"Summer in Berlin", une chanson du fameux groupe allemand Alphaville, issue du mythique album "Forever Young", un disque que j'ai toujours plaisir à écouter... Un été à Berlin... Berlin... Une des villes d'Europe que j'aime le plus (avec Londres et, évidemment, Paris) et où je ne me suis rendu qu'un fois... "Wir fahren nach Berlin !" crient les supporters français depuis la splendide prestation de la bande à Zidane contre de bien pâles Brésiliens... Je ne reviendrai pas sur le match. On a tous notre avis là dessus... Simplement, je suis formidablement surpris par la qualité physique des joueurs français qui ont visiblement été très bien préparés et aussi par la dimension qu'a pris Zidane. Bien sûr, il a superbement joué mais il a aussi enfin assumé son rôle de capitaine entièrement et c'est magnifique... Par contre, mercredi, contre le Portugal, rien n'est joué. Cette équipe déjoue constamment et cherche l'embrouille... Une demi-finale, c'est toujours le match le plus délicat dans une compétition. En tout cas, je suis le premier à reconnaître humblement m'être trompé sur ces Bleus mais il est vrai que le premier tour était plutôt limite-limite (surtout le match piège contre la Corée) et que planait la malédiction de 2002... On verra dans trois jours quelle sera l'affiche de la finale. Pour ma soeur et son mari, qui vivent dans la banlieue de Frankfurt, je verrais bien un France-Allemagne. Mais un Italie-France pourrait être une affiche technique énorme. Et surtout qu'on n'ait pas le Portugal dans les deux finalistes... Je plaisante. De toute façon, ce n'est qu'un jeu.
Ce n'est qu'un jeu. C'est ce qu'avaient oublié certains supporters samedi soir y compris à Moulins où il y a eu des bagarres entre supporters des Bleus et supporters d'origine portugaise. L'alcool aidant et la surexcitation, on a évité les coups de peu. C'est plus que dommage. Et je crains qu'il y ait encore plus de violences au soir de la demi et au soir de la finale. En 1998, c'était un peu pareil. Le soir de la demi-finale (pour les quarts et les huitièmes les matchs avaient eu lieu l'après-midi et l'engouement populaire avait mis plus de temps à se dessiner), il y a eu une fête magnifique. Mais, le soir de la finale, en fin de soirée, quelques bagarres et des véhicules dégradés, des poubelles brûlées... Des éléments complètement extérieurs à la légitime joie des amateurs de ballon ne viendront mercredi que pour casser et s'embrouiller avec qui voudra ou pire qui croisera simplement leur chemin. Dommage. Je veux pas dire mais au rugby il n'y a pas cet esprit là. On respecte bien plus les adversaires et la troisième mi-temps, si elle est un moment de grande beuverie (parfois), c'est aussi tout un symbole : celui des deux équipes et de leurs supporters qui fraternisent par delà les résultats, pour le plaisir de se rencontrer.
Bon. Assez causé ballon. C'est probablement mon dernier article sur ce blog avant septembre. De la part d'Aline, un petit reproche... J'ai pas évoqué le décès de Devos... Désolé. C'est vrai qu'un grand monsieur de la langue française est parti. Heureusement, ces textes inimitables restent. Sinon, je confirme que je ne pars pas en vacances sinon à Moulins City avec peut-être un détour par Clermont ou par Mâcon. Pas de Corse pour moi cet été : pas de sous... Les séquelles de mon déménagement et de mon retour en ville... Sûr que, même si Moulins n'est pas une mégalopole transcendante, on y a plus d'occasions de sortir qu'à Deux Chaises... Par contre, je suis anxienx quant à mes "retrouvailles" plus régulières avec mes parents. Ma mère ne va vraiment pas bien. Heureusement, elle suit la Coupe du Monde. Elle a toujours aimé le ballon, ça lui fait penser à autre chose. Mais elle diminue de plus en plus. Et mon père, qui veut tout assumer, est de plus en plus épuisé et maintenant également déprimé par la retraite. En effet, il est parti à la retraite vendredi 30 juin. Il enseignait à l'IUFM de Moulins. Pour son départ, son directeur a souligné le fait que, en 32 ans à Moulins, il avait vu près de 80 % des instituteurs et professeurs des écoles qui enseignent dans le département... Cbhiffre impressionnant. Mes parents, mise à part la maladie de ma mère, n'avaient nullement anticipé leur retraite. Je parle d'anticiper sur le plan psychologique. Résultat, ils se retrouvent coupés du monde, se sentant brutalement inutiles et inactifs, comme décalés et déphasés. C'est un exemple à tous méditer. Comme dit le vieil adage populaire : ne pas mettre tous ses oeufs dans le même plat... Ne pas se réfugier uniquement dans la vie de couple, ou la vie de famille, ou la réussite professionnelle, ou un hobby ultra prenant ou les sorties continuelles pour voir du monde. La vie doit être un équilibre entre ses différentes composantes. Car le jour où on ne travaille plus, ou le jour où on perd quelqu'un de proche, ou le jour où on déménage pour x raisons... le risque est grand de sombrer et ça va très vite. J'avoue être désemparé par le désespoir de mon père. Mais c'est la vie. C'est comme ça.
Bon été ! Les nuages de l'ennui seront chassés par un Vian violent. Ils laisseront la place à un ciel doux et parfumé, symbole d'un éternel été...
Jean-François.
( cdiluri@voila.fr )
1 commentaire:
c'est vrai que pour certaine raison on est désemparé, ma rentrée en 4ème à été compliqué et j'en pleuré... je me remettais tous le tps en question exemple; Je ne suis peut etre pas normal?
J'ai un problème!......
Le plus important c'est de garder la tête haute
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