Perso, je ne suis pas "pour" le "mouvement des gilets jaunes". J'ai même tendance à le craindre. Je vois, derrière la soi-disant mobilisation naturelle des réseaux sociaux une manipulation tellement grossière et outrancière de la droite et de l'extrême-droite.
Mais, en même temps, depuis le temps que je m'intéresse à la politique (la fin des Années 1980), je n'ai jamais ressenti une telle colère, un tel ressentiment, une telle exaspération autour de moi. Une rage même. Et ce qui me surprend, c'est que ça vient de tous côtés, de tous bords politiques, de toutes les catégories socio-professionnelles, de toutes les générations.
Et ça me fait peur. Très peur même. Le 17 novembre, c'est sûr, je ne prendrai pas ma voiture, j'ai peur des mouvements de foule et ma ville est tellement facile à bloquer avec ses deux ponts étroits sur le Cher...
J'espère qu'il n'y aura pas de casse et qu'il n'y aura pas de blocage sur le long terme. Je me souviens du conflit des routiers lors du passage du permis à points en 1992 ou 1993 (on avait d'ailleurs découvert après le conflit que les leaders des routiers étaient tous des Chiraquiens anti PS... bizarre bizarre... alors qu'ils étaient officiellement apolitiques). Ma rue avait été bloquée longtemps et la tension était palpable. Mais on était en été et ce n'était qu'une profession concernée.
Là, il fait froid, les gens commencent à ne plus avoir de sous (on est rincés par les impôts locaux), plein de gens ne peuvent plus faire leur plein d'essence y compris juste pour aller bosser (j'ai des collègues pour qui c'est la galère et pourtant dans ma profession on gagne correctement notre vie).
Bref, attention : je ne le dis jamais et je le pense encore moins... Mais là attention : ça peut pêter. Et c'est jamais bon, une colère comme ça, dans tous les sens, un mois de novembre...
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