samedi 30 août 2008

On the road again !


Au milieu du trafic, un homme roule, along the telegraph road, il roule sans se soucier du trafic, car la Force est avec lui, il écoute U2 à fond alors que ça bouchonne entre Auray et Vannes, le 16 août 2008...
Merci à Valérie pour cette vidéo qui prouve que je suis totalement guéri...

vendredi 29 août 2008

Tout un programme !


Réussir sa traversée, tenir le cap (surtout quand on a vécu dans le Cap Corse !), un sacré challenge... Après tout... pourquoi pas ?! Après un été riche en émotions (!), me voici sur le pont pour la rentrée, rentrée des classes, rentrée des activités sportives, rentrée des répétitions de théâtre, etc... etc... Et puis, le 9 septembre, mon blog fêtera ses trois ans... Fêtera-t-il un jour ses quatre ans ? Je ne sais... On verra bien. En attendant...
A bientôt pour de nouvelles aventures !!

mercredi 27 août 2008

Le monde est un théâtre...

Essai de petite réflexion à tendance stoïcienne d'un amateur de théâtre...
Tout le monde connaît peu ou prou cette réplique de William Shakespeare... Le monde est un théâtre... En voici la version "intégrale"... "Le monde entier est un théâtre, et tous les hommes et femmes n'en sont que des acteurs ; ils ont leurs sorties comme leurs entrées, et chacun dans sa vie joue bien des rôles." (Comme il vous plaira, 11, 7) Selon que l'on soit croyant, agnostique ou athée, on supposera que le metteur en scène est Dieu, le Destin ou le Hasard...
Pourquoi cette évocation de Shakespeare depuis un cybercafé étouffant en une après-midi de la fin août ?... Suite à mon texte "Cultivez votre jardin", une amie m'a envoyé cette citation suivante de Shakespeare : "Mon corps est un jardin, ma volonté en est le jardinier"...
La première citation appelle en moi une réflexion que l'on pourrait apparenter au stoïcisme... Il ne nous appartient pas de choisir l'histoire de notre vie, les tenants et les aboutissants nous échappent bien souvent, d'une catastrophe soudaine (maladie, deuil, disparition) nul(le) n'est à l'abri... Non, nous ne pouvons modifier l'histoire. Par contre, il est de notre devoir de bien l'interpréter. De même qu'une pièce de théâtre est "imposée" à l'acteur, que ce soit la trame, les dialogues, la mise en scène, il appartient néanmoins à l'acteur de réaliser une bonne ou une mauvaise interprétation. Qu'est-ce qu'une bonne interprétation ? Qu'est-ce qu'une mauvaise interprétation ? C'est là une autre histoire... que je n'aborderai pas ce jour et dont je laisse chacun(e) maître de la (de sa) réponse...
Le corps est un jardin, ma volonté en est le jardinier. Cette seconde citation appelle une réflexion qui cherchera plutôt du côté de l'épicurisme ou de Montaigne (à ce que j'en sais après avoir dévoré "Les Consolations de la Philosophie"). Il ne faut pas séparer corps et esprit. Nous avons un corps, c'est un fait. Ce n'est ni beau ni sale. Nous devons admettre que nous sommes dépendants de ce corps car corps et âme sont liés... "Un esprit sain dans un corps sain" disait le vieil adage... Je pense qu'il n'est même pas besoin de commentaire. Trop longtemps, pour de nombreuses raisons, nous avons nié notre dimension corporelle. A contrario, certains aujourd'hui voudraient réduire l'homme à une entité purement matérielle. Nous sommes corps et âme et devons chercher le (fragile) équilibre qui nous permet de vivre et non de seulement survivre.
Bon, c'est pas tout mais il fait vraiment très chaud dans un cybercafé le 27 août 2008... Mon corps appelle une réhydratation d'urgence et mon âme un peu de lecture pour apaiser ma soif de sagesse (j'en ai bien besoin !!).
Au fait, pour conclure sur Montaigne... On reproche souvent aux auteurs de blogs (et plus généralement aux personnes qui écrivent sur elles-mêmes) un certain narcissisme... Montaigne expliquait ainsi sa démarche dans "Les Essais" : «Je suis moi-même la matière de mon livre, je veux qu’on m’y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention et artifice». Il se voulait par là adepte de Socrate et de sa célèbre formule "Connais-toi toi-même" (qui trône à l'entrée du Collège du Cap à Luri où j'ai exercé cinq ans et où un certain Sénèque aurait passé son exil corse...). Est-ce du narcissisme ? Montaigne répondait ainsi : «Si les autres se regardaient attentivement, comme je fais, ils se trouveraient, comme je fais, pleins d’inanité et de fadaise.» Quant à l'équilibre entre corps et âme, entre savoir et sagesse... Une dernière citation de ce philosophe qui fut un homme d'action (il fut maire de bordeaux quelques années durant) : «C’est une absolue perfection, et comme divine, de savoir jouir loyalement de son être.»
Une belle fin d'été à toutes et tous !!

Clin d'oeil à ma soeur...

Petit clin d'oeil à ma soeur... En effet, cette superbe reproduction d'affiche qui trône au dessus de mon lit dans ma chambre (souvent un lit est dans une chambre... mais une chambre ne contient pas toujours un lit, ainsi pour la Chambre des députés... quoiqu'on y dorme parfois...), c'est ma Surella qui me l'a offerte... Un rappel du célèbre film homonyme de Fritz Lang, qui avait été "ré-adapté, colorisé, remonté" par le compositeur disco Giorgio Moroder (auteur de la B.O. de "Midnight Express" entre autres) au début des Années 1980, avec une superbe bande son dont la géniale chanson "Love kills" du regretté Freddie Mercury. Un rappel également de ma passion pour la S.F., que ce soit au cinéma ou en littérature... L'image des villes tentaculaires du futur... comme dans "Le Cinquième Elément", la prélogie "Star Wars" ou plus "réaliste" dans "Blade Runner" et en bouquin l'excellent recueil de Robert Silverberg, "Les Monades Urbaines"... Bienvenue dans un monde moderne !!

mardi 26 août 2008

Sacré Coeur !

Au fil de Moulins...
L'église qui "conclue" la Place d'Allier, le Sacré-Coeur, qui ressemble quelque peu à la cathédrale... normal puisque les deux édifices furent construits à la même époque... Le Sacré-Coeur était jadis l'église des Mariniers... Mariniers, c'est aujourd'hui le nom du quartier et d'un cinéma. C'était autrefois le nom d'une profession, les marins d'eau douce... En effet, "dans le temps", l'Allier était un fleuve navigable et Moulins était un port parmi d'autres. La plupart des marins habitaient non loin des rives du fleuve (logique) et donnèrent ainsi le nom de leur confrérie à ce quartier de Moulins... Mais je vous parle d'un temps que les moins de quatre-vingts ans ne peuvent pas connaître...
Au premier plan de la photo, la statue du porteur d'eau que j'ai toujours particulièrement affectionnée...

Place d'Allier

Ah... la mythique place d'Allier... un des rares endroits animés de Moulins... Cette place que Vichy et Montluçon nous envient (même si ces villes ont au demeurant des tas d'avantages sur Moulins... notamment un tribunal... merci Rachida et Nicolas !)... Bon, c'est pas la Place Saint Nicolas de Bastia (si extraordinaire) mais c'est un endroit que j'affectionne particulièrement et où j'aime aller traîner...

Moulins, mon Amour !...

Moulins... son Jacquemart, sa Cathédrale...

L'occasion de "re-publier" un poème écrit en janvier 2001, alors que du fond du Cap Corse je ressentais une réelle nostalgie à l'égard de cette paisible capitale du Bourbonnais...
MOULINS MON AMOUR...
Moulins, mon Amour, restons sous ton aile !
Tu seras toujours dans nos coeurs la plus belle !
Moulins, gentille cité de mon enfance...
Moulins, en toi j’ai connu mes seules romances.
Tranquille capitale du Bourbonnais :
Sois sûre que je ne t’oublierai jamais !
Petite ville paisible et sans histoire.
Tellement sans histoire qu’on n’y fait rien le soir !
Pourtant, tu m’as vu grandir
Et tu nous as tous regardés partir
Vers d’autres cieux bien plus merveilleux
Mais nulle part ailleurs nous ne retrouverons
Ce petit rien qui nous habite à déraison
Et si à force de vieillir nous serons vieux
Ce ne sera pas sans venir un jour te revoir,
Histoire de Moulins, histoire de rien, histoire...
Car nous sommes un peu de toi
Et même si cela ne va pas de soi
Au fond nous te sommes tous reconnaissants
Même si nous avons tous foutu le camp !

Le gué...

Un endroit que j'affectionne particulièrement, à quelques kilomètres de Moulins... le franchissement de la Petite Queune... un gué tout ce qu'il y a de plus champêtre où je suis passé de nombreuses fois quand j'étais petit garçon lors de balades en vélo avec mon père... Comme dirait Johan : c'est pittoresque !!

Coucou Théa !!

Petit clin d'oeil saint-brévinois à l'un de mes précédents articles sur ce blog...
Voici "ma" chère Théa qui est en train de massacrer un pauvre ballon qui ne lui a rien fait...

Le temps des grands magasins...

Au fil des rues de ma chère ville de Moulins...
Jolie façade (un peu défraichie hélas) qui rappelle le temps des grands magasins. Actuellement, le bâtiment abrite Monoprix (un de mes repaires... et de mes repères !!) mais plus pour très longtemps. Bientôt on y trouvera ce qu'on trouve dans toutes les villes désormais : un magasin de fringues bien quelconque...
Pour l'anecdote... face à ce bâtiment habitait jadis mon ami Fred Thé, pas loin de là où habitait Fabienne.

La Belle Iloise... encore et toujours...

Un petit clin d'oeil à plusieurs personnes qui se reconnaîtront... la devanture de la boutique La Belle Iloise du Croisic...


Au fait, rappel... leur site internet...

Ma maison !!!

Coucou ! Je vous présente ma maison... non, je plaisante... quoique...
C'est le Théâtre municipal de Moulins où je joue chaque année avec La Nouvelle Rampe depuis 1997 (avec une interruption évidemment durant ma période cap-corsine...). J'y ai également suiovi des cours d'initiation au théâtre pendant trois années quand j'étais adolescent... Entre ce lieu et moi, c'est une vraie histoire d'amour. J'en aime particulièrement les coulisses, les loges (même si elles sont un peu vétustes...), l'ambiance si particulière des dernières répétitions, puis lors des représentations, juste avant la première et à la fin de la dernière...
Cette année, nous jouerons "Chat en Poche" de Feydeau (mon troisième Feydeau !!) début novembre... J'aurai l'occasion de vous en reparler !!...

In my bedroom...

En écho à un précédent article publié sur ce même blog... je vous présente ma chambre...



Mon bureau est désordonné mais moins que celui que j'ai au collège... pour le plus grand désespoir de mon chef et de mes élèves...

vendredi 22 août 2008

Barbecue forever !!

Si certain(e)s parmi vous se posaient encore des questions sur ma santé mentale... je pense que cette photo leur apportera toutes les réponses nécessaires... En garde ! Si tu ne vas pas à Superdoc, c'est Superdoc qui ira à toi !!

C'est le pied !

sans commentaire...

Nature morte (bis repetita)

Encore une nature morte comme je les affectionne... l'occasion de constater la "vétusté" de mon téléphone mobile... n'empêche qu'après six ans de bons et loyaux services, il fonctionne toujours !!... Et un petit clin d'oeil à ma cousine Françoise : en effet, voilà une nature morte sans tabac... Bah... tout celà finira bien par partir en fumée...


In my room...

Une chanson de Depeche Mode (qui fut l'un de mes groupes préférés dans mon adolescence, après F.G.T.H. et avant Madness... j'aurai probablement l'occasion d'en reparler un de ces jours) qui eut un certain succès en son temps s'intitulait "In Your Room"... Alors voici une photo de "my room"... plus précisément une photo de mon salon qui est probablement la pièce où je passe le plus de temps chez moi... tout en sachant que je lis dans ma chambre et allongé (d'où une tendance à la somnolence livresque...)... "un peu de moi-même"...

La caverne d'Ali Baba

J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer précédemment sur ce blog la boutique Samarcande... Eh oui ! Je ne passe pas mon temps en lamentations (comme Jérémie !), râlant contre mon sort (tel Job), déprimant devant les malheurs du Monde (car tout est vanité, comme disait l'Ecclésiaste). Il faut également que je me nourrisse... que je me sustente... de temps à autre... Et que serait un bon petit plat sans la présence d'épices et d'aromates ? Par ailleurs, je suis gourmet et gourmand, j'aime le chocolat (oh oui !). J'apprécie également de boire du café et surtout du thé... Eh bien, si vous êtes comme moi (je crois bien que s'il est un point qui rassemble mes amis et relations c'est bien l'amour des bons petits plats...), courez à Samarcande !!
Samarcande, nom d'une ville mythique sur la Route de la Soie, est une boutique située Porte Saint-Pierre à Montluçon. Elle propose des épices, du thé, des tisanes, du café, des condiments, des confitures, du chocolat, des biscuits, des petits gâteaux, etc (même du savon d'Alep !!)... Bref, le genre d'endroits dont vous ne sortirez pas indemnes !! La boutique est tenue par un passionné qui a également créé un site internet... En effet, me direz-vous, si on n'habite pas Montluçon ou ses environs, cette adresse ne nous intéresse pas... Détrompez-vous ! On peut commander par correspondance et tout simplement accéder au site qui propose une histoire du thé, des épices et plus de mille recettes de cuisine très savoureuses...

La façade de Samarcande... Marrant, le panneau "sens interdit" en dessous de la flèche "Office du Tourisme"...

Votre serviteur devant la caverne d'Ali Baba...

Les consolations de la chaise longue...


Une photo particulièrement explicite de la façon totalement dépourvue d'ambiguité dont je passe la fin de mon été... Allongé en bouquinant voire en faisant semblant de bouquiner... En fait, j'ai presque fini le livre que je vous conseillais de lire : "Les Consolations de la Philosophie", un ouvrage décidément très intéressant et fructueux, idéal pour une initiation en douceur à la philosophie...
Bon, c'est pas tout, l'été, c'est bientôt fini, c'est bientôt les trois ans de mon blog... J'espère un message de ma marraine, Poitrenette, et pourquoi pas de vous autres, amies lectrices, amis lecteurs, qui ne supportez pas ce mode de communication, qui l'appréciez voire l'encouragez voire le cultiviez (envoyez les liens pour vos blogs et autres pages persos !!)...
Rendez-vous en septembre pour de nouvelles aventures...
"See you in september !" (tiens, au fait, c'est la chanson qui conclue "American Graffiti", le premier succès de George Lucas, et le premier petit rôle d'un certain Harrison Ford)
Post scriptum... Comment laisser un message ? Pas compliqué ! Vous pouvez directement déposer un commentaire sur ce blog ou m'envoyer un mail (que je me ferai un plaisir de faire suivre après l'avoir déformé, commenté, etc...) à cdiluri@voila.fr ou deuxchaises@yahoo.fr

Avant... après...

Montrez moi votre valise, je dirai qui vous êtes... Je sais pas si c'est toujours vrai, voire vraisemblable voire tout simplement crédible... En tout cas, par hasard, je me suis amusé deux fois à prendre ma valise en photo, avant notre séjour breton, et après... Alors, est-ce révélateur ? Tout d'abord, attention ! Nous n'avons là que la face émergée de l'iceberg... En effet, les vêtements sont soigneusement cachés, ainsi que les affaires de toilette et autres choses comme l'aspirine pour le mal de tête qu'on n'aura jamais mais au cas où on ne sait jamais parce que là bas y a peut-être pas de pharmacie...
Alors, avant le départ, pour un voyage d'une semaine (très très bien passé... je vous remercie... je vous le raconterai prochainement avec moult photos), plein de bonnes résolutions... Je vais lire tout le temps ! Si j'avais lu tout ce que j'ai entassé dans ma valise... j'aurai rien vu de la Breagne !! La suite nous prouvera le contraire...


Après... C'est le retour du parfait touriste, limite caricatural (à peine...) qui a rapporté des tonnes de boîtes de sardines et autres conserves achetées à La Belle Iloise (même qu'on a visité la fabrique à Quiberon !!) ainsi que des pots de crèmes de caramel au beurre salé... Les livres ont finalement rejoint les vêtements au fond de la valise... Triste époque où la sardine écrase la culture !...
Kenavo !

samedi 9 août 2008

Les consolations de la philosophie

(photo prise à Voussac le 3 août 2008 par Amélie... merci !)
Ce nouveau message pour vous faire part de mon dernier coup de foudre livresque en date (tout en sachant que je continue la découverte des romans de Fredric BROWN, que je fais le plein de "séries noires" chez les bouquinistes et acquiers peu à peu les romans Indiana Jones)... Il s'agit d'un ouvrage signé Alain de Botton et intitulé "Les consolations de la philosophie" (aux éditions Pocket). A l'instar du best-seller de Jostein Gaarder, "Le Monde de Sophie", voilà un ouvrage de "vulgarisation philosophique" que vous pouvez emporter avec vous sur la plage, "pour pas bronzer idiot"... Oups ! J'ai l'impression de faire la rubrique "lectures" d'un magazine people... Je me ressaisis...
"Les Consolations de la Philosophie"... Le titre lui-même m'a frappé... Il m'a rappelé ce que j'avais déjà évoqué dans un texte précédent, à savoir que de tout temps l'homme a cherché à panser les plaies de son âme, notamment en "philosophant", en cherchant à atteindre une sérénité face aux outrages de l'existence, aux imprévus du quotidien, à l'impossible communication avec ses semblables...
L'ouvrage qui est de lecture très facile est empli d'humour. Il y a même des illustrations amusantes. Si vous éprouvez une quelconque appréhension face au mot "philosophie", oubliez la. Je parle en connaissance de cause : la "philo" m'a toujours un peu fait peur, d'autant plus que j'avais (et ai toujours... Dieu merci !) un père philosophe et que mes cours de philo en terminale ont commencé par la métaphysique à travers l'oeuvre de Descartes (plus encore que l'enseignement du français qui a tendance à faire haïr Molière par les élèves, l'enseignement de la philo mériterait d'être dépoussiéré... mais c'est un autre débat). Bref, j'avais pas envie de m'y plonger....
Suite à mon séjour en centre, à la lecture du "Manuel" d'Epictète, à la lecture également d'un hors série de "L'Actu" (spécial lycéens) consacré aux philosophes que m'avait acheté mon père, j'avais envie d'aller plus loin que la psychologie et la psychanalyse (que je n'ai d'ailleurs fait qu'effleurer). Bref, j'ai traîné dans le rayon "philo" de la bibliothèque municipale de Moulins... et j'ai découvert "Les Consolations de la philosophie".
L'idée de l'auteur est de présenter six philosophes, en l'occurence : Socrate (qui a avalé la ciguë, scène évoquée dans "L'Apologie", texte grâce auquel j'ai eu 18 en grec au bac... merci Gérard !), Epicure (dont la pensée fut malheureusement trop souvent travestie), Sénèque (un fameux stoïcien qui tint tête à Néron, passa un temps d'exil dans le Cap Corse et finit en se tranchant les veines dans un bain bien chaud entouré de ses amis), Montaigne(ses "Essais", c'est le livre que tenait François Metterrand dans ses mains sur la photo officielle de la Présidence de la République), Schopenhauer (j'avoue ne rien connaître de lui) et Nietzsche (souvent caricaturé en anti-chrétien inspirateur du nazisme... les simplifications sont toujours très outrancières !!).
L'évocation de ces six penseurs se fait autour de six thèmes :
- Consolation en cas d'impopularité
- Consolation en cas de manque d'argent
- Consolation en cas de frustration
- Consolation en cas de déficience personnelle
- Consolation en cas de peine de coeur
- Consolation en cas de difficultés
Pour le moment, j'ai lu le premier chapître, consacré à Socrate et l'impopularité... Je dirais même que je l'ai dévoré. Nul doute que dans les semaines qui viennent je ne parsème mon blog de citations extraites de cet ouvrage, que je vous conseille très vivement... Une excellente lecture (vivifiante) d'été, mais aussi, d'automne, d'hiver, de printemps...
Sinon, certains m'ont demandé quelle surprise j'avais réservée à ma douce et tendre pour son anniversaire... J'ai tenté un panachage musical... Un double CD regroupant des thèmes classiques interprétés par des orchestres sous la direction de Karajan, un CD (hautement improbable !) "Polyphonies corses et chants bretons" et, enfin, une compilation de Cocteau Twins... un groupe merveilleux des Années 1980... la voix magnifiquement éthérée d'Elisabeth Fraser, des mélodies entraînant vers la rêverie, des atmosphères de brume et de forêts enchantées...
Demain, cap sur la Bretagne... Je vous en causerai à mon retour... D'ici là, portez vous bien et bonjour chez vous. Kenavo !!

mardi 5 août 2008

Quand je vous le disais, que j'étais overbooké !!

(photo prise par ma douce et tendre le 2 août 2008)

Le drame de l'homme moderne, et surtout du documentaliste qui se targue d'être chroniqueur, amateur d'histoire et d'actualité (!), c'est bien la surinformation, le surmenage, la surexposition au soleil, les survêtements voire même la surenchère...
Tiens, en regardant de nouveau cette photo (tel Narcisse, j'aime me regarder ! Lacan dirait que j'ai bloqué au stade du miroir...), je me dis que ça ferait une bonne pub pour les fameuses "hotlines" (qui n'ont rien à voir avec des sites "chauds" !) où l'on vous fait attendre pendant des heures sur du Mozart ou du Vivaldi (ah... les quatre saisons...) avant de vous passer une opératrice de l'autre hémisphère qui vous conseille d'appeler un autre numéro pour le problème que connaît votre PC (pas le Parti communiste, l'autre) ou votre MAC (qui n'a rien à voir avec un trafiquant de jeunes filles !! oh !!).

Le téléphone, comment ça marche ?!

Le téléphone, comment ça marche ?! Pas évident de se servir d'un tel engin quand on sait à peine remonter une montre... ce qui est devenu d'ailleurs une connaissance totalement obsolète puisque maintenant les montres sont à piles...

D'abord, prenez l'appareil en mains...


Ensuite, regardez le, il est beau, non ?! Celui-ci est un sans fil, ça veut dire qu'il a pas de fil. Mais alors... Comment c'est-y qu'on cause dans le poste et que ça arrive à notre destinataire ?!
Non, vraiment, j'y comprends rien...

Tiens, une idée, puisque je sais utiliser mon portable, je vais m'appeler moi-même... oups ! le réseau passe pas... je dois être sous un tunnel !!

Nature morte...


Fumer tue !
Pratiquez une activité physique régulière.
Mangez cinq fruits et légumes.
Evitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé.
Evitez aussi trop poivré et trop pimenté et trop acide...
On sait jamais...

lundi 4 août 2008

Cultivez votre jardin...

Qui ne connait cette maxime de Voltaire "Cultivez votre jardin" qui conclue son fameux "Candide" ?!... Le jardin... J'avoue n'avoir jamais eu vraiment (loin s'en faut) la main verte... N'empêche que les quelques fois où j'ai eu à m'occuper d'un jardin (notamment celui des parents de Laurent alias Saint Jean) j'en ai tiré un réel plaisir que je ne saurais expliquer, comme une sérénité du corps et de l'âme. Lors de mon séjour en "centre", Charles, un des autres pensionnaires, passait ses journées à entretenir le jardin de notre patio et y trouvait évidemment de quoi s'occuper (faut les meubler, les longues journées !) mais aussi visiblement une certaine quiétude. Ces derniers jours auprès de ma bien-aimée m'ont donné de quoi m'occuper de son petit jardin... Oh, pas grand-chose, juste quelques fleurs, mais j'ai plaisir à les regarder chaque jour, à observer leur progression, à les entretenir... Cultivons notre jardin...
Le Jardin, qui est à l'origine du mot Paradis (le paradis est dans de nombreuses religions un jardin...), est aussi le nom donné à l'école de philosophie fondée par un certain Epicure. Avant de parler (un tout petit peu d'Epicure), une remarque de goût toute personnelle. Pour ma part, j'apprécie particulièrement les jardins japonais et les jardins anglais, pour leur fantaisie (toute organisée), j'aime beaucoup moins les jardins à la française trop géométriques...
L'Epicurisme... Pourquoi parler philosophie, au fait ? Lors de mon premier "groupe de parole" à l'hôpital, le psychologue nous rappela ce que je savais déjà mais avais oublié (comme tant de choses que pourtant j'enseigne), à savoir que depuis toujours l'homme cherche à panser les plaies de son âme et longtemps il a utilisé pour ce faire la sagesse, la philosophie, qui veut dire "amour de la sagesse" en grec.
Parmi les "courants philosophiques" de la Grèce antique, il en est deux de l'Epoque hellénistique, particulièrement chers à mon coeur : le Stoïcisme (j'y reviendrai en évoquant Epictète) et l'Epicurisme. L'Epicurisme est souvent sottement présenté comme la jouissance sans limite alors que c'est tout le contraire... Pour "résumer" (quelle aberration de prétendre résumer un courant de pensée en quelques mots !), l'Epicurisme est la recherche du bonheur et de la sagesse avec pour objectif ultime l'ataraxie qui désigne la tranquillité de l’âme résultant de la modération et de l’harmonie de l’existence.
Le Stoïcisme peut être résumé par cette formule : l'idée qu'il faut vivre en accord avec la nature et la raison pour atteindre la sagesse et le bonheur. Le Stoïcisme était appelé "l'école du Portique" car ses membres se réunissaient sous une porte de l'Agora d'Athènes. Ce mot désigne aujourd'hui, dans l'usage courant, l'aspect moral de cette philosophie : on entend en effet par stoïcisme une attitude caractérisée par l'indifférence à la douleur et le courage face aux difficultés de l'existence. Parmi les auteurs connus de ce courant fondé par Zénon, on peut citer Sénèque (dont la légende dit qu'il fut exilé dans le Cap Corse... à Luri... si ! si !), Epictète (je dirai quelques mots sur lui plus loin) et Marc-Aurèle (le fameux empreur philosophe... pour les amateurs de peplums c'est celui qui se fait étrangler par son fils Commode -qui portait mal son nom- au début de l'excellent "Gladiator").
Epictète était un esclave qui fut affranchi par son maître et devint philosophe... Comme Socrate, il n'écrivit rien mais un de ses disciples recueillit l'essentiel de ses maximes dans un ouvrage intitulé le "Manuel d'Epictète". Ce petit livre (même pas 30 pages), souvent associé aux "Pensées pour moi-même" de Marc-Aurèle, Fred de Ceyrat me l'avait offert l'été dernier (2007) lors de mon grand chagrin d'amour. Alors, je n'avais pas pris le temps de le lire. J'ai enfin pris le temps cet été lors de mon séjour au centre (les insomnies ont parfois du bon !!). C'est un ouvrage passionnant dont la lecture m'a apporté une certaine sérénité.
Un troisième courant philosophique anima la période hellénistique, c'est le Scepticisme qui est, au sens strict, une doctrine selon laquelle la pensée humaine ne peut se déterminer sur la possibilité de la découverte d'une vérité. Il ne s'agit pas de rejeter la recherche, mais au contraire de ne jamais l'interrompre en prétendant être parvenu à une vérité absolue. Son principal objectif n'est pas de nous faire éviter l'erreur, mais de nous faire parvenir à la tranquillité (ataraxie), loin des conflits de dogmes et de la douleur que l'on peut ressentir lorsqu'on découvre de l'incohérence dans ses certitudes.
La période hellénistique fut également riche pour le Judaïsme (et donc le Christianisme) puisqu'elle vit la rédaction d'ouvrages qui sont parmi ceux qui m'inspirent le plus dans la Bible : "L'Ecclesiaste" (ou "Qoheleth") dont nous connaissons tous quelques extraits (j'en avais déjà parlé sur ce blog voilà près de deux ans) comme "Vanité des vanités tout est vanités" ou "Rien de neuf sous le soleil" ; mais aussi "Le Livre de la Sagesse" et "L'Ecclésiastique" (ou "Siracide"), deux livres dits deutérocanoniques (non reconnus par les Juifs d'aujourd'hui et par les Protestants mais faisant partie prenante de la Bible pour Catholiques et Orthodoxes).
Mais je m'égare... Je me suis perdu dans mon jardin... Je terminerai par là où j'ai commencé... l'Epicurisme ou l'Ecole du Jardin... Je terminerai donc par quelques citations... Qu'elles vous accompagnent dans vos réflexions au fil de l'été, sur la plage, en promenade, au travail, chez vous...
"Lorsque nous disons que le plaisir est le souverain bien, nous ne pensons pas aux plaisirs des débauchés ni à ceux qui consistent dans les jouissances physiques.[...]Le plaisir dont nous parlons consiste dans l'absence de souffrance physique et de trouble de l'âme."
"Je m'épanouis dans le plaisir corporel en me nourrissant de pain et d'eau."
"Grâce soit rendue à la bienheureuse Nature qui a fait que ce qui est nécessaire est aisé à obtenir, tandis que les choses difficiles à se procurer ne sont pas nécessaires."
"Avec un peu de pain et d’eau le sage rivalise de félicité avec Jupiter."
(citations d'Epicure, merci Wikipedia)

dimanche 3 août 2008

Mélancolie...

"Il pleure dans mon coeur"... Ce poème de Paul VERLAINE résume très bien pour moi l'état de mélancolie : on n'est pas bien et l'on ne sait pas trop pourquoi, une certaine langueur, une lassitude étrange, comme un engourdissement de la vie...

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

Rêve d'amour...

Mon Rêve familier, de Paul VERLAINE... probablement mon poème préféré ! Un des seuls en tout cas que je connaisse par coeur... C'est pour moi un texte emblématique du Romantisme, entre rêverie et douleur, la quête de l'Amour idéal, une mélancolie douce-amère habillée aux couleurs d'un sonnet...

Mon rêve familier

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

The Lord is my Shepherd

Le Seigneur est mon Berger... ainsi commence le Psaume 23 (22 pour les Catholiques... eh oui... même pour la numérotation des psaumes il y a quelques "divergences" entre les communautés chrétiennes...), mon psaume préféré, un des plus connus, notamment dans les églises protestantes... Comme je vous l'ai déjà écrit sur ce blog, mon amie Françoise m'a rapporté d'Angleterre un cadeau que j'espérais depuis longtemps, la Bible en anglais, plus précisément la traduction du Roi Jacques (King James Version). Alors je vous propose aujourd'hui ce splendide psaume (qui pourra également inspirer des agnostiques, des athées, des croyants d'autres religions) dans sa version anglaise (attention, c'est de l'ancien anglois !!)...

The Lord is my shepherd ;
I shall not want.
He maketh me to lie down in green pastures :
he leadeth me beside the still waters.
He restoreth my soul :
he leadeth me in the paths of righteousness for his name's sake.
Yea, though I walk through the valley of the shadow of death,
I will fear no evil : for thou art with me ;
thy rod and thy staff they comfort me.
Thou preparest a table before me in the presence of mine enemies :
thou anointest my head with oil ; my cup runneth over.
Surely goodness and mercy shall follow me all the days of my life :
and I will dwell in the house of the Lord for ever.

Prière de Saint François

Les lecteurs (et lectrices) assidu(e)s de ce blog savent peut-être que j'ai beaucoup d'admiration pour Saint François, d'abord parce que c'est mon saint patron (fête le 4 octobre, le lendemain de la Saint Gérard... hello à mon prof de grec et au père de mon amie...) mais aussi et surtout parce que c'est le fondateur des Franciscains, un ordre mendiant tellement merveilleux, un modèle de vie tournée vers les autres et aussi la nature (il est aujourd'hui considéré comme le saint patron des écologistes)... Le "povorello" avait beaucoup d'affection pour les animaux, tous les animaux, rédigeant même un poème intitulé "La complique du Frère Soleil", connu aussi sous le nom de "Cantique des créatures", où il demande aux hommes de se témoigner un amour mutuel, de respecter "notre mère la Terre, notre soeur la Lune et notre frère le Soleil" (fratello sole, sorella luna !!), d’aimer toutes les créations que Dieu a faites...
Parmi les textes que François d'Assise nous a laissés, outre donc le "Cantique des Créatures", il y a également le texte que l'on a coutume d'appeler la "Prière Saint François" (tout simplement) ou "Prière pour la Paix". J'aime énormément ce message de paix et d'amour...

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l'amour.
Là où est l'offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l'union.
Là où est l'erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l'espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu'à consoler,
à être compris qu'à comprendre,
à être aimé qu'à aimer.

Car c'est en se donnant qu'on reçoit,
c'est en s'oubliant qu'on se retrouve,
c'est en pardonnant qu'on est pardonné,
c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie.