jeudi 6 avril 2006

Joyeux Anniversaire, la Néo-Décadence !!!

Eh oui... Joyeux Anniversaire, la Néo-Décadence !!! Aujourd'hui, ce mouvement artistico-culturel (au moins...), né sur les pentes du Vésuve le 6 avril 1988 après moult rasades de Lacrima Christi (les larmes du Christ ! c'est un signe !!), mais qui s'est développé à Moulins puis Clermont-Ferrrand à la fin des Années 1980, ce mouvement donc a dix-huit ans... L'âge de la majorité !!! Bon anniversaire ("un joyeux non anniversaire !!") à tous les Néo-Décadents et tous les néo-Néo-Décadents qui nous ont rejoints par ce blog... qui est, je le rappelle l'organe officiel de la Néo-Décadence... Néo-décadons ! Néo-décadons ! Il en restera toujours quelque chose... Pour rafraîchir la mémoire de celles et ceux qui en auraient bien besoin, je rempublie ci-dessous l'article intitulé "Retour à la Néo-Décadence", paru en septembre 2005 (au tout début de ce blog donc), qui tente de faire un historique de ce courant littéraire qui laissera des traces... dans nos mémoires... et dans nos foies voire nos poumons... sans parler de nos artères. Suite à l'article, vous retrouverez un commentaire et un joli poème de Doctor Freyd (alias Kawasakid : http://kawasakid.blogspot.com ). C'est pas du bonus de qualité, ça ?
A part ça, la Néo-Décadence semble avoir atteint les plus hautes sphères de l'Etat avec la promulgation-non application, nouveauté institutionnelle qui fait suite à la dissolution quand on a une forte majorité à l'Assemblée... Décidément, le duo Chirac-Villepin va nous manquer, ils sont très très forts !! Mais, bon, cette situation prête difficilement à sourire... Reste le constat qu'on a assisté aux premières manifestations qui rassemblent à la fois des jeunes, des salariés et des retraités... C'est, quoi qu'on dise, rassurant sur la solidarité nationale et - qui sait ? - la fraternité (vous savez, ce truc écrit sur les mairies ?...). Maintenant, il faudrait que tout le monde apprenne à dialoguer avant les prises de décisions, qu'il n'y ait plus des psychodrames permanents dès qu'une réforme se met en place, que les réformes ne ressemblent plus à des marches arrières systématiques, mais ce ne sont que des voeux pieux... Comme dit mon copain Johan dans son blog (http://friendsoukaamelott.over-blog.com/article-2286085.html) : on est des Latins, pas des Nordiques, notre pays s'est construit sur une voire des révolutions... C'est vrai. Mais, bon, on ne peut pas couper la tête à tout le monde et démolir un château pour chaque réforme... Remarquez, avec tous les châteaux du Bourbonnais, on peut en faire des révolutions, on a de la marge !!

Mais revenons à la Néo-Décadence !...

Suite à de pressantes demandes, ce blog va devenir l'organe officiel de la Néo-Décadence... Qu'est-ce que la Néo-Décadence ? Une marque non déposée (on aurait peut-être dû la breveter, eu égard aux sites japonais bizarres qui utilisent l'expression...). Un concept créé en 1988 par une bande de Moulinois allumés...Pour mémoire, rappelons les temps héroïques qui précédèrent l'explosion... Au milieu des Années 1980, Fred K. (a.k.a. Thé) et moi-même avions réalisé des petits journaux polycopiés puis photocopiés : "S.L.W." (pour Spielberg Lucas Williams) et "A.C.V." (pour Actualité Ciné Vidéo). En 1985, on a lancé à plusieurs Les Inqualifiables Associés (dont le cri de guerre est "Whooo ! Eh !") qui, comme son nom l'indique, est un concept très lâche... Deux journaux apparurent successivement : "Hebdoburger" puis "Crac ! boum ! U !"... Fin de l'expérience journalistique.1988 vit l'apparition de petits recueils de poèmes dont les auteurs étaient, entre autres, LJK ou Léon-Joseph Kronstadt (moi-même), Doctor Freyd, Druidomaniac, Teddy Boy, Vladimir Le Pendu, etc... etc...
La date de naissance officielle de la Néo-Décadence ? Le 6 avril 1988. Ce jour-là, j'étais à un voyage de documentalistes (eh oui... déjà). Nous étions sur les pentes du Vésuve à déguster le fameux Lacrima Christi (les larmes du Christ : tout un programme), le vin cultivé sur les sols volcaniques... On commençait à partir et on évoquait l'Empire Romain (normal en Italie !!) et la bonne vieille décadence. Je m'exclamai alors qu'il fallait révolutionner la notion de décadence et ne plus regarder en arrière... La Néo-Décadence était née.
Dans les mois qui suivirent, et pendant deux ans environ, nous réalisâmes quelques recueils qui, ma foi, avec le temps, m'apparaissent plutôt bons... On avait du talent, mais aucun n'a continué. Pas grave !
Dix-sept ans plus tard, sur les conseils du Doctor Freyd et de LJK, je me dis qu'il serait une bonne chose de mettre en ligne quelques-uns des textes de jadis, voire également des créations récentes... J'essaierai périodiquement de taper quelques textes et de les publier sur ce blog... J'ai retrouvé dans mes archives une petite nouvelle "La Semaine très ordinaire de Nino R.", rédigée en 1992 par votre serviteur. Ce sera la première mise en ligne...Voilà. La machine est (re)lancée.
Pour conclure, le mot de passe, créé par Jérôme P., suite à un de mes poèmes :
"Je ferai couler ton sang dans les méandres du Canigou !"...
Tout un programme...
Ah... J'oubliais... C'est quoi, la Néo-Décadence, concrètement ? On pourrait faire notre l'adage suivant : "L'humour noir, c'est la politesse du désespoir"... Nous vénérions Boris VIAN, j'étais fou du groupe MADNESS (le rock, en apparence léger, mais si noir en dedans)... On était fans (déjà) de Star Wars, de quelques bonnes séries british ("Amicalement Vôtre", "Chapeau Melon", "L'Autobus à Impériale"), je découvrais Nino Rota et Fellini (" Le monde est un cirque !"). Surtout, on aimait bien rigoler et picoler et on détestait la déprime gnangnan, les textes à l'eau de rose. On aimait le désespoir, le vrai... Etonnant, non ?!
Commentaire de Kawasakid a.k.a. Dr Freyd...

"Enfin, la Néo-Décadence revient avec un medium digne d'elle... la Toile. Tel un phenix, la Néo-Décadence qui était morte renait en une E-Néo-Décadence qui j'en suis sûr, imprègnera, illuminera le 21ème siècle de ses principes fondateurs. Pour fêter cet évènement et en souligner le caractère fondateur, et aussi parce que je suis en verve, je vous livre ce poème inédit, composé pour la circonstance. Soyons fous, soyons motards, soyons Néo-Décadents."
L'Hymne à l'Arsouille
J'irai frotter du cale-pieds
Sur les départementales,
Puis essorer d'la poignée
Plus loin sur les nationales.
Tant pis si j'me fais flasher
Pour mon allure anormale,
Faudra courrir pour m'attraper,
Je fonce comme un animal.
J'ai qu'une envie c'est rouler,
C'est du bonheur, c'est d'la balle.
Tout c'que j'veux c'est arsouiller,
Mais à un rythme infernal.
J'vois l'paysage défiler,
A l'abri sous l'intégral.
J'sens la vitesse me griser,
Le moteur chante, un régal.
Et les virages de s'enchainer,
Mon coeur et le moteur s'emballent,
Il faut s'y jeter, déhancher,
La trajectoire c'est vital.
Je sens les chevaux cavaler,
Je suis au régime idéal,
Mais lorsqu'ils vont débouler,
Alors ce sera du brutal.
Oh, ça peut mal se terminer,
A pied ou bien à l'hopital,
Qu'importe tant qu'on peut rouler,
Et que l'on ne s'est pas fait mal.
Et puis s'il faut un jour tomber,
Tans pis si cela est fatal.
La balade doit s'achever
Mais pas sur un destin banal...
NB : arsouiller, dans le jargon motard, consiste à faire une promenade entre amis, en général sur des routes viroleuses et à vitesse élevée... à ne pas confondre avec s'arsouiller, pratique à laquelle se livrent les survivants dans le premier bistrot à l'issue de ladite balade...[mercredi, septembre 21, 2005 2:00:23 PM]

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