vendredi 19 juin 2009

Nostalgie ou fin de cycle

Si l'on considère la vie comme un parcours certes sinueux mais plutôt linéaire, s'arrêter pour souffler et regarder en arrière, c'est ce qu'on appelle de la "nostalgie". Parfois, on parle de "faire le point" ou de "bilan d'étape" mais c'est quand même considéré assez universellement en Occident comme une activité plutôt inutile et contre-productive. A contrario, si l'on a une vision cyclique de la vie en général et de sa vie en particulier (comme les Grecs Anciens ou les Bouddhistes), il n'y a plus de retour en arrière mais plutôt une impression de "déjà vu".
Je travaille dans l'enseignement, un métier où l'on vit constamment dans des cycles... Il y a évidemment le calendrier scolaire qui ponctue sa carrière et sa vie en général... Pour ma part, hormis mes années de fac (et encore) et mon "détachement" bref aux Affaires culturelles à Ajaccio, j'ai toujours vécu au rythme de l'année scolaire... Rentrée en septembre, vacances fin juin... Il existe d'ailleurs d'autres rythmes qui ponctuent la vie de tout un chacun, comme le calendrier des saisons... l'été succède au printemps, la chaleur augmente et les jours commencent à diminuer... Et puis le calendrier civil qui commence au 1er janvier par une beuverie et finit le 31 décembre par une autre beuverie... Et toute une série d'événements cycliques comme les compétitions sportives ou les "rendez-vous électoraux"...
Revenons à l'enseignement... Nous connaissons le rythme de l'année scolaire mais également le rythme des années de présence des élèves... Je m'explique... J'exerce en collège et donc, sauf parcours accidenté, mes élèves restent quatre ans... A la fin du mois de juin, c'est le moment où partent les élèves de 3ème... Je vais me contenter de citer ce que j'ai écrit il y a quasiment un an : "D'ailleurs, aujourd'hui, je disais au revoir à mes élèves de troisième et j'étais bien triste car voilà quatre ans que je les connaissais (...) et je m'étais attaché à eux. Maintenant, ils s'en vont, c'est normal, mais ça va laisser un vide. D'ailleurs, si j'aime les vacances (surtout maintenant que j'ai une copine et des projets), je hais les fins d'année scolaire, quand il n'y a plus un bruit dans le collège, couloirs déserts, rideaux baissés, livres rangés..."
La fin de l'année scolaire approche... Je sais... "ces enseignants, toujours en vacances ! je te les mettrai au pas, moi, tous ces fonctionnaires privilégiés !" Certes. Sans voir aussi loin, c'est le temps du ramassage des manuels scolaires, du rangement de mon CDI, du tri des papiers... etc... C'est aussi évidemment (et c'est pas du luxe !) l'occasion de ranger un peu mon bureau... mon bureau matériel s'entend mais également le bureau de mon ordinateur... Trier les dossiers et, à l'occasion, retrouver quelques photos sur mon écran comme jadis on retrouvait un vieil album photo dans un coin de son grenier...
Là, il s'agissait de photos prises le 18 octobre 2007... Ce jour là, c'était la première des trois représentations du "Malade imaginaire", par les élèves de mon club théâtre... Lors des répétitions, mon metteur en scène de La Nouvelle Rampe, Philippe Vérillaud, était venu plusieurs fois prodiguer ses conseils auprès des jeunes acteurs. Il était également venu assister à cette première qui avait eu lieu au théâtre de l'hôpital François Mercier de Tronget [jouer "Le Malade imaginaire" dans un hôpital, fallait quand même oser !!]... Ce fut une après-midi délicieuse. Les élèves étaient très très bons !!
Le théâtre... Je repense avec nostalgie à l'aventure de l'atelier théâtre avec ces élèves... Plus d'un an de travail... Au final, trois représentations et beaucoup beaucoup d'émotion. Ces élèves quittent le collège d'ici quelques jours... C'est la vie... Comme l'an dernier, je dis au revoir à des élèves que je connaissais depuis quatre ans.
Le théâtre... Cette année, j'ai choisi de ne pas rejouer avec La Nouvelle Rampe. L'été arrivant, et avec lui cette longue période de "temps libre" que je redoute toujours un peu, je me dis que les répétitions vont bien me manquer... Mais c'est mon choix ! J'allais écrire : c'est mon destin !! Je suis trop influencé par Star Wars... J'aurai bien l'occasion de refaire du théâtre dans les années à venir... Peut-être avec des élèves dès la rentrée de septembre, peut-être avec La Nouvelle Rampe en 2010...
Le théâtre fait partie de ma vie. J'aime d'ailleurs à répéter que "la vie est un théâtre" (ce n'est pas très original, je sais) et je crois bien que j'ai parfois tendance à théâtraliser ma vie : je suis particulièrement amateur des "répliques qui tuent", des portes qui claquent et des décisions définitives et irréversibles... On ne se refait pas !
Le blog me permet également non pas de "regarder en arrière" de façon stérile mais de constater justement comment la vie, ma vie en tout cas, est faite de cycles. Bien sûr, on avance (en âge notamment) mais il est certaines choses qui viennent ponctuer notre vie de façon régulière et ordonnée, comme un métronome...
Le 18 octobre, le jour même de cette première théâtrale, j'avais écrit un texte intitulé : "La dépression me guette ou De la fin de belles aventures !" Quel titre prémonitoire !... Deux mois plus tard je commençais à "sombrer" dans la dépression justement jusqu'à devoir, en juillet 2008, passer trois semaines à l'hôpital... Dans cet article, je parlais de la fin de mon aventure théâtrale avec mes élèves, de la fin de l'aventure "13 à table" avec La Nouvelle Rampe et de la fin de la Coupe du Monde de rugby...
Quant à ma nostalgie saisonnière qui me saisit chaque année à la fin du mois de juin, il n'est qu'à lire mon texte rédigé le 27 juin 2008, intitulé "Le rugby est une valeur sûre" (j'y évoquais la quatrième finale en dix ans entre Montferrand et Toulouse...) :
En juin 2007, il n'y avait pas eu de texte nostalgique sur mon blog, j'avais d'autres idées en tête... L'été qui suivit fut le plus terrible de ma vie : je m'étais "emballé" trop vite !...
En juin 2006, je faisais un papier (un terme qui prouve que je suis un "vieux" !) intitulé "Halte au défaitisme"... Cette année-là, la France s'était qualifiée péniblement (en foot) pour les huitièmes de finale avant de faire un parcours fabuleux jusqu'à cette fameuse finale et le coup de tête de Zizou... C'est si loin... C'était il y a à peine trois ans...
N'empêche que la vie n'est pas totalement cyclique. Les années se suivent mais ne ressemblent pas. Cet été, je ne compte pas passer deux mois à déprimer ou à aller me faire soigner... Après un mois de juillet consacré à me reposer, faire du sport et profiter du Bourbonnais, ma compagne et moi mettrons le cap vers les Iles Anglo-Normandes début août... A nous Jersey et Guernesey !... Bref, enfin des projets... J'aurai l'occasion d'en reparler sur ce blog...
En attendant... trois photos prises donc ce jour d'octobre 2007 où les élèves de l'Atelier Théâtre avaient brillamment interprété "Le Malade imaginaire" en hommage à Charlotte Delbo, dont mon collège porte le nom, résistante déportée à Auschwitz qui trouva la force, au milieu de l'enfer, de jouer justement cette pièce fabuleuse de Molière (toujours autant d'actualité notamment quant à la critique de la médecine !) avec ses co-détenues... Charlotte Delbo qui écrivait :
Je vous en supplie
faîtes quelque chose
apprenez un pas
une danse
quelque chose qui vous justifie
qui vous donne le droit
d'être habillés de votre peau de votre poil
apprenez à marcher et à rire
parce que ce serait trop bête
à la fin
que tant soient morts
et que vous viviez
sans rien faire de votre vie.
(Extrait de "Prière aux vivants pour leur pardonner d'être vivants")



mardi 16 juin 2009

Souvenirs d'Indiana Jones...

Comme je l'avais précédemment évoqué sur ce blog, lors de l'édition 2009 de la Convention Star Wars de Cusset, un stand entier était dédié à Henry Jones Junior, plus connu sous le nom d'Indiana Jones, célèbre professeur d'université, archéologue réputé et aventurier renommé...
Pour celles et ceux qui se demanderaient ce qu'Indiana Jones vient faire du côté de Star Wars... Petit rappel : Indiana (qui était le nom du chien de George Lucas !) Jones est un personnage créé par George LUCAS et Steven SPIELBERG, alors qu'ils partageaient quelques jours de vacances en juillet 1977 à Hawaï. A ce moment-là, George Lucas, réalisateur d'un film culte, "American Graffiti" (première apparition à l'écran pour le menuisier de son bureau, un certain Harrison Ford...), fait part à Spielberg (tout auréolé du succès inattendu et inespéré des "Dents de la Mer", le premier blockbuster de l'histoire du cinéma...) de ses doutes : il a peur que son nouveau film, "Star Wars", soit un bide... La suite lui donnera tort... Bref, Lucas et Spielberg imaginent un héros récurrent, un aventurier dans la lignée de Bogart ou des sérials des Années 1930... Ce sera Indiana Jones. Le rôle, initialement prévu pour Tom Selleck (qui déclinera l'invitation au profit de la série "Magnum"), ira à Harrison FORD, devenu populaire grâce à son personnage de Han Solo dans... Star Wars...
En 1981 sort "Les Aventuriers de l'Arche perdue" qui reste, définitivement, mon film préféré... Une révélation absolue ! Indiana Jones est né. L'aventure ne sera plus jamais la même au cinéma. Le film évoque l'Arche d'Alliance, celle-là même qui aurait contenu les Dix Commandements... Face à Indy, un autre archéologue, un méchant Français... Tiens ! Tiens ! Il s'appelle René Belloq. A l'origine, c'était Jacques Dutronc qui devait interpréter ce personnage mais il déclina l'offre... 1984, le deuxième volet, plus sombre (Lucas, Spielberg, Ford étaient tous en plein divorce...) : "Indiana Jones et le Temple maudit" où l'allusion à Star Wars est plus qu'évidente puisque le film débute dans le cabaret "Obi Wan". Le troisième film, en 1989, verra l'apparition du père d'Indiana : Henry Jones, interprété par un certain Sean Connery, premier interprète du fameux James Bond... A ce propos, Spielberg a toujours regretté de ne jamais pouvoir réaliser un épisode de la saga de l'agent secret mais il n'est pas citoyen du Commonwealth. Il aura quand même fait tourner les deux protagonistes de "Quantum of Solace", Daniel Craig bien sûr mais également Mathieu Amalric (dont le père, dans le film de Spielberg, est Michael Lonsdale, le méchant de "Moonraker"...), dans l'époustouflant "Munich"... Puis, pendant près de vingt ans, plus d'Indiana Jones et la rumeur qui enfle, d'un quatrième film... Ce sera en 2008 "Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal"... Un film décevant après presque vingt ans d'attente mais sympathique malgré tout, où Indy retrouve sa chère Marion (son grand amour des "Aventuriers de l'Arche perdue") et découvre qu'il a un fils...
Tout est bien qui finit bien !
Autre point commun entre la Saga Star Wars et Indiana Jones, c'est bien sûr le génialissime John WILLIAMS, auteur des bandes originales de l'épopée galactique de George Lucas mais aussi de tous les films de Steven Spielberg (sauf pour "La Couleur Pourpre") : un bel exemple de collaboration entre compositeur et réalisateur !
Mais revenons à la Convention Star Wars de Cusset ! Cette année, un stand entier était donc consacré à Indiana Jones. On pouvait y retrouver nombre d'objets vus dans les diffférents films. A noter que ces objets ont été recréés par un fan absolu d'Indy avec un souci du détail particulièrement remarquable... Voici donc un petit voyage dans l'univers d'Indiana Jones...












lundi 8 juin 2009

Catalogne, Belle Iloise et Ecologie

Petit billet d'humeur et surtout d'humour...
Je ne suis vraiment pas dans l'air du temps !... Depuis plusieurs semaines, j'étais séduit par la liste Europe Ecologie et je me disais : enfin une liste à la fois pro-européenne (eh oui ! je fais partie des "méchants" qui avaient voté "oui" au référendum de 2005... un de ces "réacs de gauche" que le prolétariat rêve de voir cloués au pilori en attendant de nous exécuter lors du "grand soir"...) et écologiste... J'ai toujours eu "la fibre écolo" mais j'ai jamais vraiment cru à l'écologie politique, et plus particulièrement en France, où les Verts mais aussi leurs concurrents divers (Génération Ecologie, qui a rallié l'UMP, Cap 21 qui est co-fondateur du MODEM, et ce pauvre Waechter, leader historique de l'écologie, devenu "indépendant" avec Francis Lalanne sur ses listes). En outre, je me suis toujours dit qu'un programme ne pouvait pas se limiter à la défense de la planète. Bref, l'écologie politique : "nein danke" pour paraphraser les Grüne à propos du nucléaire...
Et, là, en 2009, on avait enfin un message plutôt lisible, pas seulement tourné vers l'écologie mais aussi vers l'Europe... Outre Cohn-Bendit, on retrouvait un Bové apaisé, et même la sympathique Eva Joly... Bref, l'année idéale pour glisser un bulletin vert dans l'urne... Que nenni ! Au dernier moment, j'ai voulu "voter utile"... Et j'ai eu comme une gueule de bois à 20 h en réalisant que je n'étais pas du tout, plus du tout, dans l'air du temps... Je pourrais dire que l'échange sanglant entre Cohn Bendit et Bayrou m'avait refroidi mais c'est même pas vrai puisque j'avais pris ma décision il y a plusieurs semaines. Aïe ! Pas bon d'être à contre-courant et d'en plus le reconnaître. Lapidez moi à coup de tomates... bio de préférence... En plus, je n'ai même pas regardé "Home" vendredi soir. Un titre français eût été politiquement incorrect ?
J'ai quand même senti le vent du frais souffler dimanche soir lorsque les journalistes faisaient des directs depuis la grande fête parisienne des écolos. En effet, les "vainqueurs du scrutin de dimanche" festoyaient dans la salle "La Belle Villoise". Vous connaissez ma passion pour les sardines et autres produits de La Belle Iloise... Tout au long de la soirée, j'ai cru à des pubs déguisées pour cette fameuse conserverie bretonne...
Plus sérieusement, le grand vainqueur de l'élection de dimanche est hélas l'abstention. On pourra gloser éternellement, trouver des excuses aux 60 % de Français qui ont choisi de ne pas se déplacer et dire que "l'Europe est lointaine". C'est quand même dommage qu'au moment où le Parlement Européen commence à avoir des pouvoirs renforcés le petit peuple de France décide de bouder et de laisser "la bourgeoisie et le troisième âge" (je me contente de citer nombre de journalistes et observateurs politiques) s'exprimer à leur place. On pourra toujours dire que ce n'est pas intéressant (mais pourquoi les élections devraient-elles être toujours "intéressantes" et glamour ?! c'est pas "Star Académy" avec des SMS, c'est des députés européens qu'on élit !...), qu'il y a eu une grande manipulation de la part du pouvoir et des forces occultes qui tiennent le pays. La théorie du complot massif permet souvent de justifier l'absence d'implication, et je me mets volontiers dedans, moi qui suis le premier à ne pas militer dans un parti ou un syndicat au nom des "tous pourris" et "ça ne m'intéresse plus" et "de toute façon, c'est plié d'avance". A force de dire que c'était plié d'avance et que de toute façon les jeux étaient faits, on a six Français sur dix qui ne se sont pas déplacés. Triste.
Sinon, pour l'anecdote, ben, comme souvent depuis que j'ai le droit de vote, je participe au dépouillement (sauf quand j'étais en Corse)... Ben, je peux vous dire qu'hier, outre le fait qu'on était très peu nombreux (et pas dérangés par les militants suspicieux qui vous foudroient du regard quand vous faîtes une erreur d'un bulletin comme si c'était le début d'une fraude massive), c'était vraiment "coton"... Vingt listes, avec des noms poétiques et à rallonge... On avait deux fois moins de votants que d'habitude et... on a mis deux fois plus de temps à dépouiller... Je suis sorti du bureau avec une légère migraine...
Sinon, outre la politique, ce week-end, "y avait sport". Je ne parlerai pas de la Formule 1, à laquelle je ne comprends rien (surtout avec la nouvelle formule, les écuries au nom de boissons énergisantes et le bruit des moteurs... pas très écolo, comme sport, d'ailleurs !), ni du tennis qui ne m'a jamais énormément emballé. Restait évidemment le rugby, la finale du championnat "Top 14", avec le "choc" Perpignan-ASM (je préfère écrire ASM que Clermont, c'est plus "historique" !). La plupart des "non-initiés" s'étaient exclamés, après la victoire de l'ASM contre Toulouse en demi-finale, que "c'était plié", "cette fois, ce serait la bonne"... Ils avaient tout simplement oublié qu'une finale se joue à deux et que peut-être les Catalans avaient également envie d'être champions de France (plus, probablement, que les Parisiens ou les Toulousains, "habitués" des sommets depuis une quinzaine d'années). Après une entame de match tonitruante, peut-être le plus mauvais cadeau qui soit pour les Auvergnats (très bien commencer un match, surtout en finale, peut s'avérer terrible car on se laisse endormir, on "gère" le score...), on a assisté à une fin de première mi-temps et un début de deuxième mi-temps particulièrement ternes, une espèce de "non match", puis les Catalans ont engrangé les points... Alors, bien sûr, au final, on retiendra Perpignan champion de France 2009. Mais il faut aussi retenir Montferrand finaliste pour la troisième année d'affilée. Il y aura également toujours cette légende autour de la "malédiction" de la finale du championnat... la dixième perdue pour les Auvergnats... C'est unique... Les Clermontois (quand ils perdent je préfère les appeler ainsi... c'est un clin d'oeil...) doivent apprendre à "vaincre le signe indien", non pas celui de la superstition, mais "apprendre à devenir des champions"... Pendant des décennies, le football français a connu ce complexe d'arriver aux portes du Paradis et de les trouver closes... Le rugby connaît aussi ce complexe, pour ce qui est des équipes nationales (voir la dernière coupe du monde !). Certains clubs sont "champions dans leur tête" avant de l'être sur le terrain. Clermont n'avait pas gagné la finale le soir du match contre Toulouse, juste le droit de la jouer... Samedi, ils sont tombés contre des joueurs pas meilleurs ni plus forts mais qui avaient peut-être un peu plus "faim".
En tout cas, 2009 sera l'année de la Catalogne ! En foot, Barcelone tutoie les sommets, nationaux et européens. Et, en rugby, donc, Perpignang est sacré champion de France. Chapeau bas.