vendredi 9 décembre 2016

Variation invariante



Ici et maintenant. Non seulement accepter mais désirer la vie que je vis. Vaste programme. Ambitieux même. Et pourtant ça tient en une petite phrase. Et c’est tellement difficile à mettre en pratique.

Ces dernières semaines, voire ces derniers mois (en fait, depuis mon petit « pépin de santé » fin juillet 2016), j’ai l’impression de ne plus rien maîtriser et de sentir ma vie s’étioler. Impression certainement fausse puisque, dès que je m’arrête un instant pour réfléchir (et Dieu sait que j’ai le temps !), je constate que ma vie s’écoule comme elle le devrait et que j’ai tout ce que je pourrais désirer.

Plus envie de parler de moi. Mais parler de qui ? de quoi ? et pourquoi ? et comment ? J’ai, jadis, pris l’habitude d’écrire et de faire partager à autrui mes élucubrations. Et, là, je manque cruellement d’inspiration. Du coup, j’ai eu le temps de relire quelques-uns de mes textes de mon blog (que j’ai entamé en 2005)… Consternant ! Je ne pensais pas que je maîtrisais à ce point le nombrilisme narcissique à tendance égocentrique maximum (je ne sais pas si c’est la bonne définition mais ça veut bien dire ce que ça veut dire). Diantre ! Que de blabla pour se raconter et pour faire mille et une fois le tour des mêmes banalités…

La vie ne s’écoule certes pas comme je le rêverais mais ce qui m’arrive n’est pas bien original. Je constate quotidiennement la vieillesse et la maladie faire des ravages dans mon entourage proche (ceux qui savent de quoi je parle comprendront, pour les autres je n’ai ni l’envie ni la force d’en écrire plus). Mais nous sommes nombreux à être dans la même barque, cette barque chancelante qui prend l’eau et qui n’a plus de rames.

(Ecrit le 6 décembre 2016.)

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