mardi 21 décembre 2010

Un chant de Noël un peu différent

Parmi les traditions de Noël, il y a évidemment les chants de Noël, les Christmas Songs, une habitude vivace dans les pays anglo-saxons et (heureusement ou malheureusement) ignorée dans l'Hexagone (à Noël, les Français pensent tellement à manger qu'ils en oublient de chanter...).

Cette année, en Angleterre, pour lutter contre le phénomène "X-Factor", des groupes anglais (dont MADNESS) ont participé au projet "4mn 33s", un single entièrement silencieux... Les bénéfices de la vente iront à des oeuvres de charité...
http://revuedeweb.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/12/08/4mn-33s-de-silence-en-tete-des-charts-britanniques.html
http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/56672/date/2010-12-21/article/cage-against-the-machine-433-de-silence-pour-contrer-le-hit-parade-anglais/

Dans un domaine plus "conventionnel", en tout cas plus traditionnel, signalons le nouvel album du fabuleux groupe PINK MARTINI, entièrement consacré à des chants de Noël :
JOY TO THE WORLD.

Enfin, raison de ce petit message, je vous envoie pour Noël donc un chant de Noël, un vrai Christmas Song, même si à l'origine c'est plutôt un Protest Song (mais l'un n'empêche pas l'autre).
Il s'agit de cette chanson sublime qu'est STOP THE CAVALRY de Jona LEWIE, qui date de l'hiver 1980 et qui fut un tube mondial...
Je vous invite à regarder la vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=5hVEdE0O5tA&feature=related
Elle évoque la Première Guerre Mondiale et les tranchées...
Vous pouvez retrouver les paroles de la chanson par ce lien :
http://www.mp3lyrics.org/j/jona-lewie/stop-the-cavalry/

Pour l'anecdote, Jona LEWIE était produit par le mythique label Stiff Records qui avait également produit les premiers albums de MADNESS...

Merry Christmas, EveryOne, EveryWhere !
"Bring the Boys back Home !"

vendredi 17 décembre 2010

Un Joyeux Noël à toutes et tous !!

J'ai écrit hier sur mon profil Face Book :
Plus que quelques jours avant Noël, la fête païenne par excellence, la fête de la consommation à outrance, du matérialisme poussé à l'absurde, de l'hypocrisie familiale institutionnalisée, du gavage innommable sous des faux airs de convivialité... Tout ça dans un pays soi-disant laïc. Vivement le 26 décembre, qu'on n'en parle plus !!
Certes. N'empêche que je suis, au fond de moi, quelque peu "fleur bleue" et attaché à la tradition. Aussi, je vous souhaite à toutes et tous de bonnes fêtes de fin d'année avec les personnes qui vous sont chères, auprès d'un sapin ou pas...
God bless you all !
En petit clin d'oeil, ces images empruntées au fan club français de MADNESS...
Have a Nutty Christmas Everyone !
Infos sur MADNESS sur le site francophone du groupe :

[Dans la rubrique "news" vous pouvez télécharger légalement et gratuitement des chansons de l'actuelle tournée d'hiver de MADNESS en Angleterre... un joli petit cadeau des Maddies !!!]

lundi 22 novembre 2010

Vingt ans et quelque...

Seul au loin je m'enfuis, seul au loin je m'enfuis
Je me cache de la vie, je me cache sous la pluie
Les amis sont rangés casés effacés oubliés
La famille n'en finira plus de s'éparpiller...

Souvenirs des années de jeunesse et d'errance
Les années de fol espoir et d'ennui infini
Quelques photos égarées dans le grenier immense
Où croupissent les cartons de nos sourires jaunis

Je ne saurais plus évoquer la fuite du temps
J'ai perdu jusqu'à l'inspiration maladive
Ces folles nuits d'ivresse ces matins aux relents
D'une culpabilité douce amère inactive

Home sweet home : j'imaginais le désespoir pour demain
Ma seule ambition était de broyer du noir à jamais
Parce que le malheur me semblait à portée de main
Vingt ans et quelque et heureux désormais

J'ai échoué : je ne suis pas un pauvre erre
Qui seul au loin abandonné de tous désespère
La vie m'a souri je ne l'aurais pas parié oh non
Je suis heureux et amoureux et je m'en demande pardon !


Texte écrit le soir du 19 novembre 2010, en hommage à "Home Sweet Home", un poème écrit à la fin des années 1980 (aux temps de la Néo-Décadence !), ma grande période MADNESS, quand j'imaginais pour moi des lendemains sombres, seul, sans famille, sans amis... J'ai failli réussir !!
Texte écrit en écoutant "Un Fiore Nel Cemento", une reprise italienne par le groupe STATUTO de "Johnny the Horse" (une des plus émouvantes chansons et une des plus belles vidéos de MADNESS, qui date de 1999, et qui raconte le parcours dramatique d'un type qui avait raté totalement sa vie...). Ce morceau est extrait de l'album "30 Years of MADNESS : A 30th Anniversary Tribute", album hommage réalisé par le French-MIS (le fan club français des Maddies) et sorti en 2009 pour les 30 ans des Nutty Boys. Un très beau CD qui comprend une vingtaine de titres de MADNESS revisités par des groupes du monde entier...
Je dédie ce texte :
- à ma compagne, qui m'a redonné le goût de vivre,
- à MADNESS, ce groupe qui m'accompagne depuis fin 1987 (même si à l'époque le groupe avait "splitté"...) et qui est toujours aussi génial en 2010,
- et évidemment à mes copains de l'époque de la Néo-Décadence : s'ils lisent ce texte aujourd'hui, c'est bien la preuve que, finalement, on ne s'est pas (totalement) perdus de vue...


Infos sur cet album :
http://www.amazon.fr/Madness-Tribute-30-Anniversary-Compilation/dp/B002NRBXM2/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1290429900&sr=1-1
et bien sûr :
http://french-mis.be/

A propos de JOHNNY THE HORSE ! [pour moi, une des plus belles chansons et vidéos de MADNESS... Une chanson particulièrement dramatique et gaie en même temps (la spécialité de MADNESS : la noirceur sautillante...), extraite de l'album WONDERFUL sorti en 1999]

La vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=RrQYgZHJb2k

Les paroles :

http://www.metrolyrics.com/johnny-the-horse-lyrics-madness.html

Quelques explications sur l'origine de cette chanson :

http://en.wikipedia.org/wiki/Johnny_the_Horse

Les paroles de la version italienne :

http://www.lyricstime.com/statuto-un-fiore-nel-cemento-lyrics.html

mardi 9 novembre 2010

Mad Jeff is back !!

Une petite photo prise le vendredi 5 novembre au collège... Vous remarquerez le "WANTED !"...

mercredi 3 novembre 2010

Madness, Néo-Décadence and co...

Comme je l'avais dit dans mon message précédent, je sentais que j'étais en train de replonger dans l'univers du "Nutty Sound" de MADNESS... Et ça n'a pas loupé ! J'ai profité des congés de Toussaint pour m'offrir une "révision générale" : ré-écouter les anciens albums (qui viennent d'ailleurs de sortir en édition double CD avec des bonus et tout et tout...) et découvrir le dernier album, "THE LIBERTY OF NORTON FOLGATE", sorti l'an dernier et que j'avais alors acheté mais que je n'avais pas osé écouter précédemment... Je me suis ré-ga-lé !!
MADNESS... Le groupe qui m'a le plus inspiré, ça, c'est clair... Quand j'étais collégien, j'ai d'abord été fan de Frankie Goes To Hollywood, puis j'ai suivi Depeche Mode (au point d'aller les voir trois fois en concert entre 1986 et 1988), avant de m'éloigner du groupe au début des Années 1990. Plus tard, j'ai craqué notamment pour Supertramp ou Queen, deux groupes que j'aime toujours écouter. J'ai aussi, bien sûr, eu toujours beaucoup d'admiration pour Bowie et j'aime énormément les Beatles...
Mais il y a un groupe à part... C'est MADNESS... J'ai découvert ce groupe par hasard, chez un copain, sur son magnétophone pourri, un soir de 1987 (ma première année de fac)... Il m'a fait écouter "One Step Beyond", "Night Boat to Cairo", "Tarzan's Nuts", ainsi que "Gangsters" des SPECIALS... Ce soir-là, j'ai découvert le Ska et surtout MADNESS... Une révélation ! Aussi intense que celle de Jake Blues alias John Belushi dans le fabuleux film "The Blues Brothers" !...
J'ai couru emprunter à la médiathèque de Moulins l'unique album de MADNESS qu'elle possédait, à savoir "7", leur troisième album (sorti en 1981)... qui reste celui que j'affectionne le plus... Puis j'ai découvert les autres albums du groupe ainsi que leurs fabuleuses et délirantes vidéos...
Mais j'ai tout de suite vécu un drame absolu : le groupe génial dont j'étais devenu un fan absolu, ce groupe s'était récemment séparé... Snif ! Heureusement, en 1992, ils allaient se réunir le temps d'un concert mythique qui allait faire littéralement trembler Londres (secousse sismique réelle observée !), et qui donna lieu au CD "Madstock". Puis longue traversée du désert... MADNESS faisait bien des concerts mais n'écrivait plus de nouvelles chansons... Je me consolais en écoutant les deux albums solo du chanteur du groupe, SUGGS... Jusqu'à la sortie de "Wonderful" en 1999, l'album de la renaissance, un disque que j'ai écouté et réécouté.
Dans les Années 2000, j'ai un peu moins suivi MADNESS... Ils ont réalisé un album de reprises en 2005, "The Dangermen Sessions", avec le tubesque "Shame and Scandal" qui marcha très bien en France. J'ai failli aller les voir en concert à l'Olympia en octobre 2005... Je n'y suis pas allé et... avec le recul... je regrette beaucoup mais... c'est la vie !
L'an dernier, en 2009, le groupe a donc sorti un nouvel album, THE LIBERTY OF NORTON FOLGATE, un "concept album" dont le titre vient d'un quartier de Londres... J'ai alors acheté l'album et commencé à "fréquenter" le site francophone des fans de MADNESS mais je ne l'ai alors pas écouté... Faut dire que j'écoutais peu de musique en ce temps-là, sinon dans ma voiture... Puis la révélation, comme je l'ai écrit dans mon précédent texte, est venue et je me passe en boucle ce dernier album qui est absolument fabuleux... J'invite d'ailleurs les personnes intéressées à aller faire un tour sur Youtube pour découvrir quelques vidéos promotionnelles et concerts des dernières chansons, notamment "The Liberty of Norton Folgate" ou "Forever Young"...
Voilà... Automne 1987, je découvre MADNESS... Automne 2010, je replonge dans MADNESS
L'adresse du site francophone :
MADNESS... Ce groupe m'avait tellement inspiré qu'il fut à l'origine du seul poème que j'ai écrit dont je sois vraiment "fier"... Je le remets en ligne ci-dessous. Je l'avais écrit en janvier 1988, en écoutant la chanson "Embarrassment", une des meilleures du groupe, une des plus dramatiques...
Une bande de copains
Qui s'entendait bien.
Accident de voiture à cause d'un verre de trop
Le deuxième n'a jamais eu de pot
Le troisième est mort à la guerre
Le quatrième est aujourd'hui milliardaire
Le cinquième ? Il s'est suicidé :
Plaqué par sa "bien-aimée"
Le sixième est aujourd'hui docteur
Et le septième ? Il recherche le bonheur...
Dîtes lui qu'il ne le trouvera pas !
Tralalalala ! Tralalalala !
Chacun de son côté est parti.
Chacun à sa façon a trahi.
Hop ! La vie continue !
Il y a toujours du monde dans la rue :
Sept jeunes, lunettes noires,
Chantent, pleins d'espoir...
Prévenez-les, mais prévenez-les donc !
Prévenez-les, mais prévenez-les donc !
Sept copains qui déliraient tout le temps...
Sept copains qui voulaient rester enfants...
Vingt-deux ans plus tard, ce texte me hante toujours...
MADNESS fut également à l'origine, chez moi et mes copains, de la création en 1988 (décidément !) de la "Néo-Décadence"... Qu'est-ce donc ? Voici la définition que j'en faisais sur ce blog en 2005 :
"(...) La date de naissance officielle de la Néo-Décadence ? Le 6 avril 1988. Ce jour-là, j'étais à un voyage de documentalistes (eh oui... déjà). Nous étions sur les pentes du Vésuve à déguster le fameux Lacrima Christi (les larmes du Christ : tout un programme), le vin cultivé sur les sols volcaniques... On commençait à partir et on évoquait l'Empire Romain (normal en Italie !!) et la bonne vieille décadence. Je m'exclamai alors qu'il fallait révolutionner la notion de décadence et ne plus regarder en arrière... La Néo-Décadence était née.
Dans les mois qui suivirent, et pendant deux ans environ, nous réalisâmes quelques recueils qui, ma foi, avec le temps, m'apparaissent plutôt bons... On avait du talent, mais aucun n'a continué. Pas grave !
(...)
Le mot de passe, créé par Jérôme P., suite à un de mes poèmes : " Je ferai couler ton sang dans les méandres du Canigou !"... Tout un programme... [Des années après, en regardant la série DEXTER, je me dis qu'elle correspond quelque peu à certaines idées du romantisme noir qui nous habitait alors !]
(...)
Ah... J'oubliais... C'est quoi, la Néo-Décadence, concrètement ? On pourrait faire notre l'adage suivant : "L'humour noir, c'est la politesse du désespoir"... Nous vénérions Boris VIAN, j'étais fou du groupe MADNESS (le rock, en apparence léger, mais si noir en dedans)... On était fans (déjà) de Star Wars, de quelques bonnes séries british ("Amicalement Vôtre", "Chapeau Melon", "L'Autobus à Impériale"), je découvrais Nino Rota et Fellini (" Le monde est un cirque !"). Surtout, on aimait bien rigoler et picoler et on détestait la déprime gnangnan, les textes à l'eau de rose. On aimait le désespoir, le vrai... Etonnant, non ?!"
Voilà... La Néo-Décadence est loin derrière moi... bien évidemment... Le temps a passé mais, au fond, j'ai toujours les mêmes passions... Et j'écoute MADNESS... encore et toujours... car "Madness is all in the Mind"...
Bien à vous...
Signé : Mad Jeff !... of course...

jeudi 21 octobre 2010

Douce mélancolie automnale...

J'aime bien la cuisine asiatique qui excelle par la saveur aigre-doux...
En ces jours où un pays entier ne se pose plus qu'une seule existentielle question "Aurai-je assez d'essence pour partir en week-end ? aller en vacances ? rentrer chez moi en sortant du boulot ?" [question que, je m'empresse de préciser, je me pose également : je ne suis pas là dans la stature du type "au dessus de la mêlée"], en ces temps où une certaine jeunesse, lasse de jouer à la play station, s'amuse à casser des abri-bus avec parfois une vraie rage au ventre, en ces temps où le temps lui-même (l'avantage de la langue française est qu'on peut jouer sur les mots... avec le mot "temps" !) joue au maniaco-dépressif à tendance bipolaire...
Bref ! En ces temps pas vraiment troublés mais qui aimeraient bien se donner l'air de l'être... Il me vient comme l'envie de causer un peu de moi, ce que j'avais l'habitude de faire autrefois... une bien malsaine habitude que j'ai fini par délaisser...
L'automne est une saison propice à la mélancolie... surtout le sympathique mois d'octobre. La rentrée est enfin digérée et le froid de novembre n'est pas encore là pour nous rappeler à nos devoirs hivernaux. Les couleurs des forêts s'enflamment et si j'avais un quelconque talent poétique je vous parlerais de ces arbres qui éclairent nos coeurs et nos âmes tandis que leurs feuilles disparaissent, emportées par le vent des soucis et des oublis, le vent de la vie...
Mais je ne suis pas poète, je ne suis pas écrivain, je ne suis même pas rédacteur de blog puisque je me contente de "poster" un à deux messages par mois... Et encore ! Les bons mois...
Alors, quoi de neuf, en ce 21 octobre ?... Encore un peu d'essence dans mon réservoir, encore un peu de décence à parler des sens, les sens uniques, les sens interdits, le sens de l'humour, le sens de la formule...
J'ai fini par me remettre de la fin de la série LOST... et encore ! pas tout à fait ! La scène finale qui voit nos héros partir pour un ailleurs, superbe allégorie de ce que l'homme peut éprouver au moment de mourir, que ce soit d'un point de vue religieux, philosophique ou tout simplement psychanalytique... Cette scène restera longtemps gravée dans ma mémoire. Pour me consoler, j'écoute la B.O. de "Lost : The Final Season" (signée Michael Giacchino). D'ailleurs, j'écoute pas mal de B.O. ces temps-ci... La B.O. de la série "24" (Sean Callery), la B.O. des "Persuaders !" (John Barry pour le légendaire générique et Ken Thorne pour ce qu'on appelle la partie "incidental music"), la B.O. de "Goldfinger" (sublime B.O. de John Barry, une de ses plus réussies pour un James Bond)...
Ces derniers temps, j'ai aussi écouté autre chose... L'histoire de Pierre et le Loup... euh... Peter and the Wolf, dans la version contée par le fabuleux Leonard BERNSTEIN, immense compositeur et chef d'orchestre new-yorkais [mais également grand pédagogue animateur d'émissions télévisées pour initier les enfants à la musique classique], auteur notamment de la musique de la fabuleuse comédie musicale "West Side Story", qu'il dirigea à nouveau en 1985 dans une "version opéra" absolument sublime (que m'a fait connaître Gérard !) : un documentaire, récemment rediffusé sur Arte, nous montre "Lenny" dirigeant ses musiciens et ses chanteurs (José Carreras et Tiri Te Kanawa... excusez du peu !) avec beaucoup d'enthousiasme, de fougue et parfois aussi d'excès... J'ai eu le coup de foudre jadis pour ce documentaire (ainsi que Gérard et mon ami Fred Thé), j'ai pu le faire découvrir dernièrement à ma compagne qui l'a également énormément apprécié. C'est toujours passionnant de voir comment se construit un projet, de voir une équipe travailler à la réalisation d'une oeuvre...
Dans un tout autre style, j'ai beaucoup réécouté ces derniers temps les "tubes" de Frankie Goes To Hollywood, le groupe qui berça mes années adolescentes... Un groupe mythique qui ne dura que deux albums et sept singles dont trois numéros uns mémorables, connus notamment par leurs clips et leurs nombreux remix...
Enfin, il y a trois nuits, rêve étrange : j'avais l'occasion d'y rencontrer les sept "Nutty Boys", les membres du groupe MADNESS... ce groupe qui a bercé mes jeunes années... ce groupe qui fut si longtemps mon inspiration... ce groupe méconnu en France (où l'on n'a retenu que deux ou trois "tubes") mais objet d'un véritable culte en Angleterre... MADNESS que d'aucuns verraient mort et enterré depuis longtemps mais qui avait sorti un album l'an dernier et s'est produit en septembre dernier à la Fête de l'Huma (ah ! si je l'avais su plus tôt !). Et, du coup, je me surprends à chantonner quelques-unes de leurs chansons... réalisant que, si je n'ai pas écouté ce groupe depuis plusieurs années, je connais encore par coeur la plupart de leurs albums, parce qu'on n'efface pas des années de conditionnement musical par deux ou trois ans d'abstinence auditive. Heureusement !
Côté séries TV, grâce à mon collègue Jean-Michel, j'ai pu voir la deuxième saison de DEXTER. C'était encore plus original et intelligent que la première saison, drôle, amoral, émouvant... J'ai couru acheter la B.O. aux accents cubains... histoire de mettre un peu de soleil dans mon automne... Par ailleurs, dans un genre totalement différent mais tout aussi original, je suis attentivement et assidument la sixième saison de DESPERATE HOUSEWIVES... ou comment, sous des aspects de comédie légère, aborder des sujets de société graves et parfois dramatiques...
Avec tout ça... je n'ai pas vraiment parlé de moi... Et pourtant si... Que vouliez-vous que j'écrive ? A quoi vous attendiez-vous ? Bien sûr, je pourrais m'étendre sur le fait que je fais régulièrement des cauchemars où je vois ma mère morte ou au contraire des rêves où elle est en pleine forme... et dans les deux cas quand je me réveille je suis à ramasser à la petite cuillère... Bien sûr, je pourrais évoquer le combat quotidien pour "garder mon calme", lutter contre mon agressivité naturelle et mon impulsivité maladive... En même temps, quand on voit les pantins qui nous gouvernent, eux, visiblement, ne luttent pas contre leur impulsivité et cultivent largement leur agressivité. Je pourrais vous évoquer le bonheur chaque jour plus grand partagé avec ma compagne mais "cela ne vous regarde pas" et comme le disait le merveilleux Boris VIAN dans "J'voudrais pas crever" : "J'en dis pas plus... faut bien rester révérencieux".
Je pourrais aussi vous dire, et je m'en rends compte à la relecture de ce petit billet, et je concluerai sur cette remarque, que finalement je suis en pleine "crise de la quarantaine" (en tout cas à ses débuts) et... j'adore ça ! Je retrouve toutes mes passions de jeune homme... Je viens quand même de citer pêle mêle Madness, Vian, F.G.T.H., les B.O. de films... Et tout ceci se mêle à d'autres passions plus récentes, comme des séries télé de ces dernières années... Une envie de vivre et de découvrir, "tant de choses à voir, à voir et à z-entendre !" pour citer encore VIAN... qui, lui, n'a pas eu cette chance de vivre jusqu'à quarante ans...
Alors, je pourrais aussi certes comme le font certains alors que le compte à rebours a commencé et que c'est le temps du premier coup d'oeil dans le rétro, je pourrais me dire que je n'ai pas fait ce que j'avais envie de faire, mais comme je n'avais pas de projet bien précis, je suis plus que satisfait de ma vie actuelle... j'irai même jusqu'à dire que je remercie chaque jour "Dieu, le Destin ou le Hasard" (cochez la case correspondante à votre sensibilité !) pour vivre la vie que je vis aujourd'hui...
Et tant pis si demain je dois marcher un peu car je n'aurai plus d'essence. Je chanterai "Our House in the middle of the street" en réfléchissant au temps qui passe mais aussi au temps qu'il fait.
Et les nuages de l'ennui seront chassés par un Vian violent...
Décidément... On y revient toujours.

mardi 5 octobre 2010

La nostalgie des jours kakis

Ce poème, que je viens à l'instant d'écrire, m'est venu suite à une conversation ce week-end avec ma compagne quand j'ai réalisé que j'étais en train de lui raconter mes "exploits de trouffion", finissant par "embellir" ce qui ne fut qu'une longue année de ma vie, même si cette année restera définitivement "originale"... En l'écrivant, j'ai pensé à une chanson de BREL que j'apprécie particulièrement : "L'Age idiot"...
La nostalgie des jours kakis
Au fil des jours kakis, la nostalgie toute rabougrie
Quand on s’accroche au plus petit souvenir
A un instant douloureux qu’on a fini par embellir
Histoire de croire qu’on n’a pas raté sa vie

Quand tout devient tellement illusoire
Qu’on finirait par en aimer le désespoir
Tellement l’univers est terne et sans issue
Totalement absurde et dénué de toute vertu

Les pourquoi et les comment n’y changeront rien
Pas même l’amour qu’on peut avoir pour un petit chien
La mort elle-même semble une douce illusion
Un baume pour les plus tendres passions

Vient l’instant d’une rencontre une belle rencontre
Et on se prend à chantonner les mots bleus
Mais le train de la vie n’accepte pas les délais amoureux
En retard ! En retard ! Nous rappelle notre montre

Et l’on se retrouve à regretter ses jours kakis
Le bon vieux temps où qu’on était qu’un pauvre mouton
Bien à l’abri dans sa caserne à boire des canons
Bien à l’écart de la vraie vie…

Accouchement avec douleur...

Mon premier "poème" après des années de silence, écrit en quelques instants alors que je n'arrivais plus rien à écrire depuis de longues années... [C'est peut-être de voir mon pote Johan exposer ses poèmes qui m'a donné envie de "rejouer" le poète... une dernière fois ?]
Accouchement avec douleur

Je suis né un jour que j’aurais pas dû
Je suis né j’étais déjà tout perdu
Je suis né… la belle affaire !
Je suis né même pas tête en l’air

J’ai vécu et je me suis égaré
J’ai vécu sans bien y penser
J’ai vécu j’en ai même pas profité
J’ai vécu et le monde s’est effondré

Je suis mort et je m’en fous
Je suis mort sans même avoir tenu le coup
Je suis mort mais pas vous
Je suis mort je peux dire que j’ai un coup de mou !

jeudi 30 septembre 2010

Sale semaine pour le cinéma...

Sale semaine pour le cinéma mondial : après Gloria STUART, "la vieille dame de Titanic", c'est au tour d'Arthur PENN (le fabuleux réalisateur du génialissime "Little Big Man") et de Tony CURTIS (le grand acteur de cinéma et de la cultissime série télé "Amicalement Vôtre") de nous quitter...
Sale semaine, je vous dis !
Et, il y a deux semaines, Claude CHABROL nous quittait...
Bref, septembre 2010, pour les cinéphiles, c'est Septembre Noir !!
Danny Wilde et Lord Brett Sinclair...

Une photo extraite du fameux générique de "The Persuaders !" (Amicalement Vôtre...)

La pochette du fameux album avec le générique le plus célèbre de l'histoire des séries télé...

Amicalement Vôtre ! Ce nom évoque pour moi tant de souvenirs...
D'abord, le plus fameux générique de l'histoire de la télévision, la musique somptueuse et quasi dramatique de John BARRY, les images de nos deux héros, Danny Wilde, le new-yorkais élevé dans la rue, et Lord Brett Sinclair, le noble distingué mais oisif...
Ensuite, des souvenirs d'après-midi passées avec ma grand-mère à voir et revoir les vingt-quatre épisodes de l'unique saison de cette série sublime (Roger Moore, appelé par James BOND, quitta la production après une saison).
Enfin, comme un goût de nostalgie, du Sud (l'épisode pilote, resté fameux, démarre sur les chapeaux de roues à l'aéroport de Nice) et de la Côte d'Azur où j'ai passé mes vacances étant enfant, d'un petit goût "so british", notamment dans les derniers épisodes, de scènes cultissimes comme quand Danny Wilde décide d'acheter et de retaper une maison à la campagne... ou l'épisode fameux où toute la famille de Brett Sinclair est éliminée pour des histoires d'héritage... et aussi le fameux épisode, le seul vraiment "dramatique" de la série, où Danny retrouve "Un Ami d'Enfance" (Angie...). En 24 épisodes, THE PERSUADERS ! (titre original) avait su s'élever au rang de mythe... Peu de séries seront arrivées à une telle perfection...
Alors, à l'occasion du départ de Tony CURTIS, par ailleurs immense acteur (je me souviendrai notamment de "Certains l'aiment chaud", "Les Vikings", "Taras Bulba" et "Spartacus"...), c'était normal pour moi de saluer une des séries qui ont bercé mon enfance, ma jeunesse et continue de me charmer...
So long, Tony !
Le fameux générique d'Amicalement Vôtre :

vendredi 17 septembre 2010

Quelques définitions bien sympathiques...

Définitions glanées sur internet (merci Valérie !)...
Parents - Deux personnes qui t'apprennent à marcher et à parler pourensuite te dire de t'asseoir et de fermer ta gueule
Guerre de religion - Deux peuples qui se battent pour savoir qui a lemeilleur copain imaginaire
Internet Explorer - Petite application instable servant à téléchargerMozilla Firefox
Titeuf - Ce qui sort de la TitePoule
Orteil - Appendice servant a détecter les coins de portes
Monter un meuble Ikea - Expression moderne signifiant "passer un weekend de merde"
Être au bout du rouleau - Situation très peu confortable, surtout quand on est aux toilettes
Facebook - Le seul endroit où tu parles à un mur sans être ridicule
Le mariage - Partager à deux tous les problèmes que l'on n'aurait jamaiseu tout seul
Boule de flipper - Testicule de dauphin
Femme - Ensemble de courbes qui font dresser une ligne
Fifty Cent - Enfin un qui connaît le juste prix de sa musique
Oui-Oui - Fils illégitime de Sissi
GPS - Seule femme que les hommes écoutent pour trouver leur chemin
L'injustice - Quand toutes les copines de ta femme enceinte viennent luicaresser le ventre en disant "félicitation" mais qu'aucune ne vient tecaresser les couilles en disant "bien joué " !

lundi 6 septembre 2010

Les nouveaux programmes d'Histoire au collège et au lycée...

L'enseignement de l'Histoire en France est en danger... Les nouveaux programmes ont fait disparaître pêle mêle l'Egypte ancienne (un comble au pays de Champollion !), Jeanne d'Arc, Clovis, Louis XIV, les Croisades, la Renaissance, etc... Un pays sans histoire est un pays sans âme...

Un dossier très complet proposé par la revue HISTORIA, avec notamment un comparatif de l'enseignement de l'Histoire dans les différents pays européens.Vous pourrez retrouver par le lien ci-dessous

l'intégralité du dossier (au format pdf et gratuitement) proposé dans le numéro de cet été sur l'enseignement de l'Histoire :

"Trop, c'est trop ! Les détournements incessants de l'Histoire à des fins politiques, l'indigence des nouveaux programmes, tant au collège qu'au lycée, nous amènent à tirer le signal d'alarme. Le débat est lancé : à vous de le nourrir."

Sommaire détaillé :
- Ingérence politique
- Où sont passés les pharaons ?
- Clovis, Jeanne d'Arc et Louis XIV à la trappe !
- Exit les Croisades, la Renaissance et Napoléon !
- Le programme... des programmes
- Comment font nos voisins européens

Le lien propose également quelques réactions de lecteurs passionnés d'Histoire... Le dossier complet n'est pas très long à lire et est vraiment très très intéressant et abordable.

A noter par ailleurs que le dernier numéro (765, septembre 2010), dont le thème principal est consacré à Charlemagne (ou Karl des Grosse puisque c'est un empereur revendiqué et par la France et par l'Allemagne), propose six pages de réactions de lecteurs à la réforme des programmes d'Histoire et quatre pages aux contre-vérités circulant abondamment sur internet (de la négation des attentats du 11 septembre à la théorie des Egyptiens -encore eux !- qui auraient utilisé des énergies extra-terrestres pour construire leurs pyramides).

dimanche 1 août 2010

Jersey 2010... Avant-première !...

Du 11 au 15 juillet, Valérie et moi sommes retournés à Jersey, où nous avions passés deux jours l'été dernier (voir les archives de ce blog en novembre et décembre 2009). Cette fois-ci, nous y sommes donc restés cinq jours... Cinq jours formidables au cours desquels nous avons pu "explorer" plus en profondeur cette très belle île, si originale, ni anglaise ni française, aux paysages tantôt normands, tantôt bretons, parfois méditerranéens (le Gulf Stream permet un climat doux et tempéré), celle île où l'on roule à gauche, on l'on prend son copieux English Breakfast mais où la plupart des noms de lieux sont en français, où l'on croise des palmiers et des petites églises villageoises tirées d'un épisode de "Chapeau Melon et Bottes de Cuir", où l'on peut se perdre avec délice au milieu des nombreux parcs et autres jardins à l'anglaise...

Nous avons notamment visité l'Hôpital Militaire Allemand, transformé en musée de l'Occupation (les îles anglo-normandes furent la seule partie du territoire britannique à être occupées par les Nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale et ne furent d'ailleurs libérées qu'en mai 1945, plus d'un an après le Débarquement en Normandie...), une visite très riche et émouvante. Nous avons sillonné longuement les rues de la très agréable capitale de l'île, Saint-Hélier. Nous avons aussi parcouru le magnifique parc de Samarès Manor, un endroit superbe... Et, vieux rêve d'enfant, nous avons visité le Zoo de Jersey, créé par Gerald Durrell à la fin des Années 1950...

Voici donc, en avant-première d'un reportage photographique plus complet dans les semaines à venir, une petite photo de Gerald Durrell et moi-même au fameux zoo de Jersey, le 15 juillet. Une magnifique et inoubliable visite...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Zoo_de_Jersey
http://www.durrell.org/
(Le symbole du zoo est le fameux dodo, oiseau aujourd'hui disparu auquel "Alice au Pays des Merveilles" rendait hommage...)

Le Bagad de Saint-Malo...


Alors que nous marchions dans les rues de Saint-Malo, le samedi matin 10 juillet, après avoir fait notre traditionnelle halte dans une boutique de La Belle Iloise, nous sommes tombés sur un défilé de groupes folkloriques du monde entier (je mettrai prochainement quelques photos sur ce blog), superbe défilé, coloré et chatoyant, défilé conclu par le magnifique et impressionnant Bagad de Saint Malo qui résonnait vivement dans les rues de la Cité Corsaire... Un moment très fort et émouvant, filmé par Valérie...

Petit clin d'oeil depuis la Cité Corsaire...

Que serait Saint-Malo sans ses fameuses mouettes ?... Un petit clin d'oeil depuis la Cité Corsaire où nous avons fait escale, début juillet, avant d'embarquer pour cinq jours à Jersey...

Un petit magasin très sympa où on trouve tout plein de bons produits comme la fameuse crème de caramel au beurre salé !! Un délice...

Un panneau très très "amusant" (faut-il "creuser" du côté de la référence à Saint-Thomas qui ne croyait qu'en ce qu'il avait vu ?!) ... Cliché pris au pied des remparts de Saint-Malo, le 10 juillet 2010...

Photo prise sur la pointe d'Alet (qui domine le port de Saint-Malo). Je porte un tee shirt du Sporting Club de Bastia... qui fut jadis un club de football de premier choix (premier club français finaliste d'une Coupe de l'UEFA... en 1978) avant de sombrer au milieu des Années 2000 (en fait, du jour où j'ai quitté la Corse...).

samedi 17 juillet 2010

Mon avis sur le season finale de LOST...

Bon, ben, voilà, LOST, c'est fini... depuis le 23 mai pour les accros U.S. et via le net, un peu plus tard pour les francophones, plus précisément depuis le 23 juin pour les fans français qui ont dû supporter la diffusion fantaisiste de TF1 (sans commentaire... ce n'est pas le sujet du ici).

Un peu de temps a passé pour "digérer" ce season finale... et plus largement la saison 6 et encore plus largement pour avoir un peu de recul sur toute la série.

Pour ma part, j'ai été vraiment scotché, bouleversé, marqué profondément par la fin de LOST... non pas parce que la série s'arrête mais bien parce que la fin m'a laissé sur le c... comme ce fut le cas avec la fin de CODE QUANTUM (dans le dernier épisode Sam Beckett se retrouve dans un bar où sont présents, sous d'autres noms, nombre de personnages croisés au cours de ses péripéties, de ses sauts quantiques...).

Pour cette fin, avant que j'oublie d'en parler, j'ai aussi évidemment pensé à l'épilogue de TITANIC où Rose, dans un rêve ou dans un voyage après la mort (chacun est libre de son interprétation), retrouve toutes les personnes qui ont compté pour elle sur le bateau, en premier lieu son cher Jack, sous les applaudissements du commandant de bord, de l'équipage et de nombreux passagers... La fin du voyage ou plutôt le début d'un autre.

"Everyone dies sometime, kiddo"... Cette phrase résonnera longtemps dans ma tête et la scène où Jack retrouve son père et comprend qu'il est mort... C'est à la fois merveilleux, magique, poétique (j'ai pensé notamment à "Orphée" de Cocteau mais aussi à un film peu connu de Sartre, l'existentialiste dont se sont parfois inspirés nos scénaristes de LOST qui citent plusieurs fois Dostoïevsky, ce film s'intitulant "Les Jeux sont faits").

Je craignais un peu la fin de LOST à cause des fuites que j'avais eues via le forum et quelques sites internet y compris Google Actualités... L'histoire du purgatoire et tout et tout... Et, en fait, ce n'est pas ça... ou ça peut l'être... Ce que je veux dire par là, c'est que les scénaristes ont eu le génie de nous offrir une fin qui permet à chacun(e) d'y placer et/ou d'y trouver ce qu'il désire, en fonction de ses croyances, de ses options philosophiques, de son vécu personnel...

J'ai aimé dès le début cette sixième saison avec la "réalité parallèle" qui n'en est en fait pas une... J'ai apprécié tout de suite l'idée d'une seconde chance pour chacun de nos Losties, seconde chance se révélant plutôt être non pas une "réalité alternative" (ce qui ne veut pas dire grand-chose) mais "une vie qui aurait tourné différemment", tout en étant la même vie par certains aspects car les obsessions, les fantasmes, les angoisses de chacun(e) de nos héros persistent... Bien sûr, les esprits chagrins diront que ces "flash sideways" étaient une escroquerie scénaristique voire juste un prétexte pour faire du "fan service" et nous proposer de revoir tous les acteurs une dernière fois... Et même si c'était la principale raison, et alors ?

J'ai commencé à comprendre que nous n'étions pas dans une réalité parallèle avec l'épisode consacré à Desmond (comme depuis la saison 2, ce cher Brother est un des pivots de l'histoire). On y découvrait une variation quasi métaphysique sur la notion de réussite... Et, du coup, au vu du final, j'ai un regard nouveau sur chaque personnage.

Je vais vous proposer mes petites analyses de chacun de nos Losties ci dessous... Le but de ce topic (ce texte a également été publié sur le site francophone consacré à LOST, dont vous pouvez trouver la référence ci-dessous, sous mon pseudo : Sawyerforever) sera pour chacune et chacun d'échanger sur THE END et sur la perception qu'il ou elle en a eue, au regard de la série mais aussi éventuellement de sa propre expérience...

Pour ma part, je vois ce final comme une allégorie de la mort, bien évidemment, ce moment où l'esprit quitte le corps... Des personnes ayant "vu la mort de près" (expression un peu idiote quand on y réfléchit mais elle est pratique) parlent évidemment de la lumière blanche mais disent surtout qu'ils ont vu défiler toute leur vie... C'est ce qu'on ressent parfois au moment d'un accident... Desmond n'est que quelques instants dans la cabane magnétique mais a bien le temps d'avoir "la révélation" sur la vie à venir.

Sans même faire appel à la religion (quelle qu'elle soit, d'ailleurs les décorateurs ont inséré des symboles de toutes les religions dans l'église où se retrouvent les Losties) ou au questionnement philosophique, on peut tout simplement faire appel à la psychologie. Au moment de mourir ou même parfois lorsqu'on est cloué sur un lit d'hôpital on se laisse parfois aller à imaginer notre vie autrement. Tout en sachant que nous restons ce que nous sommes et que notre inconscient utilise ce que nous connaissons pour élaborer ce film, ce rêve, cette vision d'une autre vie...

* Kate est toujours fugitive. Mais elle se dit non coupable.

* Claire hésite vraiment à abandonner son enfant.

* Jack a pu concrétiser son rêve d'être père et, même s'il n'est pas un père parfait et qu'il a échoué dans son mariage, il arrive à avoir des bonnes relations avec son fils.

* Locke a accepté son état d'handicapé. Il a fait la paix avec son père mais à quel prix...

* Sayid n'a jamais su concrétiser, même dans son inconscient ou dans ce purgatoire où les uns et les autres s'attendent, il n'a jamais pu concrétiser sa relation avec Nadia (alors que dans "la vraie vie" il l'avait épousée). Il reste le "protecteur de son grand frère".

* Sun et Jin sont toujours poursuivis par le père de Sun tellement envahissant et qui a pourri leurs vies.

* Benjamin Linus prend soin de son père, est un bon enseignant apprécié de ses élèves, notamment Alex et on peut imaginer que, s'il ne se joint pas aux Losties dans la chapelle, c'est qu'il n'a pas encore résolu (dans son esprit, mis en images par cette notion de "vie parallèle") tous ses rêves, notamment celui de "fonder une famille d'adoption" avec Alex et Danielle.

* Hurley (dont on ne saura jamais la raison de ce pseudo d'ailleurs...) a réussi dans cette vie parallèle et devient comme un grand magicien, organisant même avec Boone dans une scène magnifique les retrouvailles entre Shannon et Sayid. N'empêche qu'il reste un homme seul et marqué par son poids, façon à lui de remplir ce grand vide qui l'habite.

* Sawyer, reste des souvenirs de sa période Dharma, est flic. Rien de plus classique, comme il le dit d'ailleurs, flic ou voyou... J'ai d'ailleurs bien aimé cet épisode plein d'humour avec son co-équipier Miles (qui dans cet univers "inventé" ou "rêvé" a une relation apaisée avec son père).

* Desmond... un personnage passionnant et encore une fois un épisode consacré à lui très riche... Qu'est-ce que la réussite ? L'obsession de Desmond est de plaire au père de sa bien aimée, plus exactement d'être respecté et estimé de lui... Dans la vraie vie il n'y sera pas arrivé. Dans cet univers parallèle, il y arrive tellement que Madame Widmore, notre chère Héloïse, se moquera de son obsession à vouloir plaire à tout prix à son mari... En outre, dans la vraie vie, Desmond était un type un peu bohème qui s'est "cherché" plus d'une fois, fuyant ses responsabilités jusqu'à s'auto-accuser d'être lâche. Là, c'est un businessman accompli, un homme d'affaires globe trotter à qui tout réussit... mais tellement seul...

On peut aussi citer les personnages "secondaires", bien sûr ma chère Juliet qui bosse dans une maternité et dont le bref moment où elle a eu le "béguin" pour Jack reste dans un coin de son inconscient... Ana Lucia "qui n'est pas prête" car pendant encore un bon moment son inconscient n'aura pas accepté l'idée qu'elle est morte et elle continuera à se voir fliquette de L.A. qui patrouille... Faraday qui a pu enfin se consacrer à la musique... Rose et Bernard, couple heureux et sans histoire...

J'oubliais évidemment Charlie qui est la clé de l'épisode consacré à Desmond. Charlie dont les idées suicidaires le poursuivent dans cet au-delà ou plutôt cet entre deux, ce lieu imaginaire...

Pour revenir à Jack, il n'a jamais pu faire vraiment le deuil de son père dans la vraie vie. Deux jours après la mort de ce dernier, alors qu'ils s'étaient quittés fachés, Jack va se retrouver bloqué pendant plusieurs mois sur une île de cinglés. Quand il revient dans le monde réel, il pourra organiser une cérémonie mais, alors que cette vie semblait parfaite, l'appel de l'île se fera plus fort que tout et finira par le plonger dans la dépression et l'inciter à retourner sur cette fameuse île où il trouvera la mort après avoir "accompli sa mission". Mais, et hélas je commence juste (dans ma vraie vie) à comprendre ceci (suite au deuil il y a deux ans de ma mère), on ne se remet jamais vraiment ou alors très longtemps après, de la mort de ses parents. Jack, y compris dans "l'univers entre deux", vit avec ce deuil impossible, l'histoire ubuesque d'un cercueil égaré entre deux aéroports...

Et quand enfin Jack retrouve son père il comprend... J'en ai encore des frissons...

Ensuite, on peut évoquer aussi "la fin" de LOST dans "la vraie réalité", à savoir l'histoire de la source de lumière (qui m'a paru aussi incongrue que la roue à la première vision puis on s'y fait...), le combat Jack/Samuel, la mort de Jack, "l'intronisation" de Hurley... Mais j'avoue que j'ai surtout été marqué par la fin de nos héros dans "cet entre deux mondes où ils s'attendent tous"... Pour la "fin" de LOST, j'attends de voir le fameux épilogue promis dans le coffret DVD...
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Plus d'infos sur LOST :

http://www.lost-site.com/
http://fr.lostpedia.wikia.com/wiki/Accueil
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lost

mardi 22 juin 2010

L'atomium...




Un des symboles de Bruxelles est évidemment l'Atomium, construit pour l'Exposition Universelle de 1958, l'occasion de faire un clin d'oeil à mon père qui avait eu la chance d'aller visiter la dite exposition...

http://atomium.be/

La Belgique et la bande dessinée... une histoire d'amour...

Quand on parle de la Belgique on pense forcément à la bande dessinée... Ici est née et s'est développée une véritable école, un courant, et même plusieurs... Certains de mes auteurs de B.D. préférés (attention ! je suis un "vieil amateur d'anciennes bandes dessinées") étaient belges, notamment l'irremplaçable HERGE, le papa de Tintin et de tous ses amis, mais également le fabuleux Edgar P. JACOBS, créateur des géniaux Blake et Mortimer, auteur de leurs aventures qui oscillent entre fantastique, aventure, science-fiction, policier, espionnage... aventures qui me passionnent depuis tant d'années... D'innombrables personnages sont nés en Belgique, que ce soient nos amis bleus les Schtroumpfs, l'inénarrable Gaston Lagaffe, Spirou et Fantasio et donc le Marsupilami, Boule et Bill, et tant d'autres dans des genres divers et variés...
Bref, il était absolument impensable que nous allions à Bruxelles sans nous rendre au Centre belge de la Bande dessinée que je conseille évidemment à tous les amateurs du genre !!


Don Quichotte de Bruxelles...



Don Quichotte de La Manche et son fidèle Sancho Pancha... deux personnages mythiques créés par Cervantès, et chantés notamment par Jacques BREL dans l'adaptation française de "The Man of La Mancha" avec notamment la sublime chanson "La Quête"... Place d'Espagne à Bruxelles... L'occasion de se rappeler les liens immémoriaux entre l'Espagne et "les Pays Bas Espagnols" devenus tardivement (en 1830...) la Belgique. "The Man of La Mancha" est également le thème d'un des meilleurs épisodes de CODE QUANTUM où notre héros, Sam Beckett, se retrouve dans la peau d'un interprète de cette excellente comédie musicale, l'occasion pour Scott Bakula de révéler son talent de chanteur-interprète...

lundi 21 juin 2010

Merci l'Equipe...

Ce week-end, le football français, c'était "Koh-Lanta" : il fallait trouver "le traître". Dix ans de télé-réalité et trois ans d'un président vulgaire qui insulte les citoyens, faut pas attendre non plus trop d'une bande de gamins surpayés d'une vingtaine (trentaine pour Anelka qui porte le même prénom que notre président...) d'années, souvent issus de milieux populaires.
Les "propos" d'Anelka rendus publics dans "L'Equipe", le journal qui fustigeait Aimé Jacquet, par un journaliste qui s'était agrippé avec le dit Anelka à une époque où celui-ci était au PSG, ça sent la "vengeance, un plat qui se mange froid" de la part du "grand quotidien sportif français"...
Quant aux révoltes de joueurs... Le XV de France a connu ça plusieurs fois... la démission d'Herrero (traitant en direct les joueurs de "enfants gâtés et pourris" sur France 2) en 1996 suite à des heurts avec les quinzistes qui voulaient des primes de match plus élevées à quelques heures de la rencontre France - Nouvelle Zélande à Toulouse. Comme là ils avaient gagné on n'avait rien dit... Et en 1991, le XV de France qui part à vau-l'eau pendant les jours qui précèdent le quart contre l'Angleterre... D'ailleurs, ce week-end, les seuls à ne pas hurler aux loups ont été les rugbymen... eux aussi ont souvent eu une attitude de pourris gâtés et un entraîneur incompétent pendant longtemps (Laporte maintenu après la Coupe du Monde 2003 contre toute logique... et finalement nommé ministre des sports de notre président bien-aimé).
Vivement mardi 18h, qu'on oublie tout ça et qu'on se concentre sur cette Coupe du Monde, les vuvuzela, l'Italie poussive, l'Espagne qui perd son premier match, l'Allemagne qui perd contre la Serbie, le Brésil qui souffre contre la Corée du Nord, les équipes sud-américaines qui brillent et les équipes africaines toutes éliminées...
Perso, ce qui m'a fait plus de peine que les Bleus ces derniers jours, c'est le carton rouge du gardien de but sud-africain, le carton rouge de Kaka... Et, surtout, que l'Afrique du Sud soit peut-être la première nation hôte à être éliminée de "son" Mundial en phase de poule. Ce serait trop triste.
Pour revenir à l'équipe de France, après six ans de Domenech l'incompétent, au lieu de mettre un sélectionneur expérimenté, on va mettre Laurent Blanc... Souvenons-nous de l'expérience Platini sélectionneur... Les "Bleus de 1998" prennent le pouvoir au sein de la fédération. Soit. Je reste sceptique. Pourquoi ne pas faire appel à un entraîneur expérimenté issu d'un grand club européen ou sud-américain, qui a fait ses preuves et qui a gagné des titres ? Le Onze de France est-il condamné à être entraîné par des gagne-petit ?
En tout cas, merci à tous, les joueurs, le sélectionneur, le staff, la fédération, les journalistes, les hommes politiques (qui y sont tous allés de leur commentaire grave sur le "méchant" Anelka, une bonne occasion de dire tout le mal qu'on pense des jeunes de banlieue issus de l'immigration... l'occasion est trop bonne). On a eu un week-end de rêve, de la télé-réalité de grande qualité... On s'est régalé ! Le Loft et Dallas, à côté, c'était La Petite Maison dans la Prairie... Et, si ça se trouve, c'est pas fini... Yes ! On se régale !

mardi 8 juin 2010

Spéciale dédicace à tous les géographes !

La statue de Gérard MERCATOR, à Bruxelles... mathématicien et géographe flamand connu de tous les amateurs de cartes et atlas (dont moi !) puisqu'il a inventé la fameuse "projection" qui porte son nom : la projection de Mercator, projection cylindrique du globe terrestre sur une carte plane. Mercator réalisa nombre de cartes qui permirent aux navigateurs d'avoir enfin une description précise et non plus fantaisiste du contour des terres. Le développement de l'imprimerie a permis à l'atlas de Mercator, sorti en 1569, d'être largement diffusé.

Quelle direction prendre ?!

Une photo que j'affectionne particulièrement... prise par Valérie le samedi 17 avril à Ostende, tandis que Monique, Ulrich et moi-même contemplions la mer du Nord... sans être forcément d'accord sur la direction à prendre...

vendredi 4 juin 2010

Une promesse galactique...

Comme promis, voici quelques photos de la Convention Star Wars de Cusset, édition 2010... Je n'avais pas eu le temps de les mettre plus tôt en ligne... C'est chose faite. J'essaierai de mettre dans les semaines qui viennent quelques photos de maquettes et dioramas particulièrement remarquables. Et, bien sûr, prochainement, toujours sur ce blog, des photos de nos vacances de printemps en Belgique...

Le Site de Génération Star Wars, organisateur de la Convention :

Deux généraux de l'Empire galactique

Cette année, la Convention Star Wars de Cusset avait trois généraux impériaux comme invités d'honneur... Logique, puisque c'était le trentième anniversaire de L'Empire Contre-Attaque... Nous avons donc ainsi eu l'honneur de rencontrer... l'Amiral Motti (alias Richard LeParmentier, déjà venu en 2005), connu comme l'une des victimes de Darth Vader qui survit dans l'épisode IV de "La Guerre des Etoiles" ; l'Amiral Piett (alias Kenneth Colley, qui joua également dans "La Vie de Brian" des Monty Python), commandant en second de la flotte impériale dans "L'Empire contre-attaque" et "Le Retour du Jedi" ; le Général Veers (alias Julian Glover : voir plus loin sur ce blog), responsable du débarquement sur la planète Hoth au début de "L'Empire contre-attaque". Bref, le gratin de l'Empire était présent à Cusset en ce 1er mai 2010 !


Richard LeParmentier

Kenneth Colley
(voir plus loin un article consacré spécialement à Julian Glover)

Les Visiteurs sont parmi nous !!

Cette année, la Convention Star Wars de Cusset avait des invités très très spéciaux... nos amis les Visiteurs... V... série de SF emblématique des Années 1980 dont un "remake" est actuellement en cours de réalisation (avec notamment la belle Elizabeth Mitchell, Juliet dans la série LOST). J'avoue que j'ai toujours eu un faible pour cette série, dont la diffusion en France fut alors un véritable événement, et que je revois toujours avec plaisir les épisodes des "mini séries" (il y a eu en fait "deux mini séries" puis une saison assez catastrophique...). Ah ! Leurs lunettes de soleil qui cachent des yeux de reptile, leur voix étrange et leurs goûts culinaires... euh... très très particuliers...





Rencontres intergalactiques !



Chaque édition de la Convention Star Wars est l'occasion de rencontres improbables et surprenantes... On y croise bien sûr des soldats impériaux, quelques Jedis, des officiers rebelles mais aussi parfois des Visiteurs bien inquiétants...

En compagnie de Julian Glover...

De l'édition 2010 de la Convention Star Wars de Cusset, je retiendrai particulièrement la rencontre avec Julian GLOVER... un acteur qui m'est cher à trois titres... En effet, il a joué dans un épisode de la saga Star Wars ("L'Empire contre-attaque", où il est le Général Veers, responsable du débarquement des Impériaux sur la planète Hoth) mais également dans un James Bond ("Rien que pour vos Yeux" où il interprète le méchant Kristatos) et bien sûr il a donné la réplique à Harrison Ford dans le troisième épisode des aventures du grand Indiana Jones : en effet, il est Walter Donovan dans "La Dernière Croisade"... Bref : un monument du cinéma !!! Même si je n'ai pu m'entretenir que quelques instants avec lui, ce fut un moment vraiment émouvant. La Convention de Cusset permet de belles rencontres... Je me souviens particulièrement de celles d'Anthony DANIELS, alias C3PO, en 2006 et Daniel LOGAN, alias Boba Fett jeune, en 2009.





Merci à Jean-Michel pour les photos !!

Mes Scout-Troopers et moi !!

(Cusset, 1er mai 2010)

mardi 25 mai 2010

LOST et 24, c'est fini...

A 24 (!) heures d'intervalle, nous avons eu droit aux claps de fin aux States, dimanche 23 mai de la sixième et dernière saison de LOST, et lundi 24 mai de la huitième "journée" de Jack BAUER, avec dans ce dernier cas une bonne nouvelle pour les fans : bientôt un film sur grand écran...
Ces deux séries, emblématiques des Années 2000, ont renouvelé le genre de la série télévisée et plus particulièrement du feuilleton. Pour ce qui est plus particulièrement de LOST (les lecteurs de ce blog savent combien cette série me tient totalement à coeur...), j'aurai apprécié cette série pour trois grands types de raisons :
- Le style narratif particulièrement innovant et renouvelé au cours de la série... Bien sûr, on avait déjà vu des flashs backs au cinéma et à la télé, également des flash forwards (dans DAMAGES par exemple) et même des flashs sideways (réalité "parallèle" ou "alternative"). Mais, là, avec LOST, ce type de construction a été développé et décliné au fil de six saisons par des scénaristes particulièrement imaginatifs qui ont remis également au goût du jour le "cliffhanger" (rebondissement de dernière minute) et le style feuilletonnesque (il n'y a pas d'épisode qui se regarde seul).
- Le côté aventure... L'île mystérieuse, celle qu'on a tous imaginée dans nos rêves de gosses... Entre l'île aux trésors (il y a d'ailleurs un bateau pirate), l'île étrange avec des animaux plus ou moins fantastiques et des phénomènes surnaturels (ah ! la Fumée noire !), l'île qui abrite une étrange organisation de scientifiques mystérieux (la Dharma Initiative...), l'île dont les habitants ne sont vraiment pas forcément très très engageants (les fameux Autres)... Sans oublier, bien sûr, l'idée de départ : les survivants d'un crash, qui ne se connaissent pas (ou croient ne pas se connaître), sont subitement forcés de s'entraider, pour "vivre ensemble ou mourir seuls"... Et l'on retrouve ce que je vais évoquer dans la troisième partie de mon propos : une de ces questions "fondamentales" sur l'humanité : sommes-nous des êtres "civilisés" ou, dès la première catastrophe venue, allons-nous replonger dans une certaine barbarie ?
- Car LOST, c'est aussi l'occasion de moult questions de divers ordres... Questions sur la vie en société, questions sur ce qui fait une vie, à quel moment une vie bascule... La série étant construite, via ses flash backs, comme une suite de descriptions de personnages, c'est l'occasion de réfléchir sur ce qui construit chaque être humain, qui fait que toute personne est complexe, l'occasion par là-même de rejeter le manichéisme et la simplification. Dans LOST, il n'y a, en tout cas dans les personnages principaux, ni bon ni mauvais et notre avis sur eux change régulièrement au fil des saisons et des révélations.
En posant ces questions sur l'itinéraire souvent sineux qu'est une vie, sur la marge de manoeuvre dont chacun(e) dispose dans ses propres choix (libre arbitre ou destin), les relations familiales (notamment le rapport père-fils et père-fille énormément développé dans cette série), LOST a également fait appel à de très nombreuses références, qu'elles soient culturelles (les clins d'oeil littéraires, cinématographiques, télévisuels sont légion), philosophiques ou religieuses.
LOST a prouvé qu'on pouvait faire de la série télévisée intelligente et cultivée, de la SF (car la série prend ouvertement un tournant science fiction notamment à partir de la quatrième saison) à destination du grand public. En outre, LOST a pleinement utilisé ce nouveau média qu'est internet, en développant une encyclopédie interactive très complète sur le web mais également plusieurs jeux qui permettaient aux fans internautes de trouver des réponses à certaines des questions que posait la série...
Pour revenir à la fin de LOST et de 24, à quelques heures d'intervalle, l'un des intérêts du genre "série télé", et de ces deux séries en particulier, est que c'est un genre qui se donne du temps... On a le temps de développer le caractère de nos personnages, d'exposer une intrigue, de filer un certain nombre de références, car le principe même de la série est de travailler sur la durée, comme l'explique très bien Thibaut de Saint-Maurice dans "Philosophie en Séries" (Editions Ellipse), petit ouvrage passionnant qui s'essaie à l'analyse philosophique de quelques grandes séries de ces dernières années : LOST, 24, mais aussi Dr House, Desperate Housewives, Rome, Dexter, Grey's Anatomy, et d'autres...
Pour aller plus loin dans la réflexion sur "la fin de deux des séries phares des années 1980", quelques articles (qui ne révèlent pas la fin de LOST ni de 24) :
Pour les fondu(e)s de LOST...
Le site francophone (très bien ficelé, à éviter tant que vous n'avez pas fini de regarder la sixième saison) :
L'encyclopédie LOST en langue française (une mine de renseignements !) :
Pour conclure, last but not least, je dirai qu'une des grandes originalités de LOST, et non des moindres, c'est que cette aventure aura pu aller à son terme, et de surcroît avec les scénaristes présents lors de la première saison et la plupart des acteurs (en tout cas les rôles principaux) sont restés tout au long des six saisons. D'autres séries ont marqué leur époque... Citons évidemment la plus mythique de toutes : "Le Prisonnier", qui ne vécut qu'une courte saison mais laissa un souvenir durable chez les téléphages... Il y a une vingtaine d'années, "Twin Peaks" fut également une oeuvre mémorable (qui inspira notamment "X-Files"). Hélas, dans un cas comme dans l'autre, les séries furent brutalement arrêtées pour raisons de chutes d'audience. Et nous pourrions toutes et tous citer des séries qui nous tiennent à coeur et qui se sont interrompues de façon plus ou moins abrupte ou qui ont décliné petitement, avec les acteurs principaux s'éclipsant les uns après les autres... Pour LOST, en tout cas depuis la renégociation des contrats en 2006, lors de la troisième saison, les scénaristes, les acteurs et les producteurs savaient où ils allaient, ce qui fait que nous avons vraiment à faire à une oeuvre télévisuelle...
Namasté !

mardi 18 mai 2010

Brel et moi...



Le mardi 20 avril fut un jour qui restera gravé dans ma mémoire... En effet, ce jour-là, après avoir découvert le magnifique Musée Magritte, Valérie et moi nous sommes rendus à la Fondation Jacques Brel... Un vieux rêve, comme un pélerinage... Jacques Brel est le seul chanteur dont je possède l'intégrale. Il m'accompagne depuis mon adolescence.
La Fondation propose en ce moment une exposition consacrée aux rapports entre Brel et son pays natal, la Belgique : BREL ET LES BELGES... Nombre de ses chansons respirent la Belgique, que ce soit la magnifique "Marieke", les fameuses "Flamandes", l'immensément connu "Le Plat Pays" ou la chanson polémique et excellente qu'est "Les F..." (pour "Les Flamingants"... une chanson que l'on peut utiliser pour tous les pays où la quête de l'identitaire vire à l'obsession nationaliste...). Dans cette petite exposition, nous avons pu voir de nombreux témoignages de proches de Brel.
J'étais particulièrement ému de passer une heure à la Fondation Brel, d'approcher d'un peu plus près "le mythe Jacques Brel". Il y aurait tant à dire sur le Grand Jacques et tant a été dit... Peut-être juste un conseil : ne pas mettre Brel sur un piédestal (il n'aurait pas aimé), ne pas le considérer comme un "classique" qui prend peu à peu la poussière des ans, mais continuer à l'écouter, parce qu'il est intemporel, tour à tour énervé, tendre, paillard, nostalgique et magnifique peintre de tranches de vie...
S'il ne fallait retenir qu'une chanson de Jacques, ce serait évidemment LA CHANSON DE JACKY, où il parle de finir chanteur pour femmes finissantes à Knokke-Le-Zoute avant que d'évoquer le whisky de Clermont-Ferrand et Dieu-Le-Père, celui qui est dans l'annuaire entre Dieu-Le-Fit et Dieu-Vous-Garde... Le refrain pour les rares qui l'ignoreraient est naturellement : "Être une heure une heure seulement... Être une heure une heure quelquefois... Être une heure rien qu'une heure durant... Beau beau beau et con à la fois !!"

Le roi, c'est moi !





Photos prises devant le Palais du Roi à Bruxelles le 16 avril 2010...