mercredi 25 octobre 2006

Entre deux représentations...

Petit bonjour rapide depuis le collège... Les deux premières représentations se sont très bien passées. Demain soir, jeudi, c'est la dernière.
Aujourd'hui, cross du collège... J'ai participé à la course des minimes garçons. Parcours de 3100 m. Suis arrivé 8ème avec un temps de 14mn 38s. Très content d'avoir participé !! Et un bon défouloir après les premières représentations et le stress du week-end...
A bientôt à tout le monde !
Amitiés.
Merci à celles et ceux qui m'ont laissé des messages mails et SMS pour les deux premières représentations et suite à mon gros coup de blues existentiel du week-end...

lundi 23 octobre 2006

La haine de moi

Un titre bien sombre alors que, ce soir, c'est la générale de "Inspecteur Grey". Mais j'avoue ne pas arriver à garder la tête froide ou en tout cas concentrée à quelques heures d'aller sous les feux de la rampe...
Hier, j'ai encore eu une mini-scène avec mon père, me reprochant de n'être point assez présent, tout ça parce que je les quittais le dimanche matin au lieu du dimanche après-midi pour me concentrer sur la pièce et parce que je ne les voyais pas le week-end prochain, recevant Mister Johan... Si maintenant le moindre week-end devient impossible. Alors, mon père me fait comprendre que lui n'a plus de vie, plus de sorties. Mais j'ai 36 ans, une vie déjà assez minable comme ça : pas de compagne, pas d'enfants, des amis au loin, brouillé avec ma famille... Si je ne peux même pas imaginer passer un week-end de temps en temps loin de mes parents pour une sortie ou simplement me reposer... comment imaginer qu'un jour j'aie une relation suivie avec quelqu'un ?
Desfois, je regrette d'être revenu de Corse. Je me sens tellement incapable d'apporter quoi que ce soit à mes parents. Je ne suis pas le fils attentionné qu'ils espéraient (que tout parent espère ?). Quand je vois l'inextricabilité de cette situation où ma mère disparait à petits feux et où mon père se referme sur lui, me considérant comme son seul ami (alors que je suis son fils), je me dis que la seule issue est la fuite... avec trois options... le suicide, l'alcoolisme, la mutation. Depuis quelque temps, je songe sérieusement à demander un poste à l'autre bout du pays voire de la planète. Ce serait un non-sens mais ma vie n'a guère de sens...
Le suicide, j'y songe depuis l'âge de dix ans. Pourquoi une telle haine de moi ? J'ai une violence rentrée, une révolte permanente qui m'habite... Mais je ne veux pas ne pas croire en Dieu ou au moins en un sens de la vie. Je me dis que la vie a un sens, que c'est ma vie qui n'a pas de sens. Surtout, plus qu'en Dieu, je n'arrive pas en croire dans les hommes, que ce soit la jeunesse que je ne comprends pas, les trentenaires pétris de certitude (ma "génération" !), les quadras dominateurs, les quinquas aux postes exécutifs, les anciens pour qui c'était mieux avant. Une époque à laquelle je ne comprends rien, entre le sexe facile, les couples qui se déchirent, la violence quotidienne, la société de la consommation et du paraître, et je ne parle que de notre Occident bedonnant... Les hommes m'interrogent... Mais je ne veux pas devenir misanthrope. J'ai donc décidé de retourner ma haine contre moi. Mais comme je suis lâche et sans énergie je ne vais pas au bout de ce nihilisme autodesctructeur et je traîne mon aigreur de petit-bourgeois...
Je pense parfois que ma place est dans un hôpital psychiatrique car les propos qui précèdent sont bien la preuve que je suis déséquilibré, sans aucun doute... Mais, bon, je traîne encore en liberté... Et c'est ce déséquilibré qui devrait s'occuper de son père et de sa mère... Quelle ironie, quand même...
Et je dois me concentrer pour la pièce... C'est pas facile dans de telles conditions... Vendredi, première répétition au théâtre, pas très évidente, avec beaucoup d'hésitations, notamment du fait qu'on jouait pour la première fois sur la scène... Dimanche, hier après-midi, la "couturière"... Pas mal de tension. Pour une fois, j'étais pas impliqué directement, regardant ça de haut (au sens propre : au premier balcon : j'aime y aller regarder les autres jouer... et regarder les réactions des spectateurs...), et assistant à un beau moment tendu entre le metteur en scène et un ou deux acteurs. Ce soir, ce sera la poudre avec la "générale" qui est habituellement la répétition la plus tendue, propice aux règlements de comptes et aigreurs accumulées... Et demain tout le monde s'embrassera...
Demain, je joue à 15 h et 20 h 30. Mercredi, relâche. Je me rendrai au collège pour participer au traditionnel cross... l'occasion de me défouler un peu. Jeudi soir, la dernière représentation, avec notamment la présence de Johan, de Corinne, mais aussi de Mister Thé himself... Fred présent à la dernière !... l'occasion pour moi d'être encore plus angoissé...
Voilà mon dernier message avant un petit moment. Vous me trouvez peut-être impudique de me dévoiler ainsi mais, après tout, c'est la loi des blogs et, entre autres défauts, je suis pas vraiment quelqu'un de pudique... Sinon, je m'amuserais pas à monter sur scène devant des spectateurs...
Bonjour chez vous.

jeudi 19 octobre 2006

Le grand jour approche...

Le Théâtre de Moulins
(photo prise par Johan en novembre 2004)
Le grand jour approche !... En effet, dans cinq jours, auront lieu les deux premières représentations de "Inspecteur Grey"... et je commence à stresser sérieusement... Depuis quelques jours, dans les rues de Moulins, fleurissent les affiches signalant la nouvelle pièce interprétée par La Nouvelle Rampe...
Mardi 17 octobre, c'était la dernière répétition dans la petite salle où nous avons répété depuis le mois de mai... Demain, vendredi, première répétition au théâtre, sans meubles mais enfin sur la scène, dans notre grande maison à nous... Dimanche, en fin d'après-midi, c'est la "couturière", dans les décors... répétition en costumes. Pour la petite histoire, je porterai un noeud papillon (eh ! c'est que je suis le secrétaire d'un diamantaire !) et, surtout, le costume que mon père portait pour son mariage... Lundi soir, c'est la "générale", la dernière occasion de faire quelques réglages avant le grand jour... Mardi 24 octobre, deux représentations, une à 15 h et l'autre à 20h30. Relâche le mercredi 25 octobre, l'occasion pour moi de me changer les idées en participant au cross de mon collège... Et, le jeudi 26 octobre, troisième et dernière représentation... Et ce sera la fin d'une belle aventure... Pour cette dernière, outre nombre de mes collègues et élèves qui me font le plaisir de venir, il y aura Johan, venu exprès d'Evry pour l'occasion et qui jouera les photographes officiels, ainsi que Corinne, amie venue de Vichy. Bref, encore un peu plus de pression sur les épaules.
Jeudi 26 après la pièce, probablement une petite ou une grande fête en perspective... L'an dernier, après "Un Fil à la Patte", avec Samantha et Laurent, on avait fini très très tard (et en plus je travaillais le lendemain). Il y a huit ans, pour "Le Dindon", avec Jean-Luc et Delphine, ce fut également une nuit très mouvementée. Cette année, on verra bien. C'est la dernière fois que Samantha joue avec la troupe (puisque, désormais, elle ne vit plus à Moulins) et j'espère qu'on festoiera ensemble pour arroser ces deux saisons où nous nous sommes cotoyés... Vous n'êtes pas sans savoir, les uns et les autres, combien Samantha m'a apporté... Je n'exagèrerais pas en disant qu'elle a changé ma vie. Oh, elle rougirait si elle le savait... Elle ne se rend jamais sur mon blog, il n'y a pas de risques qu'elle lise un jour ces lignes... En tout cas, depuis un jour de mai 2005 où j'ai fait sa connaissance lors d'une répétition du "Fil à la Patte", les choses ont changé pour moi et j'ai commencé à reprendre confiance en moi... Tout s'est accéléré à l'automne lorsque les répétitions sont devenues plus fréquentes. La suite est dans ce blog... So long, Samantha, et merci pour tout !!!
Retour à la pièce. Dans "Inspecteur Grey", mon personnage se nomme René Dupré... Aujourd'hui, c'est la Saint René... C'est ma fête !
L'échéance approche et je suis plus qu'anxieux... Hier, je me récitais mon texte en allant courir... Ce soir, badminton avec Françoise... Il est probable qu'on parle de la pièce... Et à partir de demain soir, ce sera vraiment la dernière ligne droite...
Merci à celles et ceux qui vont venir me voir et à tout le monde pour vos encouragements... j'en aurai bien besoin !...

lundi 16 octobre 2006

Brame du cerf : épisode 2

Suite à mon précédent texte sur le brame du cerf et autres considérations sur le sexe naturel, j'ai reçu une réponse de Laurence, collègue de longue date (on avait passé le concours ensemble il y a... on le dira pas), que je me permets de mettre ici en ligne car son texte est très intéressant. J'y joins, à la suite, ma réponse à sa réponse... A suivre ! Et vivent les cerfs !!
"JF

j'ai bien rigolé en lisant ton article et eu des sueurs froides face à ceci : "Récemment, on a été surpris que je n’ai pas eu plus d’expériences dans le domaine du sport nocturne et que je devrais courir les professionnelles, ou au moins les clubs de viande fraîche, pour retrouver la fraîcheur qui me ferait défaut…" Ah ! Quelqu'un t'a dit ça ? Lui as-tu envoyé ton poing dans la g-----e ? Ca c'est naturel, même les cerfs s'embrochent avec allégresse. A propos de ton explication sociologique de la "dangerosité" et l'incongruité de la demoiselle célibataire, je peux t'en proposer une autre qui m'a été soufflée par une élève de 6ème il y a quelques années... Nous travaillions sur un cédérom "les animaux dangereux". A la question que j'avais posée "qu'est-ce qu'une demoiselle ?", une élève avait répondu : "c'est une fille pas mariée qui pique le mari des autres......" Réflexion ô combien perspicace qui fleurait bon l'expérience maternelle ! Vois-tu comme cela est naturel en fin de compte ? Comme certains oiseaux piquent le nid douillet des autres, comme certains mâles oublient leur progéniture allant jusqu'à la dévorer, la femme pique le mec de l'une et le mec la femme de l'autre.... quoi de plus naturel que l'oubli ? L'Amour n'est pas naturel. La reproduction l'est. L'amour (puisque c'est le nom qu'on lui donne) est naturel puisque tout s'explique par les hormones, et le grand créateur a tout calculé pour qu'une relation alchimique homme-femme dure le temps de la procréation, de la naissance et des 3 ou 4 premières années "d'élevage"....tout cumulé. Soit à peu près 4/5 ans... Après, naturellement, l'homme peut aller voir ailleurs pour faire germer la graine....et la femme trouver un autre "agriculteur" pour germer à nouveau (c'est son boulot de femelle). Donc, pour moi, à l'origine, sexe ou amour sont naturels... Puis, judéo-christianisme triomphant arrivant, le naturel a totalement été évincé pendant des siècles. A l'heure actuelle, le Pape étant très suivi dans ses conseils avisés (:!)) il y a de la relâche. L'homme marié picore, la femme butine (bon, pas tous ni toutes....) le naturel revient chez certains au galop, et n'attend pas le brâme. Nous sommes malgré tout toujours guidés par nos hormones et nos réactions chimiques. Nous sommes programmés - surtout l'homme- pour être infidèles. Une saison du brâme et une seule n'aurait jamais pu être naturelle : question de survie oblige. Nous n'avons pas été programmés physiquement pour être les plus forts, il a bien fallu trouver une solution.... La multiplication des hommes et donc l'addition des périodes d'enthousiasme sexuel.

Au même titre que la sieste est naturelle, le sexe l'est. Rester avec la même personne plus de 4/5 ans ne l'est plus. Il n'empêche que je suis bien heureuse du petit reste d'emprise judéo-chrétienne sur mon couple : ça fait plus de 3 ans qu'il dure et comme je n'ai toujours pas d'enfant, ça devrait tenir encore un peu. Alors bon, je me dis que l'invention humaine a parfois du bon !!!!

A bientôt"
Et voici ma réponse...
"Je viens de lire ta réponse au "brame du cerf"... et je la trouve géniale (à part pour les judéo-chrétiens car le mariage est un truc commun à toutes les civilisations et tous les continents... on reprochait même à contrario aux premiers chrétiens de ne pas se marier puisqu'ils attendaient la vie éternelle par le martyre et, encore aujourd'hui, tout le monde est choqué que Jésus n'ait pas eu de femme - quoiqu'en dise Dan Brown -, surtout par ses propos de l'Evangile où il glorifie le célibat... à la différence de tous les autres leaders religieux...). Je me suis en tout cas permis de la mettre sur mon blog en réponse... Malgré tout, j'avoue que l'idée que nous ne soyons que des corps obéissant à de la biochimie me fait froid dans le dos. J'avoue croire à une transcendance de l'âme, qu'on l'appelle Dieu, Esprit, etc... Penser que nous ne sommes que des machines à nous reproduire (même si c'est un peu le fond de ma pensée, justement, car je n'ai plus beaucoup de foi depuis quelque temps) me terrifie, peut-être même plus que l'idée de la mort...
A bientôt !
Jean-François"
A part ça, week-end d'errance à me demander quelle place j'avais dans l'univers, quelle place nous avions tous. Angoisse avant les représentations de "Inspecteur Grey" dans dix jours. Déprime suite à mon ultime échec sentimental. Détresse devant la maladie de ma mère et la solitude de mon père. Bref, du grand week-end de bonne humeur. Heureusement, Montferrand est toujours deuxième du championnat de France de rugby.
Tour également au cinéma. J'ai vu "Quand j'étais chanteur", joli film doux amer, qui se passe à Clermont-Ferrand et où Depardieu est enfin redevenu un grand acteur face à une éblouissante Cécile de France. Pour me remonter le moral, j'ai revu, sur Arte (une vraie contre-programmation !), "Y a-t-il un pilote dans l'avion", un des films les plus délirants que je connaisse...
Bonjour chez vous.

jeudi 12 octobre 2006

Brame du cerf, devoir conjugal et sexe naturel...

Pour la première fois dans mon blog, je vais aborder ouvertement la question de la sexualité… Ah ! quand même ! Il était temps ! Ce blog va enfin causer de choses sérieuses… Non, non, ne vous attendez pas à des blagues salaces ou des révélations croustillantes… Juste quelques réflexions douces amères…

Tout m’est venu suite à la discussion avec une collègue qui m’a dit qu’elle était allée en forêt de Tronçais la semaine dernière pour assister au brame du cerf, ou plutôt pour l’écouter… Elle était très déçue… Elle n’a rien entendu (les cerfs ne sont plus ce qu’ils étaient !!). Je lui ai dit que le cerf était probablement en pleine action et que c’est pour cela qu’il avait cessé de bramer… On a alors commencé à délirer et à imaginer le brame de l’homme, et tout et tout… Puis on s’est demandé si la situation des animaux n’était finalement pas plus enviable que celle des humains… C’est vrai, quoi. Chez les animaux, on a des envies sexuelles (on dit poétiquement «la saison des amours») une fois l’an, pas plus d’un mois en général. Bon, ça varie selon les espèces, les biologistes m’excuseront pour mon ignorance en matière de pratiques sexuelles des insectes, des batraciens ou des grands fauves… En tout cas, la période de reproduction ne dure qu’un temps… Tandis que chez l’humain, c’est toute l’année…

Imaginons un instant que nous soyons des animaux, ce qui va à l’encontre totale de l’expression «baiser comme des bêtes»… Nous aurions une période de déchaînement de libido qu’on pourrait noter à l’avance sur nos agendas et on s’en donnerait à cœur joie. On la ferait coïncider avec nos congés annuels. A la fin de la dite période on dirait à la (ou au) (ou aux) partenaire(s) : merci beaucoup et à l’an prochain. Et, le reste du temps, on pourrait vaquer à nos occupations, seul, en couple, avec nos enfants, en tribu, chacun(e) selon ses affinités…

Au lieu de ça, on a envie toute l’année, et jamais tout le monde pareil… Quand on est seul, on ne pense qu’à ça et la quête d’un(e) partenaire de jeux pour adultes est un parcours semé d’embûches, croyez-en mon expérience… Quand on est en couple, ça n’est pas mieux… Mis à part les premiers temps d’une relation (et encore), les couples fusionnels et/ou particulièrement amoureux, c’est rare qu’il y ait adéquation totale dans le couple… Pour le plus grand bonheur des psychologues, des sexologues et des journaux féminins… Qui ne connaît pas le refrain de la fameuse migraine pour faire comprendre que c’est vraiment pas le moment pour la galipette ?!… D’ailleurs, la relation sexuelle est parfois une telle corvée que le législateur a créé la notion de «devoir conjugal»… Imaginez, vous rentrez peinard chez vous le soir, vous avez quitté l’école depuis bien longtemps et vous avez laissé tout votre boulot au bureau ou à l’usine et voilà que votre partenaire vous balance : «Et, dis donc, t’as pas oublié ton devoir conjugal ?!»… On n’en sortira pas !!!

Pour aller plus loin dans cette réflexion sur le sexe, je suis toujours en pétard contre une expression qui m’exaspère : «Le sexe, c’est naturel»… Mais il n’y a rien de moins naturel… D’abord, à la différence des animaux, comme je l’ai écrit ci-dessus, nous, c’est tout le temps et toute l’année que ça nous travaille… Pas très naturel, ce truc !! Ensuite, bien sûr, il est et il doit être naturel de parler de sexe, de libérer la parole, de combattre les tabous… Notre société occidentale moderne a fait de grands progrès dans ce domaine… Mais, d’un autre côté, nous vivons sous la dictature des psychologues, des médias et autres faiseurs d’opinions qui nous assènent quotidiennement cette vérité première d’un sexe naturel… Le sexe n’a rien de naturel. Le sexe, c’est une relation à deux (ou plus si affinités), c’est un rapport à l’autre, une projection vers l’autre… En termes plus simples, c’est le début des ennuis… C’est très compliqué et pas naturel du tout d’appréhender la relation à deux. Alors, on fait croire à la population qu’il y a une norme, voire des normes, qui est, qui sont, fluctuantes. Longtemps, on a expliqué que l’homosexualité était une déviance… On a fait heureusement quelques progrès dans ce domaine (en tout cas en France). Maintenant, on nous parle de l’échangisme comme la nouvelle aventure du couple moderne et libéré (de quoi ?). On nous recommande vivement l’utilisation des «sex toys». De beaux esprits encensent la prostitution en oubliant qu’il y a des prostitué(e)s qui sont exploité(e)s de façon plus qu’inhumaine, y compris au cœur de nos cités d’Europe… Certains considèrent le fait de multiplier les partenaires comme un atout, d’autres comme un handicap. On parle de gérer son couple… comme on gère un bilan comptable ???

Le sexe n’a rien de naturel, c’est une construction humaine. Il y a plein de gens privés de sexe qui, du coup, se retrouvent marginalisés, se considèrent comme anormaux, les parias de nos sociétés post-modernes (c’est beau comme phrase, non ?). Je ne parle pas ici des célibataires dont je fais partie et qui sont plus ou moins frustrés et qui ont toujours existé (les célibataires ont d’ailleurs toujours été vus d’un mauvais œil par toutes les civilisations et toutes les religions car ne participant pas au grand plan de la reproduction de l’espèce). Non, je parle d’innombrables catégories de la population pour qui le sexe n’a rien de naturel et ne le sera pas (plus) jamais… Les handicapés par exemple. Nombre de personnes âgées qui voudraient bien mais pour qui c’est impossible pour diverses raisons. Les malades. Les prisonniers. Les personnes «en marge» pour raisons sociales, financières, à cause de leur origine, de leur travail… Que sais-je encore ? Et je ne parlerai pas d’un terrain glissant qui est celui des personnes victimes du diktat de telle ou telle religion… Le Catholicisme n’a plus guère d’influence sur nos terres (je parle ici de la France) en ce qui concerne la vie privée… Y compris nombre de Cathos pratiquants laissent le Catéchisme à la porte de leur chambre à coucher… Mais il existe certains bastions du Traditionalisme Chrétien ou Musulman qui expliquent en long et en large sur internet aux jeunes filles comment rester chastes et se protéger de notre société dite permissive… Faîtes un tour chez les intégristes de tout poil et de toutes confessions… Le sexe n’est pas naturel, oh, ça non… On pourrait se faire brûler pour moins que ça, encore en 2006…

Voilà quelques réflexions jetées au hasard à cause du brame d’un cerf fatigué… qui ne brame même plus… Personnellement, j’ai tout entendu sur mon compte… aussi bien de la part d’amis que d’anciennes «partenaires intimes»… surtout que je ne pensais qu’à «ça» et que j’étais «trop» porté sur «la chose»… J’ai également entendu que j’étais un réac coincé, probablement de la part de gens qui ne me connaissent pas vraiment… Récemment, on a été surpris que je n’ai pas eu plus d’expériences dans le domaine du sport nocturne et que je devrais courir les professionnelles, ou au moins les clubs de viande fraîche, pour retrouver la fraîcheur qui me ferait défaut…

D’où ma conclusion pirouette (cacahuète !)… Et comment on fait si on veut avoir des relations intimes avec quelqu’un qu’on aime ? Parce qu’on n’arrive pas à imaginer le sexe sans amour… Peut-être suis-je un «judéo-chrétien» (autre connerie à la mode...) lobotomisé par le mouvement romantique et les films à l’eau de rose qui se finissent bien… En tout cas, c’est comme ça. On parle sexe, on parle sexe, mais l’amour dans tout ça ? Et l’amour, y a rien de moins naturel… Cette étrange alchimie qui fait qu’on a rencontré la personne et que, encore aujourd’hui, des gens se mettent ensemble, pour un mois, pour un an, pour la vie, dans la même maison, ou chacun chez soi… L’amour ? Le sexe ? Ah, décidément, j’envie les cerfs !!!

Bonjour chez vous.

Post-scriptum : Et si finalement le «propre» de l’homme (au sens de l’être humain), ce n’était pas justement d’avoir tout le temps envie ?... Alors… cadeau de Dieu ou malédiction que cette obsession de la sexualité ? Ou simple cafouillage génétique ?

mardi 10 octobre 2006

Anthony et moi


Anthony Daniels et votre serviteur à Cusset le 30 avril 2006
(photo prise par Laurent, appelé aussi Général Riomous)

Ah... Enfin, je peux mettre en ligne cette photo qui me tient à coeur, puisque c'est celle de C3PO himself lors de son séjour en Bourbonnais au printemps 2006... Eh oui, même aux fins fonds de la galaxie, dans les recoins les plus reculés, il y a place pour la Star Wars Attitude !!!
En effet, chaque année, au printemps, a lieu à Cusset une Convention Star Wars, fort sympathique au demeurant... Pour plus d'infos :
Egalement le site personnel d'Anthony Daniels :
C'est la deuxième année que je me rends à la convention de Cusset, en compagnie de Laurent et Jean-Michel. Et, cette année, nous avons eu la joie de rencontrer le fameux Anthony Daniels, le seul acteur à avoir participé aux six épisodes de la Saga... Nous avons pu assister à un échange d'anecdotes entre lui et le public, une heure d'entretiens à bâtons rompus en toute simplicité et avec un humour so british délicieux... C'était un moment vraiment génial de se retrouver face à l'un des héros de notre enfance (mais aussi de notre adolescence... et aussi, avouons-le, de notre vie d'adulte : je suis toujours aussi fondu de Star Wars... et je suis pas le seul... n'est-ce pas Doctor Freyd, Laurent, Jean-Michel, Saint Jean, Celestian et d'autres ?!...) et de le voir si disponible pour les fans.
A l'occasion je mettrai en ligne d'autres photos de cette sympathique convention bourbonnaise en attendant la suivante...
D'ici là...
Que la Force soit avec vous !!

lundi 9 octobre 2006

Un lundi d'octobre...

Le bonjour du lundi ! Un week-end assez tristounet marqué par des soucis sentimentaux... Eh oui, à trente-six ans, alors que je me croyais guéri... je suis retombé amoureux et la personne en question m'a gratifié d'une fin de non recevoir... J'ai eu droit à la fameuse réplique "I don't want a lover I just need a friend"... Ah, cette chanson de Texas m'accompagne au quotidien. Je ne vous gratifierai pas de détails supplémentaires car, de toute façon, ils n'intéresseraient personne. Le seul aspect positif de cette triste non-aventure c'est que c'est un excellent moyen pour préparer ma pièce de théâtre... En effet, comme je l'ai déjà écrit sur ce blog, je joue dans "Inspecteur Grey" (représentations les 24 et 26 octobre... c'est très bientôt !!) le secrétaire du mort qui est amoureux de sa femme et lui fait une déclaration (quelques heures seulement après la mort de son patron... très délicat !) qu'elle refuse évidemment. Donc les personnages d'amoureux éconduits, ça me connait ! Je jouais déjà un personnage de ce style dans "Le Dindon"... Mais, bon, dans la vraie vie, j'en ai assez de ce personnage et je dois bien avouer que ce week-end j'ai dégusté... Je pensais pas que ça me ferait autant de peine... L'impression du monde qui s'effondre... La tristesse... Le découragement... Et se dire que les sentiments que l'on éprouve depuis bientôt deux mois n'intéressent pas la personne... Et qu'on va continuer une vie tout seul sans pouvoir partager ses joies, ses peines, ses désirs...
En plus, j'ai passé la moitié du week-end chez mes parents. Situation toujours difficile avec ma mère qui est de plus en plus dépendante et mon père qui déprime et me considère comme son seul confident. Plus encore dans ces moments l'absence d'une présence féminine, d'une compagne, d'une compagnie, cette absence est très très lourde...
Heureusement, il y a le rugby et la superbe victoire de Montferrand à Geoffroy Guichard face à Bourgoin : 28 à 22... Et l'ASM qui reste, pour la deuxième journée consécutive, à la deuxième place, juste devant Toulouse, et derrière le Stade Français (battu pour la première fois de la saison par Montauban... surprenante équipe de Montauban... on devrait jamais quitter Montauban !...).
Heureusement, il y a le théâtre : répétition vendredi soir puis, samedi matin, chez Philippe avec Samantha... L'échéance approche et j'avoue être plutôt stressé... Là aussi, une présence à mes côtés m'aurait bien aidé pour supporter la pression qui monte.
Heureusement, il y a le sport. L'aquagym le mercredi matin, sur les conseils de Fabienne, et c'est très sympa : je suis le seul homme au milieu de plus de vingt femmes !!! Y a pire comme situation... Les footings... je profite du temps clément pour aller courir au moins deux fois par semaine. Et puis, depuis jeudi, avec Françoise, badminton... Très très sympa ! Le sport pour m'empêcher de trop penser et de sombrer dans la déprime, pour éviter de rejoindre définitivement ce côté obscur qui me tend les bras dans mes moments de découragement...
Et puis, sinon, ben, il y a internet. Je peux maintenant vous l'avouer, j'ai commencé cet été à aller sur le site de Meetic, le célèbre site pour faire des rencontres... J'avoue que j'avais quelque appréhension à aller sur un tel site et plus encore presque honte (voire carrément) de l'avouer... Après tout, utiliser ce genre de services me paraissait comme l'aveu de mon incapacité à rencontrer des gens. En même temps, je suis à un âge et à une époque où il devient très difficile de rencontrer des personnes, de prendre le temps de se connaître un minimum... Côté rencontres, c'est pas vraiment ça pour le moment, mais, bon, on découvre qu'on est pas la seule personne à être justement seule. Et, par le biais de cette agence de rencontres virtuelles (!), j'ai pu faire la connaissance électronique de Nathalie qui vient de créer un forum très sympa (j'étais auparavant jamais allé sur des forums) dont voici l'adresse ci-dessous...
et dont l'intitulé est très clair : Hommes, Femmes, Mode d'emploi. C'est très sympa et amusant... Je vous le recommande vivement.
Voilà. Un lundi d'octobre en attendant les suivants...

jeudi 5 octobre 2006

Le Grand Meaulnes

Hier, 4 octobre, je suis allé voir au cinéma l’adaptation du roman «Le Grand Meaulnes», réalisée par Jean-Daniel Verhaeghe.

«Le Grand Meaulnes» d’Alain-Fournier, c’est d’abord un des chocs littéraires de ma jeunesse, avec quelques autres livres («Roméo & Juliette» de Shakespeare, «Le Pays où l’on n’arrive jamais» d’André Dhôtel, «Sans Famille» d’Hector Malot, «L’Ile Mystérieuse» de Jules Verne, «Le Chien des Baskerville» et «La Ville du Gouffre» de Conan Doyle parmi d’autres, et plus tard «Le Meilleur des Mondes» d’Aldous Huxley, «1984» de George Orwell, «La Peste» d’Albert Camus, «Orient Express» de Graham Greene, «L’Herbe rouge» de Boris Vian, «Ravage» et «La Nuit des Temps» de René Barjavel). J’ai toujours eu une affection particulière pour «Le Grand Meaulnes», fasciné que j’étais par l’amitié entre le sage François Seurel, son amour secret pour Yvonne de Gallais, et Augustin Meaulnes, ce personnage étrange qui apparaît et disparaît mystérieusement, lié par un serment d’amitié indéfectible… Et puis, Meaulnes est un petit village du Bourbonnais, à la lisière de ma chère Forêt de Tronçais. J’ai eu la chance de visiter il y a quelques années, avec mon père, Epineuil-Le-Fleuriel où vécut l’auteur du roman de sa vie, Henri Alain-Fournier. Alain-Fournier qui connut un destin tragique, quelques mois après la publication de l’ouvrage, puisqu’il fut parmi les premières victimes de la Première Guerre Mondiale. On ne retrouva son corps qu’il y a quelques années. Sa disparition si jeune ne peut que susciter l’effroi. De même que la disparition du grand Saint-Exupéry, quelque part au dessus de la Méditerranée, après s’être envolé de Bastia, a une aura de mystère… «Le Grand Meaulnes» fut adapté une première fois au cinéma à la fin des Années 1960, avec la belle Brigitte Fossey (dont j’étais jadis fou amoureux !) dans le rôle d’Yvonne de Galais. Je n’ai jamais vu ce film mais mes parents m’en parlaient avec de la passion dans les yeux et dans la voix.

Le film maintenant. On pourra le taxer de classicisme, voire d’académisme. J’avoue moi-même avoir eu un peu de peine à rentrer dedans puis le charme a fini par agir… C’est une jolie adaptation qui ne peut laisser indifférent. Bien sûr, on est loin des superproductions d’aujourd’hui ou même de la dérive des sentiments de notre époque. Ici, on a à faire à des sentiments simples et purs, amitié, amour, respect de la parole donnée, solitude, rêverie… Tout pour me plaire ! Nicolas Duvauchelle dans le rôle titre apporte suffisamment de mystère au personnage. Jean-Baptiste Maunier, que l’on attendait après «Les Choristes», est un François Seurel crédible, même s’il est difficile de l’imaginer instituteur dans la seconde partie du film… Mais c’est un fait historique de l’époque, fidèle au roman : on devenait très jeune instituteur, bien avant sa vingtième année… Clémence Poésy, avec ce joli nom, est un peu en recul, surtout comparée à Emilie Duquenne qui fait une belle apparition en Valentine (et puis j’aime beaucoup cette actrice !!). Jean-Pierre Marielle, en patriarche de Galais, est simplement excellent. Philippe Torreton, l’instituteur, Monsieur Seurel, est assez effacé. Les décors sont évidemment magnifiques, la Sologne est si jolie… les forêts, les prairies, les étangs… des paysages que j’affectionne particulièrement… Et puis il y a la merveilleuse musique de Philippe Sarde, l’un des meilleurs compositeurs français… L’épilogue du film, qui est totalement inédit par rapport au roman, est l’évocation du destin tragique d’Alain-Fournier et de toute sa génération : le sacrifice d’une jeunesse dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale (les monuments aux morts de tous les villages de France sont là pour nous rappeler cette immense tragédie).

Au final, un film «à l’ancienne», au charme parfois un peu désuet, mais qui donne surtout l’envie de replonger dans le roman, et dont les images nous hantent longtemps après que la salle soit rallumée, surtout à l’arrivée de l’automne et des feuilles mortes, de ces couleurs si belles et de ce temps si mélancolique… Et puis, une heure quarante de romantisme dans notre monde si absurde, sans «valeurs», plein de bruit et de fureur, ça ne peut que faire du bien et donner envie de repartir vers de nouvelles aventures… clin d’œil à la conclusion du roman, bien évidemment…

Je dédie cette « critique » à Soleiman, qui fut mon élève à Luri et à qui j’avais fait découvrir ce roman… Je me souviens qu’il l’avait beaucoup apprécié.

Saint François

Hier, 4 octobre, c’était la Saint François, mon « saint patron »… Pour la petite histoire, à part mon cousin (et filleul) Jean-Marc et ma marraine Bernadette, personne de ma famille ne s’en est souvenu. Mais qu’importe. L’essentiel est ailleurs. Pour une fois, je vais déroger à la règle que je m’étais fixé en créant ce blog. Je vais insérer in extenso un texte qui n’est pas de moi dans ce journal de bord électronique, à savoir la fameuse « Prière de Saint François », une prière que j’apprécie particulièrement (au même rang que le Psaume 23, « Le Seigneur est mon Berger »). Que vous soyez croyant, agnostique ou athée, je suis sûr que la beauté de ce texte ne peut vous laisser indifférent…

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix.
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.


O Seigneur, que je ne m’efforce pas tant
D’être consolé que de consoler,
D’être compris que de comprendre,
D’être aimé que d’aimer.


Car c’est en donnant que l’on reçoit,
C’est en s’oubliant soi-même que l’on se retrouve soi-même,
C’est en pardonnant que l’on obtient le pardon,
C’est en mourant que l’on ressuscite à la vie éternelle
.

lundi 2 octobre 2006

Comme un lundi...

Allez les Jaunes ! Allez les Bleus ! Allez les Jaunes et Bleus ! Je veux parler évidemment des couleurs de l'ASM-Clermont Auvergne, l'équipe de Montferrand (j'arrive pas trop à dire l'équipe de Clermont), qui a obtenu samedi soir au Michelin une victoire historique face au Stade Toulousain... Une victoire sans appel 46 à 9. Cinq essais à zéro. Un début de match un peu poussif même si on sentait Montferrand en confiance, à part dans le domaine de la touche qui reste plutôt problématique... Progressivement, les Auvergnats prennaient le large grâce à trois pénalités mais le déclic vint à la fin de la première mi-temps avec un essai de Jacquet et un score de 19-0 à la mi-temps. On attendait la réaction des Toulousains, on a obtenu celle des Auvergnats avec l'essai de Rougerie dès la reprise (l'essai que je n'ai pas vu parce que j'étais à la buvette... honte à moi !!), véritable tournant du match... La suite rentre dans l'Histoire (carrément !). Des tribunes survoltées avec la ola, des essais en-veux-tu-en-voilà... Une équipe auvergnate à qui tout réussit soudainement... et on commence à croire au bonus offensif accordé après quatre essais... 62ème minute : quatrième essai, désormais, Montferrand est à égalité de classement avec Toulouse. Mais un cinquième essai viendra parachever l'ouvrage. Tard le soir, dans Jour de Rugby, nous apprendrons ébahis que Clermont est deuxième au classement derrière l'indétrônable Stade Français, deuxième devant Toulouse... Non seulement on aura vu un bon match avec du jeu et une excellente ambiance mais en plus c'est une très bonne opération au classement... Que du bonheur !!!
J'ai, à ce moment, une petite pensée pour ma marraine de blog, Poitrenette, supportrice déchainée de Toulouse, qui a regardé son équipe perdre mais qui s'est consolée en allant voir "ses joueurs" à la fin du match. Pour en savoir plus, allez donc faire un tour sur son blog : http://poitrenette.skyblog.com/
Pour la prochaine journée, Montferrand se rend à Saint-Etienne en vue d'affronter Bourgoin. Il faut à tout prix que les Auvergnats gagnent à l'extérieur (pas comme cette défaite à Bayonne mardi dernier...) pour pouvoir enfin prétendre à se retrouver dans les quatre premiers... Le Bouclier de Brennus en Auvergne, depuis le temps qu'on en rêve !!
A part ça, ce match fut l'occasion de passer de bons moments avec Mister Thé, Doctor Freyd, Vincent, Pierre, Bruno... l'occasion pour moi, pour la première fois depuis plus de trois mois, de passer deux jours loin de Moulins et des soucis familiaux... et ça fait du bien !!
Sinon, ces derniers jours, j'ai reçu les DVD collector de la Trilogie Star Wars (les fameux épisodes IV-V-VI), avec les versions cinéma originales jusque là inédites en DVD, les films originaux que j'ai vus quand j'étais adolescent... La Force est de retour !! Puisqu'on parle S.F., j'ai lu "Les Déportés du Cambrien" de SILVERBERG... Un roman étonnant contant la déportation un million d'années en arrière d'opposants politiques à une Amérique devenue une semi-dictature. Le livre a été écrit à l'époque de Nixon mais on pourrait y voir le règne de Bush. En tout cas, c'est un bon roman, un peu court peut-être.
Côté lectures, j'ai lu "Je viens bien, ne t'en fais pas", le roman qui a inspiré le film. Là aussi, un court roman, assez différent du film, d'ailleurs. Un style très simple, des vies pas très gaies, qui se croisent, qui "s'aiment" (mais peut-on encore parler d'amour devant ces gestes presque mécaniques et automatiques ?) dans des cages d'escalier ou des cabines d'ascenseur, qui vivent dans des banlieues bien vides... Le seul amour qui perce dans cet ouvrage, c'est l'amour filial, tellement chaleureux a contrario des rencontres vides qui peuplent l'ouvrage...
Enfin, dans ces derniers jours, il y a le théâtre... L'atelier théâtre avec les élèves de cinquième fonctionne très bien. J'ai fait l'acquisition de quelques ouvrages pour préparer les séances et me documenter sur les techniques théâtrales. Jusqu'à maintenant, je privilégiais surtout le texte et l'empirisme et je faisais un peu l'impasse sur la technique (que ce soit le travail sur le corps ou sur la voix) et les exercices préliminaires ; il faut dire que dans mes précédentes expériences de travail de théâtre avec les élèves j'avais une heure par ci par là. Cette année, j'ai deux ateliers d'une heure chaque semaine et donc le temps de développer un travail suivi sur toute l'année... C'est du sérieux ! Et je veux être à la hauteur ! Je dois beaucoup à la rencontre cet été à la Foire Médiévale de Souvigny (grâce à Samantha) d'Anne & Nicole qui animaient un atelier théâtre sur la durée de la Foire. En tout cas, les élèves sont très entousiastes et me donnent la motivation pour continuer et développer cet atelier.
Le théâtre toujours... En tant qu'acteur dans la troupe La Nouvelle Rampe. Rappel : nous jouons "Inspecteur Grey" au Théâtre de Moulins le 24 octobre à 15h et 20h30 et le 26 octobre à 20h30... L'échéance se rapproche !! Les répétitions deviennent forcément un peu plus tendues. J'ai toujours un peu de difficulté à appréhender mon personnage. Autant le Bouzin du "Fil à la Patte" était très loin de moi, autant René Dupré, même si c'est un secrétaire un peu effacé, a quelques points communs avec moi, notamment d'échouer dans sa cour auprès d'une femme (dans ce domaine je suis un véritable expert !). En outre, il n'a vraiment pas le beau rôle... Je ne peux en dire plus pour celles et ceux qui iront voir la pièce.
Sinon, eh bien, j'ai repris le chemin des footings et de la piscine et je me régale... Courir et nager, deux activités que je ne pratiquais plus "intensivement" depuis... à peu près vingt ans... Il était temps, à 36 ans (et demi !), que je me remette à m'entretenir... Et puis, le sport permet de se défouler et d'évacuer certaines idées noires qui ont tendance à s'installer confortablement dans ma petite tête de célibataire trentenaire semi-bobo perturbé par ce monde qui le dépasse et par des parents malades et déprimés dont la retraite est loin d'être le long fleuve tranquille d'insouciance que nous chantent les publicités pour assurances vie...
Allons donc, l'essentiel est que je me "shoote" aux B.O. de John Williams avant et après quelques courses au bord de l'Allier... Un plaisir simple et pas cher !!
Portez-vous bien et... Que la Force soit avec Vous !!
J.-F.