Je ne sais pas quoi faire… Vaste programme, non ? Je
m’ennuie considérablement et, pourtant, je n’ai que l’envie de travailler
encore et encore mais, non, pas de tâche qui se propose à moi. Résultat :
je tourne en rond et ça m’agace prodigieusement car, si je veux bien ne pas
être un ultra du travail à tout prix, je ne supporte pas l’idée même de n’avoir
rien à faire dans le cadre professionnel.
Entendons nous bien : j’ai un peu de travail, mais si
peu et je le fais si rapidement que je peux rester des demi journées entières
sans avoir rien à faire, ce qui est juste insupportable. Quand on sait que je
suis actuellement en petite forme et quelque peu en « dépression »,
cet ennui chronique au boulot n’est pas là pour m’aider à aller mieux.
C’est dommage. J’aimerais tellement être utile, comme le dit
la jolie chanson de Julien Clerc. Mais non… Je peux juste (un peu) faire
semblant en tapotant sur mon ordinateur, en passant des heures à surfer sur le
net avec le regard obsédé par l’heure qui passe si lentement… Arggghhh !
C’est bien triste tout ça et bien pathétique et bien puéril également.
Quelle solution à court et moyen et long terme ? A
court terme, écrire ce texte. A moyen terme, ce que je fais depuis quelques
mois, à savoir saisir chaque occasion de bosser un minimum. A long terme,
réfléchir à une éventuelle réorientation professionnelle. Je ne me vois pas
pendant encore des mois et surtout des années à être ainsi oisif.
Ce que je ne comprends pas, c’est que les années passées, je
n’avais pas ce sentiment, bien au contraire. J’avais quasi toujours
l’impression de devoir courir, d’être constamment débordé… Est-ce que je suis
devenu plus efficace au bout de trois ans sur le même poste ? En tout cas,
c’est fortement désagréable. En plus, je ne peux en parler à personne. On ne
peut décemment déclarer : « Je m’ennuie sur mon lieu de
travail ». C’est totalement incorrect, c’est même carrément obscène.
L’ennui est le pire ennemi de l’homme, j’en suis maintenant
définitivement persuadé. L’ennui, c’est l’enfer. Un enfer parfois douillet mais
toujours gris, terne, morne. Quel malheur que de se retrouver comme ça, à
s’ennuyer, à « n’avoir rien à faire »… Errer comme une âme en peine.
C’est triste, c’est laid, c’est absurde. Et comme tout ce qui est triste, laid
et absurde m’énerve, je suis vraiment énervé, contre moi-même et contre ce
statut du type qui s’ennuie. Je ne l’ai pas choisi, je ne le revendique pas, je
n’en veux pas ! Bah ! Je veux être utile et actif, au moins du point
de vue professionnel. Pour le reste, j’accepte de ne pas avoir grand-chose à
faire, ça me convient, ou plutôt je fais avec. Mais professionnellement… que
diable ! (c’est le cas de le dire…) C’est une aberration que d’être là
sans rien à faire…
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