Les événements de ces derniers jours, tant personnels que collectifs, ainsi que la maladie qui m'a tenu éloigné d'internet (pour la paix de mon âme) pendant quelques jours, tout cela m'a donné le temps de réfléchir (ce qui n'est pas du luxe pour le rustre inculte que je suis). J'ai pris une décision (confirmant mon voeu, non tenu, de "Carême de l'Internet") : me retirer définitivement de Facebook. Je l'avais déjà fait il y a quelques années, sur les conseils avisés de ma compagne (que j'ai fait, la pire bêtise de ma vie, de quitter depuis, par orgueil, bêtise et peur du bonheur). Mais j'ai "craqué" : je suis retourné sur ce maudit réseau social. Un moyen fort pratique, d'ailleurs, de garder contact avec mes anciens élèves (notamment de Luri et de Tronget) et quelques anciens collègues (plus rares, l'oubli vient probablement avec l'âge) et des paroissiennes de Sainte-Marie devenues des amies.
Mais Facebook est aussi, hélas, un déversoir de haine, le culte de l'entre soi où on se regroupe avec les gens qui partagent les mêmes ressentiments que nous (ce n'est pas pour rien que les "gilets jaunes" ou les "stylos rouges" sont nés sur des réseaux qui n'ont rien de sociaux puisqu'ils cultivent la consanguinité idéologique de par même les nouveaux paramétrages mis en place par la clique de Mark Zuckerberg au début de 2018).
Facebook est le lieu qui permet en toute impunité à des terroristes de se filmer en direct pour assassiner des gens (comme dans la mal nommée Christchurch en ce vendredi triste vite oublié parce que, comprenez-vous, braves gens, c'était loin là-bas, en Nouvelle-Zélande, et en plus, c'était des musulmans) puis à des millions de voyeurs de "liker" leurs horreurs (on cite même des "élus locaux" français ayant commenté "oeil pour oeil..."... charmant !).
Ce réseau, Facebook, n'a rien de social, de même que ses cousins monstrueux plus branchés et plus prisés des ados (parce qu'en plus Facebook est maintenant devenu un réseau social pour quinquas en mal d'amis et un annuaire de pubs pour magasins en mal de notoriété).
Les réseaux sociaux nous manipulent, à des fins mercantiles, regroupant entre eux des personnes qui pensent pareil. C'est le terreau de tous les conspirationnismes et de tous les individualismes.
30 % de l'énergie mondiale d'électricité sert à alimenter l'Internet. Les réseaux sociaux stockent nos données dans d'immenses "big datas" qui n'ont rien de virtuel et qui sont très très énergivores. Les smartphones, ce doudou de l'homme moderne (que ce soit un homme, une femme, un enfant, un senior branché, etc...), utilisent des métaux rares prélevés dans des pays pauvres par des enfants esclaves. Lors des gentilles marches pour le climat, multiphotographiées par des smartphones dernier cri, il n'y avait pas grand-monde pour rappeler combien ces objets sont polluants et mortifères.
Pour ma part, je reste encore une semaine sur FB pour "régler" les affaires courantes puis je m'en absenterai définitivement. Sans regret. A part, je l'avoue pour mes ancien(ne)s élèves et collègues. Mais la cohérence exige quelques sacrifices.
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