Théâtre, je commence un "itinéraire de découverte" sur le théâtre axé sur l'acquisition d'une culture théâtrale (lecture d'une pièce, biographie d'un auteur, étude d'une période, réalisation d'un lexique des termes du théâtre) et aussi bien sûr le jeu avec, je l'espère, une pièce à présenter au mois de juin...

A part ça... La vie continue... Bien sûr, j'ai mes petits soucis existentiels... Une petite appréhension à la veille des vacances du fait de ma peur chronique de l'ennui... L'ennui, mon ennemi ! C'était déjà le cas quand j'étais adolescent, ça l'est encore plus maintenant... En même temps, j'attends ces congés pour me reposer, faire un peu de sport, revoir ma soeur... Les deux semaines passeront probablement plus vite que je ne le crains. En même temps, je suis bien conscient du luxe voire de l'indécence qu'il y a à déclarer : "je m'ennuie !" Alors, promis, je ne m'éterniserai pas sur mon petit nombril et ne cultiverai pas (trop) mon côté Caliméro "c'est vraiment trop injuste".

Je vous souhaite à toutes et tous du fond du coeur d'excellentes fêtes de fin d'année... et je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures !

PACE E SALUTE

vendredi 14 décembre 2007

Le retour des fondamentaux...


Très à l'aise, le doc ! Cette photo a été prise jeudi 13 décembre en début d'après-midi, avant l'ultime répétition générale du "Malade Imaginaire"... Comme tout un chacun peut le constater, il y a un peu (oh ! si peu !) de désordre dans mes armoires... En même temps, une armoire ou un bureau trop bien rangés, je m'en méfie !...
Hier, c'était donc l'ultime répétition, avant la représentation du mardi 18 décembre. Philippe Vérillaud, mon metteur en scène de La Nouvelle Rampe, nous a fait une nouvelle fois la joie de venir prodiguer ses conseils... Les photos de cette répétition sur http://leblogdudocdetronget.blogspot.com
Pour revenir à moi ("parlez moi d'moi, y a qu'ça qui m'intéresse"... en même temps si c'est pas moi qui vais causer de moi, qui c'est-y qui va y faire ?!)... Ces derniers jours furent très remplis, avec l'Atelier-Théâtre, le Club Journal, le courrier en retard après une semaine... Une suractivité qui n'est pas pour me déplaire. A contrario, la perspective de rester le samedi entier seul avec ma mère et le dimanche sans rien de spécialement prévu... cela me fait un peu peur. J'ai toujours détesté l'inactivité. Pour citer deux chanteurs du "patrimoine français"... Je dirai comme Juliette Greco : "Je hais les dimanches"... Et ça ne date pas d'hier car, comme le chantait Charles Trénet, "Les enfants s'ennuient le dimanche".
Pire que les dimanches, il y a les vacances... Je ne reviendrai pas sur le dramatique mois d'août si vide, si désert... Mais la simple perspective de ces deux semaines de "fêtes de fin d'année" me fait plutôt frissonner. Attention, j'aime bien les guirlandes, les illuminations, les sourires des enfants... Mais le côté consommation à outrance, la frénésie de bouffe et de cadeaux... Et, à titre personnel, comme je l'ai déjà exprimé plusieurs fois, c'est la peur de l'inactivité qui me taraude. Comment vais-je remplir ces deux semaines ? Je ne sais décidément pas m'occuper tout seul ! Quand j'étais enfant, je m'ennuyais souvent... J'ai pas trop changé... J'ai besoin de voir des gens, de partager des activités, de rire... Pour moi, une journée réussie est forcément une journée partagée...
Bon, promis, je profiterai de mes congés pour ranger ma chambre !...
Bon week-end et... vivement lundi !

jeudi 13 décembre 2007

Décembre...


Décembre est un mois bien étrange où les jours ne cessent de diminuer, où le froid ne cesse de s'installer, où la course aux achats tourne à la folle obsession... Bref, un mois tourbillonnant, moins glacé que novembre, moins anonyme que janvier, moins givré que février, mais pourtant un vrai mois d'hiver... Au coeur de cette promesse d'hiver, après quelques mois de fuite en avant (j'aime beaucoup la notion de "fuite en avant" même si je ne la conseille à personne !... elle s'applique bien à notre société et à mon comportement depuis quelques années...), temps de répit, retour à la douce réalité... Mais quelle est la réalité ? Celle de mon collège où la vie s'écoule paisiblement ? Celle de ma bonne vieille ville de Moulins qui ronronne tranquillement ? Celle d'un monde où tout bouge tout change tout tourne ? Celle d'une époque où on a tous un peu perdu la boule ?
Je ne sais. Je ne suis ni sociologue ni historien, vaguement un petit chroniqueur. Après la tempête qui a agité mon cerveau ces derniers jours et qui me laisse sur le rivage, fatigué mais serein, en attendant les fêtes de fin d'année (une période dont je ne suis pas spécialement fanatique), en attendant les ripailles familiales ou amicales, en espérant une année 2008 aussi riche en émotions que 2007 (quoique... une peu plus paisible quand même !), pour tenter d'exprimer quel fut mon état d'esprit lors de ma "crise" de la semaine passée, je me permettrai de citer les mots des autres... non par paresse mais parce qu'ils expriment totalement ma pensée...
C'est une chanson légère que nous avons tous fredonnée mais dont les paroles sont finalement très sombres... Son titre : "Sympathique" (tout un programme), interprétée par le groupe Pink Martini que j'avais eu la chance de voir en concert à Moulins en novembre 2005...
Sympathique

Ma chambre a la forme d'une cage
Le soleil passe son bras par la fenêtre
Les chasseurs à ma porte
Comme des petits soldats
Qui veulent me prendre

{Refrain:}
Je ne veux pas travailler
Je ne veux pas déjeuner
Je veux seulement oublier
Et puis je fume

Déjà j'ai connu le parfum de l'amour
Un millions de roses
N'embaumeraient pas autant
Maintenant une seule fleur
Dans mes entourages
Me rend malade

{au Refrain}

Je ne suis pas fière de ça
Vie qui veut me tuer
C'est magnifique
Etre sympathique
Mais je ne le connais jamais

{au Refrain}

Je ne suis pas fière de ça
Vie qui veut me tuer
C'est magnifique
Etre sympathique
Mais je ne le connais jamais

{au Refrain}

Cette chanson, écrite par Forbes et Lauderdale, est inspiré d'un court poème de Guillaume Apollinaire, intitulé "Hôtel" que voici ci-dessous...
Ma chambre a la forme d'une cage,
Le soleil passe son bras par la fenêtre.
Mais moi qui veux fumer pour faire des mirages
J'allume au feu du jour ma cigarette.
Je ne veux pas travailler - je veux fumer.
Bon, tout ça, c'est pas très politiquement correct, en un temps de campagnes massives anti-tabac... J'aime beaucoup cette idée d'une chambre où l'on se sent prisonnier, c'est tellement la hantise (le mot est justement choisi) qui me prend parfois quand je me retrouve seul, justement, chez moi... Ce n'est pas la peur de la solitude, dont j'ai pris l'habitude avec les ans, mais la peur de la présence du vide... Le vide est tellement envahissant.
Il ne s'agit pas de se laisser aller à contempler le vide, car on est alors saisi de vertige voire d'une certaine ivresse. Non, il faut garder l'équilibre, savoir qu'il est là, sous ses pieds, mais tenir bon. Coûte que coûte. Sans artifices faciles comme les distractions futiles, les étourdissements rapides, les ivresses passagères. Se construire une force qui permet de regarder en bas puis de relever les yeux et de faire demi tour, sans oublier qu'il est là, tapi au fond de soi, le vide qui attire, qui séduit, qui détruit.
Quelques mots jetés au hasard de l'inspiration. Je ne sais s'ils traduisent bien ma pensée. Au départ, je voulais juste citer Pink Martini et je n'ai pu m'empêcher d'essayer d'expliquer mon cheminement. Mes excuses si je vous ai ennuyé(e)s voire troublé(e)s.
Et bon mois de décembre.
Aujourd'hui, 13 décembre, c'est la Sainte Lucie... La lumière... La lumière dans la nuit... Dans l'eglise Saint-Jean-Baptiste de Bastia il y a un superbe tableau représentant Sainte Lucie, un tableau que j'allais voir souvent, parce que le visage représenté était à la fois sobre, grave, beau... Et puis c'était l'occasion d'une pensée pour ma grand-mère Lucienne...
La Corse, ma famille, des souvenirs qui me hantent parfois au coeur de nuits agitées... Il m'arrive à me demander si je reprendrai un jour la route de la Côte d'Azur où vit ma famille ou de la Corse où vivent tant de mes amis... Je suis moins porté que jadis sur la nostalgie mais parfois la mémoire de mes années dans le Cap Corse me rattrape... J'ai l'impression que c'est tellement loin, que c'était une autre vie...
13 décembre. Aujourd'hui, répétition générale de mes élèves de l'Atelier Théâtre. Mardi 18 décembre, ce sera l'ultime représentation du "Malade imaginaire"... La fin d'une superbe aventure d'un an et demi... Le théâtre... Shakespeare disait que la vie est un théâtre. Fellini comparait la vie à un cirque. Notre époque, notamment par le biais des blogs, nous met en constante représentation... Souriez, vous êtes filmés !
Bien à vous.

mardi 11 décembre 2007

Contre mauvaise fortune bon coeur...

Faire contre mauvaise fortune bon coeur... Une expression que j'aime énormément... De même qu'une citation de ma pièce préférée de Molière, "Les Fourberies de Scapin", à tel point qu'elle figure en tête de mes différents blogs : "Nous partagerons les périls en frères ; et trois ans de galère de plus ou de moins ne sont pas pour arrêter un noble coeur" (Molière, Les Fourberies de Scapin, Acte I, Scène 5)
J'ai repris le chemin du collège et de la vie... Auparavant, j'avais repris le chemin de Clermont et de mes amis pas vus depuis trop longtemps. La semaine dernière, semaine de crise, fut une "semaine blanche"... Je ne sais pas si le paradis existe (quoique... j'y ai parfois goûté !) mais l'enfer existe, il est sur terre, en chacun de nous...
Mettre des mots sur la déprime que je traverse... Pas facile... C'est très frais. Comme m'a dit mon amie Laurence, c'est un travail long, lassant et on se décourage parfois mais il paye à long terme... D'où vient ce mal-être qui m'a isolé du monde pendant tant d'années et qui fait que j'ai tant de mal à savourer le bonheur présent ? Car bonheur il y a : des amis fidèles, un boulot formidable, une passion pour le théâtre, le goût du sport retrouvé, etc... Certes je ne vis pas le grand amour mais ce n'est pas le seul objectif dans une vie, en tout cas dans la mienne. Je rêve de rencontrer la personne qui partagera complicité, tendresse et affection avec moi... Appelez ça amour, amitié... ce ne sont que des mots.
Alors d'où vient ce mal être ? J'ai commencé à y travailler seul depuis de longues années, je l'ai souvent évoqué sur ce blog... Maintenant, j'essaie d'y voir plus clair avec un "psy" mais aussi dans mes conversations avec mes amis, réalisant que nous avons tous les mêmes angoisses, les mêmes quêtes, les mêmes attentes... Cette crise m'a fait prendre conscience de mon humanité, de ma normalité. Les faiblesses sont des forces.
J'éprouve une terrible peur du vide, de l'abandon, et ce depuis toujours. Une peur que tout enfant éprouve mais panique chez moi. Une peur qui a ressurgi lors de ma première histoire d'amour quand Isa m'a quitté alors que je l'aimais et est partie vivre à Paris... Bon, on était jeunes, j'avais 17 ans. Trois ans plus tard, ma compagne d'alors, Sophie, est partie travailler à Grasse... A nouveau l'abandon... la séparation... Mêlez à ça une tendance à l'auto-dénigrement, à l'auto-destruction, un goût prononcé pour l'ivresse de la nostalgie et de la mélancolie, genre "que je suis bien quand j'écoute des chansons tristes" (quoique c'est souvent les airs gais qui me dépriment le plus). La peur aussi du "lendemain de fête"... Je parle pas de la gueule de bois, non, mais de la sensation de vide après un moment bien rempli... Une pièce pleine de monde, tous heureux, et le lendemain on se retrouve tout seul avec dans la tête la musique du bonheur enfui...
Alors, j'en suis parfois arrivé, par peur du vide, de l'abandon, de la séparation, à éviter les rencontres, qu'elles soient amicales ou amoureuses, ou à tout faire pour les gâcher... ajoutant là mon goût du psychodrame et de la porte qui claque... Je ne fais pas du théâtre pour rien. Je suis allé jusqu'à m'éloigner de tous mes amis, à aller vivre des années au fin fond de la campagne, où j'ai bien sûr passé de bons moments, mais où j'ai vécu un isolement quasi absolu.
Les choses ont évolué. Je suis retourné vivre en ville. J'ai une petite vie sociale. J'ai eu des aventures amoureuses, ce qui ne m'était pas arrivé depuis de longues années. Mes amis me disent que je suis sur la bonne voie. Maintenant, je dois m'accrocher, être endurant... ça tombe bien, l'endurance était ma qualité de prédilection en athlétisme... Ce qui est étonnant pour quelqu'un comme moi, qui suis impulsif, soupe au lait, excessif. Apprendre la patience et la modération, chercher l'équilibre et l'harmonie...
Pour l'immédiat, le théâtre reprend le dessus... Dans une semaine très exactement, mes élèves de l'Atelier-Théâtre jouent leur ultime représentation du "Malade imaginaire". Ce jeudi, c'est la générale... Bref, la dernière ligne droite d'une longue aventure pleine de péripéties... L'aventure continue : "The Show must go on !!"
Et après ? On verra bien. Carpe diem, comme dirait l'autre. Je vais apprendre à vivre au présent sans trop me poser de questions sur la vie, sur les autres, sur moi... Apprendre à apprécier les rencontres, les cadeaux de la vie, apprendre à dire merci, à sourire et rire, apprendre à donner sans attendre en retour... Et aussi apprendre à être moins bavard !
Bon mois de décembre à toutes et tous.

jeudi 6 décembre 2007

Ma plus belle histoire d'amitié c'est vous...

Pour paraphraser une chanson de Barbara, récemment récupérée par notre chère Ségolène... C'est ce que j'ai envie d'écrire aujourd'hui sur ce blog sans prétention... Certaines et certains d'entre vous savent déjà la période que je viens de traverser... Quelques jours de grosse déprime où j'ai littéralement craqué, après un week-end riche en émotions heureuses... Comme le contre-coup, "la goutte d'eau"... des mois et des années de questions, d'angoisses, de colères, qui restaient "tapis" en moi. L'heure n'est pas au bilan ou à l'analyse. Ce n'est peut-être d'ailleurs, en tout cas pour le moment, pas le lieu non plus. J'ai donc commencé à consulter un psychiatre et nous posons ensemble un certain nombre de choses. Et ces jours-ci j'ai eu nombre d'entre vous au téléphone. Vous m'avez toutes et tous dit des mots merveilleux qui me donnent envie d'être heureux et de vous apporter un peu de ce bonheur en retour. Merci mille fois !
La situation que je connais actuellement n'a plus rien à voir avec les crises que j'ai pu avoir de temps en temps ces dernières années, notamment à cause de la maladie de ma mère et de mon célibat sans fin. La situation n'a rien à voir non plus avec mon histoire de cet été où j'ai cru être amoureux alors que c'était un tourbillon passionnel, certes très beau et intense, mais très destructeur... Heureusement que cette histoire ne dura que trois semaines. Avec le recul nécessaire je me dis que je m'en suis bien sorti, même si j'ai souffert un moment. Mais chaque expérience est bénéfique.
Alors, qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je crois que je fais une réaction saine au bonheur. Je suis sur la voie du changement depuis deux ans... professionnellement, physiquement, mentalement, etc... Je dois faire une bonne crise de croissance... Il y a le boulot, le théâtre, le sport, les amis et amies, de belles amitiés en perspective... promesses de jours merveilleux à venir. En même temps, je porte de plus en plus difficilement la maladie de ma mère et je me sens tellement impuissant et désemparé. Ajoutez la fatigue, novembre-décembre toujours tristounets, le contre-coup de mes deux aventures théâtrales (chaque fois j'ai un contre-coup plus ou moins puissant, pas forcément immédiat d'ailleurs), quelques petites contrariétés au travail, etc... Alors, voilà, comme dirait l'autre, "j'ai craqué". Maintenant, je vais souffler un grand coup et repartir dans la bonne direction... Vous pouvez compter sur moi : Superdoc is back ! Le chemin sera parfois long mais "le bonheur est au bout du chemin" et la vie est trop courte pour en faire "une lente désespérance".
Je vous aime, mes amis !

Merci pour tout.

Quand je relis mes messages de ces années, et pour en avoir parlé avec nombre d'entre vous, il y a eu un sacré chemin parcouru. Alors il était prévisible qu'un jour je "craque" un peu mais je tiens à vous rassurer : je me retape et je vais repartir du bon pied... Je vous le dois. Et je me le dois. Tout n'est pas rose, tout ne sera pas facile. Je dois apprendre à mieux saisir les bons côtés, ne plus oublier que j'ai des ami(e)s, que le temps aide souvent à cicatriser. Mais, pour finir en citant Sheller, et preuve que je ne suis vraiment plus dans le même état d'esprit qu'il y a quelques mois : "Je veux être un homme heureux". Ambitieux, non ? Ah, ça me changera, moi qui ai tendance à ne pas être assez ambitieux...

En post scriptum et par rapport à mes textes de ces derniers temps, j'essayais d'y mettre beaucoup d'humour et de dérision... En parlant avec plusieurs d'entre vous, je me suis rendu compte que si certain(e)s avaient effectivement ri, d'autres y voyaient un portrait trop sombre, un peu beaucoup réducteur pour qui me connaissait. Et donc à l'avenir j'essaierai de peser plus mes mots avant d'écrire des bêtises comme l'histoire des trois amours ou ma petite annonce. Bon, pour les trois amours, c'était un clin d'oeil. Heureusement qu'on peut être amoureux plusieurs fois dans sa vie, et à tout âge... Et aimer et avoir son coeur qui bat... S'il y est une chose que je retiens de ces derniers mois c'est : "bon sang, mais je suis vivant." Comme disait Renaud : "La souffrance, c'est très rassurant, ça n'arrive qu'aux vivants". Si en ce moment, je pleure, je m'angoisse, ben, c'est des réactions naturelles quand on est à bout. Pour revenir à mes textes de blog, moi, la petite annonce, je la trouvais plutôt rigolote, un exercice de style qui a amusé certains. Aucune envie de dénigrement ou de déprime ou même d'introspection. Non, juste l'envie d'écrire, et de mettre un petit regard ironique sur ma vie et celle de mes contemporains car, souvent, en parlant de moi, j'essaie de parler de mon époque... Enfin, surtout, j'aime écrire. Vous l'aviez remarqué...

Merci pour votre écoute, votre présente, votre amitié. De tout mon coeur.

vendredi 30 novembre 2007

Petite annonce...

(photo prise lors de la course parrainée du collège
le 16 novembre)

Le petit billet qui suit m'a été inspiré par la réponse d'une amie à mon message précédent : elle s'étonnait de me voir porter un regard maussade sur ma courte vie (pas si courte ! 37 et demi !) et m'assurait qu'elle cherchait toujours pour moi l'oiseau rare... ce à quoi je lui répondis que je n'intéressais de toute façon pas grand-monde : "En plus, je suis crevé en ce moment et de toute façon je fais pas rêver : fonctionnaire, taille moyenne, qui se couche tôt, qui a des parents malades... Faut être bonne soeur pour aimer un type pareil !..."
L'idée m'est donc venue de réaliser ma petite annonce en toute objectivité... Voyez dans ce qui suit un clin d'oeil et non les propos d'un égocentrique tourmenté...
Jeune homme, 37 ans... Bon, bientôt 38. Plus très jeune donc. En même temps, jeune, c'est très relatif. C'est dans la tête. On dit "c'est dans la tête" quand on n'est déjà plus très jeune... Par rapport à la majorité de la population ? La France est un pays vieillissant. En même temps, je passe mes journées avec des ados qui ont toujours quinze ans... Je vieillis à vive allure.
Fonctionnaire. Enseignant. Documentaliste. Tout ça n'est pas très follichon. C'est pas très "glamour"... Fonctionnaire... la sécurité de l'emploi... Un vrai feignant privilégié ! Enseignant... les vacances... Oups ! Supporter ce type oisif tout l'été... galère ! En plus, c'est les vacances à date fixe, il pourra jamais partir en mai ou en septembre, lors des promos sur internet. Documentaliste... pourquoi pas bibliothécaire tant qu'on y est !? Encore un intello, un type qui passe son temps à lire, un mec sérieux, ennuyeux.
Taille moyenne. Pas bien grand. Pas très costaud. Plus trop gros. Les cheveux chatain foncé (alors qu'ils furent si joliment blonds dans le temps). Les yeux bleu-gris. Un sourire ravageur à ce qu'on dit (vous voyez que je suis parfois positif !). Pas très branché côté fringues, loin de là. Et ça ne l'intéresse pas du tout.
Les passions ? Ne connaît rien aux voitures et au bricolage (pour dire ! encore locataire quand tous ses collègues sont propriétaires !), nul en informatique (je n'ai même pas internet chez moi !). N'aime pas faire le ménage mais adore faire la vaisselle (un bon point!). Fait sa lessive tout seul depuis de longues années mais ne repasse jamais son linge (à l'armée je payais les copains pour le faire !). Je m'intéresse à l'histoire, à la géopolitique (je collectionne les atlas !), à l'histoire des religions. J'ai une passion de très longue date pour la musique de film. A part ça, je n'écoute plus de musique sinon classique et encore de temps en temps. La radio ? C'est les infos le matin et c'est tout. La télé ? Un peu d'infos, de reportages, quelques films et séries devant lesquels je m'endors... Passionnantes, les soirées avec Bibi !
Je lis peu, pas assez à mon goût... J'aime bien Agatha Christie, les romans de James Bond, les romans de la saga Star Wars. Je dois impérativement lire le Manuel d'Epictète que m'a offert un ami lors de ma grande déprime de l'été. Je feuillette "Le Canard Enchaîné". Je suis abonné à "Religions et Histoire". Vous imaginez les goûts totalement ennuyeux du bonhomme !
J'adore aller au cinéma, mais alors j'adore carrément. Mais j'aime bien y aller seul ou avec quelqu'un qui ne parle pas pendant le film et surtout pas avec quelqu'un qui n'attend même pas la fin du générique pour me dire "t'en as pensé quoi ?", "c'est nul !", "quel chef-d'oeuvre !". Goûts variés... éclectique et versatile en plus !
Mes passe-temps ? Théâtre dans une troupe amateur... Cette activité m'occupe quelques mois par an et me rend très nerveux, irritable, euphorique puis déprimé... Je cultive mon exhibitionnisme et mon angoisse en prenant le risque trois fois par an de monter sur scène...
Sport ? Je m'y suis un peu remis depuis un an après des années sans pratiquer. Salle de muscu. Un peu de badminton mais je suis nul. La piscine à l'occasion mais comme je suis myope (ah ! j'avais pas dit que je portais des lunettes tout le temps ?!) j'y vais pas souvent. Les footings quand je suis courageux et qu'il ne fait ni trop froid ni trop chaud. Je suis un peu le rugby (il m'arrive même d'aller voir des matchs) et les compétitions internationales de foot... Mais je n'y connais pas grand-chose. Bref : pénible parce qu'il regarde les matchs et pas capable de faire des commentaires !...
Nourriture ? Je mange simple, des plats roboratifs, pas du tout les crudités. Je ne sais pas cuisiner. Je ne connais rien au vin mais j'en bois parfois trop. J'adore le thé ; j'ai appris à apprécier le chocolat. Pas vraiment "mec" : je bois peu de café et j'évite les alcools forts.
Tabac ? Cigarettes blondes, quelques cigarillos. Mais je suis même pas dépendant et je ne fume pas de cannabis.
Politique ? J'en ai jamais vraiment fait. Je m'y intéresse un peu. Je ne suis pas attaché définitivement à un camp ou un autre... En plus, c'est une girouette. Je suis trop impulsif et peu diplomate pour m'engager en politique ou dans le syndicalisme, de même que je n'aurai jamais de promotion : je ne sais pas composer, négocier, intriguer...
Religion ? Après de très longues années à plus que douter, je suis (re) devenu Catholique, moyennement pratiquant. J'aime lire le dimanche à l'église (encore mon côté spectacle ?). J'ai une petite bibliothèque d'ouvrages ayant trait aux religions mais je n'ai pas le temps de les lire. Je les couve du regard chaque jour que Dieu fait. J'avoue souffrir des sarcasmes de la majorité de mes amis qui me jugent un peu diminué ou faible parce que je suis croyant... En même temps, on sort de vingt siècles où c'était les athées qui souffraient et ne pouvaient exprimer leur doute ou leur refus de croire. Alors je comprends l'esprit revanchard de mes amis... Moi, on ne m'a jamais rien imposé. Mes parents m'ont toujours laissé libre de croire ou de ne pas croire et en ce que je voulais. Bon, en tout cas, encore un argument à charge : c'est un Catho, donc un coincé, un réac, etc... etc...
Mes parents... Ma mère est gravement malade depuis plusieurs années. Elle ne sort plus de la maison. Mon père s'en occupe à plein temps, son moral s'effrite jour après jour. Alors, j'essaie d'aller les voir une ou deux fois par semaine. En plus un type qui n'a pas coupé tout lien avec sa famille. En même temps, le reste de ma famille, je ne l'ai pas vu depuis de longues années... Ma soeur vit en Allemagne et je ne suis jamais allé la voir. Mes cousines et tantes vivent sur la Côte d'Azur et on s'est pas vus depuis très longtemps. Bref : ni famille ni pas famille !
Les amis ? J'en ai quelques-uns, des proches, mais qui habitent loin et que je vois peu... très peu... Et mes amis de mon époque en Corse (eh oui... j'ai vécu en Corse) que je n'ai pas revus depuis plus de trois ans... J'ai aussi des amies, des "ami-ieuhs". Mais y a pas d'ambiguité.
Vie sentimentale et sexuelle ? Néant pendant treize ans. Quelques mois de mirages entre juin et octobre. Le retour au néant. Pas très attirant, tout ça !!
Enfants ? Aucun. Conséquence de ce qui précède...
Qui je recherche ? J'en sais rien... J'ai toujours eu un faible pour les filles chatain aux cheveux longs avec des yeux verts mais, comme dirait Elie Semoun dans son sketch, "je ne dirais pas non pour une blonde à forte poitrine" !...
Ensuite, qu'est-ce que je recherche ? J'en sais rien ? Comme tout le monde, j'imagine : l'amour, la tendresse, le sexe, la complicité, quelqu'un de présent mais qui respecte aussi mon indépendance, mon besoin de retrait du monde, mon passé, mes rêves, qui ne me juge pas ou pas trop et surtout pas trop vite... Je pense à la chanson de Depeche Mode : "Somebody"... I want somebody to share, share the rest of my life... etc... etc... Alors, je suis peut-être trop exigeant, trop en quête d'absolu.
J'oubliais... Qualités et défauts ? Ils sont souvent liés... Généreux, mesquin, impulsif, volontaire, disponible, ombrageux, fidèle en amitié, versatile, lunatique, dilettante, enthousiaste, fataliste, opiniatre... Plein de paradoxes... comme tout le monde ?
Enfin, "last but not least", je viens de commencer des consultations chez un psychiatre... Et en plus il est dingue !
Bon, désolé, mais ce sera non... Trop trop compliqué et totalement inintéressant, je ne fais pas rêver et encore moins fantasmer... à part une myope dépressive et misanthrope... et encore !
Pour finir, une petite annonce plus sérieuse... Je rappelle les adresses de mes blogs professionnels pour lesquels je me donne beaucoup de mal...
Le blog du voyage en Allemagne que j'ai accompagné en avril (un souvenir merveilleux !), blog qui est maintenant complet : http://amtzell2007.blogspot.com/
Le blog du collège avec le récit des activités théâtre qui me passionnent tant : http://leblogdudocdetronget.blogspot.com/
Et puis si, malgré tout, quelqu'un est intéressé par ma petite annonce... Merci de faire suivre !

jeudi 29 novembre 2007

Les Trois Amours

Stéphanie... "l'amour de ma vie"...
Une liaison qui dura trois semaines
(30 juin-22 juillet 2007)

Dans le film "Il était une Fois le Bronx" (en anglais "A Bronx Tale"), l'un de mes films favoris, la première réalisation de Robert De Niro, l'un des personnages déclare qu'il n'y a que trois amours dans une vie (et que lui n'a pas eu de chance puisqu'il a rencontré les trois à la même époque).

Un de mes copains, Stéphane, donne son explication de cette histoire des trois amours...

Il y aurait le premier amour, l'amour avec qui l'on fait sa vie, l'amour avec qui l'on décide de finir ses jours...

Mon premier amour, c'était Isabelle. J'avais dix-sept ans. Un vrai coup de foudre. Elle m'a appris à connaître Renaud, Higelin, Boris Vian, m'a donné des conseils pour faire de l'archéologie, etc... Notre histoire ne dura que trois mois mais quels trois mois !

J'ai cru que je ferais ma vie avec Nath, Sophie et plus récemment Delphine. Mais je m'étais trompé.
Mon deuxième amour, ce fut Stéphanie, je voulais de tout mon coeur faire ma vie avec elle. Bon, elle n'a pas voulu. Et si l'amour n'est pas réciproque, il n'est pas. Tant pis. En tout cas, comme vingt ans plus tôt, j'ai eu un vrai coup de foudre. Notre histoire ne dura que trois semaines, mais quelles semaines ! Bon, c'est fini depuis près de six mois et je ne m'en suis pas remis. Oh, bien sûr, on continue à vivre. Et on vit bien... Heureusement. La fin d'un amour n'est pas la fin de la vie. Mais on garde un goût amer en bouche...

Un jour, je rencontrerai mon troisième et dernier amour... On verra où il me mènera... J'espère qu'il ne durera pas que trois jours... mais quels trois jours ! Je risque d'être mal barré !!

En attendant, je romps mon voeu de silence, encore une promesse d'ivrogne velléitaire... Et un petit clin d'oeil à Laurence qui s'est émue gentiment de la mise en sommeil de mon blog... Je me permets de citer une phrase de son mail où elle parle de mon père face à la maladie de ma mère... "J'espère que ton père tient le choc : ce doit vraiment être horrible de voir la femme dont on a partagé la vie disparaître petit à petit. Quel courage ! Toi aussi, par la même occasion. Si j'étais à ta place, je me demande dans quel état je serais...." Mon père me dit souvent : nous nous sommes mariés "pour le meilleur et pour le pire". Il rajoute "nous avons connu le meilleur et ce n'est pas encore le pire". Une leçon d'amour. Une leçon de vie.

Je replonge avec délectation dans l'Atelier Théâtre du collège pour préparer l'ultime représentation du "Malade imaginaire" qui aura lieu fin décembre. J'essaie de faire un peu de sport même si j'avoue être épuisé en ce moment. Je tente de venir à bout de "La Mort dans les Nuages" d'Agatha Christie, excellent roman mais je suis tellement fatigué le soir que je relis six fois la même phrase avant de renoncer et d'éteindre... Je feuillette trop rarement "Le Canard Enchaîné". Je ne me plonge plus du tout dans la Bible, non par dépit ou doute, mais par manque de temps... et je ressens un petit vide en moi, un de plus...

Je sais... ma vie n'est pas glorieuse, pas "glamour", pas animée... En même temps, novembre reste novembre, un mois sombre où l'automne cède le pas à l'hiver. Je n'aime pas l'hiver, je n'aime pas l'été. Je n'aime pas les extrêmes... J'aime le printemps et l'automne, quand la nature est pleine de vie et que le climat semble mesuré. Moi, le ski et la plage, c'est pas mon truc. Moi, c'est la campagne, et la campagne, c'est la mi-saison... Je suis vraiment un centriste intégral... Le type qui ne fait pas rêver les femmes !!!... et qui ne leur fait pas peur non plus... L'inintéressant absolu !!!

A part ça, deux bibliothèques ont brûlé cette semaine. Si l'on peut éventuellement comprendre les colères de certaines personnes, il est des actes qui font mal... Je sais, j'écris ça parce que je suis un "intello"... mais un pays où on commence à brûler les livres parce que l'on est en colère... C'est rarement bon signe. Surtout que les gens qui brûlent ces livres en se disant révoltés ne rêvent que d'une chose : intégrer cette société de consommation que soi-disant ils exècrent. Paradoxe ? Certes. Après tout, les anciens de Mai 68 ont fini notables bourgeois... Et ceux qui ont combattu Mai 68, ou leurs héritiers, ne cessent de le citer : on n'a jamais autant parlé de Grenelle de ci ou de Grenelle de ça... Pompidou doit se retourner dans sa tombe !...Quant à notre Président, c'est l'Omniprésident... Toujours là. Partout. En permanence. L'ubiquité. Pour finir en souriant et comme un clin d'oeil à mes amis athées et agnostiques... Je dirai : je crois que Dieu existe, vous avez des doutes et vous êtes même sûrs du contraire... Mais nous avons néanmoins une certitude : Superman, lui, existe... Un mélange de Père Noël et de Speedy Gonzales... Un plaisir à le voir gesticuler ! Il est comme tous ces commerciaux qui nous vendent mille produits dont on n'a jamais eu besoin, comme tous ces retraités qui "ont tellement de choses à faire qu'ils ne savent comment ils faisaient avant", comme certaines mères de familles tellement débordées "qu'elles n'ont pas une minute à elles et que les célibataires savent pas leur chance", comme les technocrates tellement sûrs d'eux et qui nous récitent des textes de loi abscons comme si c'était une lettre d'amour, comme les animateurs hystériques de jeux télé qui sont payés pour nous abrutir... etc... etc... etc... L'Omniprésident, il me fatigue, il m'épuise, il me hérisse... Je sais maintenant pourquoi je suis crevé : c'est de le voir bouger tout le temps, sauter partout, à la manière d'un mauvais De Funès croisé avec un Clavier mal inspiré, textes écrits par Jean-Marie Bigard sur une idée de Jean-Pierre Pernaud, mise en scène façon "24 Heures Chrono"... Fatigant, que je vous dis !

Tiens... Finalement, j'ai encore des choses à dire... Merci, petit Nicolas ! Oubliez pas sa fête le 6 décembre...

Quant à vous, chères lectrices, chers lecteurs, je vous salue bien bas et vous remercie pour votre délicieuse attention...

mardi 27 novembre 2007

Au revoir chers lecteurs

Au revoir, chers lecteurs ! Après la suspension de séance, j'en viens à la fermeture définitive de ce blog... Oh, définitive, définitive... Je reviendrai certes peut-être dans quelques mois pour des photos sympas de la rituelle Convention Stat Wars de Cusset ou un autre événement sympathique. Par ailleurs, j'ai pas mal de travail (et j'y prends énormément de plaisir) avec le blog du collège où j'essaie de réaliser de sympathiques reportages photos de nos activités diverses et variées, souvent fort nombreuses... Alors, comme dirait l'autre, ce n'est qu'un au revoir.
Certes. Mais je m'absente pour un moment. Ultime mail collectif pour vous dire un petit "bye bye"... Certaines et certains apprécieront la fin de ces mails collectifs... En même temps, c'était un bon moyen pour donner des nouvelles de temps à autre aux uns et aux autres... D'autres regretteront mon côté journal intime, mes réflexions personnelles... Le problème est que, comme me l'avait fait remarquer Fred K., les personnes susceptibles de lire ce blog ne me connaissaient pas forcément et n'avaient de moi qu'une vision bien partielle, celle d'un "petit homme triste nombriliste"... Les gens, comme Fred K., Gérard, Françoise, Fred de Ceyrat, Saint-Jean, Laurent, mes cousines, ma Soeur, etc... etc... elles et eux me connaissaient et ne me jugeaient pas, ne déduisaient pas de mes petits textes (qui, en plus, étaient souvent du second degré un peu cynique...) que j'étais forcément le grand dépressif terrible à fuir ! Non, juste quelqu'un qui se pose des questions et souhaite partager ses doutes (et ses certitudes) avec ses amis...
Je garderai mes réflexions sur le monde, les autres et moi-même pour moi, pour les conversations à deux ou trois, le soir quand on refait le monde (ou le matin, lors d'une balade, ou d'un petit café...). Quant à mes interrogations et mes faiblesses, je les réserverai à mon psychiatre puisque, comme je vous l'avais dit cet été (mais il faut des mois pour obtenir un rendez-vous), j'ai décidé d'aller "consulter"... Pendant des années, j'avais (et j'ai encore un peu) des doutes sur cette profession, où les pires amateurs cotoient d'authentiques médecins et des charlatans dangereux. En l'occurence, un psychiatre est un médecin spécialiste, celui-ci se réfère aux travaux du petit père Freud, dont les oeuvres me passionnent depuis des années... On verra bien.
Alors, je vous dis "A bientôt pour de nouvelles aventures !"... On se reverra "en direct live", dans "la vraie vie", pour causer et partager moments de joies et de peines... Comme dirait Candy : "on s'amuse, on pleure, on rit"... Ouh ! la ! la ! Il est vraiment temps que je l'arrête, ce blog... Je commençais à avoir des références très limitées...
Post-Scriptum : si vous souhaitez éventuellement m'écrire (ce dont je serais ravi !) voici mes adresses internet : cdiluri@voila.fr et deuxchaises@yahoo.fr
Nota-Bene : Dernière occasion de vous informer de l'évolution de ma vie "privée" ou plutôt "personnelle" dont l'acception est plus large... Poursuite de l'Atelier-Théâtre avec mes élèves de quatrième et c'est un plaisir chaque fois renouvelé... Reprise de mes "activités sportives" (salle de sports, badminton, footings, piscine) après un petit temps de relâchement... Beaucoup de lectures (quand je ne m'endors pas !) entre Agatha Christie, les James Bond, les romans de l'univers Star Wars, la lecture hebdomadaire et jouissive du "Canard Enchaîné", la lecture trop épisodique à mon goût de la passionnante revue "Religions et Histoire"... Les week-ends souvent en compagnie de mes parents (maintenant que je suis de nouveau "célibataire"), avec ma mère qui nous quitte hélas petit à petit et mon père qui prend tellement sur lui pour rester solide et fort... Une petite vie paisible finalement où j'essaie de lutter contre certains de ces démons intérieurs que nous avons tous (car en "vieillissant" et en échangeant avec les autres on se rend compte qu'on a toutes et tous nos démons, quelle que soit la forme qu'ils prennent), une petite vie où je tente de garder l'équilibre sur le fil ténu de mes trop rares certitudes, au milieu des doutes et de l'impression d'absurdité qui me hante depuis de nombreuses années... Pour conclure, définitivement (!?), sur une pirouette et une citation de chanson j'aimerais être "juste quelqu'un de bien"... Le reste, c'est du baratin.

lundi 12 novembre 2007

Je ne suis pas seul ?!...

(photo prise le 26 octobre 2007)
Chères amies ! Chers amis ! Avant de laisser mon blog en sommeil pour un petit bout de temps, je vous invite à lire ce qui suit...
Petit billet d'humeur et d'humour après avoir regardé une partie de l'émission "Capital" diffusée sur M6 dimanche 11 novembre 2007 et consacrée au commerce du désir et du plaisir... Outre un reportage délirant sur l'industrie du préservatif et un autre surréaliste sur les "coaches" en séduction (5€50 le conseil sur internet...), il y avait un long reportage sur les sites de rencontres sur internet... Je n'ai pas regardé la fin de l'émission, qui traitait de la lingerie fine de luxe et du commerce du viagra...
Bref, me voilà devant une émission consacrée aux célibataires... ces bêtes étranges voire immondes aux yeux des religions, des bonnes moeurs, du gouvernement, du fisc, de la population en général... Et qu'apprends-je ? C'est d'ailleurs plutôt une confirmation... Un Français sur quatre est célibataire... Un sur quatre ! Vous entendez ça ! Je ne serais donc pas si anormal que ça... Ouf ! Déjà un peu rassuré... On est plus nombreux que les régimes spéciaux de retraite, que les fonctionnaires et même que toutes les minorités réunies... C'est d'ailleurs pour ça qu'on intéresse les marchands... Voir plus loin ! Donc, un sur quatre. Deuxième chiffre que je subodorais... Un couple sur deux se sépare ! Oups ! Douche froide ! C'est bien la peine de chercher à se caser, si c'est pour se séparer !...
Alors, les sites de rencontres... Autre chiffre intéressant... Sur les quinze millions de célibataires, plus de cinq millions utilisent régulièrement ces sites de rencontres... Là aussi, je ne serais donc pas totalement anormal... N'ayant que des amis en couple (mariés ou non, je ne vois là nulle différence) souvent avec des enfants, j'avais quand même l'impression d'être non seulement un pestiféré mais une espèce de malade pervers d'aller ainsi tenter de chercher mon bonheur par les moyens du net... Mais je retourne ma question et mon raisonnement... C'est pas parce qu'on est cinq millions (qu'on était : j'ai arrêté d'aller sur ces sites de rencontres, pour le bien de ma santé mentale... et de mon porte-monnaie) qu'on est normaux. De voir, dans ce reportage, toutes ces personnes scotchées à leur écran et à leur clavier, zappant d'âme soeur en âme soeur... C'était triste à mourir... L'impression de voir des drogués constamment en manque...
La quête de l'âme soeur ! Quel délire ! C'est la nouvelle religion... A l'époque des couples kleenex jetables, c'est ce moment que l'on choisit pour nous imposer ce nouveau standard, cette nouvelle norme... Non plus la famille ou même le couple pour la vie... Non ! L'âme soeur... l'hameçon plutôt ! Pour nous vendre la Saint-Valentin, les sites de rencontres, etc... etc... Il faut qu'on soit absolument en couple, épanouis sexuellement, heureux... heu-reux... Comme dans le film "Paradis pour tous" (le dernier film avec Dewaere) ou le roman "Un Bonheur insoutenable" (quel joli titre !) d'Ira Levin. La norme, c'est la recherche de l'âme soeur, avec son corollaire, l'idée qu'on ne la trouvera pas et qu'on va donc aller d'âme soeur en âme soeur... Une espèce de transhumance des âmes soeurs... Un reste d'Hindouisme probablement...
Revenons à nos sites internet... Reportage où l'on découvre que le client se fait plumer massivement, que nombre des correspondants ou correspondantes sont bidon, en fait des ouvriers du Maroc ou de Madagascar payés à coup de lance pierre pour "chatter" avec les riches occidentaux en manque d'amour... Il y a là une ironie, comme une revanche du Tiers-Monde sur l'Europe opulente et malheureuse... Les sites internet, nous explique un(e) "spécialiste" (de quoi d'ailleurs ?), provoquent une véritable addiction... Je suis bien placé pour le savoir ! J'ai mis plus d'un an pour m'en sortir ! On devient des drogués du clavier, espérant chaque fois faire "la bonne rencontre" qui "va changer nos vies"... On en fait une obsession... On se fait son petit film et l'autre en face aussi... On devient des quêteurs en manque d'âme soeur... Délirant. A force de "chercher" à forcément "se caser" on ne se case jamais et on zappe constamment d'un clic de souris d'ordinateur... Triste.
Doublement vicieux ce monde des Années 2000. D'un côté on nous bassine avec l'âme soeur, le plaisir pour tous, l'harmonie du couple, de l'autre on nous explique qu'aucune histoire n'est faite pour durer, qu'il faut multiplier les expériences, s'épanouir par soi-même, se faire du bien, s'écouter, etc... etc... Il faut avoir une âme soeur... Mieux ! Il faut chercher une âme soeur ! Les Don Quichotte des temps modernes... Les moulins à vent d'aujourd'hui... On passe sa vie à chercher son âme soeur... Délirant. Totalement délirant. Remarquez, pendant ce temps-là, on n'est pas au bistrot (où on pourrait faire des "vraies" rencontres ou en tout cas passer un bon moment) ni en train de faire de la politique et se soucier du vaste monde.
Mais j'ai une question... Et celles et ceux qui ne cherchent pas l'âme soeur... Comment ils font ? Mes amis (qui sont d'ailleurs tous en couple) m'ont toujours expliqué que c'était mieux d'être seul, que d'être amoureux était une preuve de faiblesse, de dépendance à autrui... Je serais assez d'accord. Tomber amoureux... Tomber... Les mots ont un sens... Cet été je suis tombé plus bas que terre... Et ce n'était pas la première fois... Pour ma part, en tout cas, je sais que l'amour provoque des dégats considérables, collatéraux, irréversibles et tout et tout... C'était pour ça que pendant des années j'évitais sinon de tomber amoureux du moins de provoquer une histoire qui puisse réussir... Je savais que je serais emporté par la passion... Bref, on m'a toujours dit que l'amour était une dépendance, que j'étais mieux tout seul, que je devais être adulte, savoir m'assumer... Mes amis m'expliquaient que se mettre en couple, plus que pour satisfaire d'éventuelles pulsions (dont nous n'avons jamais parlé car mes potes et moi on était pudiques... sauf Saint Jean...), c'était d'abord par faiblesse, pour combattre la peur de la solitude... D'ailleurs, c'est les nanas qui se casent, pas les mecs... C'est aussi, quelques années après, les nanas qui se cassent, avec les enfants... et laissent les types en miettes... Je caricature... of course !
Bon, en tout cas, se mettre en couple était une faiblesse. Malgré tout, j'enviais tous mes copains avec leur bonheur : le couple, les enfants, la maison... Et, voilà deux ans, j'ai voulu partir en quête du bonheur... via internet... parce que, vu mon physique d'alors (la haine du gros est tenace chez les femmes...), j'avais guère d'autre solution... Je voulais avoir une copine, la présenter à mes amis, tout partager avec elle, être heureux et tout et tout... Et aussi, même si je ne le disais pas parce que c'est un sujet tabou avec mes copains (je vois que nous sommes des mecs très prudes finalement !), j'avais envie de redécouvrir le plaisir physique même si mon petit doigt me disait que si j'avais renoncé à la vie de couple et à la sexualité voilà plus de dix ans c'est parce que je n'étais vraiment pas fait pour "ça"... Deux ans après le début de cette quête, quelle est ma conclusion (ah ! il arrive à la fin... pas encore...) sur le couple, les enfants, la maison ?!
Le couple : bon, le problème, c'est que c'est à deux et "l'enfer, c'est l'autre" pour plagier Sartre... Les longs coups de fil, les conversations au petit matin, les prises de tête pour un rien, le passé de l'autre, les avis de plus en plus divergents... Et puis, hélas, à mon âge, je n'ai pu rencontrer que des personnes divorcées, déprimées, désorientées, pour qui quelque part tous les mecs étaient des salauds. Moi qui sortais de douze ans d'abstinence et de célibat... La douche froide ! J'étais naïf, enthousiaste, plein d'espoir... Oups !
Les enfants. Pour citer Charles Laughton (l'auteur du génial "La Nuit du Chasseur") : "On peut être quelqu'un de très bien et n'aimer ni les enfants ni les chiens". (A contrario Hitler aimait les enfants et les chiens...) Ce que je veux dire par là, c'est que je n'ai aucun mais alors aucun instinct paternel. Je fuis les petits enfants, je les ai toujours fuis. Un bébé ne m'attendrit pas, il m'exaspère. Moi, j'apprécie les enfants quand ils commencent à parler... et encore ! J'aime bien les ados... C'est d'ailleurs pour ça que j'aime bosser en collège. Et encore... J'apprécie de ne pas avoir à vivre avec eux. Bref, pas d'enfant pour moi. Non seulement je serais physiquement, psychiquement, psychologiquement incapable de les élèver... Et qu'on ne dise pas que "tout le monde peut le faire"... Vu le nombre d'enfants malheureux... les pères et mères ne sont pas toujours à la hauteur !! Ensuite, j'aime pas les bébés. Enfin, avec ma veine, si je me met à la colle avec une nana et qu'on fait un enfant, elle partira avec et m'interdira le droit de visite...
La maison. J'adore être locataire. De toute façon, je ne suis pas bricoleur et je n'ai pas envie de partir dans un prêt sur 25 ans (j'ai vu qu'il y avait maintenant des prêts sur 30 ans...). En outre, une maison, pour quoi faire ? Un petit appartement en ville me convient bien assez. Tout ce qu'on possède finit dans des cartons à notre mort (voire avant) et les héritiers ne savent que faire des archives du cher disparu... Je vis trop au quotidien chez mes parents la difficulté à vivre parmi les objets et souvenirs dont on n'ose se séparer... En plus, je suis documentaliste et je ne sais pas me débarrasser des objets... En ayant un petit appartement, je limite ma tentation à accumuler livres, revues, DVD, etc...
Avant de vous laisser... pour longtemps car ce blog n'a plus de raison d'être avant un moment... Petit aparté rugbystique pour signaler la superbe victoire de l'ASM-Clermont-Auvergne face à Llanelli en première journée de Coupe d'Europe... Enfin un beau match avec tout plein d'essais : sept essais à trois ! Et le premier match sous les couleurs de Montferrand de John Smit, le capitaine des Springboks champions du monde... Par ailleurs, je suis allé voir "L'Heure Zéro", somptueuse adaptation d'un roman d'Agatha Christie... Un vrai petit bijou de cinéma policier...
Je vous dis à une prochaine. Et je termine en détournant une fameuse phrase de "Robinson Crusoé"... Daniel Defoe raconte que Robinson, survivant à son naufrage, se retrouvant sur une île déserte, déclara : "Enfin seul". Et l'auteur d'ajouter "et il le regretta immédiatement". Que l'inverse ne soit pas également vrai... Tous ces gens qui s'exclament "Enfin en couple !" et qui le regrettent amèrement... parfois pour le reste de leurs jours...

vendredi 9 novembre 2007

Appelez moi James !

(photo prise lors de la cérémonie de clôture des Journées Charlotte Delbo 2007, vendredi 26 octobre en fin d'après-midi)

Et voilà... au collège, les Journées Charlotte Delbo 2007 sont terminées... l'aventure de "13 à table" avec La Nouvelle Rampe est terminée... La dépression tant attendue n'a pas eu lieu... Juste une légère décompression au début des vacances, une impression de vide vite comblée... J'ai d'abord vu ou revu quelques James Bond, "Octopussy" (qui m'a passablement ennuyé même s'il se déroule dans des décors exotiques, je l'ai trouvé alambiqué), "Dangereusement Vôtre" (le dernier avec Roger Moore... il était temps ! il y a une pléïade d'excellents acteurs mais un scénario et un montage terriblement lourdingues), "Tuer n'est pas jouer" (le premier épisode avec Timothy Dalton, très fidèle à la nouvelle qui inspire le scénario, peut-être le dernier Bond de la période Guerre Froide avec des séquences de qualité en Afghanistan) et "Permis de Tuer" (l'un de mes Bond préférés, dans la même veine que "Casino Royale" : histoire simple, efficace, violence, vengeance, souffrance...) ainsi que le James Bond "pirate" réalité par Irvin Kershner (réalisateur de "L'Empire contre-attaque", mon Star Wars préféré) avec Sean Connery pour un ultime retour : le très jouissif "Jamais plus Jamais" (en fait un remake drôlatique de "Opération Tonnerre"). J'ai également lu le petit essai "Le Dossier Bond", ouvrage de l'écrivain anglais Kingsley Amis, qui s'est amusé à réfléchier sur les aspects du héros de Ian Fleming... Un petit livre passionnant. Dans le même type d'ouvrages traitant de la littérature et de ses héros, il y en a un qui plairait notamment à Laurent et Johan, tous deux amateurs d'Agatha Christie... c'est "Qui a tué Roger Ackroyd?" de Pierre Bayard, où l'auteur s'interroge sur les "ficelles" indispensables à tout roman d'énigme et étudie le cas particulier du "Meurtre de Roger Ackroyd", l'un des plus fameux romans d'Agatha Christie, également un ouvrage particulièrement controversé puisqu'on critiqua souvent l'auteur pour le procédé employé qui est contraire aux règles habituelles du genre... En tout cas, un petit ouvrage remarquable !!
Outre mes lectures... J'ai profité des vacances pour retrouver ma chère salle de sports... J'ai aussi repris le footing... le premier depuis de longues mois... Il faut dire que le 16 novembre a lieu au collège une course parrainée au bénéfice du Foyer Socio-Educatif et de l'Association Sportive... Faudrait que j'arrive quand même à faire deux ou trois tours du plan d'eau de Tronget. A propos de courir... Dire que tout a recommencé il y a juste deux ans... A l'époque, je vivais à Deux-Chaises, je ne faisais absolument pas de sport, depuis longtemps (sinon quelques rares exceptions épisodiques), très longtemps, trop longtemps... Je pesais plus de 120 kilos. Je ne voyais personne. J'avais ma petite vie au fond de la campagne. Je n'avais même pas eu le début du frémissement d'une histoire d'amour (même un simple flirt !) depuis avant la fin de mon service militaire plus de dix ans auparavant... Le déclic fut la préparation de la pièce de théâtre "Un Fil à la Patte" où je devais apparaître... en caleçon (moi qui étais obèse grave ! -selon les critères de l'OMS-), mon coup de foudre pour une certaine actrice de la troupe, et mon amitié pour d'autres acteurs et actrices de la troupe (dont l'une est devenue ma partenaire de badminton !!). Tout ça, vous l'avez dans les archives de mon blog en novembre/décembre 2005...
Et me voilà deux ans plus tard... Je culpabilise quand je n'ai pas fait mes trois séances de sport hebdomadaires. Je vis en ville. J'ai une (petite) vie sociale : troupe de théâtre, salle de sport, club de badminton, groupe biblique... Côté vie privée, j'ai même eu le luxe d'avoir deux histoires le même été, une complètement foireuse de trois semaines avec une personne qui m'a mené en bateau de bout en bout (mais c'est bon de tomber sur des personnes ainsi : ça vous apprend la vie... sur le coup, par contre, quel choc... cet été, j'étais une loque...), une autre un peu plus adulte assez espacée mais tellement plus sincère, sans compter une période d'un an (où j'ai bien failli me perdre) où j'ai fréquenté le monde des petites annonces par internet (tout ça est bien fini ! oups !), qui m'a notamment permis de rencontrer des amies sincères. Bref, si je n'ai pas vraiment de vie privée et si je n'aurai jamais d'enfant (mais je ne me sens pas la capacité d'être un jour père), j'ai quand même rejoint le monde des adultes, la cour des grands, les nuits d'amour, les petits déjeuners à se faire la gueule, les soirées T.V. à deux à commenter n'importe quoi, les courses ensemble (ça, j'aime mieux !... quand on a des sous...), les longs week-ends à deux, les longs coups de fil, etc... Bref, la vie à deux, avec ses "avantages" et ses "inconvénients"... Mais c'est comme la vie à un... Au moment de sortir du cocon, on ne vous dit pas : bon, alors, il y a tel et tel avantage, tel et tel inconvénient... Non, non, c'est un tout... That's life ! comme le chantait délicieusement Frank Sinatra.
Le théâtre... Cette semaine, pas même deux semaines après la dernière représentation de "13 à Table", pot avec toute la troupe de La Nouvelle Rampe... signe qu'on avait envie de se revoir vite... On se manque déjà ! Faut dire que c'est la première année que je sentais une aussi bonne ambiance dans notre petite troupe... La première fois, en cinq pièces, où je n'ai pas vu de sautes d'humeurs, notamment au moment de la répétition générale. Le metteur en scène, Philippe, nous a félicité et nous a dit : vous aviez envie de jouer, et ça s'est vu ! Et toutes les personnes vues à l'issue des représentations nous ont dit la même chose... félicitant particulièrement... Olivia (qui avait 1000 lignes et était quasiment toujours sur scène) dont le talent extraordinaire nous a tous portés, Michel notre président rôle principal masculin, Hélène jouant si bien une sud-américaine que plusieurs collègues m'ont dit "que c'était bien qu'on ait une espagnole dans la troupe" (!!), Jean-François (pas moi, l'autre !) parfait dans son rôle de médecin fantaisiste, Delphine en jeune femme trompée et ivrogne très pétillante, Badr en mari volage particulièrement léger et, enfin, moi, votre serviteur, en Frédéric, maître d'hôtel très strict, seul rempart de droiture dans une soirée qui sombre dans la folie... C'est le personnage que j'ai adoré le plus jouer depuis que je fais du théâtre ! En tout cas, vivement la prochaine pièce avec La Nouvelle Rampe.
Le théâtre... Et la deuxième représentation de mes élèves le vendredi 26 octobre à la Salle des Fêtes de Tronget, devant l'ensemble des élèves du collège... Un véritable triomphe que ce "Malade imaginaire" en hommage à Charlotte Delbo. Du coup, une troisième représentation est programmée le vendredi 23 novembre à 20h au Théâtre François Mercier... Et nous avons dès la rentrée de Toussaint repris les répétitions... L'aventure continue ! D'ailleurs, après le 23 novembre, j'aurai à co-animer avec Laurent et Loïc un Atelier Vidéo, à participer ponctuellement au Club Journal dirigé par Karine et, surtout, je dirigerai un Itinéraire de Découverte consacré au Théâtre... Deux heures par semaine avec notamment certains des élèves de l'actuel Atelier-Théâtre... Bref, comme disait Massala à Ben Hur à la fin d'une fort fameuse courses de chars... "la course n'est pas terminée, il reste des tours, de nombreux tours"... Mais j'aurai l'occasion de vous en reparler...

vendredi 26 octobre 2007

A suivre !...

Vendredi 26 octobre... Hier soir, c'était la troisième et dernière représentation de "13 à Table". J'ose dire que tout s'est très bien passé... Hier soir, pour la dernière, il y avait plusieurs collègues présents (Jean-Michel, Laurent, Brigitte, Muriel, Martine et Tony, Aurélie et Julien) et des élèves (Audrey, Benjamin)... de quoi ajouter un peu de pression. J'ai interprété pour la dernière fois le personnage de Frédéric, le maître d'hôtel imperturbable dans une maison où tout tourne de travers. Je crois bien que c'est le personnage que j'ai préféré jouer depuis que je fais du théâtre.
Alors, maintenant que l'aventure est finie, c'est le moment de souffler... Un petit coup de blues aussi parce que depuis quelques semaines nous passions au moins trois soirs par semaine ensemble, toute la petite équipe... Bien sûr, il y aura d'autres pièces mais, en attendant, c'est une sensation de vide qui domine un peu...
Mais juste un peu ! En effet, aujourd'hui, à 14h, c'est la représentation des élèves devant leurs camarades... "Le Malade imaginaire"... On y est ! Je sens le stress monter... Il y aura encore une autre représentation, le vendredi 23 novembre à 20h, au théâtre François Mercier. Donc l'aventure est loin d'être terminée... On est même en plein dedans. D'ailleurs, clin d'oeil, cette après-midi, je porterai le costume de Frédéric, à la demande des collègues qui trouvent que le gilet et le noeud papillon me vont très bien.
Voilà. L'aventure du théâtre touche temporairement à sa fin. Je vais souffler et récupérer car, je l'avoue, grande fatigue nerveuse, physique, voire psychique, à tel point qu'hier après-midi j'ai du renoncer à aller travailler pour dormir deux heures avant la représentation du soir et la grande journée Charlotte Delbo d'aujourd'hui. Je vais retourner au sport (une semaine que je n'en ai pas fait !), aux lectures, à un rythme de vie un peu plus réglé. Je vais continuer de passer mes week-ends avec ma douce et tendre. Même si ce n'est pas le bonheur que j'imaginais, même si tout n'est pas rose et que j'ai parfois des hésitations, des doutes, des questionnements (après treize ans de vie tout seul on n'est pas très doué pour les relations à deux !), je passe de bons moments avec elle. Alors, comme dirait l'autre : CARPE DIEM !... Tiens... le souvenir d'un film fabuleux sur un prof qui communique son amour du théâtre à ses élèves... "Le Cercle des Poètes Disparus"...
Bon temps de Toussaint ! Octobre s'efface, novembre arrive... Couvrez vous !
A bientôt pour de nouvelles aventures !

lundi 22 octobre 2007

Entre deux eaux...

(photo prise le jeudi 18 octobre à François Mercier)


Me voici "entre deux eaux"... La tête dans le guidon, un bout de route déjà fait et tellement à faire encore... Je ne parle pas de ma vie... Quoique, à 37 ans, je suis bien un peu "à la moitié"... Non, je parle de mon aventure théâtrale ou plutôt de mes aventures théâtrales... Jeudi dernier, 18 octobre, ce fut la première représentation des élèves au Théâtre François Mercier de Tronget, un vrai triomphe dont le quotidien régional ("La Montagne" édition de Moulins) s'est fait écho dès le lendemain. De voir les élèves prendre possession du théâtre, notamment des coulisses, courir dans les couloirs, se déguiser fébrilement, sentant monter la tension avant d'entrer en scène puis se jeter à l'eau, les hésitations et enfin les premiers applaudissements puis, à la fin, saluer et se laisser envahir par l'ivresse d'être là, sur la scène, au coeur des regards de l'assistance... De les voir ainsi heureux et épanouis, outre que cela me procura une grande et légitime fierté, cela appela à moi les souvenirs de l'adolescent que j'étais quand, à l'âge de quinze ans, au Théâtre de Moulins, je courais moi dans les coulisses avant le spectacle de l'Atelier... Le Théâtre de Moulins... Je l'ai retrouvé vendredi 19 octobre au soir pour la première répétition sur scène avec la troupe de La Nouvelle Rampe... Joie de retrouver ce théâtre où j'ai vécu tant de moments depuis plus de vingt ans maintenant... Hasard de la presse régionale, dans la même édition du quotidien régional (un numéro collector, donc, que celui du 19 octobre !!), il y avait l'article sur "13 à Table"... Bref, pour la première (et certainement la dernière) fois de ma vie, me voilà cité deux fois le même jour dans le journal... Si vous désirez en savoir un peu plus sur la représentation à François Mercier je vous renvoie à http://charlotte.delbo.free.fr/ et à http://leblogdudocdetronget.blogspot.com/
Vendredi 19 octobre, d'ailleurs en même temps que la répétition (ce qui donna lieu à quelques effets comiques), il y avait "la petite finale", "la consolante", entre France et Argentine. Un vrai désastre pour les Bleus qui perdirent 10 à 34, au terme d'un match violent et inintéressant, qui laissa une bien mauvaise image du rugby... Là, on n'est pas entre deux eaux mais carrément au fond du gouffre !!! Le samedi 20 octobre, c'était la grande finale, la vraie, qui n'avait de grand que le nom car on assista bien à une victoire de mon équipe fétiche, les Springboks, 15 à 6, mais au terme d'un match long et poussif, sans essai... La finale tint ses promesses : comme de nombreuses finales équilibrées (et pas seulement en rugby), elle fut ennuyeuse à s'en assoupir... Comme en 1995, l'Afrique du Sud gagna le trophée William Webb Ellis (du nom du fondateur du jeu de rugby et qui est enterré à Menton... salutations à mes cousines qui vivent là-bas !). Voilà douze ans désormais que je m'intéresse à ce sport, depuis la victoire des Boks en 1995... un cycle s'achève, une boucle est bouclée.
Un week-end entre deux eaux... Premier dimanche depuis six semaines à ne pas regarder un match de rugby !!! Un week-end avec ma compagne et toujours les mêmes interrogations... Ma vie n'est-elle pas entre deux eaux ? Cette fille que je vois chaque week-end depuis deux mois, suis-je avec elle ou non ? N'est-ce pas une vie sentimentale entre deux eaux ? Un jour ou l'autre, il faudra bien que je me dise à moi-même que je ne suis pas célibataire, que j'ai quelqu'un. Quand on a tellement pris l'habitude de vivre seul, de se sentir seul, la vie à deux est parfois sinon effrayante au moins déstabilisante... Alors, voilà, quand on fréquente quelqu'un assidument depuis deux mois, qu'on a plaisir à la retrouver, à passer du temps avec elle, n'est-on pas en train de franchir un cap dans sa vie ?! En même temps, l'expérience désastreuse du début de l'été avec la fameuse S. me laisse un goût tellement amer, une peur de m'engager même à très court terme, l'angoisse de la présenter ne serait-ce qu'à un ou deux amis, pour leur dire quelques jours plus tard "c'est (déjà !) fini"... On dit parfois que pour vivre heureux il faut vivre cachés... Alors, je respecte l'adage et passe du temps avec cette personne sans la présenter à quiconque... Il sera bien assez tôt un jour ou l'autre...
Un lundi entre deux eaux... Ou plutôt entre deux générales... En effet, ce matin, pendant quatre heures, avec les élèves, à la Salle des Fêtes de Tronget, répétition générale en vue du spectacle de vendredi 26 octobre après-midi dans le cadre des Journées Charlotte Delbo... Et, ce soir, c'est la répétition générale de "13 à Table" avant les deux représentations de mardi 23 octobre puis celle de jeudi 25 octobre... J'en viens à mélanger les répétitions... En plus, Philippe Vérillaud, mon metteur en scène de La Nouvelle Rampe, était venu au collège encourager et conseiller les élèves et il leur a fait la joie d'aller les voir jouer jeudi dernier... Bref, l'aventure du théâtre se mélange en moi et c'en est délicieux...
Charlotte Delbo fut une femme de théâtre (la secrétaire de Louis Jouvet) avant de devenir résistante puis, à son retour de déportation, femme de lettres témoignant de l'horreur des camps dans des textes bouleversants. Avec ses compagnes de déportation, elles étaient arrivées à monter "Le Malade imaginaire" dans les conditions dantesques de l'enfer d'Auschwitz. Pour les Journées Charlotte Delbo 2007 (le collège de Tronget, qui porte le nom de cette résistante femme de lettres depuis 1998, est le seul en France à porter son nom), les élèves de l'Atelier Théâtre rendent hommage à Charlotte Delbo en adaptant et interprétant "Le Malade imaginaire", cette pièce géniale et tellement moderne, la dernière écrite et interprétée par Molière. Ci-dessous, pour lui rendre hommage, un petit texte de Charlotte Delbo extrait de "Prière aux vivants pour leur pardonner d'être vivants" :

Je vous en supplie
faîtes quelque chose
apprenez un pas
une danse
quelque chose qui vous justifie
qui vous donne le droit
d'être habillés de votre peau de votre poil
apprenez à marcher et à rire
parce que ce serait trop bête
à la fin
que tant soient morts
et que vous viviez
sans rien faire de votre vie.
Me voici entre deux eaux avec ce blog... Entre des amis (comme Fred Thé) me conseillant de ne pas m'étaler impudiquement comme je l'aurais fait par le passé et d'autres (comme Gérard) me disant qu'au contraire j'exprime avec sensibilité et talent ce que je ressens... Je verrai bien ce que j'écrirai quand novembre sera revenu... Avant de conclure pour aujourd'hui, et comme clin d'oeil aussi bien à Fred Thé qu'à Gérard, une petite anecdote... Aujourd'hui, des élèves de cinquième sont venus me voir : ils veulent créer un journal du collège et me demandent des conseils et un coup de main... J'ai repensé à mes journaux de collégien et de lycéen avec Fred Thé... Bref, l'aventure continue ! Vous étonnerai-je si je vous dis que certains de ces élèves, à la rentrée de novembre, s'inscriront dans mon Atelier-Théâtre pour une nouvelle saison, de nouveaux projets, une nouvelle aventure... Bref, je suis entre deux eaux... L'aventure du "Malade imaginaire" s'achève dans quelques jours, de même que celle de "13 à Table"... Mais, incessamment sous peu commencera une autre aventure... "Bientôt sur vos écrans" ! Ou plutôt bientôt sur les planches...
Pour terminer ce message, et lancer la réflexion sur le sens profond d'un blog : journal intime ou simple chronique, je me permettrai de citer le mail de Gérard, mon ancien prof de français et de grec, qui m'a toujours encouragé à écrire, suite à mon annonce il y a quelques jours d'écrire des messages moins personnels sur mon blog : "Cher Jean-François (...) A propos de ton journal en ligne, je crois qu'un de tes amis t'a suggéré d'être moins personnel, de moins parler de toi et de tes états d'âme, etc. Je le regrette pour ma part beaucoup ; je crois que l'analyse que tu parvenais à conduire de ton univers affectif, de tes émotions, des événements de ta vie, était unique, souvent magnifiquement exprimée, et tirait de ce caractère unique et de cette qualité littéraire un profond intérêt, pout tes lecteurs, et sans doute aussi pour toi. Je pense qu'il est dommage que tu aies renoncé à ce que tu pouvais seul produire, au profit de comptes-rendus sportifs ou anecdotiques qui, me semble-t-il, te construisent beaucoup moins. A ce compte-là, nous n'aurions jamais eu ni les Fleurs du Mal, ni le Journal de Gide, ni la Recherche du Temps perdu. Je demeure persuadé que nous sommes un certain nombre à penser que c'aurait été dommage, et donc, de la même manière, qu'il est regrettable que tu tiennes ton journal sous haute surveillance objective. Parler de soi de manière à intéresser autrui est tout un art qui n'est pas donné à tous ; c'était cependant le cas pour toi. Je crois bien que c'est précisément cela la littérature." Merci, Gérard, pour ce compliment fabuleux. Je serais intéressé de connaître l'avis des un(e)s et des autres... Et, comme je lui ai répondu, quand je dis que je ne parle plus de moi c'est pour en parler encore plus (jeu de mots très vaseux...).
A bientôt... pour de nouvelles aventures... entre deux eaux...

jeudi 18 octobre 2007

La dépression me guette ! ou De la fin de belles aventures...

(photo prise le 4 octobre, le jour de ma fête...)


Tout a une fin... Eh oui... Pour les partisans d'un parcours linéaire (comme les Monothéistes Occidentaux, les Matérialistes ou d'autres), chaque étape de la vie est irréversible. Pour les partisans de cycles répétés (comme les Anciens Grecs ou les Bouddhistes), la vie est une succession de cycles. Les deux ne sont-ils pas un peu vrais ?... Ainsi des Coupes du Monde et autres événements sportifs qui sont uniques mais se répètent régulièrement, et plus banalement ainsi des années scolaires. Tout a une fin. Tout finira bien par revenir.
Ces jours-ci, je vis la fin de trois aventures... Et la fin d'une aventure est toujours synonyme de dépression (au sens premier du terme : après la pression, la dépression). Là, ce sera une triple dépression !!! Attention, c'est parti...
Tout d'abord, l'aventure qui me concerne le moins... La Coupe du Monde de Rugby... Bien sûr, j'étais pas sur le terrain, loin de là... Mais, depuis bientôt deux mois, il ne m'arrivait pas un jour sans parler ballon avec des amis, sans échanger de ces conversations tellement futiles mais tellement agréables sur les mauvais choix d'un entraîneur ou les chances de telle ou telle équipe qui remettraient en cause toute la hiérarchie de l'Ovalie... Chaque week-end était ponctué par des matchs et la lecture de la presse sportive... Cette Coupe du Monde, en amateur de rugby que je suis depuis 1995 (et la belle victoire de l'Afrique du Sud chez elle avec Nelson Mandela remettant la Coupe aux Boks), je l'attendais depuis quatre ans. Il ne reste plus que deux matchs. Par delà les résultats, c'est la fin d'une épopée. La fin de six semaines de rugby. Et aussi, même je n'ai pas toujours (loin de là !) apprécié ses choix, la fin de l'ère Laporte, un type qui a vécu 100% rugby de son adolescence à Gaillac à cette semaine... Il dit au revoir à trente ans de vie pour aller jouer dans la cour des politiciens où les coups sont plus tordus que francs...
Deuxième aventure en train de s'achever... L'aventure de l'Atelier-Théâtre de mes élèves... Cette après-midi, ils jouent au Théâtre François Mercier de Tronget et, le vendredi 26, à la salle des fêtes de Tronget. C'est l'aboutissement d'un an de travail, la fin d'une belle aventure, la leur, pas la mienne... Enfin... Un peu la mienne aussi quand même... Tout commença au printemps 2006 quand une élève, Alexandra, insista pour que je lance un Atelier-Théâtre. Puis le Principal qui me donne carte blanche. Et, durant l'été 2006, le stage de théâtre à Souvigny avec Samantha, qui jouait alors avec moi dans La Nouvelle Rampe. Tout cela me parait si loin, ça fait à peine plus d'un an... En un an, on est passé de premières séances un peu bricolées, je n'avais jamais installé un Atelier-Théâtre autant dans la durée, aux répétitions du "Malade imaginaire", d'abord espacées puis de plus en plus fréquentes... et j'ai fait mes premiers pas dans la mise en scène et la direction de troupe, car c'est vraiment une troupe qui est née, comme une équipe de sportifs, une vingtaine d'élèves, soudés, se soutenant les uns les autres, ayant plaisir à travailler ensemble... Et la cohésion du groupe n'est pas la moindre de mes fiertés !! Les répétitions quotidiennes vont me manquer après la Toussaint !!
Troisième aventure, toujours dans le domaine du théâtre... C'est "13 à table" avec La Nouvelle Rampe. Là aussi, on est passé de quelques répétitions en dilettantes à trois répétitions par semaine. Vendredi soir, c'est la "couturière" au Théâtre de Moulins. Lundi prochain, la générale... Puis mardi et jeudi, les trois représentations... Bien sûr, il y aura d'autres pièces... Après tout, c'est ma sixième pièce avec cette troupe... Mais chaque pièce est une aventure unique... D'abord parce qu'on ne retrouve pas toujours les mêmes acteurs... Quand je pense aux fous rires avec Françoise, Samantha, Laurent, lors du "Fil à la Patte" (voir mon blog en novembre-décembre 2005 !)... les trois ne sont plus de l'aventure... D'autres ont quitté la troupe "par limite d'âge" (comme Yvon ou René), sont partis dans une autre région (Michèle) et Danièle est décédée il y a un peu plus d'un an... Mais revenons à "13 à Table"... Une belle aventure... Assez inattendue pour moi. Je devais jouer Jean-Charles, puis je renonce à jouer quand je vois que les représentations ont lieu en même temps que les Journées Charlotte Delbo... Début juillet, avec la fameuse Stéphanie (que je voulais présenter à la troupe, elle me quittera trois jours plus tard...), lors d'une répétition, j'apprends que je vais "peut-être" hériter du rôle de Frédéric (pour remplacer "au cas où" Jean-Pierre)... J'en deviens dépositaire "titulaire" (comme en sport !) début septembre... C'était il y a à peine un peu plus d'un mois. Ce rôle de Frédéric, à la différence de mes rôles précédents, je l'adore... Un personnage de maître d'hôtel distingué, racé, "so british", le seul être raisonnable au milieu du tourbillon vaudevillesque qui s'empare des autres personnages... Bref, un vrai petit régal... Un rôle pas trop long mais qui ponctue la pièce, tel un métronome... Dans sept jours, Frédéric tirera lui aussi sa révérence...
Après tout ce maelstrom, je sais que je ressentirai un certain vide, pour ne pas dire un vide certain. Je me souviens de ma déprime après la Coupe du Monde de Football de 2006, de ma déprime après "Un Fil à la Patte" et "Inspecteur Grey", de ma déprime après les deux spectacles avec les élèves du Collège du Cap à Luri... Cette fois-ci, je me sens un peu plus préparé... Je sais que je vais pouvoir me remettre plus intensément au sport... notamment retourner enfin courir et faire du VTT (maintenant que mon père m'en a offert un). Je vais pouvoir aussi prendre le temps de lire... A propos de lectures, je viens d'achever "L'Invasion des Profanateurs" de Jack Finney (qui inspira plusieurs films dont celui fameux de Philip Kaufman avec Donald Sutherland), excellent roman à la croisée du fantastique et de la chronique sociale. Dans les livres que je projette de lire, il y a "Qui a tué Roger Ackroyd ?" de Pierre Bayard, où l'auteur s'interroge sur le très célèbre roman d'Agatha Christie et pose la question taboue : Hercule Poirot s'est-il trompé ?... Le prétexte d'un roman policier qui semble croustillant. Je me replongerai également dans les James Bond et les romans inspirés de la Saga Star Wars... Bref, je crois que je vais la soigner, ma dépression !
Mais on n'en est pas là... Il reste une huitaine de jours... Je vais les savourer et profiter de chaque instant de ces aventures humaines si précieuses...
A toutes et tous, je vous dis "A bientôt pour de nouvelles aventures !"...

lundi 15 octobre 2007

Allez les Boks !!

Bon, ben, voilà, la France est sortie de sa propre Coupe du Monde de Rugby, à la maison, battue par son ennemie de toujours, une pâle Angleterre, qui a battu une équipe de France sans imagination... Une victoire 14 à 9 qui laissera bien des regrets après le feu d'artifice des quarts de finale... Un peu de tristesse car on imaginait déjà la liesse populaire... Mais non, on se prend un essai au bout de deux minutes puis alors qu'on revient au score on piétine, on joue au pied, on ne score pas... Fin de l'aventure. Place aux règlements de compte au sein de l'équipe. Dans l'autre demi-finale, superbe victoire de l'Afrique du Sud face aux Argentins, 37 à 13, un score sans appel. Que les Boks sont beaux ! Que les Boks sont grands ! Depuis le début, je les voyais en finale. On y est... J'espère qu'ils écraseront l'Angleterre comme ils l'ont déjà fait il y a un mois lors du premier match de poule (36 à 0... une raclée !). Et, pour l'anecdote, petite finale entre la France et l'Argentine, en espérant qu'on ne verra pas la réédition du match d'ouverture avec la victoire des Argentins... A suivre. Je ne pourrai même pas assister à cette petite finale puisque je serai en répétition au théâtre pour "13 à table"... Et j'avoue que ça ne me dérange pas. Ces Bleus là ne me font plus rêver... Par contre, le soir de la finale, j'espère voir une grande Afrique du Sud...
Au bilan de la Coupe du Monde, c'est le goût amer d'avoir raté plus de la moitié des matchs à cause de TF1... C'est aussi un premier tour très déséquilibré avec des poules disproportionnées. C'est la surmédiatisation des All Blacks qui ne leur a pas réussi. C'est les spots publicitaires à la gloire du Quinze de France et de son futur ex entraîneur, bientôt ministre d'un président qui voulait récupérer l'événement pour lui. C'est des quarts de finale surprenants, des Anglais qui ressuscitent, l'hémisphère nord pas si mauvais (quoique... l'Ecosse a été mauvaise de bout en bout, l'Irlande a été médiocre, le Pays de Galles faiblard, l'Italie très maigrichonne... les Bleus, n'en parlons plus... restent les Anglais qui ont su répondre présent au bon moment...). Une Coupe du Monde qu'on attendait mais qui n'a pas forcément tenu ses promesses.
L'essentiel est là. Les Springboks, l'équipe que je soutiens (et non que je "supporte"... affreux anglicisme !) depuis 1995, l'année où j'ai découvert le rugby, l'année du sacre des Boks dans une Coupe du Monde brillante (c'était l'époque de Jonah Lomu, l'époque d'Emile Ntamack, l'époque de Van der Westhuisen...), les Springboks en qui j'ai toujours cru sont donc en finale comme je l'avais pronostiqué dès le début du Mondial. Et ça c'est génial ! J'espère qu'ils vont gagner et écraser les Anglais... En petite finale, les Bleus tout à leurs règlements de compte sont capables de perdre encore une fois contre l'Argentine...
Dans une semaine, tout sera terminé. On retournera au championnat de France, avec un premier choc Stade Français-Montferrand. Ah, Montferrand... Huit fois finalistes, jamais champions ! Les Poulidor du rugby. Osons espérer que cette année sera la bonne ?! Et puis il y aura le retour de la Coupe d'Europe, du Tournoi des VI Nations bien tranquille et trompeur... La prochaine Coupe du Monde dans quatre ans en Nouvelle-Zélande... Et c'est TF1 qui a les droits... On en verra pas beaucoup des matchs... En plus, avec le décalage horaire, ils seront diffusés la nuit... Décidément, la Coupe du Monde 2007, fallait pas la rater. Tant pis. Dommage.

vendredi 12 octobre 2007

Treize à table !!

Bon, on approche de l'échéance ultime... Désormais, trois répétitions (de plus de trois heures chacune...) par semaine de "13 à table". Parallèlement, au collège, la préparation des Journées Charlotte Delbo et notamment du spectacle de théâtre du vendredi 26 octobre (voir par ailleurs sur le blog du collège http://leblogdudocdetronget.blogspot.com/ et le site du collège, animé par mon ami et collègue Laurent, http://charlotte.delbo.free.fr/ ) bat son plein. La semaine dernière, Philippe Vérillaud, mon metteur en scène de La Nouvelle Rampe, est venu deux heures durant donner des conseils aux jeunes apprentis-acteurs, une séance pleine d'émotion, une belle leçon de théâtre. Hier encore, plus de trois heures de répétitions intensives du "Malade imaginaire".
Bref, je fais une moyenne de trois/quatre heures de théâtre par jour en ce moment... Et, à côté, j'essaie de garder un peu de temps pour la piscine, la salle de sport, le badminton...
Je suis arrivé à trouver le temps, la semaine dernière, d'aller voir au cinéma "L'Ennemi intime"... Enfin un film français de qualité sur la Guerre d'Algérie, un film fort, dur, violent, avec un Benoît Magimel halluciné (les scènes de torture sont terribles de même que les bombardements au napalm ou l'exécution sommaire de populations villageoises "par représailles") et un Albert Dupontel décidément un des meilleurs acteurs français. Un film à voir pour se souvenir et comprendre. Un film qui n'aurait peut-être pas vu le jour sans "Indigènes"...
Et puis il y a le rugby avec le choc France-Angleterre... Les deux meilleurs ennemis... Puis Afrique du Sud-Argentine... Entre les Boks (que je suis depuis douze ans... et dont j'ai pas mal de maillots...) et les Pumas qui accèdent pour la première fois en demi-finale... mon coeur balance... En tout cas, que la fête soit belle, les matchs engagés et le jeu triomphera...
J'en reviens à "Treize à Table". Les représentations auront lieu au Théâtre de Moulins les mardi 23 octobre à 15h et 20h30 et jeudi 25 octobre à 20h30. Réservations possibles à l'Office de Tourisme de Moulins (tél. :04.70.44.14.14) (site internet : http://www.pays-bourbon.com/ ).

(photo prise en salle des profs le 11 octobre après-midi)


Aux couleurs du rugby pour annoncer le spectacle de La Nouvelle Rampe !!

lundi 8 octobre 2007

Le Nord n'est pas mort

(photo prise le jeudi 4 octobre avant la répétition de l'Atelier-Théâtre à laquelle participait Philippe Vérillaud : voir infos sur http://leblogdudocdetronget.blogspot.com )
Le Nord n'est pas mort ! Et il a même de beaux restes... Ainsi, samedi après-midi, l'Angleterre battait l'Australie 12 à 10 au terme d'un match palpitant et en offrant un jeu plutôt sympathique. Samedi soir, ce fut au tour de la France de battre l'équipe favorite, la Nouvelle-Zélande, 20 à 18. Les Blacks que l'on annonçait comme grandissimes favoris se sont encore ramassés face aux Bleus... Décidément, la Nouvelle-Zélande est fâchée avec les Coupes du Monde puisqu'elle n'a remporté que la première édition alors qu'elle est l'équipe la plus brillante et la plus mythique du rugby. Mais il ne suffit pas d'être beaux (voire un peu orgueilleux), il faut aussi du réalisme. Et, samedi, les Bleus en ont eu. Après un haka significatif de la volonté française, la première mi-temps laissa craindre le pire puis les Bleus, dans un retournement de situation dont ils sont si friands, égalisèrent puis passèrent devant au score à dix minutes de la fin du match. Bien sûr, ce match de 2007 n'avait pas le panache de celui de 1999 où la France avait battu également les Blacks, en demi-finale cette fois, mais quel suspense et quelle inversion de tendance !
Les deux matchs de dimanche furent un peu plus prévisibles. L'Afrique du Sud (que je vois depuis longtemps en finale...) a battu logiquement les Fidji 37 à 20 mais les Iliens n'ont pas à rougir, ils furent même près d'inverser le score avant d'être dépassés physiquement et techniquement. La dernière affiche, la moins intéressante, opposa l'Argentine à l'Ecosse et vit la victoire d'une équipe des Pumas assez prévisible 19 à 13.
Bref, les demi-finales opposeront l'Angleterre à la France (une affiche classique dans le Tournoi et la répétition de la demi-finale de 2003... espérons que cette fois les Bleus gagneront ! mais attention à ces Anglais qu'on disait moribonds et qui montent en puissance !) et l'Argentine à l'Afrique du Sud (une affiche totalement inédite !). Bref, après un premier tour parfois prévisible voire ennuyeux (sauf de belles rencontres... comme Fidji-Japon, Tonga-Samoa, Tonga-Angleterre, Galles-Canada... toutes diffusées uniquement sur Eurosport !!), la Coupe du Monde 2007 a enfin été surprenante !!! Le favori, la Nouvelle-Zélande, éjecté dès les quarts de finale... Peut-être les Blacks ont pêché par orgueil, se voyant trop beaux. En outre, finalement, leur poule trop facile avec des matchs contre des équipes "inférieures" ne fut finalement pas un cadeau. L'Australie, autre favorite de la compétition, chuta logiquement en proposant un jeu stéréotypé et sans imagination. Les Anglais, qui s'étaient pris 36 à 0 face à l'Afrique du Sud (dans un match où ils n'avaient pas démérité), ont tiré leçon de leurs échecs et sont montés en puissance. La France, qui était totalement passée à côté de son match d'ouverture contre l'Argentine, a finalement assuré le match attendu. Maintenant, il reste deux matchs avant de saisir le Graal... Les Anglais seront un adversaire redoutable. Et, ensuite, il y aura soit l'Afrique du Sud (que je vois depuis le début en finale ! j'avais du flair...) soit l'Argentine (quelle progression de cette nation en une huitaine d'années !).
Bref, le Nord n'est pas mort et la Coupe du Monde est imprévisible... que demander de plus ? Samedi soir, dans les rues de Moulins, klaxons, drapeaux, embrassades... Et ce n'était que le quart de finale... La fête peut être très belle le 13 octobre et plus encore le 20 octobre... La Coupe Webb Ellis, faut nous la ramener !!! Rêvons d'un exploit... Allez les Bleus !! Le rugby est vraiment un sport riche en émotions...