mercredi 21 novembre 2018

Gay un jour, gay toujours ?!

Je vais faire mon "coming out". Non, je ne suis pas homosexuel. Désolé. J'aimerais bien, mais je n'y suis pas arrivé. Pourtant, dans mes "jeunes années", j'avais bien essayé. Sans succès.

Par contre, et c'est bien là le sujet de ce petit texte à lire au second voire au troisième degré, je suis "un gay musical"... Je vais essayer de procéder par ordre chronologique. 
Mon compositeur de musique classique favori, c'est ce cher Piotr Illitch Tchaikovsky.
Mon héros de littérature favori, c'est Sherlock Holmes, misogyne notoire, qu'on soupçonne d'être un "homosexuel refoulé". En fait, ceux qui ont vu "Le Secret de la Pyramide" ("Young Sherlock Holmes") savent qu'il est malheureux parce que son amour de jeunesse est morte dans ses bras, tuée par l'infâme Moriarty.
Mes deux héros de bandes dessinées préférés sont Blake et Mortimer, deux vieux garçons, frères d'armes qui vivent ensemble.
Mon héros "dans la vraie vie" préféré, c'est Lawrence d'Arabie... Tout est dit !
Mais venons-en à la musique...
Mon premier groupe préféré ? Frankie Goes To Hollywood, avec le chanteur ouvertement homosexuel, Holly Johnson, qui portait une croix en or. Du coup, j'ai demandé à ma mère de m'en offrir une. Elle croyait que c'était par regain de foi. Quand elle a vu la photo de mon idole, elle a déchanté... Oups !
Puis il y a eu les Bronski Beat, l'album "The Age of Consent", avec le très charismatique Jimmy Sommerville.
Vint mon cher David Bowie. Quand je l'ai connu, il était devenu l'idole des jeunes filles, mais il trimballait quand même une sacrée réputation de gay notoire, à tel point (dit la légende) que Jacques Brel (dont il avait repris majestueusement "Amsterdam") avait dit à son propos : "Je ne serre pas la main à une pédale !"
Plus tard, ce fut mon maître, j'ai dit Freddie Mercury. Quelle voix ! En plus, c'est un Zoroastrien, une religion très rare. C'était la rubrique intello de service. Mais quelle présence en scène, ce Freddie ! J'ai pleuré le jour de sa mort. Je me souviens, j'étais à l'armée, on était tous en uniforme avec nos jolies rangers bien cirées...
J'étais fan aussi des Depeche Mode, pas homos pour deux sous, mais s'habillant en "cuir sado maso décadent" avec le compositeur qui portait des jupettes en cuir en concert.
Et puis j'aimais bien danser sur les Village People.
Plus récemment, pour les amateurs de ce blog, vous savez ma passion pour Lou Reed, et son fameux album "Transformer" (produit par Bowie qui fait même les backings vocals très aigu(e)s). Bon, juste après, il a écrit "Berlin, l'histoire d'amour entre deux junkies hétéros, mais on peut aussi le lire comme une allégorie homosexuelle puisqu'il écrit de sa Caroline : "She's still my german Queen !"...
Bref, je suis mal barré !
Alors, pour un "catho réac", je suis un peu trop "gay". Et, dans "gay", il y a "good as you" et aussi gai, tout simplement. Et puis, point de théologie, n'en déplaisent aux tenants de l'Ordre Moral, dans l'Evangile, il n'y a pas un mot sur l'homosexualité. On trouve plutôt ça dans l'Ancien Testament (le "Lévitique" : les lecteurs du premier tome du roman policier suédois "Millénium" connaissent bien) et dans Saint-Paul (même si, quand on retourne au texte grec, on a des surprises...). On peut surtout reprocher (avec anachronisme d'ailleurs) à Saint Paul sa misogynie et surtout sa non condamnation de l'esclavage en tant que tel.
Enfin, bon, moi, je suis gay ! J'adore le film "In and Out". Le film "Pride" m'a fait délirer !
Mais, à la différence de Claude Brasseur dans "Nous irons tous au Paradis" (premier film français grand public à aborder ouvertement l'homosexualité), je continuerai à me retourner quand je verrai passer une jolie fille ! Tout en chantant : "Satellite of Love" et "Hello Space Boy" et même "Les Boys are glad to be Gay" (oui ! même Dire Straits a écrit une chanson en hommage aux gays).
Et je continuerai à écouter "Ouverture 1812" de Tchaikovsky, qui célèbre la victoire des Russes sur Napoléon, et qu'on entend dans le film ouvertement tolérant "V pour Vendetta" !

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