Oui, bon, je sais, j'écris "dans le froid de février" alors qu'il y a aujourd'hui un grand soleil et qu'il fait plus de 10°... Si ! Si ! C'est possible !
On dira que c'est un petit clin d'oeil à WALLANDER... le fameux policier suédois... A ce propos, j'ai eu un petit coup de coeur pour l'adaptation, proposée les vendredis soirs sur Arte, du personnage et des romans de Henning Mankell... Pour tous les amateurs des "polars suédois", un vrai genre à part... notamment depuis la fameuse trilogie de "Millenium"... Là, l'inspecteur est interprété par l'immense et génial Kenneth BRANAGH (grand acteur et metteur en scène anglais). On retrouve tout ce qui fait la spécificité de ce genre... La Suède, qui était il y a encore peu un modèle social et démocratique, la Suède dont le passé trouble pendant la Seconde Guerre Mondiale hante encore beaucoup de monde, la Suède qui ne s'est pas vraiment remise de l'assassinat de son premier ministre qui sortait tout simplement du cinéma... Bref, un grand pays nordique avec un certain nombre de secrets et de non-dits... Une envie de crier : "Il y a quelque chose de pourri au Royaume de Suède !"
Pour revenir à WALLANDER, je vous conseille vivement de regarder cette mini-série, très bien ficelée. J'ai été particulièrement séduit par le rythme du premier épisode, d'abord lent puis s'emballant et nous maintenant en haleine jusqu'au dénouement... par l'atmosphère lourde et opaque... par la psychologie des personnages, notamment le personnage titre, pas un anti héros mais plutôt un policier expérimenté mais désabusé, un tantinet désenchanté, empêtré dans ses problèmes relationnels familiaux (son père est atteint de la maladie d'Alzheimer, il est divorcé) mais aussi confronté aux "bas-fonds" et à l'indicible de par son métier de policier...
Je terminerai ce petit portrait de WALLANDER par une réplique qui risque de devenir culte... C'est la phrase (définitive !) que prononce un ancien ministre de la justice qu'on va retrouver scalpé (!) : "Désormais, tout le monde saura que la Suède ne se résume pas à Björn Borg, au group ABBA et aux baignades à poil..."
Sinon, je profite des congés d'hiver pour me reposer. Ma douce et tendre et moi-même avons reporté aux congés de printemps notre séjour en Belgique. Même si le temps est un peu plus clément depuis deux jours on n'avait pas trop envie de tenter le diable et de faire beaucoup de route maintenant. Bruxelles, prépare toi, nous arrivons dans deux mois !
Repos donc et lecture... James Hadley Chase puis Agatha Christie... Je suis un "accro" des romans policiers de 250 pages...
Séries TV aussi... Là, je peux bénéficier du soutien logistique de mes collègues, mes "dealers officiels" en DVD de séries télé... Ils se reconnaîtront... Ainsi, récemment, j'ai enfin commencé à découvrir la série LE PRISONNIER... Un pur chef-d'oeuvre, oppressant à souhait, beaucoup d'humour et une réflexion plus que lucide sur notre société. Je me suis lancé dans BATTLESTAR GALACTICA, nouvelle version. Je connaissais, comme beaucoup, la série originelle de 1978. Une nouvelle série a démarré en 2004, plus sombre, plus réaliste... C'est un vrai petit bijou de science-fiction intelligente et onirique. Parallèlement (dans une dimension parallèle ?), je fais découvrir à ma douce et tendre les saisons 4 et 5 de LOST... Nous revoyons aussi X-FILES puisque nous venons de nous offrir l'intégrale... A propos de LOST et de X-FILES, j'ai appris que dans le premier épisode de la sixième et dernière saison de LOST, un des personnages lit une revue où l'on peut voir une pub pour les cigarettes Morley, une photo d'OVNI et la mention "The truth is out there"... Tous les fans de Mulder et Scully auront goûté l'allusion.
J'ai également découvert récemment (il était temps) la trilogie Jason BOURNE... Trois films que je ne peux que conseiller aux amateurs de films d'espionnage et d'action. C'est efficace, bien ficelé, réaliste... Bref, un vrai petit bijou ! (encore)
Sinon, côté cinéma... non... je n'ai pas vu AVATAR... Et j'avoue que je n'irai pas le voir. Je le regarderai volontiers quand il passera à la télé, car je ne suis pas sectaire... Mais ça ne me disait rien du tout... J'avoue peiner à m'intéresser pour un film essentiellement réalisé en images de synthèse (question de génération : je suis "allergique" aux jeux sur console...) qui raconte l'histoire écolo de grands schtroumpfs gentils contre les vilains humains qui sont vraiment des méchants impérialistes. Y aurait juste le nom de la planète, PANDORA (un nom fréquent en SF mais aussi dans la mythologie !), qui m'aurait vraiment donné envie d'y aller... Quant à l'argument massue "faut y aller, on en prend plein la vue"... il me rappelle trop la réflexion "c'était pas mal, y avait de beaux paysages" qu'on entend parfois à la sortie des salles. Nous sommes gavés depuis vingt ans de films avec des images de synthèse. Quant aux effets spéciaux, n'en parlons pas ! C'est un argument de vente depuis tellement d'années... Pour ma part, je ne conçois les effets spéciaux que comme un moyen de raconter une histoire... et non le contraire... Et qu'on ne dise pas que je fais une allergie à James Cameron : j'ai adoré les "Terminator", "True Lies" et surtout "Titanic". Non, là, ça ne me dit rien... Et entendre des amis dire "je n'aime pas la S.F. mais, là, j'ai aimé"... Perso, j'adore la S.F. ! Enfin, je suis effaré de voir qu'on ne peut dire publiquement qu'on n'a pas envie de voir ce film en salles, sans s'attirer tout de suite la vindicte populaire. C'est comme pour "Da Vinci Code" ou "Bienvenue chez les Chtis"... La vox populi a parlé : ce sont des chefs d'oeuvre politiquement corrects intouchables désormais... Bon, allez, je finirai bien par le voir, mais tranquillement chez moi sur mon canapé... Bien sûr, je ne le verrai pas "en relief"... j'aurai ainsi tout loisir pour mieux me concentrer sur l'histoire...
Pour parler de toute autre chose... J'éprouve actuellement un peu d'angoisse... Je dois bientôt renouveler ma carte d'identité et comme j'ai un nom "pas très catholique", une mère née au Maroc et un grand-père paternel né "en mer", je risque d'avoir moult tracasseries administratives. La France actuelle n'aime pas vraiment les Français qui ne sont pas totalement "jambon beurre"... Combien de fois ai-je pu entendre "Mais ton nom, il vient d'où ? T'es pas d'ici, toi !! Espagnol ? Pied-noir ? Portugais ? Juif ?" En temps normal, c'est déjà pesant mais en cette période de paranoïa identitaire, il devient compliqué de "prouver" qu'on est "un bon Français"
Ouaip... Rien qu'à jeter un coup d'oeil sur le monde qui m'entoure, je n'ai qu'une envie : me replonger dans la S.F. ou dans un bon policier, pour m'évader et pour retrouver un peu de l'Humanité qui semble avoir fui le monde réel... Mais ce ne sont que des élucubrations d'un téléphage cinéphile mélomane...
A propos de musique... Et pour conclure là-dessus... En ce moment, cure de Frankie Goes To Hollywood, le groupe mythique et éphémère des Années 1980 qui a bercé mon adolescence (salutations à Fred Thé !), de Queen et de Moby... sans oublier Alphaville et quelques musiques de films que je me passe en boucle comme des thèmes de westerns que j'adore écouter en voiture, histoire de la jouer "la chevauchée fantastique" au volant de ma petite twingo...
Je vous souhaite une bonne fin d'hiver à toutes et tous.
Portez vous bien.
Bonjour chez vous !
Et à bientôt pour de nouvelles aventures !!!
Post scriptum STAR WARS...
C'est bientôt la Convention Star Wars de Cusset... Cette année, c'est les trente ans de L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE et il y aura des généraux impériaux qui seront de la fête ! Plus d'infos sur :
Que la Force soit avec vous !
8 commentaires:
Salute !
De retour d'une semaine de ski, je trouve plutôt que l'on est dans "la douceur de février" mais comme disait Albert, tout est relatif !
Ne connaissant pas (encore) Wallander, je m'attarderai plus volontiers sur les thèmes séries télé et cinéma que tu évoques dans ton message.
Ayant moi-même une profonde aversion vis à vis de toutes les formes de conformisme, je suis tout comme toi très souvent réticent à l'idée d'aller voir un film porté par un buzz et un battage médiatique étouffant... C'est le plus souvent une source de déception, et l'exemple que tu cites à savoir Bienvenue chez les Ch'tis est tout à fait à propos.
Comment en effet expliquer autrement le succès de ce film, au demeurant une honnête comédie au début poussif, souvent maladroite et pleine de clichés que par un marketing et un bouche à oreille savamment orchestré ? Il est clair que "les Ch'tis" ont été bien vendus et même si j'ai ri à ce film, ma première réaction en sortant à été "bof, ça ne valait finalement pas tout ce tapage" !
Pour autant je ne crois pas qu'il faille aussi vite régler son compte à Avatar. C'est (heureusement) un film qui porte infiniment plus en lui que son emballage marketing de fable écolo / révolution visuelle ne le laisse présager, et qui plus est ce n'est pas le chef-d'oeuvre esthétiquement lisse et absolu qu'on a bien voulu décrire, il porte aussi part de ratage ce qui le rend finalement plus attachant, et plus humain...
Évacuons d'emblée les artifices techniques, la 3D, la synthèse, les effets spéciaux... Comme tu le dis très justement ces procédés n'ont de sens que s'ils sont employés au service de l'histoire, pas comme un fin en soi. Si la promo n'a retenu que cela, Cameron est d'abord un réalisateur de talent qui a su ne pas se rendre prisonnier du procédé technique qu'il a contribué à créer... Inutile de le nier, la 3D est un des atouts du film mais passé 10 minutes je l'ai totalement oublié tant j'étais immergé dans l'histoire : sans soute est-ce là le but recherché et auquel cas c'est une indéniable réussite.
Mais de là à parler de révolution visuelle, c'est un peu excessif. Comme Lucas à son époque avec ILM, Cameron a fait avancer le domaine des effets spéciaux jusqu'à atteindre un nouveau sommet... Ce ne sera une révolution que si demain tous les films sont en 3D ! Le parralèle avec Lucas ne s'arrête d'ailleurs pas là mais j'y reviendrai.
Les décors de synthèse, les effets, je crois que c'est totalement entré dans les modes de conception d'un film... il n'y a qu'à voir ce que les 15 dernières années ont engendrés : La trilogie du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, la "Première" Trilogie Star Wars, la série des Harry Potter pour ne citer qu'eux n'existent pratiquement que grâce au fond vert et à la post-prod... Dans le cas précis d'Avatar, tout est en effet visuellement très beau et très bien fait... et c'est parfaitement légitime au sens ou un film, s'il doit raconter une histoire, est aussi (et surtout ?) un véritable spectacle...
Mais venons en au plus intéressant, c'est à dire au fond, à l'histoire elle même... Autant te le dire tout de suite, ceux qui n'auront voulu voir en Avatar qu'un requiem écolo-humaniste seront passé à côté des 9/10emes du film et tant pis pour eux. Certes c'est un des thèmes du film mais il y a bien plus qu'une fable noire sur l'avenir de l'humanité pleine de préchi-précha lénifiant sur l'état de notre planète : Home a déjà été fait, merci !
...la suite au prochain message...
Je continue à propos d'Avatar.
C'est à la fois beaucoup plus simple et beaucoup plus subtil ! Tu le sais comme moi, Lucas a croisé dans Star Wars les mythes et légendes antiques avec les serials des années 40-50... A sa manière, Cameron revisite un genre archi-classique du cinéma américain : le western ! Et plus précisément avec une forme de western post-moderne, crépusculaire et mis en scène du point de vue Indien...
D'abord les Navis, même s'il sont bleus et font 3m de haut sont de parfaits indiens : ils utilisent arcs et flèches, vénèrent et remercient le Grand Esprit pour les fruits de leur chasse, vivent en tribus et en parfaite symbiose avec leur environnement, utilisent des peintures de guerre, initient leurs guerriers au moyen de rites de passage, etc... De même les Humains font des pionniers très convaincants, les fusils d'assaut ont remplacé le Colt et la Winchester, les engins spatiaux le chemin de fer mais la problématique est la même : conquérir de nouveaux territoires, exploiter de nouvelles ressources...
Ca va sans doute te paraître loufoque, mais de ce point de vue les parallèles sont nombreux et évidents entre Avatar et Danse Avec les Loups ! Dans ces deux films le héros est un soldat, blessé au combat et envoyé pour observer dans un premier temps une communauté qui lui est à priori hostile à laquelle il va progressivement s'intégrer, et ou il va trouver l'amour et une raison de vivre... Trahison puis rédemption sont également au programme... La beauté de la nature est célébrée dans les deux films comme est magnifiée l'harmonie qui peut exister entre l'être humain et son environnement... Une belle réflexion sur la quête de soi-même et de sa place au sein du monde, c'est un peu plus fort qu'un discours écolo à deux balles porté par un space-op 3D, non ?
Au reste le film doit beaucoup à la performance de ses acteurs de chair et de sang Sam Worthington et surtout l'immense Sigourney Weaver qui font beaucoup plus que simplement prêter leurs traits à leurs doubles de synthèse... Au passage son rôle de généticienne de génie (sic) réhabilite une vision de la science humaniste et non porteuse de destruction (comme l'est la recherche du profit...). Pour elle la boucle est bouclée depuis Aliens en 86 avec justement Cameron à la réalisation et une vision alors totalement antinomique d'Avatar : les bons Marines contre les méchants Aliens... Evolution, révolution ????
Pour finir, et un peu à la manière d'un Lucas nous fourguant un défilé de Gungans avec tambours et trompettes, Cameron accouche de scènes très dispensables et un peu pénibles de fusion avec la planète mère assaisonnées de "chorégraphies" et surtout d'une bande son vaguement transe / techno / world digne du pire d'Era. Autant dire qu'on s'en serait passé ! Mais bon, on pardonne d'autant plus facilement ces imperfections que le reste est à la hauteur...
Tout ça pour dire que même si je respecte tout à fait ton choix légitime de ne pas aller voir Avatar au ciné, j'espère t'avoir donné quand même envie
de le voir, mais surtout pour les bonnes raisons !
Amicalement
F.
Mais j'ai bien failli oublier que tu avais parlé de série TV dont une qui m'est particulièrement chère, à savoir Le Prisonnier aussi je reviens passer la troisième couche !
A l'heure ou tu découvres enfin la série originale de 67-68, je découvre quand à moi la mini série "remake" sortie fin 2009... C'est tout à la fois excitant et un peu décevant ! Excitant car comme dans l'oeuvre originale on est jamais allé aussi loin (et surtout en série télé) dans l'exploration des méandres les plus tortueux de l'oppression et de la coercition de la psyché humaine... Décevant car malgré l'indéniable talent des scénaristes et surtout des acteurs (génial Ian Mc Kellen en n°2) la copie reste justement... une copie !
Curieusement, là où la série originale teintait son propos d'un humour, d'un sens de l'absurde et de la dérision tout britannique, on a plus souvent affaire dans la version moderne à un réalisme froid et finalement plus policé.
Là où la distance et le décalage suscitait une ambiance oppressante ne subsiste plus que la mise en oeuvre d'une mécanique implacable et glacée destiner non à tirer les vers du nez du n°6 mais plutôt à le broyer...
Détail curieux, la transposition du Village depuis le bord de mer gallois vers un désert étouffant ne réchauffe absolument pas l'ambiance, paradoxalement plus désespérante encore !
Pour le reste, la trame est absolument identique à la série originale, et tu la connais : un supposé agent secret donne sa démission pour une raison inconnue. Il est aussitôt kidnappé et emmené dans un lieu appelé "Le Village", dont il est impossible de s'échapper. Les dirigeants de ce lieux dont la nationalité et les intentions sont inconnues veulent par tous les moyens briser psychologiquement 6 afin de lui faire avouer la raison de sa démission... S'y ajoute une dimension sentimentale absente de la série d'origine...
James Caviezel est un bon acteur mais il lui manque ce côté perpétuellement narquois et l'espèce de demi-sourire grinçant qui barrait constamment la face de Patrick McGohan... En revanche il restitue bien la détermination farouche et la rage intérieure bouillonnante du N°6. Et comme je l'ai déjà dit Ian Mc Kellen (Gandalf, Magnéto...) campe un opposant de taille en la personne du N°2...
Voilà, je n'ai pas encore vu le dénouement, C+ ne diffusera les deux derniers épisodes de cette mini série que lundi prochain...
D'ici là ce sera l'occasion de réviser mes classiques !
Tiens et si ça t'intéresse un comparatif intéressant des deux séries >> voir cet article.
Be seeing you !
F.
Ma réponse circonstanciée à Doctor Freyd...
"(...) je n'ai pas du tout envie de voir "Avatar", moins encore avec l'argument "western"... encore pompé sur Lucas puisqu'il avait en son temps présenté "Star Wars" comme un western galactique... je suis désolé mais j'aime pas les films en images de synthèse où les humains disparaissent, ils correspondent à notre société mais je n'aime pas non plus notre société, je suis un vieux dinosaure qui n'aime pas jouer aux jeux sur console... honte à moi ! enfin, bon, voilà, j'aime bien les êtres humains et les trucs en bleu, j'en ai rien à cirer, et j'ai baillé à "Danse avec les Loups", préférant largement le délirant et génial et iconoclaste "Little Big Man" ; pour ce qui est du "Prisonnier"... j'ai pas lu ton message en détail exprès car je ne veux pas être "spoilé" étant donné que je compte regarder un jour la mini série. En ce moment, je découvre la nouvelle série "Battlestar Galactica", et c'est somptueux, à mon avis à des milliers voire des millions d'années lumière de "Avatar"... Faut dire que Cameron n'a jamais été un grand visionnaire, à part peut-être avec "Terminator". Là, c'est LE blockbuster obligatoire, la suite de "Home", comme tu l'as écrit. C'est marrant d'ailleurs que ce type utilise la technologie pour critiquer la technologie, pratique un impérialisme cinéma pour critiquer l'impérialisme, etc... Il est plein de paradoxes, ce cher James. Dès la sortie de "Titanic", je savais son projet et je savais que je n'irai pas le voir. Je me souviens de m'être fait la réflexion : un film en images de synthèse, ça va faire un tabac mais ça me gonflerait grave...
Bon, j'arrête là. On va pas se convaincre. De toute façon, c'est Cameron qui a gagné. Définitivement. On est au début d'un monde où les gens vivront totalement dans le virtuel et ça m'effraie assez... C'est marrant que le responsable de ce massacre en règle du cinéma (qui était un art en deux dimensions) ait jadis été l'auteur d'un film visionnaire sur l'univers de la machine toute puissante avec "Terminator"..."
Message de ma cousine Françoise, toujours à propos de AVATAR :
"Merci pour ton mail, je ne connais pas toutes les références que tu cites mais je n'ai pas été surprise du tout que tu ne sois pas allé voir Avatar! J'en aurai mis mes lunettes 3D au feu. Pour tout te dire si Floriane n'avait pas "poussé sa mère" je n'y serais pas allée non plus: mais franchement ça vaut le détour:
Pas pour l'histoire, comme tu dis après tout des méchants des gentils, ça suinte le cliché "cucu la praline" et surtout "cucu-morale-américanophile" de partout...mais bon ... Comme dit "Gad Elmaleh "c'est miiiiignon!
Mais avec Avatar tu es DANS le film, tu VIS le film et là ce fut la première fois quand regardant un film au cinéma je me suis surprise à bouger sur mon siège lors d'une scène d'incendie (terrible) pour...éviter des cendres virtuelles ( j'ai même cru un instant que le côté de la salle avait commencé à prendre feu, pfff j'suis bêêêêête!) ou bien à m'esquiver lorqu'un assaillant( un méchand pas beau) lance une grenade ...Du coup la souffrance ressentie par le peuple des "schroupf" tu la ressens au fond de tes tripes...Et ça a été nouveau comme "sensation"...J'ai été bluffé par les effets spéciaux: superbement "réels"! Un peu comme ces premiers spectateurs au tout début du cinéma avec l' "Entrée en gare d'un train à la Ciotat"( présenté au public en 1896)Vraiment!
Philippe a dit en sortant "ça renvoit Star Wars à la Préhistoire". J'ai été d'accord avec lui sur la forme mais pas sur le fond : plus de réflexion de profondeur dans Star Wars. A comparer je dirais qu' Avatar se rapprocherait au niveau de la trame beaucoup plus de "ET" .
Je pense qu'avec "Avatar" on est au début de quelque chose de nouveau dans le cinéma: un nouveau domaine à explorer.
M'enfin ce n'est que mon humble avis, je ne connais "au cinéma" pas plus que ça...C'est pour cela, que je pense que tu devrais aller voir ce film au cinéma et en 3D faire ta propre opinion, sinon je pense que tu aurais une opinion biaisée si tu ne le voyais qu'à la téloch. Un peu comme si tu visionnais Star Wars en noir et blanc et en "muet".
Voilou, encore un mot sur les effets "secondaires" de la 3D: avant le film Avatar il y a eu une pub Haribo en 3D (histoire de s'habituer avec les lunettes): Aaaarg des bonbons en 3D autour de toi, en apesanteur "flottant" tout autour de toi dans la salle: des chamallows, des fraises tagadaet toute la panoplie haribo à portée de main Miam! Ce fut un moment fort ;) lever les bras, "ramer" avec ses mains pour essayer d'en attrapper un (ch'uis bêêêêête;)!) !"
Et ma réponse :
"Coucou !
Ah la réflexion classique "Star Wars à la préhistoire"... Perso, même en noir et blanc et en muet, j'aurais aimé Star Wars... Pour ma part, la première fois que j'ai vu Star Wars, c'était dans un cinéma pourri de Paris, en V.O. sous-titrée en français et en norvégien... si ! si ! et ça m'a pas empêché d'adorer...
Pour Sherlock Holmes, à ce que j'en ai lu de pas mal de critiques et de l'avis de mon père, le film n'a rien à voir avec le personnage et l'univers de Conan Doyle. C'est devenu une espèce de super héros castagneur loin du détective et de la brume londonienne... Donc pas de regrets...
Pour revenir aux sensations de cinéma, je pense qu'AVATAR reste loin des effets énormes que j'ai pu ressentir au Futuroscope mais, là, ça durait vingt minutes. Porter des lunettes pendant plus de deux heures... j'en porte toute la journée... Et j'avais déjà vu "Les Dents de la Mer 3" et "Freddy 7" en cinéma relief, il y a près de vingt ans. On était attaqué par le requin et le vilain Freddy... lol..."
Un petit coucou en passant (je ne stagne pas trop à Bastia pendant les vacances, donc... moins d'internet...)
A propos de SF, je suis en train de lire Les enfants de Darwin de Greg Bear, et j'aime bien... A part ça, vive les vacances, les répétitions de chant et les promenades à la campagne (pourvu que le temps s'y prête enfin !!!)
Bises !!!
Simone (22 février 2010)
Cher Jean-Francois,
Un mot tout de meme pour repondre a tes messages collectifs, que je lis toujours avec beaucoup de plaisir. Bravo encore pour la qualite de ton langage, qui rend la lecture de ta prose fort agreable. Tu trouves l'exact equilibre entre le langage parle de la conversation courante, et la tenue du langage ecrit (chez ceux qui savent ecrire, evidemment). Tu te gardes ainsi de deux ecueils, la rigidite etudiee d'une part, et le tout venant sans consistance de l'autre. Je ne peux que te redire ce que je t'ai deja dit bien des fois : a quand l'ecriture d'un livre ? Ne me dis pas que tu n'en as pas envie ; toi qui es comme un poisson dans l'eau pour toute ecriture relevant de pres ou de loin de l'autobiographie, la page blanche n'attend plus que d'etre couchee en ta compagnie, c'est bien evident. Enfin, j'aurai fait ce que j'ai pu pour la litterature...
J'ai seulement compris il y a quelques jours d'ou vient la phrase qui acheve souvent tes messages : Bonjour chez vous. En decouvrant "le Prisonnier" sur Canal, j'ai tout de suite pense a toi. L'anglais, a dire vrai, n'est pas tout a fait cela : "Be seeing you" (a la revoyure). Mais je sais ton gout des citations, et ton art a les replacer dans tes messages. La plus belle reste celle des "Fourberies", dans sa simple perfection, qui m'impressionne toujours beaucoup.
Le temps degage par ce qu'il est convenu d'appeler "la retraite" me permet de passer encore plus de temps consacre a la musique, en particulier de ne plus etre limite aux week-ends pour les spectacles a Paris. Il y a sur cette terre une foule de concerts, de disques, de livres, de films plus passionnants les uns que les autres.
Vous avez raison de projeter de vous rendre a Bruxelles ; c'est une ville magnifique, et je me rappelle que la premiere fois que je me suis trouve sur la grand'place, je n'en croyais pas mes yeux ; il est vrai que c'etait de nuit, et que les monuments etaient somptueusement eclaires.
Profite, profitez bien de la vie. Ma citation a moi est evidemment moins litteraire que les tiennes : "un noble coeur sait bien qu'Aletheia est forever !" Bien amicalement a vous deux.
(Je me rends compte que l'absence d'accents sur ce fichu ordinateur rend ces lignes a peine lisibles...)
Gérard (24 février 2010)
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