mardi 31 juillet 2007

Un champ de ruines

Dans mon message précédent, j'avais dit que je laisserai ce blog en plan pour quelque temps mais je ne peux m'empêcher d'écrire de nouveau, depuis un "cyber café"... D'abord parce que je me devais peut-être de vous apporter quelques explications, ensuite parce que j'ai tant de temps à tuer en ce moment...
Actuellement, une citation me vient, extraite du monologue finale de Jacques Villeret dans "Le Dîner de Cons", où il explique pourquoi il est devenu ce qu'il est, un petit amateur de maquettes en allumettes... parce que sa femme l'a quitté et que "sa vie n'est plus qu'un champ de ruines"... Dans le domaine des citations, je pense à deux chansons... "Since I don't have You" (j'aimais bien la version de "Guns'n'Roses") et le sublimissime "Nothin' compares 2 U" par Sinead O'Connor.
Mon bel été n'aura même pas duré un mois. Je sais que je ne dois pas pleurer sur mon sort. D'abord, il y a tant de misères dans ce bas monde... Heureusement, mon amie Fabienne, toujours très pragmatique, m'a dit et répété qu'une peine de coeur était on ne peut plus respectable. Ensuite, je sais que je ne dois m'en prendre qu'à moi-même... La belle affaire. Je me suis emballé, surinvesti dans cette liaison, j'ai grillé les étapes, j'y ai cru trop vite. Bien sûr. N'empêche qu'on fait souvent les erreurs à deux. Il me reste mes défauts, mon impulsivité, les démons de mon passé, et tout ça qui a certes pourri ma vie et mes relations ces dernières années. Celles et ceux qui ont parcouru ce blog savent à quoi je fais allusion.
Maintenant, "et maintenant que vais-je faire ?" chantait Bécaud... Maintenant, que faire ? Je suis dans cette période particulièrement difficile du vide intersidéral qu'est ma vie en cet été... L'Eternel Eté est devenu l'Eternel Vide... Je tourne en rond des heures chaque jour, je marche énormément. Heureusement, certains jours, je vois des amis, les quelques présents sur Moulins entre deux voyages ou deux sorties. Mais que mes journées sont vides... Le pire, c'est les petits matins... Réveillé dès 6h, je me demande, angoissé, que vais-je faire de tout ce temps ? ("Encore un matin" !) Dans la journée, il y a la salle de sport, des tours en ville sans fin. Le soir, quelque programme T.V. assommant. Heureusement, il y a le théâtre qui continue... Mais que le temps est long... Et je n'ai ni l'envie ni le courage de lire, sinon peut-être un peu le journal.
Le temps est long et je tourne en rond dans ma vie en ressassant les mêmes questions... comment a-t-on pu en arriver là ? comment un tel amour s'est éteint en quelques jours ? comment une somme de détails insignifiants (souvent les détails sont insignifiants, c'est même ce qui les caractérise...) se transforme en un procès à charge ? comment de doux propos tournent à l'aigre ? Une des répliques du premier et du dernier épisode de "Code Quantum" disait "100 % de chance que ça tourne au vinaigre ?"... Et je disais souvent à Stéphanie aux temps heureux que "il y avait certainement un bug " pour que tout aille aussi bien. Car, probablement, tout n'allait bien qu'en apparence... Le ver était dans le fruit. Les ennemis étaient dans la place.
Que faire dans les jours et les semaines qui viennent ? Voir du monde. Certes. Et je remercie d'avance celles et ceux d'entre vous qui auront la gentillesse de me faire signe, de m'appeler, de passer un moment avec moi. Je les rassure, on ne parlera pas que de ça (loin de là !) et je saurai retenir mes larmes le temps d'un café ou d'une soirée... Les larmes... Je ne savais pas qu'on pouvait pleurer autant et si souvent... Pourtant, vous le savez, lecteurs de mon blog, que j'ai eu des soucis ces dernières années, comme tout un chacun. Mais un chagrin d'amour a ceci de bien particulier qu'il nous touche dans notre intime, entièrement, viscéralement. Plus encore quand on se dit responsable, quand on se sent responsable, quand on sait qu'on est responsable, au moins en partie. Au moins en partie, je le rajoute, parce qu'une histoire se vit à deux et que, notamment quand l'autre prend la décision unilatérale et irrévocable de mettre un terme à une liaison, ben, on n'est pas le seul responsable. N'empêche que je peux ergoter, je me retrouve seul et désemparé, là, devant cet écran, dans un cybercafé, à vous écrire... Etrange.
J'ai vécu, vous le savez, seul pendant de longues - trop longues - années. Ma "vie de couple" (on peut le dire ainsi car nous avons passé plusieurs semaines totalement ensemble) n'aura pas duré bien longtemps. N'empêche que, maintenant, je ne sais même plus comment on fait pour vivre seul. Je n'arrive plus à dormir seul dans un lit devenu trop grand. J'ai pas envie de prendre de petit déjeuner ou de repas (j'ai un peu perdu l'appêtit...) dans ma cuisine devenue trop grande. Mon salon me semble vide. Et retourner au petit quotidien, aux petites habitudes.. merci ! Ecouter ma radio le matin, faire la sieste l'après-midi (je n'y arrive plus du tout), regarder mes séries le soir et "un bon film"... Bof. Je sais. Tout cela reviendra. Vous avez toutes et tous connu des ruptures amoureuses et chacune et chacun a souffert de ce vide qui s'installe, de ce vertige comme me l'a confié mon amie Martine...
Que faire ? Me poser les bonnes questions, comme m'y ont invité Stéphanie bien évidemment mais aussi Françoise. Me reconstruire comme le dit et répète Fred Thé, qui me dit d'exprimer sans hésiter ma colère et mon incompréhension, car il est passé par là lui aussi. Faire un travail sur moi comme on dit de nos jours. Je vais dès demain voir le médecin pour qu'il m'aide à passer le cap. Je ne suis vraiment pas fana de la chimie mais c'est bien préférable à l'alcool, cette béquille malsaine qui m'a accompagné pendant tant d'années. Il est si facile de se prendre quelques bières en regardant des DVD... même pas être soul, bien sûr, mais simplement un peu grisé... Trop facile. Je l'ai trop fait. Je ne veux plus vivre avec ce compagnon d'infortune qui, comme le disait Bourvil, "ruine la santé et le portefeuille", isole, coupe de la réalité et des autres. Non, je dois regarder en face ce passé pour lequel je n'ai aucune nostalgie (c'est nouveau, ça !). Je dois apprendre à m'aimer. J'ai d'ailleurs commencé, grâce à vous toutes et tous, grâce à Stéphanie également, bien évidemment. Je vais même peut-être, pour la première fois de ma vie, aller "consulter", comme on dit pudiquement. Le jeu en vaut la chandelle. Il ne changera pas le passé. Mais il peut aider l'avenir. Je veux et dois aller de l'avant. C'est une question de vie ou de mort. Et j'espère un jour rencontrer celle qui fera de nouveau battre mon coeur et dont je ferai battre le coeur, qui voudra partager un bout de route avec moi, quelle que soit la forme que prenne cette route... Long is the road ! J'aurai besoin de vous pendant les jours de disette.
Je me suis peut-être révélé un peu impudique sur ce blog mais c'est la règle d'un blog et je me devais de vous écrire plus qu'un petit message. Vous êtes mes amies lectrices, mes amis lecteurs. Certaines et certains d'entre vous sont des ami(e)s proches, très proches, tellement chers à mon coeur.
Je vous souhaite un bon mois d'août. Portez vous bien. N'oubliez pas de dire à celles et ceux qui vous sont chers que vous les aimez et rappelez vous que tout en ce bas monde est éphémère.

samedi 28 juillet 2007

C'était au coeur de l'Eternel Eté

L'Eternel Eté n'aura pas duré. Stéphanie et moi nous sommes séparés. C'est la vie. Notre histoire, merveilleuse, démarrée en fanfare, s'est interrompue, essentiellement de par ma faute j'imagine. Manque de maturité, vieux démons, impulsivité, etc... Maintenant, je dois réapprendre à penser "je" et plus "nous". Dommage. C'était une histoire merveilleuse et je suis d'autant plus triste que je croyais que ce pourrait être pour la vie...
La vie continue. Après quelques jours à traîner devant la télé, j'ai repris le sport et j'essaie de voir du monde, de me "laver" la tête, d'être digne de cet amour qui n'a pas duré car il fut un merveilleux cadeau de la vie (et de Stéphanie !) et je lui dois tellement. Je lui dois surtout de changer, d'être meilleur.
Je vais interrompre ce blog pour quelques semaines et je viendrai vous saluer en septembre...

mercredi 18 juillet 2007

Stéphanie et Jean-François vous saluent bien !


Un petit bonjour de Stéphanie et Jean-François... Voilà. Les présentations sont faites. L'été est doux et parfumé comme le laissait augurer mon précédent message... J'avais intitulé ce message "Un Ciel parfumé"... C'était un petit poème écrit en 1989 (tout ça ne nous rajeunit pas !), qui commençait ainsi : "Ce sera sous un ciel parfumé au coeur de l'Eternel Eté"... Je ne me souviens pas du détail de ce poème, au demeurant pas très intéressant, sinon par cette accroche... Simplement, j'en aimais la fin : "Les nuages de l'Ennui seront chassés par un Vian violent"... J'étais en pleine Néo-Décadence, admirateur éperdu de Boris Vian... Dix-huit ans plus tard, nous voici, Stéphanie et moi, portés par l'Ecume des Jours...
Petit résumé des trois dernières semaines... Vendredi 29 juin, les deux représentations de "L'Anglais tel qu'on le parle"... Tout se passe très très bien... Et la même impression qu'après chaque pièce... Beaucoup de travail (et de fous rires ! notamment avec Olivia, Françoise et Jean-Pierre...) et soudain tout est terminé et on se sent à la fois content et un peu vidé. En plus, comme après "Un Fil à la Patte", je me retrouve à l'orée de vacances, un peu désoeuvré... Oui, mais la situation n'est pas la même... En ce vendredi 29 juin au soir, mes pensées vont vers Elle... elle, c'est Stéphanie. Et je crois bien que nous avons eu le coup de foudre l'un pour l'autre. Vous savez, ce truc dans le film qui fait dire au héros quand il rencontre l'héroïne : "Je n'ai d'yeux que pour toi". Cette impression de l'avoir toujours connue, d'être intimement persuadé que c'est elle et que tout sera différent désormais parce que nous nous sommes rencontrés, et que je ne parlerai plus désormais avec des "je" ou des "on" mais avec des "nous"...
La première semaine de juillet, fin d'année scolaire... Beaucoup de rangement, des réunions, bilan de fin d'année, projets pour l'année à venir (les Journées Charlotte Delbo fin octobre), classement de photos... que de bons souvenirs !... Le séjour à Amtzell occupe une place de choix, l'atelier-théâtre, l'atelier vidéo avec Laurent (qui me rappelle mon stage vidéo quand j'avais quinze ans... l'un des plus grands souvenirs de ma vie !!), le voyage à Paris, les sorties de fin d'année, etc... tout ça vous pouvez le retrouver sur
Bref, quelle belle année 2006/2007... Et le petit pincement au coeur quand on voit partir les élèves de troisième "pour de nouvelles aventures"... La vie continue. Pincement au coeur aussi quand on fête le départ de certain(e)s collègues... Bye Bye Aurélie, Muriel, Céline, Fabrice, etc...
Le samedi 7 juillet, avec Jean-Michel et Laurent, séjour à la Convention de Star Wars de Mâcon... C'est l'occasion de revoir Pierre (mon "camarade de régiment", connu au 7ème Régiment d'Artillerie il y a bien longtemps...) et sa famille. A la Convention nous revoyons les auteurs du guide sur Star Wars, " Il était une fois La guerre des Etoiles", Fabrice Labrousse et Francis Schall (voir mes messages sur la Convention de Cusset ainsi que leur site http://www.scifi-movies.com/sw/index.htm ), dont je reparlerai prochainement, nous prenons quelques photos gratinées... Jean-Michel et le Lapin de Duracell (si !! si !!) ou moi-même encadré de James Bond et d'Indiana Jones (oups !)... Et nous rencontrons Dark Vador himself, l'acteur David Prowse, vu également dans "Orange Mécanique". Des photos de cette convention seront mises en ligne prochainement...
Puis vint le temps des grandes vacances d'été... Je file le parfait amour avec Stéphanie qui vous salue bien. Voici une petite photo prise en Forêt de Tronçais le 15 juillet... C'est le temps du bonheur, des balades, et en plus il fait beau ! Ce qui est à préciser après les mois de juin et de mai catastrophiques que nous avons connus...
Voilà. Portez vous bien toutes et tous. Je vous souhaite un bel été, que vous soyez en vacances ou au travail. Je pense bien à vous.
Amitiés.
Jean-François

Petit clin d'oeil au Grand Meaulnes...


Un petit clin d'oeil au magnifique et inoubliable roman d'Alain-Fournier, "Le Grand Meaulnes"... Alain-Fournier fut élève à Epineuil-Le-Fleuriel, non loin de Vallon-en-Sully, et de la Forêt de Tronçais, lieu propice à la rêverie s'il en est...

Petite balade en Montagne bourbonnaise...



(photos prises le 14 juillet 2007)

A table avec Stéphanie et Jean-François !...

Il est dit qu'on ne vit que d'amour et d'eau fraîche... Certes ! Mais un bon repas de temps à autre, ça ne fait pas de mal... Et une petite soirée plateau télé devant "Les Visiteurs", film vu quarante-cinq fois... c'est pas mal aussi, non ?!


(photos prises le 15 juillet 20007)

mardi 3 juillet 2007

Un ciel parfumé...

C'était sous un ciel parfumé au coeur de l'Eternel Eté...
Cette phrase, qui devait être le début d'un poème que je n'ai jamais su écrire à l'époque, elle résonne dans ma tête depuis de longues années. Cette phrase, cette promesse de félicité avec ma douce et tendre, ma bien-aimée, car c'était ainsi que je voyais mon poème se développer, cette phrase donc, elle m'a accompagné tant d'années, dans cet exil intérieur qu'a longtemps été ma vie...
Cette phrase, aujourd'hui, et même si le "Temps de Toussaint" persiste sur une partie de l'Europe, ce début de phrase, je pourrais le compléter par un célèbre titre de film "Ça commence aujourd'hui"... Je m'explique... Vous n'êtes pas sans savoir, fidèles lectrices et lecteurs de mon blog, l'errance que fut ma vie ces dernières années, sur le plan sentimental s'entend. Professionnellement, j'ai la chance, après cinq ans merveilleux au Collège du Cap Corse de Luri, d'exercer au Collège Charlotte Delbo de Tronget où je m'épanouis complètement (il suffit pour cela de lire le blog de mon CDI...). Côté vie sociale, lentement mais sûrement (lentement ! très lentement ! c'est comme ça que le fromage s'affine ! "Il faut laisser du temps au temps"), je creuse mon trou à Moulins... Théâtre, sport, activités diverses...
Ma vie privée, depuis un an, fut marquée par une volonté de reprise en main. Après des années de vide sidéral et d'amours impossibles (ah... Gaëlle, Valérie-Anne et Samantha...), des années de repli sur moi, j'avais décidé de tenter de retourner dans le monde des vivants en quête sinon de l'âme soeur, au moins d'une compagne pour quelques loisirs, voire plus si affinités comme disent les petites annonces... Un an environ assez étrange qui me fit rencontrer des personnes attachantes, parfois angoissantes, souvent déstabilisantes. Parfois un petit frisson mais jamais l'étincelle, et encore moins l'entente réciproque et le regard complice qui fait qu'on se reconnaîtrait entre mille : "c'est elle, c'est lui"... Bon, j'étais célibataire depuis treize ans, j'en avais pris mon parti.
Jusqu'à la semaine dernière... Je l'ai rencontrée. Elle m'a rencontré. On s'est rencontré. Vous me permettrez de garder un certain secret, une certaine discrétion. Celles et ceux d'entre vous que je croiserai dans les jours et les semaines qui viennent auront droit à la version longue. Certains (n'est-ce pas Fred et Johan ?!) sont déjà au courant... Sachez simplement que je suis heureux comme je ne l'ai pas été depuis des années, depuis de longues années...
Je profite de ce blog pour vous remercier, toutes et tous, pour votre écoute, vos paroles, à un moment ou à un autre. Vous avez su être là. Là quand je n'avais pas le moral (et c'est souvent arrivé), là quand je me sentais tellement seul et même inutile, là quand j'avais tout simplement envie de bavarder et de parler de tout et de rien. Et merci pour les encouragements à continuer, au fil du temps (ce blog existe maintenant depuis presque deux ans !), à écrire...
Je vous donne rendez-vous en septembre... Samedi, c'est la Convention Star Wars à Mâcon. J'y serai ! Les photos à la rentrée !... Suivra un été qui, pour moi, s'annonce tellement différent des nombreux étés précédents...
Je vous souhaite à toutes et tous un bel été... Qu'il soit doux et parfumé...
Portez vous bien. Prenez soin de vous.
Jean-François