mardi 7 février 2006

Mon Dieu que j'l'aime !!...

Bon, d'abord, je vais tout de suite apporter une précision : "Mon Dieu", c'est une forme littéraire. Cela ne signifie nullement que je suis croyant ou non, que j'en tire un quelconque profit, que je m'en vante ou que je caricature le sentiment religieux de tel ou tel ou au contraire l'absence de sentiment religieux, ni que je fasse une distinction entre les uns et les autres... Eh oui, suite aux affaires des caricatures de M***, nous sommes rentrés dans l'ère du super politiquement correct... Alors, pour pas qu'on me brûle une ambassade, je préfère préciser... Ceci étant dit, je peux en venir au sujet de ce texte...

Mon Dieu que j'l'aime ! comme le chantait si bien William Sheller... Oui, comme je l'aime... Je pensais pas que ce fut Dieu possible. Un moment, je me suis dit que cet amour s'estomperait avec le temps, car nous allions cesser de nous voir régulièrement. Que nenni ! Le vieil adage "loin des yeux, loin du coeur" ne s'est pas vérifié. Alors, je me suis dit : au contraire, revois la et tu te lasseras, tu la trouveras banale, futile, pas si jolie que ça, pas très intéressante... Tu parles ! En la revoyant, je l'ai trouvée encore plus belle, particulièrement intelligente et fine, sensible, délicieusement légère également, à la fois forte et fragile, si généreuse et pétillante, un ange, une princesse... Je me suis dit que je cultivais les amours impossibles mais c'est faux. Je ne cultive rien du tout. Je ferais tout pour ne plus être amoureux d'elle. Je préfèrerais aimer une femme de trente ans, prête à me faire trois gosses, avec qui je partagerais des passions simples et que mes copains accepteraient sans un petit sourire ironique ou condescendant. Je n'ai pas choisi de l'aimer parce que c'est une histoire impossible. J'aimerais que cette histoire prenne forme. Je suis comme tout le monde, je suis fait de chair et de sang, les amours platoniques - en plus non réciproques -, c'est pas forcément passionnant... loin de là ! En plus, ces dernières années (depuis la mésaventure de mon coup de foudre passionnel pour Valérie-Anne), je n'ai fréquenté que des femmes ayant atteint la trentaine ou en approchant, sans compter une certaine quarantenaire qui m'avait envoyé promener entre autres raisons à cause de mon trop jeune âge.

Mais qu'importe ! Je n'ai pas choisi de l'aimer mais je ne le regrette pas non plus. Ma vie a tellement changé depuis quelques mois. Cet amour m'a donné tant de force. C'est un amour impossible, la belle affaire ! Qu'est-ce que ça peut faire ? J'irai de par la vie sans souci avec parfois quelques moments de mélancolie mais j'ai appris à garder la tête haute, j'ai même appris à ne plus avoir honte de pleurer... Un jour viendra, j'en suis sûr (fichu optimiste qui croit encore à ces vieux mythes de la femme de sa vie avec qui on fonde une famille... eh oui ! j'ai un idéal petit-bourgeois... comme beaucoup d'entre nous, non ?), où je rencontrerai quelqu'un, "la" personne, même si je n'y crois pas et qu'en plus au fond de moi je ne sais pas bien ce que je ferais d'une vie de famille... je suis trop maladroit pour ça ! Enfin, au cas où, même si je rencontre la personne qui me comblera, quelque part dans mon coeur je penserai toujours à elle, celle dont je dois taire le nom par respect pour elle et pour la protéger des élucubrations d'un trentenaire maniaco-dépressif. C'est ainsi. C'est l'Amour. Depuis longtemps, je n'y croyais plus, en tout cas j'avais des doutes. J'ai retrouvé la Foi, la Foi en l'Amour. Finalement, on y revient : Dieu n'est pas très loin... Non ! Non ! Ne me brûlez pas ! Au Moyen-Age, j'aurais certes fini sur le bûcher et de nos jours je serais décapité par les Intégristes athées ou ultra-croyants pour avoir osé parler de l'Amour comme d'une véritable croyance, d'un culte, d'une religion. Je revendique d'aimer et que ce n'est pas une simple pulsion, c'est une véritable profession de foi... En même temps, je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit, pas même moi-même. Je l'aime. C'est tout. C'est Tout.

Ce message sera le dernier sur ce blog avant un petit moment parce que je sais pas trop de quoi causer. J'ai été estomaqué par la polémique des caricatures et, pour la première fois depuis très longtemps, je n'ai pas trouvé les phrases, pas même les mots, parce que je ne comprends décidément plus ce monde où les gens hurlents, brûlent, cassent, par centaines, par milliers, pour des dessins ridicules. Qui a tort ? Qui a raison ? Peut-on rire de tout ? Et la liberté d'expression ? On n'en est même plus là. Comme dirait l'autre, la maison brûle, et il n'est plus temps de chercher à comprendre les causes de l'incendie. Les Américains et leur politique agressive en Irak, les Israéliens et leur intransigeance, les Européens et leur morgue, les Français et leur hypocrisie, les Palestiniens et la corruption de leurs dirigeants, la susceptibilité de tout le monde, mettre Dieu là où il ne doit pas être, mélanger tout et le reste, faire appel à des livres religieux de plus de mille ans pour régenter sa vie et surtout celle des autres, etc... etc... Quelle époque ! Quelle époque sinistre ! Et qu'on ne nous parle plus du XXIème siècle spirituel car l'esprit n'a pas grand-chose à voir avec tout ça. Laissez donc Dieu où il est et foutez-nous la paix avec ça ! J'en sais rien, je sais plus rien. J'ai mes convictions, il m'arrive d'être choqué par telle ou telle phrase, tel ou tel sketch d'humoristes douteux... faut-il pour autant que j'embrase mon quartier, brûle la voiture de mon voisin et insulte tout le monde ? Peut-être. Après tout, c'est moi qui suis peut-être dans le faux. La violence est peut-être le seul moyen d'expression. J'aurais dû brûler "Da Vinci Code" parce qu'un Américain imbécile y prétend que Jésus s'est tapé Marie-Madeleine et qu'ils sont eu des enfants qui furent les ancêtres de Clovis et des Mérovingiens. Je devrais foutre une bombe chez les Guignols toutes les semaines. Ouaip, faudra que j'y pense, tiens. En même temps, j'ai bien aimé ce roman même s'il est mal écrit et historiquement abject. Quant aux Guignols, je ne les rate pas depuis plus de dix ans... Laissons Dieu à sa place, dans le coeur des hommes, pas dans celui des sociétés. Ai-je tort ? Je ne sais pas. La plupart de mes amis sont athées. Dans les trois quarts des pays du monde ils seraient condamnés à mort parce que non croyants... Vous imaginez ça, j'aurais plus d'amis ! Et moi je serais en prison à vie pour doute chronique... Oups ! Pas marrant, tout ça !

Mon Dieu que j'l'aime ! C'est tout ce que je sais et ça je le sais.

2 commentaires:

les docs du LEM a dit…

Allez donc faire un tour sur le blog du Docteur Freyd (lien sur mon blog ou http://kawasakid.blogspot.com/ )
pour voir un site bien délirant plein de dessins de mauvais goût... Attention, l'excommunication n'est pas loin... et la décapitation, on n'en parle même pas !!

les docs du LEM a dit…

Je me permets de mettre en ligne le commentaire de Johan, suivi de ma réponse...

"Mon Dieu, un grand mot pour quoi ?

J'ai lu avec attention ton dernier et plusieur choses m'ont interpélées.

Que tu sois amoureux de "tu sais qui" ça c'est un fait moi aussi je m'aperçois que le grand vide que j'ai dans le coeur et que je croyais qu'il ne correspondait à personnne et bien c'est faux je sais à qui il correspond et cela me fais dire que oui, si elle était disponible (non elle n'est pas prise, elle n'est pas là pour les vacances) alors je mettrai tout mon coeur pour la rendre heureuse.

Ensuite, une interrogation sur un fait qui s'est passé lors de ma dernière venue. Tu es allé à l'église et tu n'as pas tenu à ce que je t'accompagne et tu m'avais dit que tu m'expliquerai alors quand tu aura 5 minutes penses-y.
Pour moi, Dieu c'est un "ami" avec qui je parle de tout et de rien quand j'en ai gros sur le coeur et que ce que j'ai à dire est trop lourd.
Je n'ai pas de compte à lui rendre et il est partout en chaqu'un de nous, en chaque lieu, en chaque être, à n'importe quel moment pour peu qu'on se retrouve avec soi-même.

Enfin bref, tout ça pour dire qu'aller à la messe pour moi, c'est faire pendant une heure, le vide en moi, partager avec d'autre le sentiment de confession sans tabou et sans sentence.

Et oui il serai temps que ce monde se dise enfin qu'une prière en latin, en arabe, en israëlien est un voeux de pardon et que Dieu est avant tout Dieu de Lumière pour montrer la voie et Dieu DE PARDON ET D'AMOUR, car il n'y a que lui qui ai la force d'aimer quelqu'un plus fort qu'il ne le déteste.

Voilà.

Bref, je te dis à bientôt sur la grande route du web et de la vie !!
Et passe un de ces quatre sur http://friendsoukaamelott.over-blog.com/


Amicalement,

Un type qui vient de changer au plus profond de lui-même.

Johan"

Ma réponse, maintenant :
"Mille mercis pour ton message. Pour ce qui est de la messe, je ne sais pas trop moi même forcément
pourquoi j'y vais. Sentiment d'appartenance à une communauté. Dimanche dernier, je tenais à aller une dernière fois à la messe au Montet parce que, même si les cérémonies étaient souvent lugubres (avec que des
petites vieilles), j'y avais partagé un sentiment religieux et les gens m'avaient accueilli. En plus, c'était la messe des enfants et j'ai pu partager une dernière cérémonie avec certains élèves (ouaip ! on est loin de la laïcité, je sais, mais c'est en dehors du temps de travail).
Sinon, j'ai commencé à retourner à la messe après la Toussaint 2000 où j'avais accompagné mes parents à la messe à Luri et à Rogliano. Et, progressivement, j'ai retrouvé le chemin des églises, me remettant à lire les Ecritures et m'intéressant aux questions religieuses, plus ou moins selon les périodes bien évidemment. J'ai même eu une période un peu fanatique, la période du néophyte qui se croit plus religieux que
les autres... Puis ça s'est normalisé.

Aujourd'hui, je sens que je dois aller à la messe tous les dimanches, parce que c'est comme un rendez-vous, comme le repas de famille. On n'a pas forcément toujours la tête à ça mais on se doit d'y être. Je ne suis pas pour autant, loin de là, Catholique pratiquant ni convaincu.
D'abord, nombre de dogmes de l'Eglise me gênent (et pas qu'un peu !). Ensuite, j'ai constamment des doutes.

Pour ce qui est de la place de Dieu, je citerai Chaplin qui citait Saint Luc : Dieu est en l'homme, dans le coeur de chaque homme. D'ailleurs, Jésus, dans l'Evangile de Luc (toujours !) (mon préféré car l'Evangile d'un Historien), dit à propos du Notre Père qu'on doit prier au secret, dans sa chambre... Pas de démonstrations. La prière est
quelque chose de personnel. A propos de la prière, je citerai ce qu'a dit le prêtre du Montet lors du sermon de ce week-end : on prie pour trois choses, remercier, honorer, supplier. On ne demande pas à Dieu quelque chose. On lui demande de nous aider, de nous donner la force.

Je te dis à bientôt et te remercie de me citer...

Amicalement,

J.-F."