lundi 22 novembre 2010

Vingt ans et quelque...

Seul au loin je m'enfuis, seul au loin je m'enfuis
Je me cache de la vie, je me cache sous la pluie
Les amis sont rangés casés effacés oubliés
La famille n'en finira plus de s'éparpiller...

Souvenirs des années de jeunesse et d'errance
Les années de fol espoir et d'ennui infini
Quelques photos égarées dans le grenier immense
Où croupissent les cartons de nos sourires jaunis

Je ne saurais plus évoquer la fuite du temps
J'ai perdu jusqu'à l'inspiration maladive
Ces folles nuits d'ivresse ces matins aux relents
D'une culpabilité douce amère inactive

Home sweet home : j'imaginais le désespoir pour demain
Ma seule ambition était de broyer du noir à jamais
Parce que le malheur me semblait à portée de main
Vingt ans et quelque et heureux désormais

J'ai échoué : je ne suis pas un pauvre erre
Qui seul au loin abandonné de tous désespère
La vie m'a souri je ne l'aurais pas parié oh non
Je suis heureux et amoureux et je m'en demande pardon !


Texte écrit le soir du 19 novembre 2010, en hommage à "Home Sweet Home", un poème écrit à la fin des années 1980 (aux temps de la Néo-Décadence !), ma grande période MADNESS, quand j'imaginais pour moi des lendemains sombres, seul, sans famille, sans amis... J'ai failli réussir !!
Texte écrit en écoutant "Un Fiore Nel Cemento", une reprise italienne par le groupe STATUTO de "Johnny the Horse" (une des plus émouvantes chansons et une des plus belles vidéos de MADNESS, qui date de 1999, et qui raconte le parcours dramatique d'un type qui avait raté totalement sa vie...). Ce morceau est extrait de l'album "30 Years of MADNESS : A 30th Anniversary Tribute", album hommage réalisé par le French-MIS (le fan club français des Maddies) et sorti en 2009 pour les 30 ans des Nutty Boys. Un très beau CD qui comprend une vingtaine de titres de MADNESS revisités par des groupes du monde entier...
Je dédie ce texte :
- à ma compagne, qui m'a redonné le goût de vivre,
- à MADNESS, ce groupe qui m'accompagne depuis fin 1987 (même si à l'époque le groupe avait "splitté"...) et qui est toujours aussi génial en 2010,
- et évidemment à mes copains de l'époque de la Néo-Décadence : s'ils lisent ce texte aujourd'hui, c'est bien la preuve que, finalement, on ne s'est pas (totalement) perdus de vue...


Infos sur cet album :
http://www.amazon.fr/Madness-Tribute-30-Anniversary-Compilation/dp/B002NRBXM2/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1290429900&sr=1-1
et bien sûr :
http://french-mis.be/

A propos de JOHNNY THE HORSE ! [pour moi, une des plus belles chansons et vidéos de MADNESS... Une chanson particulièrement dramatique et gaie en même temps (la spécialité de MADNESS : la noirceur sautillante...), extraite de l'album WONDERFUL sorti en 1999]

La vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=RrQYgZHJb2k

Les paroles :

http://www.metrolyrics.com/johnny-the-horse-lyrics-madness.html

Quelques explications sur l'origine de cette chanson :

http://en.wikipedia.org/wiki/Johnny_the_Horse

Les paroles de la version italienne :

http://www.lyricstime.com/statuto-un-fiore-nel-cemento-lyrics.html

mardi 9 novembre 2010

Mad Jeff is back !!

Une petite photo prise le vendredi 5 novembre au collège... Vous remarquerez le "WANTED !"...

mercredi 3 novembre 2010

Madness, Néo-Décadence and co...

Comme je l'avais dit dans mon message précédent, je sentais que j'étais en train de replonger dans l'univers du "Nutty Sound" de MADNESS... Et ça n'a pas loupé ! J'ai profité des congés de Toussaint pour m'offrir une "révision générale" : ré-écouter les anciens albums (qui viennent d'ailleurs de sortir en édition double CD avec des bonus et tout et tout...) et découvrir le dernier album, "THE LIBERTY OF NORTON FOLGATE", sorti l'an dernier et que j'avais alors acheté mais que je n'avais pas osé écouter précédemment... Je me suis ré-ga-lé !!
MADNESS... Le groupe qui m'a le plus inspiré, ça, c'est clair... Quand j'étais collégien, j'ai d'abord été fan de Frankie Goes To Hollywood, puis j'ai suivi Depeche Mode (au point d'aller les voir trois fois en concert entre 1986 et 1988), avant de m'éloigner du groupe au début des Années 1990. Plus tard, j'ai craqué notamment pour Supertramp ou Queen, deux groupes que j'aime toujours écouter. J'ai aussi, bien sûr, eu toujours beaucoup d'admiration pour Bowie et j'aime énormément les Beatles...
Mais il y a un groupe à part... C'est MADNESS... J'ai découvert ce groupe par hasard, chez un copain, sur son magnétophone pourri, un soir de 1987 (ma première année de fac)... Il m'a fait écouter "One Step Beyond", "Night Boat to Cairo", "Tarzan's Nuts", ainsi que "Gangsters" des SPECIALS... Ce soir-là, j'ai découvert le Ska et surtout MADNESS... Une révélation ! Aussi intense que celle de Jake Blues alias John Belushi dans le fabuleux film "The Blues Brothers" !...
J'ai couru emprunter à la médiathèque de Moulins l'unique album de MADNESS qu'elle possédait, à savoir "7", leur troisième album (sorti en 1981)... qui reste celui que j'affectionne le plus... Puis j'ai découvert les autres albums du groupe ainsi que leurs fabuleuses et délirantes vidéos...
Mais j'ai tout de suite vécu un drame absolu : le groupe génial dont j'étais devenu un fan absolu, ce groupe s'était récemment séparé... Snif ! Heureusement, en 1992, ils allaient se réunir le temps d'un concert mythique qui allait faire littéralement trembler Londres (secousse sismique réelle observée !), et qui donna lieu au CD "Madstock". Puis longue traversée du désert... MADNESS faisait bien des concerts mais n'écrivait plus de nouvelles chansons... Je me consolais en écoutant les deux albums solo du chanteur du groupe, SUGGS... Jusqu'à la sortie de "Wonderful" en 1999, l'album de la renaissance, un disque que j'ai écouté et réécouté.
Dans les Années 2000, j'ai un peu moins suivi MADNESS... Ils ont réalisé un album de reprises en 2005, "The Dangermen Sessions", avec le tubesque "Shame and Scandal" qui marcha très bien en France. J'ai failli aller les voir en concert à l'Olympia en octobre 2005... Je n'y suis pas allé et... avec le recul... je regrette beaucoup mais... c'est la vie !
L'an dernier, en 2009, le groupe a donc sorti un nouvel album, THE LIBERTY OF NORTON FOLGATE, un "concept album" dont le titre vient d'un quartier de Londres... J'ai alors acheté l'album et commencé à "fréquenter" le site francophone des fans de MADNESS mais je ne l'ai alors pas écouté... Faut dire que j'écoutais peu de musique en ce temps-là, sinon dans ma voiture... Puis la révélation, comme je l'ai écrit dans mon précédent texte, est venue et je me passe en boucle ce dernier album qui est absolument fabuleux... J'invite d'ailleurs les personnes intéressées à aller faire un tour sur Youtube pour découvrir quelques vidéos promotionnelles et concerts des dernières chansons, notamment "The Liberty of Norton Folgate" ou "Forever Young"...
Voilà... Automne 1987, je découvre MADNESS... Automne 2010, je replonge dans MADNESS
L'adresse du site francophone :
MADNESS... Ce groupe m'avait tellement inspiré qu'il fut à l'origine du seul poème que j'ai écrit dont je sois vraiment "fier"... Je le remets en ligne ci-dessous. Je l'avais écrit en janvier 1988, en écoutant la chanson "Embarrassment", une des meilleures du groupe, une des plus dramatiques...
Une bande de copains
Qui s'entendait bien.
Accident de voiture à cause d'un verre de trop
Le deuxième n'a jamais eu de pot
Le troisième est mort à la guerre
Le quatrième est aujourd'hui milliardaire
Le cinquième ? Il s'est suicidé :
Plaqué par sa "bien-aimée"
Le sixième est aujourd'hui docteur
Et le septième ? Il recherche le bonheur...
Dîtes lui qu'il ne le trouvera pas !
Tralalalala ! Tralalalala !
Chacun de son côté est parti.
Chacun à sa façon a trahi.
Hop ! La vie continue !
Il y a toujours du monde dans la rue :
Sept jeunes, lunettes noires,
Chantent, pleins d'espoir...
Prévenez-les, mais prévenez-les donc !
Prévenez-les, mais prévenez-les donc !
Sept copains qui déliraient tout le temps...
Sept copains qui voulaient rester enfants...
Vingt-deux ans plus tard, ce texte me hante toujours...
MADNESS fut également à l'origine, chez moi et mes copains, de la création en 1988 (décidément !) de la "Néo-Décadence"... Qu'est-ce donc ? Voici la définition que j'en faisais sur ce blog en 2005 :
"(...) La date de naissance officielle de la Néo-Décadence ? Le 6 avril 1988. Ce jour-là, j'étais à un voyage de documentalistes (eh oui... déjà). Nous étions sur les pentes du Vésuve à déguster le fameux Lacrima Christi (les larmes du Christ : tout un programme), le vin cultivé sur les sols volcaniques... On commençait à partir et on évoquait l'Empire Romain (normal en Italie !!) et la bonne vieille décadence. Je m'exclamai alors qu'il fallait révolutionner la notion de décadence et ne plus regarder en arrière... La Néo-Décadence était née.
Dans les mois qui suivirent, et pendant deux ans environ, nous réalisâmes quelques recueils qui, ma foi, avec le temps, m'apparaissent plutôt bons... On avait du talent, mais aucun n'a continué. Pas grave !
(...)
Le mot de passe, créé par Jérôme P., suite à un de mes poèmes : " Je ferai couler ton sang dans les méandres du Canigou !"... Tout un programme... [Des années après, en regardant la série DEXTER, je me dis qu'elle correspond quelque peu à certaines idées du romantisme noir qui nous habitait alors !]
(...)
Ah... J'oubliais... C'est quoi, la Néo-Décadence, concrètement ? On pourrait faire notre l'adage suivant : "L'humour noir, c'est la politesse du désespoir"... Nous vénérions Boris VIAN, j'étais fou du groupe MADNESS (le rock, en apparence léger, mais si noir en dedans)... On était fans (déjà) de Star Wars, de quelques bonnes séries british ("Amicalement Vôtre", "Chapeau Melon", "L'Autobus à Impériale"), je découvrais Nino Rota et Fellini (" Le monde est un cirque !"). Surtout, on aimait bien rigoler et picoler et on détestait la déprime gnangnan, les textes à l'eau de rose. On aimait le désespoir, le vrai... Etonnant, non ?!"
Voilà... La Néo-Décadence est loin derrière moi... bien évidemment... Le temps a passé mais, au fond, j'ai toujours les mêmes passions... Et j'écoute MADNESS... encore et toujours... car "Madness is all in the Mind"...
Bien à vous...
Signé : Mad Jeff !... of course...