jeudi 7 décembre 2006

Au service secret de sa Majesté

(photo prise le 24 novembre 2006)

Mon nom est Bond, Jeff Bond... Petit mail pour vous faire part d'une maladie qui m'a repris voilà deux semaines... La Bond Mania... J'étais allé voir le dernier opus des aventures du fameux espion britannique un peu à contre-coeur, les critiques annonçant un four, les fans criant au scandale devant un Bond blond et bodybuildé... Et j'ai été charmé, emballé, enthousiasmé... Depuis deux semaines, je ne suis pas redescendu... J'ai dévoré deux hors-série de revues du cinéma sur Bond, j'ai retrouvé ma mallette d'agent secret de quand j'étais petit, j'ai failli craquer deux fois déjà sur l'achat de l'intégrale (20 DVD dans une superbe mallette collector... non ! faut pas !)... Bref, j'ai replongé...
J'ai toujours aimé James Bond, comme d'autres personnages mythiques. Mais, en fait, je n'ai pas tant vu de films que ça... De la période Sean Connery, je n'ai vu que "Bons Baisers de Russie" (le seul roman de Ian fleming que j'ai lu, d'ailleurs, étonné du style cru, des scènes violentes... j'étais tout jeune à l'époque !) et le pirate "Jamais plus Jamais". De la période Moore, j'en ai vu quelques-uns qui se mélangent dans ma mémoire... le premier, vu au cinéma, "Rien que pour vos Yeux", puis plus tard à la T.V. "Dangereusement Vôtre", "Moonraker" (bien kitsch et un peu ridicule) ou plus récemment "L'Homme au Pistolet d'Or" (avec l'inusable Christopher Lee...). De la période (courte) de Timothy Dalton, je retiens un de mes préférés : "Permis de tuer", un film violent, dur, noir, réaliste... De la période Brosnan je retiens "Goldeneye", aux cascades invraisemblables mais au dynamisme communicatif...
James Bond fait partie de mon imaginaire de longue date, comme Indiana Jones, Sherlock Holmes, Zorro, Robin des Bois ou les héros de la saga Star Wars. Aussi ai-je accueilli avec plaisir au fond de moi l'arrivée d'un nouvel épisode de cette saga de quarante ans (un record au cinéma). En plus, il y a un mois environ, j'ai découvert le fameux James Bond "à part", celui réalisé en 1969, avec George Lazenby dans le rôle de l'agent secret et Diana Rigg dans le rôle de la fille d'un gangster corse que Bond épouse avant qu'elle ne se fasse assassiner par le Spectre. Je savais que Bond avait été marié... Cela faisait partie de la mythologie du personnage... L'idée de ce héros misogyne, coureur, obsédé, alcoolique et bagarreur (éh ! c'est rude d'être espion ! faut des compensations !) se mariant m'avait toujours séduit... Elle donnait un peu de complexité au personnage. Et le film fut une surprise enchanteresse... D'abord, Diana Rigg y était encore plus belle que dans "Chapeau Melon". Ensuite, la fin est tellement dramatique... J'ai versé une larme... Et n'oublions pas la formidable bande originale signée John Barry que je ne cesse de réécouter depuis...
Aussi, quand j'ai appris que, chronologiquement, "Casino Royale" conte la première, toute première aventure de Bond, comment il acquiert le Double Zéro, c'est-à-dire le permis de tuer, comment il plante ses premières missions, comment il tombe amoureux, comment il se fait torturer, etc... Bref, un Bond débutant... (Un peu comme l'idée du jeune Indiana Jones dans "La Dernière Croisade"). Le film fut une très très bonne surprise... D'abord le rythme est là, l'exotisme aussi avec des paysages somptueux... Ensuite, l'action, le suspense, une petite dose d'érotisme (avec quelques blagues sexuelles crues fidèles à l'esprit des romans de Fleming), des gros muscles et des filles bien (très bien) proportionnées... Mais, surtout, le portrait d'un espion, et non d'une espèce de super-héros plein de gadgets... Bond débute, il se trompe, il tombe amoureux, il se fait avoir, il est torturé (une torture que tous les spectateurs masculins subissent en voyant le film... si vous imaginez ce que je veux dire)... Daniel Craig est excellent dans le rôle de cet espion débutant qui ne tue pas pour le plaisir mais parce que c'est son job, qui découvre le monde des paillettes et des casinos (Bond est issu d'un milieu modeste, orphelin, et les services secrets furent pour lui l'occasion de sortir de son monde). Il est brut de décoffrage (comme Sean Connery ou Timothy Dalton). Eva Green dans le rôle de l'agent Vesper est parfaite... Quels yeux ! Caterina Murino n'est pas une inconnue du public français puisqu'elle fut l'héroïne de "L'Enquête corse"... Bref, un film violent, rythmé, plein d'exotisme, relevé d'une pointe de sadisme, saupoudré d'humour... Et, pour les fans de Star Wars (particulièrement de "L'Attaque des Clones"), on retrouve le Lac de Côme et la villa dans laquelle Anakin et la Princesse Amidala s'étaient secrètement mariés... Cette fois-ci, Bond y retrouve Vesper...
Bref, je vous conseille vivement ce film ! Vous passerez un bon moment...
Stop ! Dernière nouvelle : mon collègue et ami Laurent vient de m'offrir le livre "Casino Royale"... Je vais le dévorer de ce pas !
Côté actu ciné, plein de bons films en ce moment, et dans tous les styles... Ainsi, hier, j'ai découvert "Madame Irma", comédie charmante où Didier Bourdon et Pascal Légitimus retrouvent la grande forme dans une satire de notre société...
Par ailleurs, je continue la lecture de "Débaptisez moi" et je note quelques citations que je mettrai prochainement sur mon blog...
Enfin, je vous conseille de faire un tour sur le blog de Johan où vous pouvez lire ses pérégrinations en Bourbonnais fin octobre... C'est gratiné !
Voilà. Ma mère va mieux. L'opération s'est bien passée. Elle reste encore quelques jours à l'hôpital.
Portez vous bien et savourez la vie.
A.F.

1 commentaire:

les docs du LEM a dit…

MADJEFF IS BACK !!!

Outre ma James Bond Mania, j'ai replongé grave (!) dans Madness et maintenant Depeche Mode... C'est bon, une vraie fontaine de jouvence... "Forever Young" comme le chantait Alphaville...

A.F.