Libérez le Doc !!!

(photo prise à Néris-Les-Bains le jeudi 5 février 2009)

Libérez le Doc !!!

Libérez le Doc du Côté Obscur de la Force qui l'oblige à dévorer des romans de l'univers Star Wars mais également des romans contant les aventures d'Indiana Jones. George Lucas, sors de ce corps ! En même temps, je n'en suis pas au stade de collègues (et amis !!) que je ne nommerai pas et qui sont en train de peaufiner leurs costumes pour la prochaine convention Star Wars de Cusset...

Libérez le Doc de l'influences des séries télé policières. A cause de l'influence de ma douce et tendre, je regarde plein de programmes ni doux ni tendres... Je dévore particulièrement "New York Unité spéciale", "New York Section criminelle", les trois variations des "Experts" (avec forcément une préférence pour "Manhattan" et le grand Gary Sinise, acteur remarquable, notamment dans "Des Souris et des Hommes"), "FBI Portés disparus", "Cold Case", "N.C.I.S.", "Esprits criminels"... Ah ! Elle est belle, la dépendance télévisuelle pour des séries américaines. En même temps, force est de reconnaître qu'elles sont d'excellente facture. Par contre, la façon dont ces séries (et j'imagine les autres...) sont diffusées en France relève du scandale et du surréalisme le plus abouti...

Libérez le Doc du "Monde selon Nicolas". Le monde des "yfoque", "yaka", "cépamafôte"... Le monde traverse une crise... mondiale... oui, on sait... Et les responsables, c'est les méchants fonctionnaires, "la mauvaise graisse", et plus particulièrement le fameux "mammouth" de l'Education nationale, tous ces enseignants "nantis", ces privilégiés obsédés par le pédagogisme qui leur a été administré à haute dose dans les IUFM, ces lieux de débauche et de propagation généralisée de l'illettrisme et du gauchisme flamboyant. Les profs ont précipité le monde dans l'abîme de leur incommensurable incompétence à préparer les jeunes d'aujourd'hui à être les chômeurs de demain.

Libérez le Doc des "nouvelles technologies" qui sont d'ailleurs de moins en moins nouvelles... Libérez moi des TIC, les fameuses technologies de l'information et de la communication, un prétexte pour tous nous mettre en réseau, nous ficher, nous fliquer... même que c'est nous qui remplissons nous-même les cases en nous inscrivant sur des sites participatifs, au départ inodores, comme Facebook ou Copains d'avant, pour nous retrouver avec trois cents amis que nous ne connaissons pas et qui savent notre C.V. mieux que nous mêmes... Et le plus paradoxal, c'est que j'écris ça sur un blog et que je l'envoie via un mail. Vive la schizophrénie paranoïaque post-moderne des accros de la Toile !!

Libérez le Doc de ses nouvelles dépendances culinaires... Un goût particulièrement marqué pour tout ce qui tourne autour du chocolat (noir, au lait, blanc, praliné et consorts !) et des pâtes à tartiner... de la crème de caramel au beurre salé à la crème au chocolat noir en passant par les classiques crèmes chocolat au lait et noisettes sans oublier la perverse confiture de lait... Hier, j'ai achevé ma quête et ai enfin découvert de la crème à tartiner au chocolat blanc... Un vieux rêve de gosse. Autre dépendance, celle au thé, aux infusions et aussi au café... Le thé sous toutes ses latitudes (et ses altitudes... notamment pour les thés de l'Himalaya !), un plaisir chaque jour renouvelé ! Et puis il y a ma passion (oui ! oui ! c'est le mot !) pour les sardines et mon dealer officiel : La Belle Iloise.

Libérez le Doc de ses vieux démons. Là, je dirai que c'est plutôt en bonne voie... Je me mets bien parfois en colère mais je ne pense pas être le seul. J'ai des "coups de blues" mais c'est un défaut assez répandu, notamment chez les trentenaires (bientôt quarantenaires) bedonnants, cette fameuse génération désenchantée, élevée à coups de chocs pétroliers, de SIDA et particulièrement adepte du nombrilisme à défaut de rêver de "changer le monde" comme ses illustres aînés qui ont "fait 1968" avant que de voter pour Sarko le Grand. Je ne bois plus d'alcool depuis un bon moment maintenant et ça ne me manque même pas... D'ailleurs, il y a toujours un silence gêné quand je dis "non merci" pour un apéro ou un verre de vin, je vois bien que je ne suis pas tout à fait "normal" (au sens : "dans la norme") de ce côté-là. Ah bon ?! Tu ne bois pas d'alcool ? Tu es malade ? C'est pour des raisons religieuses ? Ce qui est assez amusant, "quand on creuse un peu", c'est que nombre d'amis et de relations me disent souvent : mais t'étais pas alcoolique, d'ailleurs tu buvais pas plus que moi voire moins... Suit généralement un blanc... L'un des principaux problèmes de l'alcool (comme de tous les anxyolitiques "naturels" qui se boivent ou qui se fument...), c'est que "tant que ça va bien", tout va bien. Et puis le vieil adage "je peux m'arrêter quand je veux"... En même temps, effectivement, boire des canons et festoyer gaiement, c'est très sain et j'aime toujours autant à me retrouver dans ces atmosphères chaleureuses... Par contre, pour moi, ce sera un jus de fruits ou de l'eau s'il vous plait...

Ah... Les vieux démons et les noms qu'on donne à ses défauts et à ses traits de caractère... Je change souvent d'humeur, suis-je pour autant maniaco-dépressif voire bipolaire (quel mot horrible, on dirait qu'on parle de piles électriques ?!) ? J'ai des difficultés dans mes relations avec ma famille (comme à peu près tout le monde...). Suis-je pour autant névrosé ? Il m'arrive de lire des livres, de regarder des séries T.V. ou des films et même d'écouter de la musique pour me détendre et me changer les idées... Suis-je un schizophrène qui veut nier la réalité ? Le "travail de deuil" n'est pas tous les jours facile et j'ai eu des passages à vide, des idées macabres, morbides voire carrément des cauchemars... Suis-je en train de perdre contact avec le réel et de me réfugier dans la folie post-traumatique ? Je manque totalement d'ambition professionnelle et je n'ai pas de projets à moyen et encore moins long terme, je ne suis pas propriétaire et ne songe pas à le devenir, j'ai pas un sou de côté (à part une vague assurance-vie...) : est-ce là un refus de devenir adulte, de s'impliquer dans la vie et un quelconque résidu du syndrôme de Peter Pan ? ou, tout simplement, ce que l'on appelait autrefois un état mélancolique ? J'aime bien que les choses soient rangées à leur place, j'ai une bonne mémoire visuelle, je sais rapidement retrouver un document... Est-ce parce que je suis documentaliste ou parce que j'aurais tendance à être psycho-rigide ? D'ailleurs, à ce propos, je déteste la poussière et dès que j'aurai des sous de côté je m'achèterai un aspirateur... Pour aspirer le vide qui m'envahit ?! Je fais du théâtre dans une troupe amateur depuis plusieurs années : n'est-ce pas le signe d'un égo démesuré et d'une propension à l'exhibitionnisme ?

Ce qu'il y a d'amusant, quand on a un peu fréquenté l'univers de la psychiatrie, c'est que l'on peut mettre un nom à tout et s'apercevoir avec effarement qu'on est entouré de grands malades... La frontière entre un comportement sain et un comportement déviant est ténue. D'ailleurs, ce qui est déviant à un moment ne l'est plus à un autre. Ce qui est dans la norme à une époque donnée ne l'est plus à une autre époque. Il y a encore vingt ans, l'Organisation mondiale de la Santé classait l'homosexualité parmi les troubles mentaux. Les personnes obsédées par leur carrière et qui y sacrifient famille et santé peuvent tour à tour être encensées, montrées comme exemples et ensuite décriées parce qu'obsédées par du matériel volatile : la frontière est mince entre l'arrivisme forcené et le dynamisme entreprenarial ! La réaction quotidienne des marchés boursiers, des gens qui ont fait des études et tout, montre des personnes profondément déséquilibrées, réagissant de façon émotionnelle, empirique et disproportionnée à tout ce qui leur arrive. Et ce jusqu'aux grands malades qui nous gouvernent... Le président français obsédé par le paraître, l'ex-président américain représenté comme un type à l'intelligence limitée, ce qui ne l'a pas empêché d'être élu deux fois, l'ex-président russe devenu premier ministre que je n'aimerais pas croiser dans les couloirs d'un hôpital... Et puis, après tout, qu'est-ce qu'un homme (ou une femme politique) sinon quelqu'un qui pense qu'il peut changer le monde ?! Que des dingues, je vous dis ! Et les gens qui se mettent en couple parce qu'ils ont peur d'être seuls et d'afrronter le monde en solo ? Et les gens qui préfèrent être seuls parce qu'ils ont peur de s'engager et d'être déçus ? Et les gens qui voyagent pour voir si ailleurs c'est pas mieux ? Signe de profonde instabilité ? Et ceux qui préfèrent rester chez eux ? Signe de paresse intellectuelle ? Un dictionnaire de psychiatrie, c'est comme le Larousse médical : vous le feuilletez quelques minutes et vous avez toutes les maladies... Alors si vous commencez à traîner du côté des sites internet et autres forums, là, c'est le supermarché des névroses et des comportements déviants...

Libérez le Doc des docs !...

Libérez le Doc de lui-même !

Et, comme disent rituellement les Guignols de l'Info, à la fin de la rediffusion hebdomadaire du dimanche (un moment sacré que j'aimais partager avec mes parents et ma soeur... là, on s'est toujours retrouvés pour rire ensemble !!... et, maintenant, je partage ce moment avec ma bien-aimée !), comme disent donc les Guignols à propos de la télé : vous pouvez éteindre votre ordinateur et reprendre une activité normale. N'oubliez pas aussi de couper votre portable... Respirez : sans les ondes, on redécouvre le monde...