vendredi 6 septembre 2019

Rentrée !

C'est la rentrée et je n'ai rien à dire... Bon, ben, je vais quand même le dire...

Vous le savez, je suis croyant, je me considère même comme catholique, même si "je ne suis pas dans les clous" : je ne suis pas marié et je n'ai pas d'enfant mais, bon, pour le moment, "ils" m'acceptent encore. Je vois avec effroi arriver le débat sur la PMA, puis la GPA. Je n'ai pas spécialement d'avis tranché sur le sujet. A priori, je suis "contre la marchandisation des corps"... En même temps, une fois qu'on a dit ça, c'est comme quand on dit qu'on est "pour la paix dans le monde"... Tout ça ne mange pas de pain.

Non, j'ai surtout peur du retour de l'hystérie et des extrêmismes divers et (a) variés, comme au temps du débat pour le PACS, avec Mrs Boutin qui brandit une Bible à l'Assemblée (avant d'accepter le bouquet de fleurs de Laurent Fabius) puis surtout les manifs de "la manif pour tous" avec les slogans ouvertement homophobes et surtout les cris de singes à l'encontre de Christiane Taubira (surnommée "la guenon" par de bons paroissiens... triste...). J'étais tellement contre le mariage pour tous que le déferlement de haine et d'intolérance m'a fait réviser ma position... 

C'est comme la folie dévastatrice au moment de "l'affaire Vincent Lambert". Ce spectacle des parents et des avocats criant au meurtre provoquant chez moult français, y compris des catholiques pratiquants, la rédaction des directives "au cas où" pour ne pas se retrouver prisonniers d'extrêmistes de nos familles souhaitant nous faire "vivre à tout prix". Dans mon cas, je n'ai finalement pas écrit de directives. Je prie le Ciel pour m'épargner la décision de mon père (responsable légalement de moi... la seule fois que je lui ai donné une procuration de vote, il n'avait pas respecté mon choix... alors des consignes en cas d'accident...) et me faire rencontrer le Seigneur le plus vite possible. D'ailleurs, cet acharnement à vouloir faire "survivre" quelqu'un est paradoxal quand on croit à la vie après la mort. Mais on entre là dans un débat théologique. Tous les catholiques, visiblement, ne croient pas à la résurrection. (Je suis sciemment ironique. En même temps, le nombre de prêtres que j'ai entendu se lamenter en chaire que les fidèles croyaient de moins en moins à la résurrection...)

Enfin, bon, cet automne, on va nous ressortir tous les bons propos de "Sens commun"... Encore un intitulé qui m'agace comme, dans "l'autre camp", celui de "France insoumise". Comme si seules certaines personnes avaient gardé le sens commun ou étaient insoumis ou étaient républicains ou etc... S'accaparer ainsi un terme général est dangereux. Et ne parlons de Signor Salvini qui brandit son chapelet à tout bout de champ en traitant l'actuel Pape d'usurpateur... parce qu'il n'est pas italien et n'est pas nationaliste.

Mais, bon, le débat n'intéressera que les arrière-boutiques. D'autres débats, plus importants, vont arriver... comme celui des retraites et peut-être "le retour des gilets jaunes". Je vais, cette année, me préserver et essayer d'éviter de lire la presse et de regarder les actualités. Ce monde vire complètement hystérique, violent, intolérant. 

Heureusement, il reste la musique et la lecture pour s'échapper et enchanter la vie.

Bon mois de septembre en attendant le fameux automne de tous les hurlements... Les gens vont défiler dans les rues... Encore une tradition française que le monde entier (ne) nous envie (pas).

jeudi 4 juillet 2019

Fête de Pier Giorgio Frassati

Aujourd'hui, 4 juillet, nous fêtons le bienheureux Pier Giorgio Frassati (1901-1925), jeune homme au parcours remarquable, grand sportif, croyant sincère, très impliqué dans la lutte contre la pauvreté, plein d'humour et de fantaisie.

Deux citations qui l'illustrent bien :

« A nous, il n’est pas permis de vivoter ; vivre est notre devoir ! Trêve donc à toute mélancolie ! »

« Un catholique ne saurait manquer de gaîté ; la tristesse doit être bannie des cœurs catholiques ; la douleur n’est pas la tristesse, qui est une maladie, la pire de toutes »

Et bien sûr, la citation qui résume sa vie : "Le vrai bien doit être accompli sans qu'on le sache, quotidiennement, confidentiellement." En effet, sa famille et ses proches n'ont découvert son engagement auprès des miséreux de Turin qu'après sa mort, au moment de son enterrement...

mercredi 5 juin 2019

Dimanche de Pentecôte à Montluçon


Copie de mon courrier au SNES national, suite à l'appel au blocage du bac

Je sais que je serai haï et méprisé et insulté pour ce message mais je ne peux plus me taire.
 
Bonjour.
 
Copie de mon courrier au SNES national (principal syndicat d'enseignants en collèges et lycées) suite à l'appel à la grève du 17 juin.
 
Bonjour.
Si le SNES appelle à la grève le 17 juin, jour du baccalauréat, suivant là les délires extrêmistes du syndicat peu recommandable qu'est le SNALC et la "nébuleuse" stylos rouges, je vous renverrai immédiatement ma carte de syndiqué.
Le SNES, jusqu'à maintenant, était un syndicat responsable. Cette dérive populiste à visées purement électoralistes (or, ce n'est pas pour autant que vous gagnerez des adhérents chez les jeunes profs excités) est dangereuse. Dangereuse pour les enseignants qui risquent des sanctions, qui risquent encore plus de creuser le fossé entre eux et la population (l'exfiltration de la FSU dans la manifestation du 1er mai ne vous a pas posé question ?), qui risquent de casser la confiance entre élèves (et parents également) et enseignants (comment, à la rentrée, être crédibles devant les élèves et leur demander de préparer un examen qu'on aura boycotté trois mois plus tôt ?!).
Je sais que je ne suis qu'un minuscule adhérent pas représentatif.
Peu importe.
Dire que j'ai connu le SNES-FSU lorsque nous avons été virés avec le SNEP de la FEN (devenue UNSA). J'avais cru à ce syndicat et à cette fédération même si plusieurs fois je me suis éloigné. Vous étiez dans mon coeur.
Bonne route dans votre aventure populiste.
J'espère que vous n'irez pas jusqu'au blocage du bac. C'est l'arme atomique. On ne l'utilise qu'une fois et les retombées sont nombreuses et durables.
Jean-François Pérès, documentaliste certifié

Suite à mon courrier à Famille Chrétienne

Suite à mon courrier à Famille Chrétienne, j'ai reçu un long mail du directeur de la rédaction de l'hebdomadaire FC. J'ai été très touché par la rapidité de sa réponse et par son long mail, argumenté et sans agressivité. Comme je dis toujours : quand quelque chose me déplait, je le dis ; quand quelque chose me plait, je le dis aussi.

Antoine-Marie Izoard m'a invité fort justement à distinguer l'hebdomadaire FC de la page facebook qui y est rattachée et où se déchaînent parfois (plus que parfois... mais c'est le problème des réseaux sociaux en général) des énervé(e)s de tout poil, que ce soit des personnes déclamant que le Pape François est un apostat hérétique comme ses prédécesseurs depuis Paul VI et le concile Vatican II, d'autres expliquant que le Pape est à la solde des musulmans ou des francs-maçons (qui, dans l'imaginaire collectif, ont remplacé les jésuites dans "la théorie du grand complot" : voir l'excellent dernier numéro de CODEX à ce sujet... jusqu'au XIXème siècle, les jésuites étaient accusés de tous les maux, y compris au sein de l'Eglise catholique), d'autres enfin traitant de "gauchistes" les personnes qui se réjouissent de l'attitude du Pape (et de l'Eglise "officielle") envers les migrants, du combat pour l'environnement, de la lutte contre la pauvreté...

J'avais déjà écrit, il y a quelques semaines, que j'éviterai les réseaux sociaux à l'avenir. Je pensais trouver un lieu épargné par la bêtise avec la page FB de FC (j'adore les abréviations !). Je me trompais. Je continuerai certes à aller sur FB, qui est bien pratique pour échanger avec des ami(e)s et des relations mais je me garderai d'aller désormais sur tout site d'actualité, y compris chrétien. Je ne suis décidément pas fait pour l'univers des réseaux sociaux. Et je crois bien que je ne suis pas le seul.

lundi 3 juin 2019

Copie de mon courrier à Famille Chrétienne

Bonjour.
Je suis abonné à votre hebdomadaire depuis octobre 2018. Donc je ne suis qu'un abonné récent. En outre, je ne suis pas un "bon catholique" puisque je ne suis pas marié. Néanmoins, j'aime beaucoup votre magazine, son ton différent, les nombreuses actualités de l'Eglise, plusieurs rubriques spirituelles enlevées sans être trop compliquées.

Mais... car il y a un mais... Il y a d'abord votre page facebook où, dès qu'on n'est pas de l'ultra droite traditionnaliste (qui utilise, comme jadis Maurras, le christianisme comme paravent pour ses visées clairement identitaires), on est conspué voire injurié. Le simple fait de citer le Pape François et "Laudato si", et on est traité, dans le meilleur des cas, de naïf, dans le pire, de gauchiste. Et ça se répercute sur d'autres sites comme Aléthéia, où, parce que j'avais osé dire du bien du Pape Paul VI, on m'a traité de gauchiste. Je n'en peux plus. Et, pourtant, j'ai un oncle qui fut le bras-droit de Monseigneur Lefebvre, mais pour des raisons religieuses, et pas politiques. (Mon grand-oncle, moine trappiste, même après le schisme de 1988, a gardé un portrait de Jean-Paul II et lisait "L'Express"... prisonnier des geôles de Mao pendant six ans, il savait où l'intolérance et "l'entre soi" menaient).

Ensuite, votre prise de position déchaînée lors de "l'affaire Lambert" m'a posé question. J'étais pourtant de votre "côté" au début. Mais peut-on être, justement, "d'un côté" ? On parle d'un être humain, mais pas d'une théorie dont on débat dans des salons tièdes ! Personne, parmi les "cathos tradis" pourtant par ailleurs attachés au mariage, n'a tenu compte de la position de sa femme, de ses frères et soeurs, de ses proches. Et puis, la prise de bec de Gabrielle Cluzel (dont les prises de positions sur BFM TV sont moins extrêmistes que dans votre journal) m'a heurté. Faut-il être absolument "ultra catho" ? Ne peut-on pas être catholique ? chrétien même ? D'autant que sa prise de position apparait juste à côté du courrier des lecteurs où j'apparais (pour la deuxième fois, et je vous en remercie !).

Enfin, votre engagement clair au côte de F.X. Bellamy (par ailleurs un sympathique philosophe), qu'est-ce que ça veut dire ? Est-on forcé d'être LR pour être "un bon catho" ? Et, plus encore, dans l'aile réactionnaire et identitaire de LR ? Il y a des Chrétiens aussi dans les autres courants de LR, il y a des Chrétiens (et des Catholiques) au RN, à LREM, dans les décombres du PS, à EELV (Cécile Duflot était une ancienne de la JOC).

Parce que j'ai osé voter en accord avec Laudato si', je me fais traiter de "gauchiste" sur votre page facebook ainsi que sur celle d'Aléthéia (qui s'obstine à mettre sans h, ne respectant par l'orthographe grecque, mais là n'est pas le sujet). C'est fatigant à la longue.

Je suis juste un catholique. Enfin, j'essaie de l'être. J'aime beaucoup le Pape François, visiblement très mal vu par une partie des Chrétiens de France et par leurs évêques, qui lui reprochent de ne pas être assez "identitaire". Personnellement, je ne me sens pas "identitaire". Pour moi, le nationalisme, même à l'échelle européenne, est dangereux. J'ai vécu de longues années en Corse où j'ai vu de près ce qu'était une société totalement vérolée par le culte de l'identité et de l'entre soi. Et, de surcroît, pour moi, l'Eglise n'a rien à voir avec "l'identité européenne". Catholique veut dire universel. Chrétien veut dire disciple du Christ. L'essentiel des croyants (y compris catholiques) ne sont plus sur le continent européen. Et depuis longtemps. Jésus était juif. Paul était Méditerranéen du Sud, de même que tous les apôtres et la plupart des Pères de l'Eglise. Avons-nous si peu de mémoire de nos racines chrétiennes ?

Je ne peux plus, décemment, être un de vos lecteurs. Je ne suis pas de droite identitaire. J'en suis navré.

Bien à vous,

Jean-François Pérès (qui, en plus, porte un nom à consonance sémitique, ce qui m'a plusieurs fois valu des "problèmes" lors d'un renouvellement de papiers d'identité)

(Le 3 juin 2019.)


Prière pour l'Unité des Chrétiens

Hier, dimanche 2 juin 2019, c'était le Septième Dimanche de Pâques, celui de la lecture de la "Prière Sacerdotale de Jésus" (au chapitre 17 de l'Evangile de Jean). Une lecture que je vous encourage vivement à faire in extenso. C'était aussi, pour l'Eglise catholique, la "journée mondiale de la communication". Deux raisons qui me poussent à aller, ce jour, sur internet... pour vous proposer une Prière pour l'unité des Chrétiens, prière que - pour ma part - je lis tous les soirs. Cette prière, que j'ai découverte grâce à l'AED (Aide à l'Eglise en Détresse), est proposée par le site Unité Chrétienne :
https://www.unitechretienne.org/ 


Seigneur Jésus, qui à la veille de mourir pour nous,
as prié pour que tous tes disciples soient parfaitement un, 
comme toi en ton Père, et ton Père en toi,
Fais-nous ressentir douloureusement l’infidélité de notre désunion.
Donne-nous la loyauté de reconnaître et le courage de rejeter
ce qui se cache en nous d’indifférence, de méfiance, et même d’hostilité mutuelle.
Accorde-nous de nous rencontrer tous en toi,
afin que, de nos âmes et de nos lèvres, monte incessamment ta prière pour l’unité des chrétiens,
telle que tu la veux, par les moyens que tu veux.
En toi, qui es la charité parfaite, fais-nous trouver la voie qui conduit à l’unité, dans l’obéissance à ton amour et à ta vérité.

Abbé Paul Couturier

mardi 28 mai 2019

Prier pour les Chrétiens d'Orient




Dimanche 26 mai, sixième dimanche de Pâques, c'était la journée de prière pour les Chrétiens d'Orient... 

Je sais, je suis un peu en retard... Mais il est toujours temps de prier pour nos frères, les Chrétiens d'Orient...


Prière de l’Œuvre d’Orient

Sous votre protection, Ô très sainte Mère de Dieu,
les chrétiens des Églises d’Orient ont toujours trouvé refuge.
Rassemblez les Chrétiens d’Orient et d’Occident dans l’amour de votre fils
afin que l’unité des Églises ressemble à celle de la Trinité Sainte du Père et du Fils et du Saint Esprit.
Donnez-leur le courage dans les épreuves, la patience dans la persécution, l’espérance dans les conflits.
Ô Vous, vraie fille d’Abraham, faites que les fidèles des trois religions, juive, chrétienne et musulmane, se traitent fraternellement en fils et filles du même Père.
Qu’ils recherchent la paix en cette terre où parut le Prince de la Paix.
Dans la fidélité à l’Église et à sa mission, inspirez aux frères d’Occident la gratitude envers leurs frères d’Orient et à tous la charité qui fait vivre et croire au salut que le Père offre à tous les hommes.
Ô Vierge, comblée de grâce et de bénédiction, intercédez pour nous.


vendredi 24 mai 2019

La (longue) citation de Charlotte Delbo de la semaine...


Prière aux vivants, pour leur pardonner d'être vivants

Je vous en supplie
Faites quelque chose
Apprenez un pas
Une danse
Quelque chose qui vous justifie
Qui vous donne le droit
D’être habillés de votre peau de votre poil
Apprenez à marcher et à rire
Parce que ce serait trop bête
A la fin
Que tant soient morts
Et que vous viviez
Sans rien faire de votre vie.





Charlotte Delbo (1913-1985) était une militante politique, une résistante et une femme de théâtre et de lettres. De 1938 à 1941, elle fut la secrétaire de l'acteur et metteur en scène Louis Jouvet. 
En 1941, alors que la troupe de Louis Jouvet était en tournée en Amérique du Sud, Charlotte Delbo décida de rentrer en France pour rejoindre son mari, militant communiste comme elle. Elle savait les risques qu'elle prenait. Tous deux sont arrêtés en mars 1942. Peu de temps après, son mari, Georges Dudach, sera fusillé au Mont Valérien après avoir été torturé. Charlotte Delbo sera d'abord enfermée à la Prison de la Santé puis déportée à Auschwitz en janvier 1943 : elle fait partie du "convoi du 24 janvier 1943", le seul convoi de déportées politiques françaises envoyées à Auschwitz. Les femmes entreront dans le camp en chantant "La Marseillaise". 
Charlotte Delbo sera l'une des 43 survivantes du convoi des 230 femmes. A son retour en France, après la guerre, après avoir un temps travaillé de nouveau au côté de Louis Jouvet, elle écrira poèmes, pièces de théâtre et essais pour témoigner de l'indicible. Elle racontera notamment comment elle était arrivée, avec les autres prisonnières françaises, à monter et jouer "Le Malade imaginaire" devant les prisonnières polonaises.
Charlotte Delbo continuera son activité militante, notamment en s'opposant à la guerre d'Algérie et à la pratique de la torture. Elle s'est éteinte à Paris en 1985, après avoir dit à sa meilleure amie : "Tu leur diras, toi, que j'ai eu une belle vie".
Le collège de Tronget, dans le département de l'Allier, porte fièrement son nom depuis 1998.

jeudi 23 mai 2019

Prière pour les martyrs de la foi

Alors qu'il y a encore eu ce week-end l'assassinat d'une religieuse en Centrafrique, nous pouvons prier pour tous les martyrs de la foi, notamment les religieuses et les prêtres assassinés ces derniers mois en Afrique, les fidèles assassinés lors d'offices au Burkina Faso et au Sri Lanka, les chrétiens persécutés notamment en Chine populaire (comme d'autres minorités religieuses, d'ailleurs).

L'AED (Aide à l'Eglise en Détresse) nous propose la prière pour les martyrs de la foi :


Seigneur,
sur les cinq continents, en haine de la foi,
tant de chrétiens sont menacés, persécutés.
Signes de contradiction, animés du seul désir d’aimer,
ils meurent pour toi qui es l’Amour.
Nous te prions pour eux, accueille-les auprès de toi.


Nous te confions aussi leurs persécuteurs,
aveuglés par la haine et la violence.
Que le sacrifice et le pardon de leurs victimes
les mènent sur un chemin de conversion.


Vierge Marie,
toi qui la première éprouvas dans ta chair le glaive,
invoque pour nous l’Esprit de force,
qu’il éloigne de nous la peur, la honte, la lâcheté,
qu’il renouvelle notre foi
et nous donne le désir de témoigner,
en toutes circonstances, que le Christ est Seigneur.


Amen

Macron...

Je n'en peux plus de voir sa tête ! La propagande pro Macron dans les médias devient irrespirable : lors du "grand débat", il squattait sur cinq à six chaînes de télé à la fois ; cette semaine, il a fait "la une" de toute la presse régionale (à l'exception courageuse de deux quotidiens qui ont refusé la relecture de l'interview de Jupiter par les services de l'Elysée, contraire à toute déontologie journalistique). On le voit partout. Dire que, naïf que je suis, j'ai voté pour lui en 2017, suivant les conseils de Bayrou, devenu depuis son laquais (après avoir été remercié, comme tous les ministres MODEM au bout de trois semaines...). J'ai honte de moi ! Il a une politique ultra-libérale, il détricote le pacte social, il désosse la fonction publique, il appauvrit les actuels retraités, il détruit les retraités à venir (avec la retraite à points, point modifié chaque année... délirant !), il a une politique de non accueil des migrants et des réfugiés pire que celle des pires des populistes, il méprise le "peuple", les gens comme moi qui "ne sont rien". Je n'en peux plus. Dire qu'il va être conforté dimanche et réélu dans trois ans, sous le prétexte de "sauver la République"... Quelle République ? Celle qu'il considère comme une simple "start up" ? Dire que ce type a fait des études de philo... Pour en arriver là !

lundi 13 mai 2019

Lundi 13 mai...

Desfois, on n'a pas beaucoup d'imagination pour trouver un titre à un article, un objet à son mail... alors on met la date du jour...

Lundi 13 mai... Dernière ligne droite des européennes. Désolé, je n'en parlerai pas. Le sujet me fatigue.

Lundi 13 mai... Hier, c'était le Quatrième Dimanche de Pâques, le jour où on lit l'Evangile du Bon Pasteur (10ème chapitre de Jean). Hélas, ce fut aussi le jour où un prêtre et six fidèles furent assassinés pendant la messe au Burkina Faso. Prions pour eux. Bien sûr, ça n'a pas vraiment fait la une des journaux français.

Lundi 13 mai... Il y a six jours disparaissait Jean Vanier. Tant a été dit sur cet homme formidable et gigantesque (dans tous les sens du terme !). J'ajouterai simplement que je retrouvais chaque mois avec plaisir sa chronique dans "Panorama". Il va tous nous manquer. Ci-dessous un de ses magnifiques textes : "La beauté humaine". A lire, relire, et méditer.

Et puis, malgré tout, je suis d'humeur guillerette ce matin. Ce week-end, j'ai réécouté pas mal de musique classique. Il faut dire que ces derniers mois j'ai acheté nombreuses compilations et autres anthologies, pour compléter ma discothèque classique qui était assez peu fournie (Tchaikovsky, quelques autres Russes, Beethoven, Richard Strauss et depuis quelque temps Debussy...). Du coup, j'ai redécouvert les Suites de Jazz de Chostakovitch (dont la valse rendue célèbre par une fameuse publicité et aussi, parait-il car je n'ai pas vu le film, par la séquence d'ouverture de "Eyes Wide Shut"). Mais, ce matin, c'est un autre morceau de Shostakovich que je vous propose : sa savoureuse reprise de "Tea For Two", baptisée "Tahiti Trot"... Un vrai régal pour bien commencer la semaine !!!


Je vous laisse avec le texte de Jean Vanier mais également avec une petite blague qui circule en ce moment sur le net...


Une suggestion baptiste pour la reconstruction de Notre Dame de Paris !!
(idéal en vue des J.O. de 2024 !!)

lundi 6 mai 2019

La citation de Shakespeare de la semaine...

All the world’s a stage,
And all the men and women merely players;
They have their exits and their entrances,
And one man in his time plays many parts…

 
Le monde entier est un théâtre,
Et tous les hommes et les femmes seulement des acteurs;
Ils ont leurs entrées et leurs sorties,
Et un homme dans le cours de sa vie joue différents rôles…



William Shakespeare,  
As You Like It (Comme il vous plaira), 
acte II, scène 7

jeudi 2 mai 2019

Il faut tuer le père...

Hier, à la manifestation parisienne, un événement, que j'ai suivi "en direct", est passé, au fil de la journée, un peu inaperçu... Les syndicalistes de la FSU (Fédération syndicale unitaire, les profs quoi) ont été virés du "cortège parisien" lors du "traditionnel défilé du 1er mai" (je déteste cette expression des journalistes !) par quelques "ultras jaunes" sous les applaudissements de la foule (la populace, diraient les mauvaises langues)...

Eh oui ! Il ne faisait pas bon être enseignant hier après-midi du côté de Montparnasse... Mais est-ce si surprenant ? Début décembre, lors du "pic" du mouvement des gilets jaunes, ceux-ci (ainsi qu'une partie de la "base" des syndiqués, dont des enseignants... je me souviens d'échanges sur la page FB du SNES, le syndicat des profs, à l'origine de la FSU et son principal "actionnaire") attendaient un appel à la "grève générale". Cet appel n'est jamais venu. Comme en 2003 lors des manifs contre la réforme des retraites de Fillon (depuis, on a eu deux ou trois autres réformes des retraites en attendant la suivante... mais ce n'est pas le sujet ce jour). Il y avait une "ouverture" pour une "extension du conflit", une "convergence des luttes". Le gouvernement avait peur et était aux abois... Une mobilisation massive aurait été ultra efficace. On connait la suite. On ne refait pas l'Histoire. On ne repasse pas les couverts.

Non, les profs n'allaient pas "se mélanger" à la populace des gilets jaunes... Comme jadis les "intellectuels de gauche", Zola en tête, dénonçaient les barbares de la Commune de Paris. Par contre, on a fait chaque mois, sagement, notre petite grève de profs, la grève traditionnelle, parce que, chez les profs, il y a une tradition : la grève mensuelle (ou au moins trimestrielle). Avouons-le, ça ne sert à rien. Perso, ça m'a mis dans le rouge et forcé à contacter mon banquier. Quant au Ministère de l'Education nationale, ça lui donne des crédits supplémentaires puisqu'à chaque jour de grève c'est une journée de salaire de catégorie A qui est décomptée... De là à dire qu'on finance le Ministère... J'en deviens cynique...

La FSU... Fédération syndicale unitaire, née de l'expulsion en 1992 du SNES par la FEN, la Fédération de l'Education nationale. Fédération... La FEN, en 1947, n'avait pas pu (ou pas voulu) choisir entre la pro-soviétique CGT et la droitière CGT-FO... Résultat, elle avait créé "sa" fédération. Depuis, l'essentiel du corps enseignant vit séparé du monde ouvrier et syndical même s'il y a évidemment, à la base, des actions communes.

Mais le malaise dans la société n'est-il pas plus profond, plus lointain, plus enraciné dans l'origine même de notre nation ? Notre nation est née sur une Révolution sanglante dont il a toujours été interdit d'émettre les moindres critiques (on était, et on est, tout de suite classé dans le camp de la plus abjecte réaction ultra-droitière, et tout et tout...). Or, n'importe quelle société, pour aller de l'avant (c'est pareil pour les individus) doit affronter son passé en face. Ce n'est pas parce qu'on rappellera que tout n'a pas été "rose bonbon" dans la Révolution française qu'on s'opposera pour autant aux immenses progrès démocratiques qui accompagnèrent la dite Révolution (même s'ils mirent plus d'un siècle à arriver, car il fallut passer par la dictature sanglante et expansionniste de Napoléon, les différentes Restaurations et tout et tout puis l'écrasement de la Commune pour arriver finalement à la IIIème République, un siècle après la Révolution). Les Français sont les premiers à demander aux autres peuples à affronter leur passé. Que ne le font-ils pas, sereinement, lucidement, complètement ? La Révolution, Vichy, la guerre d'Algérie... Autant de pages traitées trop souvent de façon idéologique et systématique, quand elles ne sont pas tout simplement passées sous silence. Non, la Révolution n'a pas été "un bloc sympathique" "à prendre ou à laisser". Non, tous les Français n'ont pas été des résistants héroïques. Non, la guerre d'Algérie n'est pas qu'une guerre de décolonisation mais également une guerre civile, y compris au sein de la société française.

Oui, admettons-le, reconnaissons-le, nos valeurs sont construites sur un socle sanglant. Nous avons tué un roi, nous nous sommes joyeusement entretués pendant près d'une décennie, puis nous avons mis l'Europe à feu et à sang... pour développer et exporter la magnifique Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Où est-ce que je veux en venir ? Trivialement, je dirai qu'on ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs. La Révolution n'est pas un dîner de gala, comme disait Mao. Notre nation est née sur le sang et sur l'idée que le peuple a toute légitimité a régulièrement se révolter. Nous l'enseignons en classe. En espérant que nos élèves ne nous écoutent pas... Le problème, c'est qu'à force de dire que le peuple a toute légitimité à se révolter... il finit par le croire... et par le crier dans la rue puis par l'appliquer... Et on se retrouve dans cette situation "semi insurrectionnelle" depuis plusieurs mois.

Plus anecdotiquement, il y a quelques années, il y a eu un "gros mouvement social" appelé "Mai 1968". J'ai eu droit, comme toute ma génération, aux récits exaltés de ceux de la génération qui "avait fait 68"... Mon père était tellement heureux d'en parler... C'était merveilleux. Bon, il a déchanté quand il a vu tous les anciens soixante-huitards, dont certains qu'il avait connu à la fac, devenir des caciques du PS puis des soutiens de Sarkozy puis de Macron... En même temps, cette génération avait marqué durablement tous les champs de la société et imposé sa vision émancipatrice (qu'elle disait) du monde. Toute autorité était par essence contestable. 

Il fallait tuer le père. Ni Dieu ni maître. On connaissait déjà. Mais, là, on allait plus loin. Plus d'autorité familiale, plus d'autorité religieuse. Bon, après tout, c'est l'évolution de la société. Pourquoi pas ? Mais il fallait aller plus loin. Plus d'autorité à l'école. L'école. Le lieu du mal absolu. Le lieu du pouvoir. Le prof. Or, le prof était souvent (toujours) un ancien étudiant, qui souvent avait "fait 68" (je suis enfant d'un couple 68...). Et, en même temps, un bon élève... Là, on confine à la schizophrénie. Des bons élèves contestant l'autorité établie, devenus chargés d'apprendre l'autorité à des mauvais élèves... Des bons élèves à qui on avait expliqué qu'ils étaient l'élite de la société (notamment pour celles et ceux passés, comme mes parents, par "les classes prépas").

Plus de Dieu. Plus de père. Plus de patron. Plus de maître. Plus de prof. Tout ça, c'est "le système". Quant aux syndicats, qui sont désespérément sous-représentatifs en France (à part encore un peu dans l'Education nationale...), ils sont assimilés, eux aussi, comme "les vilains journalistes" à ce système.

Depuis des années, je me dis et je dis : attention, le jour où un mouvement révolutionnaire se mettra, vraiment, en marche, les gens comme moi, profs, fonctionnaires, intellos, on sera le coeur de cible des révoltés, parce qu'on représente tout ce qu'ils détestent. Et ça me fait beaucoup de peine, à moi, qui fut trotskyste (et le reste un peu par "romantisme" débile) quand j'avais vingt ans. Parce que je croyais à la Révolution sympathique. Celle où personne n'est jamais blessé. Où il n'y a pas de dégâts à court, moyen ou long terme...

On n'en est plus là. Le mouvement des gilets jaunes est probablement en train de s'éteindre. Mais il laissera des traces durables dans la société française. A court terme, il va légitimer "le parti de l'ordre" de Macron, curieusement associé aux Républicains et au Rassemblement national (qui joue sur tous les tableaux et commence à faire, lui aussi, partie du système), au prix d'une énorme abstention et d'un fossé de plus en plus grand entre "deux" France : ceux qui sont citoyens (qui votent) et les autres (dont moi, je l'avoue... à quoi bon voter ?... à cause de François Bayrou, j'ai voté pour Macron et je suis donc "co-responsable" de l'arrivée au pouvoir de ce libéralisme autoritaire). Mais à moyen et long terme ? Nul n'est devin.

En novembre dernier, avant "le premier acte" des gilets jaunes, je m'interrogeais sur un mouvement qui pourrait s'installer dans la durée. J'espérais me tromper. On est (déjà) au mois de mai. La casse est devenue hebdomadaire. Minoritaire certes mais applaudie par une partie de la population et enviée par une partie, totalement déboussolée, de la classe politique (n'est-ce pas Jean-Luc ? ancien sénateur socialiste devenu "chef des insoumis").

Quel père vont tuer les enragés de demain ? Hier, outre un commissariat, les "ultra jaunes" ont tenté d'entrer dans une école primaire et un hôpital... Alors, on peut dire que ce sont des décérébrés, des excités, des incontrôlés, peut-être même des manipulés du gouvernement. N'empêche pas que ça fait six mois que ça dure et que ça laissera des traces dans la société et dans l'imaginaire. Il y avait la génération de mon père qui "avait fait 68". Il y aura "la génération des ronds points puis des ultras jaunes"...

A suivre.

mardi 30 avril 2019

Réunis pour l'Eternité...


Trois amis réunis pour l'Eternité...

Les pluriels du Chat !

Vous êtes fâchés avec la langue française ?
Les pluriels vous posent problème ?
Le Chat est là pour vous aider !


Pour l'anecdote, le Chat de Philippe Geluck et moi partageons une date importante : le 22 mars ! En effet, le Chat est né le 22 mars 1983 et moi le 22 mars 1970 ! (ceci est une info capitale, isn't it ?...)

mercredi 17 avril 2019

Le jour de la trahison

Mercredi Saint. Aujourd'hui, la liturgie nous propose la lecture de la trahison de Judas. L'occasion de rappeler que, jadis, on jeûnait deux fois par semaine, le mercredi et le vendredi. Le mercredi pour commémorer la trahison de Judas. Le vendredi pour commémorer la mort de Jésus Notre Seigneur.

Judas. J'avoue que ce personnage m'a toujours intrigué. Et je ne suis pas le seul. Longtemps, il fut juste classé parmi les traîtres absolus et devint même un nom commun (j'ai un judas à la porte de mon appartement !!). Depuis un siècle et quelque, on assiste sinon à une réhabilitation, en tout cas à une tentative de compréhension du geste de l'individu Judas et plus largement de compréhension de l'individu lui-même. De nombreux écrivains, historiens (et pseudo historiens...) mais aussi des prêtres et des évêques et des mystiques ont disserté longuement sur la figure de Judas. Trahison à but politique ? Amitié déçue ? Geste purement diabolique et comme uniquement inspiré par Satan ? La littérature et le cinéma se sont emparés de Judas. Je rappellerai juste la très belle pièce "Judas" de Marcel Pagnol, une pièce méconnue et qui ne fut montée qu'une fois. Une pièce intéressante où l'auteur, lui-même protestant, explique sa démarche.

Revenons au geste. La trahison. Judas a trahi Jésus. D'autres disciples n'ont pas été brillants lors des dernières heures de la vie de Jésus... Souvenons-nous du reniement de Pierre (dans l'Evangile de Matthieu, il disparait carrément du récit après son reniement, les trois autres évangélistes sont plus cléments avec le fondateur de l'Eglise). Les autres disciples s'échappent à leur tour. Seul le disciple bien-aimé (uniquement dans l'Evangile de Jean) sera présent au moment de la crucifixion. Les disciples ont tous fui. Restent les femmes, Marie, la mère de Jésus, Marie de Magdala (qui sera la première à voir Jésus ressuscité) et quelques autres fidèles. Au moment de la mise au tombeau, deux Pharisiens sympathisants de la cause de Jésus : Nicodème et Joseph d'Arimathie. Toujours pas de disciples... Les disciples se terrent. Certains rentrent chez eux : Jésus ressuscité les accompagnera, c'est le magnifique récit d'Emmaüs, très cher à mon coeur, lu le soir de Pâques.

Mais revenons à la trahison. Judas a trahi. Les autres disciples, je l'ai déjà dit, n'ont pas été "brillants" non plus... Et moi ? Et nous ? En ce Mercredi Saint, il est temps de nous interroger sur notre foi, sur notre rapport à Dieu et au prochain. Nous avons tous trahi un jour ou l'autre. Je ne vais pas ici faire la confession de mes trahisons. Ce n'est pas le sujet du jour. Mais je profiterai de cette journée avant le Triduum Pascal pour réfléchir, rentrer en moi, comme le fils prodigue qui s'interroge avant de revenir vers le Père.

Judas a trahi. Mais, surtout, Judas ne s'est pas repenti. Il n'a pas cru à la miséricorde infinie du Seigneur. Il a commis le péché contre l'Esprit. Après sa forfaiture, il est allé se pendre, désespéré, tellement sûr que Dieu ne lui pardonnerait jamais. Le suicide est rare dans la Bible, très rare chez les Hébreux. On peut citer le premier des rois, Saül, qui se suicide, et le prophète Elie qui a, à un moment, la tentation du suicide. Les Hébreux, comme les Grecs anciens, ne se suicident pas (Oedipe préfère se crever les yeux que de se suicider : il affronte son Destin). A la différence d'autres civilisations : les Romains ou les Japonais, pour citer les plus connus.

Qu'il est difficile de retourner vers le Père. De faire amende honorable. De demander pardon. Au Père. Aux autres. A soi.

Le chemin est long et sinueux qui mène au Seigneur. L'Eglise peut nous aider. La lecture de la Bible peut nous aider. Notre éducation (ma famille m'a beaucoup appris). Nos rencontres nous aident. Dans mon cas, de nombreuses rencontres, avec des prêtres, bien sûr, que ce soit quand j'étais adolescent ou depuis que j'ai repris "le chemin de l'Eglise" au début des Années 2000. Il y a aussi les échanges avec des collègues et amis... Ma principale dans le Cap Corse, un ami féru de l'Evangile de Jean, plusieurs collègues depuis que j'exerce au Lycée Mme de Staël (dont l'une qui me donna l'opportunité d'aller à la messe "pas seulement le dimanche"... je ne la remercierai jamais assez !) et bien sûr "mon ancien prof de grec" (qui a appris le grec pour pouvoir lire l'Evangile dans le texte !) qui m'inspire depuis tant d'années. Qu'elles et ils soient toutes et tous ici remercié(e)s.

Le chemin peut aussi passer par des oeuvres d'arts. Certains seront émus par des monuments, par des tableaux. D'autres par des musiques (sacrées ou non). D'autres encore par des romans ou des essais. Pour ma part, je le confesse, ce fut la redécouverte, au début des Années 2000, du film "La Dernière Tentation du Christ". Un film profondément incompris. Un film haï par les Chrétiens (et pas seulement les Catholiques). Un film méprisé par la critique. Un film qui ne trouva pas son public. Et, pourtant, son réalisateur, Martin Scorsese, lui-même profondément catholique, n'avait aucunement cherché à polémiquer. Beaucoup de gens qui ont critiqué ce film ne l'ont tout simplement pas vu, reprenant la citation d'un célèbre écrivain : "Pas besoin de visiter un bordel pour savoir ce qui s'y déroule". Certes. 

Le film raconte un Jésus très humain qui s'interroge sur sa divinité. Jusque là rien à redire. Vient le moment de la Crucifixion. Là, Jésus voit un ange (sous les traits d'une adorable jeune fille) venir lui retirer les clous et l'inviter à descendre de la croix... pour vivre sa vie... C'est l'ultime tentation mais on ne le sait pas encore. L'ange (prétendu ange) annonce à Jésus qu'il n'est pas au Paradis mais sur Terre, qu'il n'est pas Dieu et qu'il doit vivre sa vie d'homme. Jésus prend femme (le scandale... or tout bon croyant se marie et se multiplie... à part quelques exceptions) et a des enfants. Il vieillit et vit sa vie d'homme jusqu'au jour où il tombe nez à nez avec Paul, l'Apôtre. Le doute s'installe. S'est-il trompé de vie ? Ses disciples lui en veulent beaucoup d'avoir trahi, surtout Judas ! Et, là, on découvre que l'ange... c'est Satan, littéralement le tentateur... Et n'oublions pas qu'il est écrit, dans le récit des tentations de Jésus au Désert, que le tentateur reviendra le tenter... On peut critiquer la naïveté du propos. Mais s'interroger sur l'humanité de Jésus, c'est le coeur du Mystère de l'Incarnation, Dieu fait homme. Au dernier moment, au moment de mourir, Jésus s'interrogerait : et si ce n'était pas là ma mission ? A la fin du film, Jésus reprend son rôle (il n'y a donc là rien de blasphématoire). Il a résisté à la tentation. Pour l'anecdote, la musique, magnifique, est signée Peter Gabriel. Et mon cher David Bowie apparait en Ponce Pilate...

Voilà. Qu'est-ce qui nous fait un jour nous interroger, prendre ou reprendre le chemin qui mène à Jésus ?

La route est longue. La porte est étroite. Mais nous ne sommes pas seuls. Jamais.

Bon Triduum Pascal à toutes et tous !

Dieu vous bénisse.

mardi 16 avril 2019

Vite, allume la télé, il y a un drame !

J'avoue qu'hier soir, vers 20h, j'avais boycotté la télévision, comme je le fais beaucoup depuis quelques mois (pour le plus grand bien de mon équilibre intérieur !), voulant à tout prix éviter le "énième show Macron"... J'ai reçu un sms laconique m'enjoignant d'allumer la télé... Je suis docile, j'obéis. Et je vois ces flammes à Notre-Dame. Fâcheuse habitude, je m'attends à un nouvel attentat, soit des islamistes, soit d'une fraction radicalisée de l'ultra-gauche ou au contraire de l'extrême droite néo-païenne voire "un coup des gilets jaunes" (je n'ai pas oublié l'Arc de Triomphe...).

Eh non... Il s'agit d'un accident. D'un fait divers. Car, oui, c'est un fait divers. Une église brûle. Ce n'est ni la première ni la dernière. Au milieu des propos catastrophistes des pseudo-éditorialistes, hier soir, il y avait heureusement l'historien des religions Odon Vallet. Il rappela d'abord l'incendie de la cathédrale de Nantes en 1972, également pendant des travaux. Il rappela également que la plupart des églises de France, Notre-Dame comprise, ont plusieurs fois connu des incendies au cours des siècles, essentiellement à cause de la foudre (merci l'invention du paratonnerre !). Bref, c'est triste, c'est même effroyable. Mais ce n'est qu'un fait divers.

Rappelons qu'il n'y a pas eu mort d'hommes. Soulignons, au passage, la bravoure des quelque quatre cents pompiers face à une fournaise montant à certains endroits à plus de 1100 ° C. Chapeau, les gars !

Pour revenir à Notre-Dame-de-Paris en particulier... Rappelons qu'elle en a connu, la vieille dame, des "péripéties" à travers son histoire... Des destructions, des profanations lors de la Révolution Française (c'était ahurissant, hier, de voir Mélenchon, thuriféraire de la Terreur, pleurer devant les cendres de la cathédrale... confondant même ! le bouffeur de curé était redevenu l'ancien sénateur socialiste gentillet), le sacre de Napoléon l'usurpateur (l'homme qui avait trahi à la fois la Révolution, la République et la France pour mettre l'Europe à feu et à sang... visitez la chapelle de Waterloo... vous comprendrez !), et depuis quelques années, cette église était devenue le Disneyland parisien avec des queues monstres pour se faire prendre en selfie devant une statue ou une autre... Une fois ou deux, j'avais tenté d'entrer pour prier (vous savez, à l'origine, ce fut un lieu de culte). J'avais renoncé devant la foule.

La France est un pays riche (si ! si !). Notre-Dame sera reconstruite (on a bien reconstruit à l'identique la cathédrale de Reims détruite par les Allemands pendant le Premier Conflit Mondial). Et la procession des touristes pourra reprendre. 

Dans le même temps, les gouvernements français (toutes couleurs politiques confondues) continueront de diminuer la part du budget consacré à la sauvegarde du patrimoine (on n'est pas les seuls, les Italiens font pareil !). Les églises, les châteaux tomberont en ruine. On organisera des tombolas du patrimoine pour pallier la carence de l'Etat régalien. Sans commentaire.

Revenons à l'incendie de Notre Dame. J'ai été très vite stupéfait et écoeuré. Par les journalistes (notamment ceux de "droite") qui, dès le début de la soirée, ont comparé l'incendie de Notre-Dame au "drame que vit actuellement l'Eglise de France". Ensuite par les politiciens de tout bord, surfant sur la vague (légitime) d'émotion qui submerge le pays. Les larmes de Mélenchon, les tweets des uns et des autres (maintenant, on ne parle plus, on tweete), le discours opportuniste du président Macron...

Une église a brûlé hier. Ces dernières années, à travers le monde, notamment au Moyen-Orient mais aussi en Afrique, des églises (parfois millénaires) ont brûlé (avec parfois des fidèles à l'intérieur), dans l'indifférence générale voire dans la moquerie (à part quelques humanitaires, qui se soucie des Chrétiens d'Orient ou d'Afrique Noire ?). 

C'est la Semaine Sainte (pour les Chrétiens). Prions pour nos frères persécutés qui n'ont plus d'église où prier. Qui doivent se cacher pour prier. A Paris, il y a des dizaines d'églises (souvent très belles d'ailleurs) où les fidèles pourront se rassembler. 

C'est l'homme qui est au coeur du projet divin. Pas des édifices symboles de l'orgueil démesuré des nations, aussi beaux soient-ils.

Puisque tout le monde, notamment les athées anti-croyants, s'émeut aujourd'hui de la destruction d'un lieu de culte, c'est l'occasion de rappeler qu'en France (oui, en France) chaque année plus de mille églises sont profanées. Sans que cela n'émeuve personne. Pas plus tard que la semaine dernière, l'une des églises de Montluçon, où j'habite, a été profanée. Un entrefilet dans la presse régionale. Et c'est tout.

Bonne Semaine Sainte aux croyants de toutes religions, bonne semaine tout court aux agnostiques et cherchant Dieu, et bon courage aux athées.


Addendum : Le but de ce "billet d'humeur" n'est pas de choquer pour choquer ou même de me faire plaisir en faisant des phrases. C'est juste qu'il faut savoir prendre du recul. Il n'y a pas eu mort d'hommes. Des pierres se remontent. D'autres monuments français ont connu des drames semblables voire bien pire (Reims !) et s'en sont relevés. Par contre, la récupération politicienne actuelle est écoeurantissime. On est à deux doigts d'un impôt spécial pour financer la reconstruction. Et, bêtes et naïfs comme sont les Français, ils seraient prêts à le payer...

jeudi 4 avril 2019

Le "bel âge"...

Cette semaine, Le Parisien a publié une enquête qui n'a pas fini de "détonner". Le sujet ? Les seniors (traduisez en français normal : les Français(es) de cinquante ans et plus) qui "ne s'en sortent plus"...
Il fut un temps où avoir cinquante ans, c'était "le bel âge" : on était "encore en forme", pas loin de la retraite et on avait des sous de côté, la maison achetée et les enfants qui travaillaient...
Mais, ça, c'était avant... Une enquête qui montre l'évolution de notre société. Inexorablement. A titre personnel (et pourtant je suis célibataire sans enfant), depuis la rentrée, "je ne m'en sors plus", et je suis "catégorie A"... Un emprunt pour un appartement qui a perdu les trois quarts de sa valeur en dix ans, des taxes locales de plus en plus élevées, un impôt sur le revenu en hausse constante, des charges d'électricité et de gaz en augmentation. L'immeuble où j'habite qui doit chaque année faire des travaux pour "se mettre aux nouvelles normes"... Et je ne parle pas de l'essence. Je vis en ville donc je ne suis pas trop concerné. Mais j'avoue que je ne me balade plus en campagne comme j'aimais à le faire car le plein coûte cher (et en plus ça pollue !). Pour la première fois de ma vie, depuis deux mois, je suis à découvert.
Et puis, la bonne nouvelle, c'est l'âge de la retraite... J'ai calculé (et pourtant je suis fonctionnaire sans "accident de parcours" et j'ai commencé à 22 ans) que je ne partirai pas avant l'âge de 66 ans si je veux avoir mes points... Et le gouvernement n'a pas encore intégré les années de décote pour le financement de la dépendance...
Bref, avoir cinquante ans en 2019 en France... Ce n'est plus "le bel âge"...

mercredi 3 avril 2019

mardi 2 avril 2019

La leçon de "démocratie" des nationalistes corses

On peut faire des grèves pendant des mois. On n'obtient rien (souvenez vous du mouvement des grèves contre la réforme Fillon des retraites en 2003).
On peut aussi, si on est "gilet jaune", mettre les Champs Elysées à sac (ce qui n'est pas bien). On n'obtiendra rien non plus.
Par contre, une menace de boycott du "grand débat" par quelques élus locaux et deux "tentatives d'attentats" contre des trésoreries, et, là, même on si on est "Jupiter", on cède...
Une centaine de postes d'enseignants créés en lycée et à l'université et le corse obligatoire (!) jusqu'en terminale...
Ce n'est pas nouveau de céder devant les nationalistes... Lors de mon arrivée en Corse en octobre 1999 (dans un petit collège), il y avait eu un énorme attentat visant la fonction publique à Ajaccio, heureusement sans victime, mais avec de gros dégâts matériels. Avaient suivi des manifestations monstres (on était un an après l'assassinat du Préfet Erignac) pour protester contre la violence. N'empêche, le lendemain des manifestations, le Premier ministre de l'époque, Jospin, avait dit devant l'Assemblée nationale qu'il "comprenait" les demandes des nationalistes et avait rapidement cédé sur pas mal de points...
Triste leçon de démocratie.
J.-F. Pérès

Disparition du Père Jean Allary


Ce matin, en ouvrant mon compte FB (eh oui ! je continue d'y aller ! mais avec parcimonie et uniquement pour piocher des infos positives et/ou sérieuses, des blagues, et garder le contact avec ancien(ne)s élèves et collègues et amie(e)s lointain(e)s), je découvre cette info de RCF Allier :

[DISPARITION] – Nous venons d’apprendre avec une grande tristesse la disparition du père Jean Allary à l’âge de 93 ans ce samedi. Ordonné en 1952, il était resté sur les secteurs de Moulins et de Neuvy.
Devenu chanoine de la cathédrale en 2010, il avait pris sa retraite il y a seulement 6 ans seulement au presbytère de Neuvy.
Il a été fidèle de longues années à RCF en participant notamment aux haltes bibliques mais aussi aux commentaires de messes.
La messe de ses obsèques aura lieu ce samedi 6 avril, à 15h en la cathédrale Notre-Dame de Moulins.

Je me souviens avec beaucoup d'émotion du Père Allary. Il se trouve que c'était lui qui (co) dirigeait la chorale de la Paroisse Saint-Pierre de Moulins (aujourd'hui disparue et fusionnée dans une plus grande paroisse) (c'était "ma" paroisse !!) où ma mère a chanté pendant des années. Cette chorale avait une section percussions, dirigée par Marie-Odile Picandet. Ils appliquaient la "méthode Carl Orff" pour apprendre la musique aux enfants grâce aux instruments à percussion. Pour ma part, je jouais de la cymbale, du xylophone et du métallophone (je n'étais pas très doué mais on s'amusait bien !).
La chorale a eu beaucoup de succès au début des Années 1980. Nous nous sommes produits dans tout l'Allier et au-delà... Je me souviens notamment d'un concert triomphal (n'ayons pas peur des mots !) en l'église de Néris-les-Bains. Et je me souviens également d'une tournée (en train ! toute une aventure depuis Moulins !) à Romans-sur-Isère. 
C'était une aventure humaine et musicale remarquable. Et tout ça, nous le devions au Père Allary, un saint homme en même temps qu'un grand mélomane.
Je prie pour lui.
La messe de ses obsèques aura donc lieu samedi 6 avril à la cathédrale Notre-Dame de Moulins.

jeudi 28 mars 2019

Prier pour les jours difficiles

PRIER POUR LES JOURS DIFFICILES
(Dietrich Bonhoeffer)

O Dieu, aide-moi à prier et à élever mes pensées vers toi,
Seul je ne peux le faire.
En moi, tout est sombre, mais en toi est la lumière.
Je suis seul, mais tu ne m’abandonnes pas, le secours est en toi ;
Je suis inquiet mais la paix est en toi.
En moi habite l’amertume, mais en toi la patience ;
Je ne comprends pas tes  voies, mais toi tu connais mon chemin !
Esprit Saint donne-moi la foi qui sauve du désespoir et de la tentation.
Donne-moi l’amour de Dieu et des hommes qui efface toute amertume et toute haine ;
Donne-moi l’espérance qui délivre de la peur et du découragement.

Dis, tu me racontes une histoire ?!






 Merci à Valérie pour ce petit clin d'oeil à un auteur qu'elle m'a fait découvrir... et apprécier !!

Les documentalistes possèdent la Force !

Merci beaucoup à Chloé, ancienne élève du collège Charlotte Delbo de Tronget, chère à mon coeur, qui m'a trouvé cette excellente caricature !!

mercredi 27 mars 2019

Une citation de Saint Paul que j'aime particulièrement

J'avais déjà eu l'occasion de mettre cette citation sur mon blog il y a quelques années... C'est une très belle citation de Saint Paul, à méditer longuement :

Tout m'est permis; mais tout n'est pas profitable. "Tout m'est permis"; mais je ne me laisserai, moi, dominer par rien. (1 Corinthiens 6:12)  

(Traduction Bible de Jérusalem)

mardi 26 mars 2019

Des "résolutions" de Carême...


Un très très beau texte, proposé sur la page FB de ma paroisse (comme quoi, sur FB, on trouve aussi des choses sympas). Maintenant, il s'agit de le mettre en application...

jeudi 21 mars 2019

Bon Nouvel An Perse !

Aujourd'hui, c'est le 21 mars, le Nouvel An Perse (et non le nouvel an de Pérès... désolé !).

Alors, une bonne année à toutes et tous !

A cette occasion, j'en profite pour vous donner ma citation du jour :

"Ce n'est pas l'espoir qui fait vivre, mais l'idée que d'autres ont réussi à le transformer en réalité."

Boualem Sansal, écrivain algérien.

Cité dans l'hebdomadaire Le 1 241 à propos des événements (des manifestations sans violence...) qui se déroulent actuellement en Algérie.

mercredi 20 mars 2019

La citation de Bernanos de la semaine

"C'est la fièvre de la jeunesse qui maintient le reste du monde à la température normale."

Georges Bernanos

Cité dans l'hebdomadaire Le 1 240 qui se demande si la jeunesse peut sauver la Terre.

A propos du refus de la démission du Cardinal Barbarin par le Pape François...

Juste une rapide réaction en passant...

N'oublions pas qu'avant d'être le Pape François (gloire à lui pour avoir choisi ce patronyme que j'aime particulièrement, Saint François d'Assise étant mon saint patron), Jorge Bergoglio est jésuite... Sa décision est "tout en nuances" et très fine politiquement, notamment "à usage interne" (les catholiques pratiquants, le clergé, la curie romaine). Par contre, c'est une catastrophe "à usage externe" (le "reste du monde", les médias bien sûr, mais aussi toutes celles et tous ceux pour qui la parole du Saint Père compte et les catholiques non pratiquants), surtout quelques jours après la grande réunion sur la pédophilie dans l'Eglise. Je crains que le message du Pape soit inaudible et terriblement mal interprété. Mais c'est un jésuite, il a pesé le pour et le contre...

lundi 18 mars 2019

A propos de Facebook et des autres...

Les événements de ces derniers jours, tant personnels que collectifs, ainsi que la maladie qui m'a tenu éloigné d'internet (pour la paix de mon âme) pendant quelques jours, tout cela m'a donné le temps de réfléchir (ce qui n'est pas du luxe pour le rustre inculte que je suis). J'ai pris une décision (confirmant mon voeu, non tenu, de "Carême de l'Internet") : me retirer définitivement de Facebook. Je l'avais déjà fait il y a quelques années, sur les conseils avisés de ma compagne (que j'ai fait, la pire bêtise de ma vie, de quitter depuis, par orgueil, bêtise et peur du bonheur). Mais j'ai "craqué" : je suis retourné sur ce maudit réseau social. Un moyen fort pratique, d'ailleurs, de garder contact avec mes anciens élèves (notamment de Luri et de Tronget) et quelques anciens collègues (plus rares, l'oubli vient probablement avec l'âge) et des paroissiennes de Sainte-Marie devenues des amies.

Mais Facebook est aussi, hélas, un déversoir de haine, le culte de l'entre soi où on se regroupe avec les gens qui partagent les mêmes ressentiments que nous (ce n'est pas pour rien que les "gilets jaunes" ou les "stylos rouges" sont nés sur des réseaux qui n'ont rien de sociaux puisqu'ils cultivent la consanguinité idéologique de par même les nouveaux paramétrages mis en place par la clique de Mark Zuckerberg au début de 2018).

Facebook est le lieu qui permet en toute impunité à des terroristes de se filmer en direct pour assassiner des gens (comme dans la mal nommée Christchurch en ce vendredi triste vite oublié parce que, comprenez-vous, braves gens, c'était loin là-bas, en Nouvelle-Zélande, et en plus, c'était des musulmans) puis à des millions de voyeurs de "liker" leurs horreurs (on cite même des "élus locaux" français ayant commenté "oeil pour oeil..."... charmant !).

Ce réseau, Facebook, n'a rien de social, de même que ses cousins monstrueux plus branchés et plus prisés des ados (parce qu'en plus Facebook est maintenant devenu un réseau social pour quinquas en mal d'amis et un annuaire de pubs pour magasins en mal de notoriété).

Les réseaux sociaux nous manipulent, à des fins mercantiles, regroupant entre eux des personnes qui pensent pareil. C'est le terreau de tous les conspirationnismes et de tous les individualismes.

30 % de l'énergie mondiale d'électricité sert à alimenter l'Internet. Les réseaux sociaux stockent nos données dans d'immenses "big datas" qui n'ont rien de virtuel et qui sont très très énergivores. Les smartphones, ce doudou de l'homme moderne (que ce soit un homme, une femme, un enfant, un senior branché, etc...), utilisent des métaux rares prélevés dans des pays pauvres par des enfants esclaves. Lors des gentilles marches pour le climat, multiphotographiées par des smartphones dernier cri, il n'y avait pas grand-monde pour rappeler combien ces objets sont polluants et mortifères.

Pour ma part, je reste encore une semaine sur FB pour "régler" les affaires courantes puis je m'en absenterai définitivement. Sans regret. A part, je l'avoue pour mes ancien(ne)s élèves et collègues. Mais la cohérence exige quelques sacrifices.

Concert de Musique Baroque au Temple de Montluçon le 24 mars 2019

Bonjour.
Un concert de musique baroque se déroulera au Temple de Montluçon le dimanche 24 mars à 16h (rue Achille Allier).
Il est animé par l'Ensemble Sostenuto, sous la direction d'Alexandre Luk-Tung, ancien élève du lycée Mme de Staêl de Montluçon. Il avait déjà gratifié le public d'un concert superbe fin juin 2018.
Ce concert, qui est gratuit, propose des oeuvres de Bach, Charpentier, Lully, Arais, Uccellini, Pachelbel... Même si vous n'êtes pas "fans" de baroque, apprêtez vous à déguster un moment magique !

Aveu - IIème Partie

De victime, je suis passé à bourreau. Dans mon cercle familial, alors que j'avais une douzaine d'années, j'ai tripoté une personne et couché avec une autre de mon entourage très proche. J'ai pas vraiment couché avec, il n'y a pas eu pénétration. N'empêche que j'étais un pervers. Et que je mérite la damnation éternelle. Ok, j'avais douze ans. Mais ce n'est pas une excuse. Ce n'est jamais une excuse. J'ai abusé de filles. Comme tous les hommes (les mâles), je suis un porc. Honte à moi. Je mérite la mort. Une mort lente et douloureuse.

mardi 5 mars 2019

Aveu

J'avais dix ans. J'ai été violé, pas exactement violé, puisqu'il n'y a pas eu pénétration. C'était aux scouts, par deux camarades. Je m'en veux encore, près de quarante ans après, de ne pas avoir su dire "non". Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Voilà. C'est la vie.

Humour biblique...


Promis ! C'est mon dernier message collectif jusqu'à Pâques !!

Bon Mardi Gras !

Aujourd'hui, c'est Mardi Gras... Pour les nouvelles générations qui ne savent pas ce que c'est, c'est le jour où l'on fait bombance avant les quarante jours de Carême (qui durent plus de quarante jours, mais le dimanche, c'est pas vraiment Carême... enfin, bon, c'est compliqué, quoi !). Le Carême, pour les déchristianisés, c'est "le Ramadan des Chrétiens", plus particulièrement des Cathos et des Orthodoxes, parce que tonton Luther avait vivement condamné la pratique du jeûne... Alors, le Carême commence par le Mercredi des Cendres. Pendant le Carême, on fait jeûne et abstinence (de viandes et autres choses qui font plaisir) le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint (jour férié en Alsace et en Allemagne), et on fait abstinence les autres vendredis de Carême (moi je fais abstinence de viandes tous les vendredis de l'année et de plus en plus souvent parce que, la viande, ben, j'évite de plus en plus !). 

Mais, pour Carême, il faut surtout faire abstinence des choses qui nous font bien plaisir... J'ai une amie très chère, pas spécialement pratiquante (mais elle a fait le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle !), qui fait le "Carême du chocolat"... Je vais essayer de m'y tenir ! Il y a aussi le Carême d'autre chose... Le Carême des réseaux sociaux par exemple ! Je vais continuer à aller sur FB, je l'avoue, mais je vais essayer de ne rien "publier" jusqu'à Pâques. De même, je n'écrirai rien sur mon blog jusqu'à Pâques. En outre, je n'utiliserai plus internet que pour raisons professionnelles ou privées jusqu'à Pâques. Plus de mails collectifs et d'énervements quant à l'actualité.

Mais, aujourd'hui, c'est Mardi Gras. Avant l'entrée en Carême, on festoie ! Dernier jour où je peux pleurer sur l'actualité. Comme dans mon message précédent, je vais me désoler sur l'état de l'Eglise catholique romaine... Les affaires de pédophilie trop longtemps étouffées, une partie des évêques du monde (notamment d'Afrique et d'Asie) qui expliquent que "c'est un problème d'Occidentaux", la curie romaine où règne la loi du silence et les magouilles qui accompagnent malheureusement tout lieu de pouvoir... [Et les affaires des religieuses violées par des prêtres les forçant ensuite d'avorter... voir le consternant mais édifiant reportage sur Arte ce soir...] Chacun se tient et tient les autres par les vices secrets des collègues, quels que soient ces vices. Le pauvre Benoît XVI (injustement caricaturé dans la presse parce qu'il était allemand et intellectuel et n'avait pas le charisme ni de son prédécesseur ni de son successeur) a fini par démissionner, constatant l'impossibilité manifeste de réformer l'Eglise. Et pourtant l'Eglise a besoin d'être réformée !

Je lisais récemment un ouvrage sur le Protestantisme... L'auteur, lui-même pasteur réformé, constatait que tous les 500 ans, une nouvelle Eglise chrétienne apparaissait... Il y eut d'abord la création de l'Eglise institutionnelle (peut-être le grand drame de l'Eglise, le jour où elle est devenue institutionnelle avec Constantin), les différents conciles oecuméniques avec les premiers schismes d'Eglises orientales. Au XIème siècle, c'est le schisme entre Catholiques et Orthodoxes. Cinq siècles plus tard, c'est la Réforme (avec l'apparition des Protestantismes) et la Contre-Réforme Catholique. Aux XXème/XXIème siècles, on voit se développer l'Evangélisme et le Pentecôtisme. Est-ce encore une Eglise protestante, ou est-ce une nouvelle Eglise ? A suivre... Il y a eu Vatican II. Il serait peut-être temps qu'il y ait un Vatican III ? (J'ai toujours aimé les trilogies !)

Mais, bon, qu'importe... Celles et ceux d'entre vous qui seront allés jusqu'au bout de ce texte, je vous souhaite un excellent Mardi Gras ! Pour ma part, je vais faire bombance, comme on dit ! 

Et ensuite, promis... Silence ! (ça vous fera des vacances !)

lundi 4 mars 2019

Je suis Catho, je suis complice ?

Je n'en peux plus de me faire traiter de "complice passif des pédophiles de l'Eglise" !! Je réagis aux suites de la grande réunion à Rome des évêques du monde entier pour réagir aux affaires de pédophilie.Les dégâts sont considérables. Et le film de François Ozon, sorti au même moment, va faire des ravages. Sans parler de l'attitude et des propos du président de la CEF (Conférence des Evêques de France) à Rome qui dit à un journaliste de France 5 (je l'ai vu et entendu, j'ai cru à un "fake" mais c'est malheureusement la vérité vraie) "En France, il n'y a que de 2% de risques qu'un enfant tombe sur un prêtre pédophile". Le journaliste lui demande de répéter, se disant qu'il va rectifier sa formule, et lui dit que des parents envoyant leurs enfants au catéchisme peuvent l'écouter, il répond avec ce même affreux argument : "En France, il n'y a que 2% de risques"... Il se rend compte de ce que ces propos provoquent dans une opinion déjà (à juste titre) remontée contre une Eglise qui, c'est hélas un fait, a couvert trop longtemps les actions de certains de ses membres ?! Ce dimanche, pour la première fois, lors de la prière universelle, on a eu une pensée pour les victimes d'abus sexuels... Il était temps ! Depuis des années, on nous demandait de prier pour l'Eglise victime des attaques du monde et jamais pour les enfants victimes. Résultat, on se fait abreuver de quolibets quand on dit autour de soi qu'on est Catholique. Je sais que le Discours sur la Montagne parlait de la joie à être calomnié. Mais calomnié pour défendre le discours du Christ. Pas pour protéger des personnes qui ont abusé d'enfants. C'est triste. L'Eglise s'en remettra. Bien sûr. Mais il faudra du temps. Et elle sera pendant longtemps mal placée pour "faire la morale" à la société...

lundi 18 février 2019

Le Père Banguy, de l'AED, à Montluçon le 23 février 2019


Le samedi 23 février à 20h30, au 8 rue de la Fontaine (centre historique de Montluçon), conférence animée par le Père Davy Bangué, envoyé par l'AED (Aide à l'Eglise en Détresse).

Le Père Banguy célèbrera également la messe :
- le samedi 23 février à 18h à Saint-Pierre
- le dimanche 24 février à 9h à Notre-Dame
- le dimanche 24 février à 10h30 à Saint-Pierre
 
Venez nombreux !
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