vendredi 30 novembre 2018

Bientôt dix ans...

Mercredi 5 décembre 2018, au matin, cela fera dix ans que ma mère est partie, emportée par les suites de la maladie d'Alzheimer à 64 ans, en décembre 2008.
J'étais au collège de Tronget où j'exerçais alors, quand le principal m'a appelé pour me dire que mon père m'attendait au bout du fil pour m'annoncer "la" nouvelle. Ma mère avait été "placée" en juillet 2008 en maison de retraite. En quelques mois, elle avait perdu plus de trente kilos, ne nous reconnaissant plus du tout, ne s'alimentant plus (et les autorités médicales interdisant à mon père et à moi-même de l'alimenter... ils avaient besoin du lit...) et hurlant toute la journée car, comme elle était déshydratée en permanence, elle vivait un perpétuel cauchemar. Ses derniers mois furent un enfer.
Je savais que ma mère allait partir ce matin là. La veille au soir, après avoir dîné avec mon père, je suis passé à l'hôpital / maison de retraite / mouroir. Ma mère était au plus mal. J'ai vu, pour la première fois en six mois, son médecin qui a dit qu'il fallait "prévenir la famille qui était loin" (en l'occurrence ma soeur). Tout était dit. Pour une fois avec tact. Je suis resté seul avec ma mère. Je lui ai dit qu'elle pouvait partir. Je suis persuadé qu'elle m'a compris, car elle a serré fort ma main à ce moment là et elle a hoché la tête. En sortant de l'hôpital / maison de retraite / mouroir, j'ai appelé ma copine au téléphone et lui ai dit que c'était fini. Ma copine m'a dit que j'exagérais, qu'il y avait peut-être encore un espoir. Ma mère s'est éteinte entre 6h et 8h, aux dires des infirmières-aides-soignantes.
En arrivant vers 9h30 à l'hôpital / maison de retraite / mouroir, après être passé chercher mon père qui était évidemment effondré et incapable de faire quoi que ce soit, nous avons à peine pu nous recueillir sur la dépouille de ma mère, qu'a débarqué la "psychologue des aidants" que je n'avais croisée qu'une fois auparavant. Elle nous a (surtout sur moi) littéralement sauté dessus, nous sortant les banalités absurdes médicales d'usage chez les psys qui, décidément, n'ont aucune psychologie ni aucun tact : "Vous avez le droit d'être en colère". Elle a dit ça parce que elle avait peur que "je pète un plomb". En effet, six mois auparavant, alors même que ma mère était placée en mouroir en juillet 2018, moi, j'avais fait un séjour (en hospitalisation libre, je précise, mais pour ça, je continue à payer une surprime d'assurance pour le prêt de mon appartement...) en hôpital psychiatrique. Au sortir de l'hôpital, j'avais accordé une interview à "La Montagne" (à leur demande), interview titrée (par le journal et sans me prévenir) "J'ai fini par péter les plombs", où j'expliquais le quotidien d'un aidant et surtout la façon dont (à l'époque) on traitait les "vrais" malades atteints d'Alzheimer (et pas de "simple" démence sénile comme la confusion est souvent faite par un corps médical qui n'est pas formé à cette maladie étrange et terrible quand elle touche des personnes jeunes). En plus, j'avais témoigné dans plusieurs mails, dont un publié dans le journal de mon syndicat (le SNES), où je dénonçais les conditions honteuses de la santé en France... Bref, elle avait peur que je m'énerve.
Je n'étais pas venu pour m'énerver. J'étais venu pour me recueillir sur la dépouille de ma mère. Son corps était à peine tiède et il fallait que je supporte les niaiseries de la psy de service. Heureusement, elle a fini par partir. Le reste de la journée, j'ai tenu compagnie à mon père. On est notamment passés voir mon médecin traitant. Le lendemain, ma soeur est arrivée d'Allemagne. Le dimanche soir, nous avons dîné tous trois avec le curé qui allait célébrer les obsèques de ma mère.
Obsèques en deux temps. Messe le mardi suivant à Moulins. Enterrement à L'Escarène (Alpes Maritimes), le village natal de mon père (quasi natal puisqu'il est né à Nice), le jeudi suivant. Avec traversée de la France sous la neige et la pluie à l'aller et surtout au retour (ah ! Saint-Etienne sous la neige !).
Tout ça est bien loin. Dix ans déjà.
Mercredi 5 décembre 2018, pour les dix ans du rappel au Ciel de ma mère, la messe de 9h des malades à Saint-Pierre de Montluçon (bien connue des paroissiennes et des paroissiens de la Paroisse Sainte-Marie) sera dédiée à la mémoire de ma mère, Anne-Marie Pérès.
Si vous voulez en savoir un peu plus sur la vie de ma mère qui, avant d'être malade, fut la fille de ses parents, la femme de mon père, ma mère et celle de ma soeur, et également une excellente professeur de lettres classiques (malgré une hiérarchie parfois honteusement punitive) et une catholique pratiquante, fervante et respectueuse des convictions d'autrui (elle ne m'a jamais forcé à aller à la messe, c'est peut-être pour ça que j'y vais si naturellement...), j'avais écrit un court portrait de ma mère en décembre 2008 :
Merci d'avoir une pensée pour ma maman mercredi 5 décembre, et si vous êtes croyants, merci de faire une prière pour elle. Merci pour elle. Merci pour moi aussi. L'accompagnement spirituel aide à vivre, au delà de simplement survivre.

lundi 26 novembre 2018

A propos des "gilets jaunes"

Remarques d'un excellent géographe ce week-end sur le mouvement dit des "gilets jaunes" :
- Il concerne deux catégories opposées, "les périurbains" (qui veuillent payer moins de taxes) et "la diagonale du vide" (dont le département de l'Allier, à la pointe du mouvement) (où on réclame plus de services publics et où la population diminue année après année).
- Le mouvement n'a toujours pas été rejoint par les étudiants et encore moins par les travailleurs précaires et par les chômeurs, qui sont pourtant des millions et auraient le temps d'occuper les ronds-points...
- Ceux qui parlent de mai 1968, de Révolution française, de guerre civile... etc... Seriez-vous prêts à renoncer à votre confort de vie (votre smartphone par exemple...) et plus, prêts à sacrifier votre vie, pour une hypothétique révolution ? Si la réponse est "non", rentrez chez vous et passez à autre chose. Macron ne lâchera pas.

vendredi 23 novembre 2018

Petite prière de Soeur Emmanuelle

Seigneur,
je te demande ces grâces pour tous les hommes qui luttent aujourd'hui afin que diminue la haine et que croisse l'amour.
Ouvre nos yeux à l'invisible pour que rien n'arrive à ébranler l'optimisme de ceux qui croient en toi et qui croient en l'homme, qui espèrent en toi et qui espèrent en l'homme.

mercredi 21 novembre 2018

Gay un jour, gay toujours ?!

Je vais faire mon "coming out". Non, je ne suis pas homosexuel. Désolé. J'aimerais bien, mais je n'y suis pas arrivé. Pourtant, dans mes "jeunes années", j'avais bien essayé. Sans succès.

Par contre, et c'est bien là le sujet de ce petit texte à lire au second voire au troisième degré, je suis "un gay musical"... Je vais essayer de procéder par ordre chronologique. 
Mon compositeur de musique classique favori, c'est ce cher Piotr Illitch Tchaikovsky.
Mon héros de littérature favori, c'est Sherlock Holmes, misogyne notoire, qu'on soupçonne d'être un "homosexuel refoulé". En fait, ceux qui ont vu "Le Secret de la Pyramide" ("Young Sherlock Holmes") savent qu'il est malheureux parce que son amour de jeunesse est morte dans ses bras, tuée par l'infâme Moriarty.
Mes deux héros de bandes dessinées préférés sont Blake et Mortimer, deux vieux garçons, frères d'armes qui vivent ensemble.
Mon héros "dans la vraie vie" préféré, c'est Lawrence d'Arabie... Tout est dit !
Mais venons-en à la musique...
Mon premier groupe préféré ? Frankie Goes To Hollywood, avec le chanteur ouvertement homosexuel, Holly Johnson, qui portait une croix en or. Du coup, j'ai demandé à ma mère de m'en offrir une. Elle croyait que c'était par regain de foi. Quand elle a vu la photo de mon idole, elle a déchanté... Oups !
Puis il y a eu les Bronski Beat, l'album "The Age of Consent", avec le très charismatique Jimmy Sommerville.
Vint mon cher David Bowie. Quand je l'ai connu, il était devenu l'idole des jeunes filles, mais il trimballait quand même une sacrée réputation de gay notoire, à tel point (dit la légende) que Jacques Brel (dont il avait repris majestueusement "Amsterdam") avait dit à son propos : "Je ne serre pas la main à une pédale !"
Plus tard, ce fut mon maître, j'ai dit Freddie Mercury. Quelle voix ! En plus, c'est un Zoroastrien, une religion très rare. C'était la rubrique intello de service. Mais quelle présence en scène, ce Freddie ! J'ai pleuré le jour de sa mort. Je me souviens, j'étais à l'armée, on était tous en uniforme avec nos jolies rangers bien cirées...
J'étais fan aussi des Depeche Mode, pas homos pour deux sous, mais s'habillant en "cuir sado maso décadent" avec le compositeur qui portait des jupettes en cuir en concert.
Et puis j'aimais bien danser sur les Village People.
Plus récemment, pour les amateurs de ce blog, vous savez ma passion pour Lou Reed, et son fameux album "Transformer" (produit par Bowie qui fait même les backings vocals très aigu(e)s). Bon, juste après, il a écrit "Berlin, l'histoire d'amour entre deux junkies hétéros, mais on peut aussi le lire comme une allégorie homosexuelle puisqu'il écrit de sa Caroline : "She's still my german Queen !"...
Bref, je suis mal barré !
Alors, pour un "catho réac", je suis un peu trop "gay". Et, dans "gay", il y a "good as you" et aussi gai, tout simplement. Et puis, point de théologie, n'en déplaisent aux tenants de l'Ordre Moral, dans l'Evangile, il n'y a pas un mot sur l'homosexualité. On trouve plutôt ça dans l'Ancien Testament (le "Lévitique" : les lecteurs du premier tome du roman policier suédois "Millénium" connaissent bien) et dans Saint-Paul (même si, quand on retourne au texte grec, on a des surprises...). On peut surtout reprocher (avec anachronisme d'ailleurs) à Saint Paul sa misogynie et surtout sa non condamnation de l'esclavage en tant que tel.
Enfin, bon, moi, je suis gay ! J'adore le film "In and Out". Le film "Pride" m'a fait délirer !
Mais, à la différence de Claude Brasseur dans "Nous irons tous au Paradis" (premier film français grand public à aborder ouvertement l'homosexualité), je continuerai à me retourner quand je verrai passer une jolie fille ! Tout en chantant : "Satellite of Love" et "Hello Space Boy" et même "Les Boys are glad to be Gay" (oui ! même Dire Straits a écrit une chanson en hommage aux gays).
Et je continuerai à écouter "Ouverture 1812" de Tchaikovsky, qui célèbre la victoire des Russes sur Napoléon, et qu'on entend dans le film ouvertement tolérant "V pour Vendetta" !

Prière de Saint Ignace de Loyola

Seigneur Jésus,
apprenez-nous à être généreux,
à vous aimer comme vous le méritez,
à donner sans compter,
à combattre sans souci des blessures,
à travailler sans chercher le repos,
à nous dépenser sans attendre d’autre récompense que
celle de savoir que nous faisons votre Sainte Volonté.

Amen.

Une prière attribuée à Saint Ignace de Loyola.

mardi 20 novembre 2018

Le film de Wim Wenders sur le Pape François à l'affiche à Montluçon


Citation du jour

Le monde peut me priver de tout, mais il me restera toujours un lieu caché qui lui est inaccessible : la prière !

En elle, on peut recueillir le passé, le présent et l'avenir et les placer sous le signe de l'espérance.

Saint Raphaël Kalinowski

lundi 19 novembre 2018

Lou REED à la une des Inrocks !




A l'occasion du cinquième anniversaire de la disparition du génial Lou REED, les Inrocks proposent un hors série entièrement consacré à ce chanteur / auteur / compositeur / interprète / guitariste de génie. Avec, évidemment, un long dossier sur le sublime album BERLIN...

Les gilets jaunes ont déjà gagné

Comme toujours, le gouvernement va se coucher. Cette fois, ce sera devant les gueulards pollueurs de gilets jaunes. Déjà est en préparation une augmentation substantielle de la taxe foncière parce que les méchants proprios, faut les taxer à mort ! On a déjà commencé en nous augmentant la taxe d'habitation (croyez-moi, tout le monde n'est pas exonéré).

Ainsi, les gilets jaunes continueront de polluer avec leur saleté de diesel et on va ré-augmenter la taxe sur l'essence comme on le fait depuis trente ans.

Les gilets jaunes, alliés avec les policiers, dans leur lutte contre les écologistes. Au moins, les choses sont désormais claires en France. Il y a d'un côté, les médias, les gilets jaunes, la police, le RN et une partie des LR, une partie de LFI, et de l'autre, les pauvres "cons" qu'on traite de rêveurs et de "bobos" parce qu'ils se soucient du réchauffement climatique et que, depuis trente ans, ils plaident pour un changement de comportement général dans la société.

Les méchants ont déjà gagné. Comme toujours. Les pollueurs ont déjà gagné. Ils ont même leurs martyrs. Ils ont tout gagné samedi. Grâce au soutien complice d'un gouvernement lâche et sans ambition.

Je sais ce que je risque avec mon nom à consonance israélite. Comme mes ancêtres, dans la dictature qui s'annonce, mon avenir est déjà tout tracé. De toute façon, que peut-on contre le sens de l'Histoire ?

vendredi 16 novembre 2018

Guerre au Yémen : Un dossier spécial dans le quotidien L'Actu

Le quotidien L'Actu du vendredi 16 novembre propose un dossier-reportage sur une guerre oubliée, un conflit peu ou pas évoqué dans les médias généraliste : la guerre au Yémen.
Le quotidien titre :  
"Guerre au Yémen : 1 enfant de moins de 5 ans meurt toutes les 10 minutes".
Pour en savoir un peu plus sur ce conflit meurtrier, vous pouvez venir lire L'Actu au CDI. Vous pouvez également retrouver le dossier affiché dans le couloir du CDI.
Egalement ce lien internet vers le site de L'Actu :
 
 Enfin ! Un quotidien titre sur le conflit au Yémen. L'Actu est un quotidien destiné aux adolescents. Le CDI de mon lycée est abonné. Nous avons affiché cette une dans le couloir, à côté d'un article du Canard Enchaîné rappelant la part de la France dans ce conflit, que ce soit sous la présidence de François Hollande ou sous celle de Emmanuel Macron.

Dans le silence de ce jour naissant

Seigneur,
Dans le silence de ce jour naissant,
je viens te demander la paix, la sagesse, la force.
Je veux regarder aujourd'hui le monde
avec des yeux tout remplis d'amour,
être patient, compréhensif, doux et sage.
Voir au-delà des apparences tes enfants
comme tu les vois toi-même,
et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Ferme mes oreilles à toute calomnie,
garde ma langue de toute malveillance,
que seules les pensées qui bénissent
demeurent dans mon esprit,
Que je sois si bienveillant et si joyeux
que tous ceux qui m'approchent sentent ta présence.
Revêts-moi de ta bonté, Seigneur,
et qu'au long de ce jour, je te révèle. 

Amen.

auteur inconnu 

J'aime énormément cette prière que mon curé m'a conseillé de lire chaque matin.

jeudi 15 novembre 2018

Une courte prière de Dietrich Bonhoeffer

Esprit Saint, donne-moi la foi qui me sauve du désespoir, du laisser-aller.
Donne-moi l'amour de Dieu et des êtres humains, qui efface toute haine et toute amertume.
Donne-moi l'espérance qui me délivre de la peur, du découragement.
Apprends-moi à connaître Jésus-Christ et à faire sa volonté.

mercredi 14 novembre 2018

Et si, en fait, j'étais à l'avant-garde ?!



Vous ne rêvez pas ! C'est bien moi, votre serviteur, en 2008... J'étais jeune (eh oui...)... et je portais un gilet jaune ! J'avais plus de dix ans d'avance ! Un prophète, je vous dis !

[Au fait, j'adorais cette chemise !... tout le monde s'en fout, mais pour moi ça veut dire beaucoup.]
[Et puis, en ce temps-là, j'étais heureux... la preuve : trois semaines après, j'entrais en H.P. ! la gloire, quoi !]

Pour tout savoir sur cette photo :

Pour savoir ce que le vieillard que je suis devenu pense de ce fameux mouvement des "gilets jaunes" :

Donne moi une bonne digestion et de l'humour

Donne-moi une bonne digestion et de l'humour


Donne-moi une bonne digestion, Seigneur,
et aussi quelque chose à digérer.
Donne-moi la santé du corps,
aide-moi à la garder au mieux.
Donne-moi une âme sainte, Seigneur,
qui ait les yeux sur la beauté et la pureté,
afin qu'elle ne s'épouvante pas en voyant le péché,
mais sache redresser la situation.
Donne-moi une âme qui ignore l'ennui,
le gémissement et le soupir.
Ne permets pas que je me fasse trop de souci
pour cette chose encombrante que j'appelle moi.
Seigneur, donne-moi l'humour,
pour que je tire quelque chose de cette vie
et en fasse profiter les autres.
Amen.



Prière attribuée à Thomas More

mardi 13 novembre 2018

La citation du jour

Cela ne suffit pas de faire le bien à son prochain : il est nécessaire de l'aimer... La loi est claire "Tu aimeras !" Il faut aimer aussi les personnes antipathiques et hostiles.

(St Vincent Grossi)

(extrait du petit recueil "Prier avec le saint du jour", compilé par Xavier Lecoeur, aux éditions Salvator)

vendredi 9 novembre 2018

Pour partir sereinement...

Aucune idée noire là dessous... mais la musique que je souhaiterais pour mes obsèques, c'est le fabuleux SAD SONG, la chanson qui clôt le magnifique album BERLIN de Lou REED (1973). Un album maudit lors de sa sortie. Ce serait un peu long à vous expliquer et je ne suis pas historien du rock. En plus, SAD SONG n'est pas ma chanson préférée de l'album. Ma préférée, c'est CAROLINE SAYS PART 1, mais elle est un peu trop guillerette pour des obsèques. Mais SAD SONG... c'est juste sublime... Résumé rapide... Caroline s'est suicidée parce que les services sociaux lui ont retiré ses enfants parce qu'elle était junkie. Jim reste tout seul dans la chambre où elle s'est coupée les veines et regarde une photo de Caroline où elle ressemble tellement à "Mary Queen of Scots"... Tout ça dans le Berlin interlope des Années 1970, alors que Lou REED se remettait fort mal de son premier mariage et replongeait dans les drogues dures. Lou REED est un new-yorkais pur jus, il n'est peut-être jamais allé à Berlin mais qu'importe... Boris VIAN a écrit de très belles pages sur l'Amérique et il ne s'y est jamais rendu...

BERLIN a été descendu en flèche par la critique à sa sortie. Lou REED en a plus que souffert. Il a fallu attendre fin 2006 pour que l'album soit enfin présenté sur scène...

Pour vous faire une idée : SAD SONG, interprété à Arles le 4 juillet 2007, avec l'orchestre et le choeur d'enfants... conformément aux souhaits de l'auteur... juste magique !

https://www.youtube.com/watch?v=XzrMZIIo6vw&fbclid=IwAR2Y1ZHvX3zysqI-dFIxSmN9AYwmQliTmDYfhc0omzqbv4jES0RWCw-FE0E

 Voilà donc le morceau que je souhaite pour mes obsèques (le plus tard possible). Je le répète autant que je peux parce que je veux pas qu'on me colle une musique à la con que j'ai pas choisie, et la musique ça compte pour moi. Alors, je veux partir sur une chanson d'un mécréant juif new-yorkais, un artiste maudit, un poète rocker... Si j'aurai eu une vie tristement conformiste et terriblement normale, que ma mort au moins soit un peu rock !..

 Allez, avant le départ en week-end et pour oublier "l'itinérance mémorielle", les gilets jaunes, les guerres, la famine dans le monde, l'indifférence de mes contemporains, retour aux fondamentaux ! Vive la musique !

Pourquoi ce texte "aujourd'hui" ? Deux raisons... D'abord, ben, j'ai attendu deux mois le CD de la version concert de BERLIN (enregistrée à Brooklyn fin 2006), depuis les States... Il s'est perdu, j'ai dû le recommander... Tout un poème ! Je l'ai reçu pendant les congés de Toussaint et je n'ai eu enfin le temps de l'écouter (le déguster !) que cette semaine. Quant à la deuxième raison, entre notre Manu national et son Maréchal, les gilets jaunes, la guerre au Yémen dans l'indifférence générale, "la montée des populismes" à travers le monde et j'en passe et des meilleures... Une petite envie de me réfugier, ne serait-ce qu'un instant, dans la musique...

jeudi 8 novembre 2018

Le 17 novembre : attention danger !

Perso, je ne suis pas "pour" le "mouvement des gilets jaunes". J'ai même tendance à le craindre. Je vois, derrière la soi-disant mobilisation naturelle des réseaux sociaux une manipulation tellement grossière et outrancière de la droite et de l'extrême-droite.
Mais, en même temps, depuis le temps que je m'intéresse à la politique (la fin des Années 1980), je n'ai jamais ressenti une telle colère, un tel ressentiment, une telle exaspération autour de moi. Une rage même. Et ce qui me surprend, c'est que ça vient de tous côtés, de tous bords politiques, de toutes les catégories socio-professionnelles, de toutes les générations.
Et ça me fait peur. Très peur même. Le 17 novembre, c'est sûr, je ne prendrai pas ma voiture, j'ai peur des mouvements de foule et ma ville est tellement facile à bloquer avec ses deux ponts étroits sur le Cher...
J'espère qu'il n'y aura pas de casse et qu'il n'y aura pas de blocage sur le long terme. Je me souviens du conflit des routiers lors du passage du permis à points en 1992 ou 1993 (on avait d'ailleurs découvert après le conflit que les leaders des routiers étaient tous des Chiraquiens anti PS... bizarre bizarre... alors qu'ils étaient officiellement apolitiques). Ma rue avait été bloquée longtemps et la tension était palpable. Mais on était en été et ce n'était qu'une profession concernée.
Là, il fait froid, les gens commencent à ne plus avoir de sous (on est rincés par les impôts locaux), plein de gens ne peuvent plus faire leur plein d'essence y compris juste pour aller bosser (j'ai des collègues pour qui c'est la galère et pourtant dans ma profession on gagne correctement notre vie).
Bref, attention : je ne le dis jamais et je le pense encore moins... Mais là attention : ça peut pêter. Et c'est jamais bon, une colère comme ça, dans tous les sens, un mois de novembre...

C'est pas une blague...

Devinez par quoi j'ai été réveillé ce matin, et c'est pas une blague !
"Maréchal, nous voilà !"
Bon, ben, ça, c'est fait. J'ai failli casser mon radio réveil.
Hier soir, pour ne pas m'énerver devant la télé, je suis allé dîner dehors. Et, là, ce matin... Bon sang ! On y est !
Remarque, ça réveille et puis ensuite, la chanson, ben, on l'a dans la tête ! (Ils savaient faire des tubes en ce temps là !)