mercredi 19 novembre 2014

Moi, moi et encore moi...






Le ridicule ne tue pas : la preuve... les deux photos ci-dessus qui font peur même au narcissique égocentré que je suis... L'autoportrait, rebaptisé "selfie" depuis quelques mois, fait des ravages ! Deux "photos" de moi-même (oups !) prises à un mois d'écart dans mon cher CDI... Mais ce "post" est surtout un prétexte. Je ne parlerai pas de moi ou si peu... Je n'en ai plus guère l'envie et je n'ai pas spécialement d'inspiration ni même le temps de causer...

Sachez juste, chers lecteurs qui par hasard ou suite à un mail intempestif de ma part tombez sur cette "page internet", sachez juste que tout va bien pour moi. Je suis très content dans mon nouveau CDI où j'ai pu enfin réaliser une exposition qui me tient particulièrement à coeur, consacrée à la géopolitique, à la géographie politique et historique et aux atlas historiques... Celles et ceux qui me connaissent ne seront pas surpris !


Sachez par ailleurs que j'ai repris le chemin de l'Eglise et donc des églises. Je ne m'étendrai pas sur le sujet. La foi et la pratique religieuse sont du domaine de l'intime (c'est en tout cas mon humble avis) et, en plus, la plupart des personnes qui m'entourent sont des bouffeurs de curés et des athées pratiquants donc si je ne veux pas me faire lapider pour superstition monothéiste trinitaire je n'insisterai pas. 

Enfin, cet été, grâce à un collègue (et ancien condisciple de fac d'histoire), j'ai découvert la saga LE FLEUVE DE L'ETERNITE de P.J. FARMER... Comment dire ? C'est une saga, un cycle comme on dit chez les amateurs de "littérature de genre" (expression que je déteste par ailleurs !), qui oscille entre roman d'aventure, science-fiction, réflexions philosophiques, uchronie / dystopie... C'est bourré de références historiques et religieuses sans que ce soit pédant pour autant. C'est totalement jubilatoire ! Moi qui ai toujours peur des "gros pavés", j'ai quand même dévoré près de 2000 pages (cinq romans plus quelques nouvelles) en deux mois et demi... Un grand voyage qui m'a laissé un peu essoufflé... J'avoue que, depuis, je n'ai pas encore rouvert de roman.

Bonjour chez vous !

mercredi 2 juillet 2014

Une année de plus !

Chères toutes ! Chers tous !

Une nouvelle année (scolaire) vient de s'écouler... Pour moi, c'était la première en lycée. Une année riche et intense ! Un autre rythme, de nouveaux collègues, des élèves différents. Une année vraiment passionnante et enthousiasmante. 

Juillet 2014... déjà! Il y a quatre ans, l'Espagne triomphait en Coupe du Monde un certain 11 juillet. J'avais regardé le match de loin (je n'ai jamais aimé cette équipe d'Espagne et son jeu trop compliqué pour moi) dans le bar de l'hôtel où ma douce et tendre et moi-même étions à Saint-Hélier, capitale de l'enchanteresse Jersey. Quatre ans plus tard, l'Espagne a été éliminée au premier tour. La France, par une ironie de l'histoire, va rencontrer en quart de finale l'Allemagne, pas croisée depuis les matchs douloureux de 1986 et surtout 1982 (ah ! Séville !). Si jamais l'Allemagne nous bat encore vendredi, on va en entendre parler pendant cent ans !

Pour l'anecdote, au printemps 2014, j'ai fait mes premiers pas devant la caméra (voir sur ce même blog le lien pour regarder le court métrage d'Harold) dans un film où je jouais le rôle d'un notaire exerçant... à Jersey...

Mais Jersey n'est pas à l'ordre du jour. Pas cette année. Cet été, nous irons faire un petit tour du côté de la Bretagne après la Vendée en 2013. Et plus précisément les Abers et la presqu'île de Crozon... Cap à l'Ouest toutes !

Je profiterai également de cet été pour retrouver Robert Silverberg et Fredric Brown mais aussi pour plonger dans l'oeuvre de Tolkien et faire plus ample connaissance avec celle de Stephen King. 

Une année scolaire écoulée... Une riche année donc, également sur le plan de la "culture personnelle". Ces derniers mois, comme j'ai pu l'écrire sur ce blog, j'ai découvert l'univers de Tolkien, la riche Terre du Milieu. J'ai aussi récemment "révisé" mes fondamentaux : la saga STAR WARS au grand complet revue en DVD, ainsi que les quatre INDIANA JONES... Un plaisir toujours aussi intense ! Enfin, j'ai replongé dans la lecture papillonnante de la Bible, ce qui tombe bien puisque, outre les atlas historiques, je collectionne les éditions de la Bible... Je conseille d'ailleurs vivement ZE BIBLE, une édition rafraîchissante et vivifiante, que l'on soit croyant ou non.

Une nouvelle année, une nouvelle vie aussi. Ma première de totalement urbain après de longues années à exercer dans le rural. J'ai plus de temps pour lire (et ça tombe bien avec toutes ces revues, d'histoire, de sciences sociales et même de maths, que je rapporte chaque week-end du CDI !!) ou traînasser (ce qui est bien agréable !) et je passe moins de temps dans la voiture (et donc j'écoute moins la radio !)...

Le temps passe. Le plus étrange est qu'on ne s'en rend même pas compte. 

Pour finir ce petit article... quelques photos prises, par ma douce et tendre, à l'occasion de la  Journée Portes Ouvertes le 22 février 2014...


Un clavier... comment ça marche ?!

Voilà... voilà...

SNSM forever !!

Forcément, quand on aime les atlas, on aime aussi les globes terrestres !!

Vous pouvez faire une visite complète tout en images du CDI sur le blog du CDI (logique !) :

Je vous souhaite un bel été à toutes et tous !!

mardi 1 juillet 2014

A l'occasion du cinquantenaire du LEM...




Photos prises par ma douce et tendre lors du cinquantenaire du lycée Mme de Staël, plus connu par les Montluçonnais sous le nom de LEM, le vendredi 27 septembre 2013...

C'était mon premier mois au lycée et il y a donc maintenant presque un an... Une année scolaire est passée depuis !

Mon Dieu, le Temps passe !

En même temps, il y a des raccourcis spacio-temporels... Comme en 1982, il y a Allemagne - Algérie puis Allemagne - France !!!

lundi 19 mai 2014

Superdoc de retour à Paris !

J'ai peut-être changé d'établissement scolaire, la tradition de la journée à Paris au printemps se maintient... Ainsi, j'ai participé à la sortie scolaire d'un groupe d'élèves de seconde à la capitale le lundi 12 mai... Une journée fort bien remplie et très sympathique quoique crevante (levé à 2h et couché à minuit... trois jours au moins pour m'en remettre : c'est bien la preuve que je n'ai plus vingt ans... même plus quarante d'ailleurs !!) et particulièrement arrosée (ah ! la remontée des Jardins des Tuileries aux Invalides sous une pluie battante... un grand moment !).


Elle est pas belle, la tour Eiffel ?!

En pleine réflexion... oui, ça m'arrive parfois...

Suivez le guide !!



mardi 13 mai 2014

Boba et nous !

Le 3 mai 2014 (veille du "Star Wars Day : May the Fourth be with U" !), Jean-Michel, Laurent et son fils Théo et moi-même nous sommes rendus à la Convention STAR WARS de Cusset comme quasi chaque année depuis 2005 !... Un moment extraordinaire, hors du temps. Comme je l'ai écrit sur la page Facebook des Héritiers de la Force :

Bravo pour l'édition 2014 et vivement 2015 !
C'était, comme chaque année, un grand moment de bonheur et de convivialité.
L'espace de quelques heures, tout oublier, et se retrouver avec d'autres fans et aussi le grand public dans une ambiance bon enfant.

Que du bonheur !
Merci merci encore !

Et, pour cette édition 2014, parmi les invités, il y avait le grand, l'immense, le mythique BOBA FETT... Le chasseur de primes qui a fait frémir toute la galaxie ! L'homme responsable de la capture de Han Solo ! J'étais très content d'enfin le rencontrer... ou plutôt - bien sûr - l'acteur qui l'interpréta : Jeremy BULLOCH dont on ne soulignera jamais assez la gentillesse et la disponibilité. Quant à Jean-Michel, qui est inspiré par le mercenaire mandalorien depuis de nombreuses années, il a pu présenter à Jeremy Bulloch, qui a admiré son travail,  le casque qu'il a réalisé.


Jean-Michel présente son casque à Jeremy Bulloch

Jeremy alias Boba et Jean-Mi !



Boba et moi !!



Plus d'infos sur l'édition 2014 (et les précédentes !) de la Convention STAR WARS de Cusset :
http://leblog.genstarwars.com/

Une belle brochette galactique !!


Rencontre au sommet lors de la Convention STAR WARS 2014 à Cusset... Pensez donc : votre serviteur en compagnie de la princesse Amidala, d'un fameux scout-trooper (hello Laurent !) et de mon cher Comte Dooku, l'idole de tous les séparatistes de la galaxie !


On ne s'en lassera jamais !!

On a tous besoin de la tendresse d'un wookie !!!

mercredi 23 avril 2014

Aux Bourbons... ou... mes premiers pas au cinéma !

Chères toutes, chers tous, 

J'écrivais précédemment que j'avais fait un casting dans le lycée où j'exerce (le Lycée Madame de Staël de Montluçon) pour un second rôle dans le court métrage d'un élève de terminale option CAV (cinéma audiovisuel), Harold BRUCHET. Le tournage de la scène où je jouais a eu lieu début avril. Un moment très intéressant !

Le film, intitulé AUX BOURBONS, a été projeté au festival CINE EN HERBE de Montluçon mi avril. Il a obtenu le Grand Prix dans sa catégorie. J'ai été très ému d'assister à la projection, bien sûr parce que c'était la première fois que je me voyais sur grand écran (comme le dit mon collègue de philosophie qui s'occupe de Ciné en Herbe : "C'est bon pour l'ego !") mais surtout parce que c'était un moment magique que de découvrir ce film auquel j'avais cru, dont j'avais essayé d'imaginer à quoi il ressemblerait en lisant le script et dont j'avais participé au tournage de quelques scènes...

Mais assez parlé !

Voici le lien internet pour voir ce court métrage :

Palmarès 2014 de Ciné en Herbe :

mercredi 9 avril 2014

Normalité... anormalité...

Ce petit texte de réflexions sans prétention, jetées au hasard, en écho à mon message précédent sur le questionnement quant à l'anormalité supposée de l'acte d'écrire, ce petit texte donc, je le dédie volontiers à ma douce et tendre, qui m'encourage dans l'écriture (et qui elle même écrit ! et fort talentueusement et avec plus d'opiniâtreté que moi !), à Gérard (que je connais maintenant depuis plus de trente ans et qui m'a toujours apporté de bons conseils), à ma cousine Françoise (grande lectrice devant l'Eternel !) et à Laurent alias Saint-Jean (qui sait trouver les mots quand il faut). Je vais même me permettre d'outrageusement piller leurs propos et les échanges que nous avons eus ces derniers jours suite à mon message précédent et à la nouvelle "La Porte".

Tout d'abord, je suis content : jusqu'à présent, je n'ai pas eu d'écho défavorable ou négatif quant à "La Porte". Je ne parle pas de mon éventuel style mais du fond de la nouvelle. C'est quand même l'histoire d'un type qui saute par la fenêtre et je craignais les messages et commentaires sur le fait que j'avais décidément des idées noires, que c'était la preuve que j'étais quelqu'un de perturbé et tout et tout...

Et tout ça m'amène au coeur de mon propos... Cette peur de l'anormalité... Oui, je me répète, j'ai peur d'écrire parce que j'ai peur d'être anormal. Contrairement à ce que m'a écrit Gérard, je suis persuadé que pour beaucoup de personnes écrire n'est pas normal. Ce n'est pas forcément une maladie, une pathologie majeure, mais c'est quand même un signe de dérangement. Je reconnais que je suis influencé dans ma réflexion par le discours des psys qui est omniprésent dans la société moderne depuis quelques décennies et dans ma vie depuis un certain été 2008 (les plus "courageux" et les plus "anciens" lecteurs de mon blog se souviendront de ce "fameux" été 2008 où j'ai connu un "passage à vide" qui continue de me poursuivre, ne serait-ce que pour les assurances de santé puisque, depuis mon séjour - volontaire - à l'hôpital, je suis surtaxé et non couvert pour certains risques... et ce pour le restant de mes jours).. Oui, je culpabilise parce que j'écris. En même temps, écrire est devenu d'une banalité affligeante... Après tout, n'était-ce pas ce que j'écrivais dans la revue de presse du blog du CDI de mon lycée en octobre dernier, à propos d'un dossier de la revue Sciences Humaines : 

Sciences humaines 253 nous propose un dossier joliment intitulé "Ecrire, du roman au SMS" et part du constat que nos sociétés sont devenues "graphomanes"... Du tweet intempestif à la tentation littéraire, tout le monde écrit, partout, à tout âge, pour dire tout et n'importe quoi... Alors que l'on prédisait il y a vingt ans à peine la fin de l'écrit, l'inverse exact s'est produit : dans l'histoire de l'humanité, on n'a jamais autant rédigé qu'aujourd'hui...

Voilà que je me cite maintenant !

J'ai l'impression, depuis de nombreuses années, de ne pas être normal. Parce que j'écris, bien sûr. J'en ai déjà parlé, j'ai jeté la plupart de mes carnets intimes d'adolescence car je les considérais comme un signe de ma différence. Plus tard, j'ai tellement entendu dire, quand je proposais à certaines personnes mes textes, qu'il s'agissait d'élucubrations et d'autres termes bien moins polis et que je ne reproduirai pas ici, que j'ai caché en moi cette envie d'écrire et de "parler de moi". Je ne voulais pas gêner. Bien sûr, je me permets encore, de ci de là, d'envoyer un message collectif où je m'épanche mais, déjà, grand progrès par rapport à il y a quelques années, je n'ose plus (sauf après ivresse, ce qui n'est pas près de m'arriver de nouveau) appeler des relations ou des amis. J'ai toujours peur de déranger autrui avec mes petites histoires. Je me répète que je suis inintéressant pour autrui. Je ne veux pas déranger.

Comme beaucoup de monde (enfin, c'est ce que je me dis, mais probablement que je me dis ça pour me rassurer et me persuader que je ne suis pas si anormal que ça), je peine à trouver ma place dans la société actuelle. En bon "extrême centriste", terme qui me convient finalement au-delà de la boutade, je ne me retrouve ni dans "la vraie vie" de la "société de consommation"... vous savez, la publicité, le dernier smartphone nouvelle génération machin truc illimité, les vacances au soleil en été, le ski en hiver, la maison à crédit, la télé réalité, les chaînes infos et tout et tout... ni non plus dans "la bulle des intellos", cet espace un peu protégé et un peu "sectaire", les abonnés à "Télérama" et aux "Inrocks" qui n'ont pas la télé et écoutent "France Inter" doctement... Ni la culture de masse ni la culture refuge.

Du coup, je ne pratique ni les loisirs de l'élite ni ceux du "peuple"... Je n'ai pas leurs envies. Ou j'ai un peu des envies des deux. Et surtout je n'ai pas les bonnes envies au bon moment. L'impression d'être à ma place nulle part. Considéré comme un sale petit intello snobinard par certains et comme un gros abruti inculte par les autres. Les deux propositions sont d'ailleurs probablement toutes deux un peu vraies et ne sont finalement pas contradictoires !

Et, là où j'aggrave mon cas, c'est que je n'ai pas envie de choisir. Eternel extrême centriste (je me répète !). Je ne veux pas choisir entre la culture de masse et la culture élitiste. J'aime regarder une bonne série (qui a souvent plus de fond qu'on ne pourrait le supposer de façon superficielle) et lire des revues spécialisées d'histoire des religions... C'est vrai que je cultive mon côté bizarre : je me souviens du regard un peu consterné d'un de mes anciens chefs d'établissement quand je lui avais dit que je collectionnais les atlas historiques. On sentait qu'il avait pitié de moi. Je collectionne les atlas historiques, je me plonge dans des séries télévisées avec délectation, et je ne sais plus où je voulais en venir avec ma démonstration... 

On pourra objecter qu'après tout "il n'y a pas de mal à se faire du bien"... Du moment que j'ai trouvé la ou les activités qui me font du bien, les passions qui me permettent de m'épanouir, de m'accomplir ! Tout va bien ! Je n'en suis pas si sûr. J'ai toujours peur d'être jugé sur mes passions que d'aucun(e)s jugeraient (jugeront) (ont déjà jugé !) dérisoires... Faire du bricolage, entretenir son jardin, pratiquer une activité sportive... ça, c'est utile ! Lire des livres, regarder des séries télés... c'est bien un truc de feignants, ça,  non mais !

J'irai plus loin. Je culpabilise à l'idée même de "me faire du bien". On pourra probablement voir là un vieux fonds de culture judéo-chrétienne (tout en sachant que toute société, toute religion est bâtie sur les notions de bien et de mal et certainement aussi de culpabilité), probablement également des bribes de stoïcisme mal digéré (ce qui n'est pas contradictoire avec le fonds judéo-chrétien) et bien sûr la peur des psys et de leurs jugements définitifs. Quand j'écris "psys", je pense aux médecins spécialisés, aux professionnels du secteur, mais également au personnel soignant en général et aussi à toutes les personnes qui font de "la psychologie de comptoir" (qu'il m'arrive également d'exercer)... Vous savez : partir de l'observation d'un geste ou d'une parole de quelqu'un et en tirer une conclusion définitive. Puisque je parlais plus haut de religion... J'ai plus peur d'être jugé par mes contemporains que par Dieu lui-même ! J'ai toujours été effrayé voire paralysé par le "qu'en dira-t-on"... Restes d'un provincialisme poussiéreux ? d'une éducation très "petite bourgeoisie du XXème siècle" ? Pas sûr. Je crois qu'on a toutes et tous peur d'être jugés. Or, notre société, que ce soit dans ses milieux élitistes ou dans le petit peuple, a élevé le jugement au rang de valeur cardinale. Pas une émission de télé réalité où on n'est pas noté. Et pour les étudiants la course au cursus universitaire à rallonge avec chaque année l'épreuve des examens et des concours. Il faut être com-pé-ti-tif !!! Et si vous n'êtes pas en course, vous restez sur le bas côté, en marge avant que d'être rejetés comme anormaux.

Qui est normal ? Qui est anormal ? Qu'est-ce que la norme ? Pour rester un instant encore dans le domaine de la psychologie et de la psychiatrie, il y a à peine vingt ans, l'OMS (Organisation mondiale de la santé) classait l'homosexualité dans les maladies mentales et la plupart des psychiatres expliquaient qu'un enfant de divorcés avait toutes les "chances" d'être "perturbé" dans son développement. En vingt ans, le nombre de personnes classées "bipolaires" a été multiplié par dix aux Etats-Unis, devenant même un "phénomène de mode" (toutes les "stars" du show-business font leur "coming out" de bipolarité), notamment parmi les adolescents. Autant de personnes, soit dit en passant, à qui l'on va prescrire à vie des médicaments.

Pour dépasser la "médecine" et l'industrie pharmaceutique, et retourner à la littérature, j'ai en tête un roman magnifique de Moravia : "Le Conformiste", l'histoire d'un homme qui cherche à se fondre dans la masse, dans une période trouble de l'histoire italienne... Je pense aussi à une nouvelle de Jean-Paul Sartre (je ne suis pas fanatique de Sartre mais ses nouvelles, le fameux recueil "Le Mur", sont un délice !) : "L'enfance d'un chef" ou le parcours d'un jeune homme dans les Années Trente... une dérive malsaine assez fascinante...

Recherche de la normalité, peur de la folie... Si j'ai une "monomanie" c'est bien celle là. Je rêve d'être comme tout le monde. Mais qui est tout le monde ?

Bonjour chez vous !

Post scriptum : 

Après avoir découvert "Les Emmurés" de Serge Brussolo, sur les conseils de ma collègue, un excellent polar inquiétant aux notes fantastiques (une journaliste en mal d'inspiration qui enquête sur un immeuble où furent emmurées vivantes une quinzaine de personnes...), je suis en train de lire "Shining", de Stephen King... Et je découvre la dérive de Jack, ancien professeur de littérature, apprenti écrivain prometteur mais en panne d'inspiration, un peu trop porté sur la bouteille, caractériel et colérique, doux comme un agneau entre deux inexpliqués accès de violence... Je choisis bien mes lectures ! Et ce n'est pas volontaire : j'étais parti pour lire un roman fantastique, "le" classique de Stephen King, et j'y trouve le portrait d'un homme qui sombre dans la folie... Mais je n'en suis qu'à la moitié de ce très addictif roman qui parle aussi d'un enfant lumière aux pouvoirs étranges et d'un hôtel quand même bien particulier...

vendredi 4 avril 2014

Ecrire est une faiblesse ?

L'acte d'écrire est-il une faiblesse ? un signe de dérangement mental ? la preuve d'une inadaptation sociale ? Voilà des questions qui m'agitent depuis quelque temps. Je me les posais déjà autrefois par rapport au fait d'écrire un blog, quelque chose entre le journal intime et le carnet de bord. Je me disais bien qu'il y avait un problème à exposer sa vie, ses réflexions, ses doutes au regard (et au jugement !) des autres. J'ai moult fois renoncé à continuer comme j'avais jadis détruit consciencieusement mes journaux intimes du temps de l'adolescence. Mais j'étais rassuré et encouragé par Gérard, tandis que d'autres personnes (comme Françoise ou Fred Thé) m'invitaient à ne plus "me livrer". En éternel centriste, j'ai renoncé à renoncer à mon blog (même si en 2007 j'ai failli le supprimer d'où le changement d'adresse internet) mais j'ai progressivement évité de trop me dévoiler et surtout j'ai arrêté d'y écrire, sinon par quelques messages épisodiques.

Voilà pour le blog. Ces derniers temps, je me suis repris au jeu de l'écriture. D'abord, une novella, "Premier rendez-vous", écrite le mois dernier... Quelque chose qu'on pourrait un peu rapprocher de l'autofiction, (terme aujourd'hui très à la mode) si l'on tient absolument à mettre une étiquette de genre. J'ai ensuite écrit une short story, "Inspiration", puis un texte hybride, "Ivresse". Tout ça en moins d'un mois. D'un côté, la joie de pouvoir écrire. De l'autre, une inquiétude grandissante. Tout d'abord, l'appréhension bien traditionnelle de la page blanche. Qu'écrire ? Que raconter ? Et comment ? Comme si on se mettait à soi-même la pression : regardez, j'écris des histoires... euh... en fait, je n'ai aucune idée de ce que je vais écrire ! Mais le syndrome de la page blanche est finalement sympathique et sans danger, surtout quand on n'a pas décidé de vivre exclusivement de sa plume (ou de son clavier !).

Non. La vraie terreur est ailleurs. Etre anormal parce qu'on écrit. Ecrire... D'abord, qu'est-ce que ça signifie ? Qu'est-ce que c'est que ce loisir égoïste et solitaire ? On imagine la personne non insérée socialement qui a besoin d'écrire pour créer des personnages et vivre par procuration.  Après tout, si j'écris, c'est que je ne vais pas bien. CQFD ? Et si écrire était tout simplement un loisir comme un autre, un plaisir tout aussi respectable que la peinture, la danse de salon ou le point de croix ? Après tout, et c'est un de mes regrets, je ne sais pas dessiner ni jouer d'un instrument. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Mais, outre que je ne voudrais pas me contenter de barbouiller, je manque désespérément de patience. Et le dessin ou la pratique d'un instrument réclament de cette qualité dont je suis totalement dépourvu.

Alors, il faut que je m'y fasse. Je ne pourrai jamais dire autour de moi : je gratte un peu la guitare pour me détendre en rentrant du boulot ou je me réfugie dans mon grenier (ça tombe bien, je n'en ai pas !) le samedi après-midi pour dessiner... Non, moi, pour me détendre, j'écris des petites histoires... Je m'en suis bien rendu compte hier soir... Pas d'envie de lire, pas d'envie d'écouter de la musique, pas d'envie de regarder la télé... Tiens, je vais écrire une petite histoire... Et je reprends mon petit cahier et c'est reparti... Je ne sais pas où je vais mais j'y vais et une petite heure plus tard je m'amuse à la lecture de cette sombre historiette qu'est "La Porte".

Tant pis. Un médecin psychiatre ou toute personne bien intentionnée pratiquant la psychologie de comptoir pourrait expliquer que ça me fait du bien d'écrire (genre une alternative à l'ergothérapie pour intellectuel allergique aux tâches manuelles) ou qu'au contraire c'est un loisir malsain qui désocialise celui ou celle qui le pratique, que le fait que je me remette à écrire prouve que... "j'ai quelque chose à me prouver"... ou pire encore... c'est le signe d'un dérangement profond. Après tout, se mettre à son bureau pour écrire (en plus sur un cahier !) une histoire, n'est-ce pas la preuve qu'il y a quelque chose qui ne va pas ? Et si j'avoue qu'il m'arrive parfois de me réveiller et de réfléchir à une phrase... Bon, je n'en suis pas encore à sacrifier une nuit de sommeil à l'écriture de quelques pages. Mais la question se posera peut-être un jour... L'acte de création a quelque chose d'obsessionnel. Dans une société où la norme est de plus en plus pressante, le fait d'avoir une passion un peu différente, un peu prenante, un peu à la marge, n'est-ce pas un signe qu'on se met en retrait de cette société ? Après tout, le mot même de "passion" vient du mot "souffrance", "pathos" en grec... Sacrés Grecs ! Alors, être passionné, c'est être malade mental ? 

Tant pis (bis). J'ai décidé d'assumer. Non, je ne pratique pas la danse de salon (mais j'ai jadis pratiqué les danses traditionnelles). Je ne joue pas d'un instrument de musique même si j'ai autrefois tenté d'apprendre à jouer du piano puis quelques années plus tard de la vielle à roue. Je ne peins ni ne dessine sinon pendant une réunion interminable. Je ne suis pas grand amateur de sport sinon un peu d'entretien musculaire. J'aime bien lire (mais je ne suis pas un gros lecteur !). Je n'écoute presque plus de musique. Je regarde beaucoup d'émissions télévisées : films, séries, débats, documentaires... Et, depuis un mois, je me régale à écrire des histoires. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Après tout, faut-il avoir une réponse à tout ? J'écris et j'aime ça. Alors il est bien possible que je continue à envoyer quelques petits textes, quelques short stories... Je vous demanderai d'être clément(e)s avec moi et de ne pas me juger, pas trop. Et surtout ne me dénoncez pas à un psychiatre. Il me ferait enfermer pour pratique de loisir malsain et marginal... Remarquez, si on m'enferme avec un stylo et un cahier... Mais je ne crois pas que ça serait le cas !

Dernière angoisse qui me saisit depuis un mois : la peur de "prendre la grosse tête". Alors, si jamais vous me trouvez génial, ne me le dites jamais. Bon, jusque là, personne ne me l'a jamais dit. Et si vous me trouvez nul, ne me le dites pas trop brutalement. (Pas comme jadis certains lecteurs de mon blog qui m'avaient invité à me suicider plutôt que de continuer à écrire.) Un excellent remède contre la grosse tête est d'aller un peu sur internet ou dans la presse lire les critiques de n'importe quel livre ou quel film qu'on a aimé... Voir comment un auteur ou un réalisateur peut être démoli en quelques instants... Bien sûr, il faut relativiser la critique. Mais celles et ceux qui vont diront que la critique ne leur fait rien, ne les croyez pas. De même, les compliments font plaisir et si on écrit c'est aussi pour plaire. Je dois accepter que je suis un peu coquet ! Flattez-moi, j'adore ça ! Mais pas trop non plus !

Alors voilà. J'écris. Tant pis si c'est un hobby qui peut paraître (notamment à mes propres yeux) prétentieux et dangereux pour mon équilibre et mon moral. Et tant pis (décidément j'aime cette locution !) si c'est un loisir totalement dépassé à une époque où lire est quand même devenu un loisir considéré comme vraiment vraiment ringard. Ringard donc, désaxé et prétentieux... Tout pour plaire ! J'adore !

A suivre...

jeudi 27 mars 2014

La source est tarie ?

J'avais failli intituler ce message "La source est tarie", sans point d'interrogation puis je me suis ressaisi et j'ai voulu l'intituler "Ma vie s'est arrêtée au printemps 2004" puis je me suis de nouveau ressaisi.

L'histoire de la source tarie, c'est suite à cette idée absurde et incongrue qui m'a repris en janvier/février 2014... Ecrire ! J'ai d'abord écrit quelques fois sur mon blog... J'ai même songé à écrire de nouveau des poèmes, les mots venant tels des envahisseurs au petit matin ou lors de réveils nocturnes. Puis, le 9 mars, j'ai jeté quelques mots sur une page... Le premier chapitre de ce qui devait être une courte nouvelle... J'ai profité de mes congés d'hiver pour écrire, une petite heure chaque matin... Et la courte nouvelle est devenue deux cahiers petit format petits carreaux... Son titre (provisoire) ? "Un premier rendez-vous". J'ai achevé cette "novella" (j'aime mieux ce terme, plus légitime à mon avis) le samedi 22 mars, jour de mes 44 ans. Le lendemain, le 23 mars, par jeu, par défi, j'ai rédigé une petite nouvelle, une vraie cette fois, une "short story" comme l'on dit, concise, courte, avec une chute, une de ces histoires que j'aime tant lire mais que je ne suis jamais arrivé à écrire jusque là. J'ai évidemment dédié cette petite nouvelle sans prétention, intitulée "Inspiration", au génialissime Fredric BROWN, grand maître de la "short story".

Depuis ce jour, c'est le vide absolu. Je n'ai aucune idée. Mais alors aucune. Avant, j'avais parfois des idées. Ou au moins des phrases, des groupes de mots, des expressions, voire des titres... Là, plus rien. RIEN. Et ce n'est pas seulement le syndrome de la "page blanche" mais celui de la tête blanche. Ce n'est pas seulement que je n'ai rien à raconter. C'est que je n'ai rien à imaginer. Je me rends compte que je ne sais plus imaginer. Je ne sais plus rêver. 

J'ai tellement appris ces dernières années à mettre mes émotions de côté, que ce soit mon long, très long, très très long célibat (qui a duré de 1994 à 2007... et comme l'Eternité vers la fin ça devenait de plus en plus difficile à assumer !), que ce soit les années de la maladie de ma mère (de 2001 à 2008... quand je repense à sa lente puis rapide agonie j'ai l'impression que ce n'est pas moi qui ai vécu ces événements), que ce soit une à deux années très dures sur le plan professionnel (vers 2011/2012... une sale période...), que ce soit mon déménagement et mon choix de devenir propriétaire (et donc renoncer définitivement à retourner un jour peut-être vivre en Corse...)... J'ai donc tellement appris à mettre un mur entre moi et le monde que j'ai parfois l'impression de n'être plus qu'une coquille vide. Je pense au double album génial des Pink Floyd : "The Wall"... On construit tous notre mur brique après brique... On s'isole, on s'enferme, on se protège... de soi, des autres, des émotions...

En y réfléchissant et en l'affirmant péremptoirement de façon brutale, j'ai parfois comme l'impression que ma vie s'est arrêtée à l'orée de 2004, quand j'ai décidé de demander ma mutation, de quitter mon hameau de Castellu et le collège du Cap pour rentrer "sur le Continent", me rapprocher de ma mère déjà malade et ainsi dire adieu à mon projet de vie : vivre en Corse, quelque part entre le Paradis et le Bonheur. Bien sûr, tout n'était pas rose, loin de là. Mais c'était bien la vie que j'avais choisie. En même temps, comme me l'avait dit une collègue alors, si je n'avais pas fait cette demande de mutation, ça m'aurait hanté toute ma vie... Je voulais "profiter de ma mère" tant qu'elle était encore un peu "en forme"... mais son état a commencé à s'aggraver (avant de connaître une petite période de stabilité pendant un an) dès l'automne-hiver 2004/2005. Ce furent les chutes à répétition en 2006/2007 et l'effondrement dès début 2008, au moment même (ironie du Destin !) où je rencontrais ma douce et tendre, avant la disparition un jour de décembre 2008.

Je me souviens de ce matin de janvier 2004 sur le quai de la gare de Clermont disant à Fred de Ceyrat que j'allais demander ma mutation et que je l'obtiendrai probablement car j'avais "les points" pour rentrer en Bourbonnais... Les dés étaient jetés. Je revis douloureusement ce jour de mars ou d'avril 2004... mon Dieu, dix ans déjà !... où j'ai appris que j'avais obtenu ma mutation... J'ai pleuré plusieurs jours d'affilée. Mais je devais faire bonne figure. C'était la Fête du Collège. Et je voulais faire bonne figure... Il y avait mon groupe théâtre et mon groupe danses traditionnelles (ah ! le Quadrille Corse !... quel bonheur !). Et en plus mes parents étaient là pour assister au spectacle... Ce fut ma dernière fête du collège, ce furent aussi les premiers cartons du déménagement pour préparer "mon retour"... et mon enterrement de première classe...

Je suis mort il y a dix ans. Bien sûr, c'est une phrase comme ça... excessive... comme je le suis moi-même... Mais c'est un peu vrai... Depuis, j'ai bien sûr vécu... Comme je l'ai dit plus haut, après treize ans de célibat puis un an de "grand n'importe quoi" (ah ! l'univers des rencontres "grâce" à internet...), j'ai rencontré ma douce et tendre. J'ai passé de bons (très bons) moments au collège de Tronget. Depuis six mois, je découvre avec bonheur le travail en lycée : j'ai déjà eu l'occasion d'en parler... Mais... mais... Ce n'est pas la vie que j'avais rêvée... Bien sûr, toutes et tous, on a fait des choix, on n'a pas toujours fait ce qu'on a voulu, la vie a décidé pour nous... La vie ou "Dieu, le Destin ou le Hasard" comme il est dit dans l'ultime et sublime épisode de "Code Quantum"... Longtemps, j'ai rêvé que je retournerai à Castellu... Et maintenant je ne rêve même plus. Je suis mort au printemps 2004 quand j'ai su que je ne finirai pas mes jours quelque part dans ce Cap Corse que je chérissais et où j'avais choisi de travailler, de vivre, et peut-être un jour d'aimer (et... qui sait ?... avoir des enfants ?... mais là j'ai quand même un doute car faut être deux pour faire un enfant, surtout quand on est un homme...).

Bien sûr, je ne suis pas mort. Je vis toujours. Ou plutôt je survis. On survit tous. Celles et ceux d'entre vous qui sont passé(e)s par des "moments difficiles"... rupture douloureuse, mort d'un (e) proche, changement professionnel brutal, ou autre... Vous voyez de quoi je parle. Les autres me jugeront excessif et dérisoire. C'est la vie. C'est la survie. En même temps, survivre, c'est pas mal : "I will survive" est une chanson merveilleuse... Et, comme dirait Renaud dans la chanson "Cent Ans" : "J'ai cent ans et j'suis bien content : j'ai encore mal aux dents... [j'ai bien connu ça il y a quelques semaines !!] Et la souffrance c'est très rassurant, ça n'arrive qu'aux vivants"...

Pour revenir à mon manque d'imagination, ça vient peut-être tout simplement du fait que je me nourrissais jadis de ma vie pour écrire... Ayant une vie terriblement réglée et ordinaire, je n'ai plus rien à raconter. C'est presque drôle d'ailleurs. Depuis six ans et les mois douloureux qui précédèrent et suivirent la disparition de ma mère, j'ai appris - notamment sur les conseils de médecins et d'amis - à avoir une vie réglée, bien organisée, pour ne plus avoir à souffrir... Se coucher tôt, éviter de sortir, ne pas avoir d'émotions fortes, etc... Les petites manies pour se protéger de l'imprévu. Même moi, je baille d'ennui quand je pense à ma vie ces dernières années ! Heureusement, il me reste les moments avec ma douce et tendre et un boulot passionnant (du coup, j'ai d'ailleurs tendance à trop m'investir dans mon travail, n'ayant rien à côté).

Je ne sais pas si j'arriverai un jour à écrire de nouveau. Et surtout si j'arriverai un jour à raconter une histoire de nouveau. Après tout, je ne suis pas vraiment mort au printemps 2004... N'empêche que ça fait maintenant dix ans que j'ai dit adieu à ma vie d'avant... Avant ce matin, je n'avais pas réalisé que dix ans étaient déjà passés... Dix ans, c'est long...

mercredi 26 février 2014

Petites nouvelles d'un documentaliste de lycée...

Comme promis, et profitant d'une fin d'après-midi calme, voici quelques nouvelles... comme un "bilan d'étape" après six mois dans mon nouveau poste...

Après vingt ans en collège dont plus de la moitié dans des collèges ruraux (et particulièrement cinq ans à Luri dans le Cap Corse et neuf ans à Tronget dans le Bocage Bourbonnais), me voilà documentaliste en lycée... Une autre vie... A tous points de vue...

Tout d'abord, matériellement, je n'ai plus à "faire la route"... Finie l'appréhension au lever quand je découvrais un brouillard épais qui promettait trois quarts d'heure de conduite pas forcément très agréable. Et, forcément, pas de trajet retour à faire non plus... C'est la logique même certes. Mais, concrètement c'est bien deux heures de "gagnées" chaque jour... plus la fatigue en moins... "Plus en moins"... On peut dire que je sais trouver les formules alambiquées aujourd'hui !! 

J'exerce désormais à cinq minutes en voiture de chez moi, dix minutes en bus (pris seulement quelques fois mais je me rattraperai, promis, et j'utiliserai plus les transports en commun l'an prochain !) et une demi heure à pieds (le prétexte d'un temps menaçant m'a souvent dissuadé de marcher, preuve de ma fainéantise naturelle voire proverbiale si ce n'est légendaire !). Il m'arrive même (assez régulièrement ces derniers temps) de rentrer déjeuner chez moi ou d'aller déjeuner "sur le pouce" dans un des "fast foods" de la ville... et j'avoue que j'aime beaucoup aller manger comme ça, tranquillement, rapidement, avec la radio en fond, du monde autour de moi... Je trouve que c'est une excellente coupure au milieu de la journée, un moment de tranquillité au milieu du bruit qui me plait énormément.

Mes horaires sont assez variables... J'alterne des semaines de quatre jours bien remplis et des semaines de cinq jours plus "éclatées"... Je préfère d'ailleurs les semaines de cinq jours, celles où je travaille le mercredi (j'adore les mercredis après-midi, moments de calme, l'occasion d'avancer dans le travail mais aussi de parler plus tranquillement avec les élèves), et où j'ai deux matinées et deux après-midis...

Le "temps dégagé" et le fait de travailler au milieu de livres et de nombreuses revues (une cinquantaine d'abonnements !) m'a redonné non seulement le goût de lire mais une soif de lectures, diverses et variées... Des magazines spécialisés, d'Histoire bien sûr mais aussi de sciences humaines, de mathématiques, de sciences, parfois même de littérature... Et quelques romans également mais aussi des livres d'Histoire...

Le rythme des journées est intense... Beaucoup de travail. Le CDI est très fréquenté... Evidemment, il "fait le plein" aux récréations et à la "pause méridienne"... C'est alors une véritable ruche... Plus de cent élèves parfois... Il y a aussi beaucoup beaucoup de monde à certaines heures de la journée, notamment lors des "travaux personnels encadrés" ou lorsque des élèves viennent avec leur enseignant pour effectuer des recherches. Le CDI est alors plutôt bruyant. D'ailleurs (à part les mercredis après-midis et certaines fins d'après-midi, notamment le vendredi après 17h... un vrai moment de grâce !), il y a toujours un brouhaha de fond et il faut s'habituer, surtout quand on vient du collège, surtout quand on vient d'un petit collège...

La taille de l'établissement... Depuis 1999, j'exerçais dans un établissement avec moins de 200 élèves et une quinzaine d'enseignants. Me voilà dans un lycée de plus de 1100 élèves (lycéens mais également élèves de classes préparatoires, économiques et littéraires) avec une centaine d'enseignants... Je rêvais depuis longtemps de me "noyer" un peu dans la masse et dans un "minimum d'anonymat", histoire de passer inaperçu les jours où "je n'aurais pas envie de causer"... Et c'est, je l'avoue, fort agréable de "vivre sa vie" ainsi. D'autant que, après six mois, l'anonymat est quand même beaucoup moins anonyme. Je commence à connaître un certain nombre d'élèves (comme en collège, comme partout, il y a des "aficionados" du CDI) ainsi que la plupart de mes collègues enseignants (même si, je l'avoue, il y a quelques noms qui m'échappent encore... oups !).

Autre grand changement : je ne travaille plus seul. Désormais, j'exerce en "binôme" environ les deux tiers de mon temps au CDI... Quand on a toute sa vie travaillé "tout seul dans son coin", c'est un sacré changement ! Et c'est rassurant au quotidien de savoir qu'on est deux, de se répartir les tâches, les priorités, etc...

Le CDI est riche en ouvrages et abonnements. Il y a un "coin prépas", véritable merveille pour l'amateur de livres d'Histoire que je suis. Par contre, bien sûr (comme un peu partout en Auvergne-Bourbonnais ?!), le réseau internet, c'est pas vraiment ça et, sans même parler de quelques pannes homériques, la phrase la plus employée par les élèves et les documentalistes est quand même "qu'est-ce que ça rame, aujourd'hui !"

Un mois après mon arrivée, j'ai lancé le blog du CDI... 


C'est l'occasion pour moi de régulièrement faire une "revue de presse", un moment qui me plaît énormément, histoire de me tenir au courant et de me répéter à l'envi : tiens, je lirais bien cette revue !!
 

Qu'écrire d'autre ? Ma vie a changé. Plus que je ne l'aurais imaginé...

Et, en ces temps de "morosité", en une époque où beaucoup de gens soit n'ont pas de travail soit font un boulot vraiment "pas marrant", c'est une chance de pouvoir faire ce qui me plaît, un métier épanouissant, riche, enrichissant... Bien sûr, tout n'est pas rose tous les jours, je suis parfois "sur les genoux", les élèves sont parfois plus que bruyants, il y a forcément des tensions de ci de là... Mais, au final, comme dirait Edith : "Non, rien de rien, non, je ne regrette rien !"

Sinon, ben, tout va bien... Après la Saga STAR WARS, M6 nous replonge dans les aventures de ce cher INDIANA JONES... Après LES AVENTURIERS DE L'ARCHE PERDUE (le film qui a bouleversé ma vie quand j'étais adolescent !) la semaine dernière, c'était INDIANA JONES ET LE TEMPLE MAUDIT hier soir... Un film cher à mon coeur... Bien sûr, il y a Indy dans des aventures invraisemblables, il y a la mythique scène d'ouverture, l'énorme clin d'oeil à STAR WARS, la bande originale somptueuse, la scène culte dans le temple (alors, ce coeur, on l'arrache ?!). Mais c'est aussi un souvenir personnel très riche... Le premier film que j'étais allé voir au cinéma avec mon ami Fred Thé... Le début d'une grande amitié marquée par une passion commune pour le cinéma et les bandes originales de films... Et puis, Indiana Jones nous a toutes et tous tellement inspirés... N'est-ce pas, Alice ?... (clin d'oeil à une ancienne élève de Luri qui poursuit des études de cinéma à Montpellier)

A propos de cinéma, le lycée où j'exerce propose une option cinéma depuis de nombreuses années... Les élèves en terminale réalisent un court métrage... J'ai fait mon premier casting (bon, y avait que moi sur le rôle, mais quand même !)... Je serai notaire (!) dans une petite scène prochainement... Mes premiers pas sur grand écran ! Attention, on ne rigole plus !

Alors, comme dirait l'autre : elle est pas belle, la vie ?!...

mercredi 12 février 2014

La magie est toujours là...

Comme me le faisait remarquer Michèle l'autre jour, M6 a rediffusé l'intégrale de la Saga STAR WARS en janvier-février, à raison d'un épisode chaque mardi soir pendant six semaines. Je n'ai pas revu à cette occasion les films des aventures des Skywalker père et fils. Il faut dire que je connais les films "par coeur" et que je les ai évidemment en DVD. Et puis je dois vous avouer que je "réserve" en ce moment mes mardis soirs à la découverte de PERSON OF INTEREST... Une série parano de haute qualité (à mon humble avis). Elle part du postulat que nous sommes surveillés par le gouvernement, plus précisément tous les citoyens de New York et environs... Mais on peut étendre ce postulat à un peu tout le monde, dès qu'on a un smarphone, un GPS, une carte bleue, et qu'on habite une ville ou un village où règne la république de la vidéosurveillance (souriez à la caméra... euh... aux dizaines de caméras...)... On est suivis à la trace désormais. Et ce n'est pas de la science fiction. Pour revenir à PERSON OF INTEREST, outre la thématique paranoïaque post 11 septembre (qui n'est pas sans rappeler HOMELAND... autre série diaboliquement addictive), on y retrouve le thème (présent notamment dans CODE QUANTUM ou LE CAMELEON) du "redresseur de torts"... ici le duo formé par Harold Fintch (l'excellentissime Michael Emerson, révélé par son rôle brillant de Benjamin Linus dans LOST) et John Reese (Jim Caviezel, le Jésus de LA PASSION DU CHRIST de Mel Gibson). On suit donc les péripéties de nos deux "héros", l'informaticien de génie et l'ancien des services secrets, aventures ponctuées de flash backs présentant pour l'un l'invention de la "machine" diabolique qui permet d'anticiper les meurtres qui vont être commis dans la Grande Pomme, pour l'autre son passé de soldat dans les forces spéciales. Une série addictive, à la fois distrayante et pas si irréaliste que ça sur le fond...

Mais, une fois découverts les deux épisodes inédits du mardi soir, mais aussi pendant les laborieuses "coupures pub", je bascule sur M6 pour regarder "ma" Saga STAR WARS... Et, ainsi, hier soir, j'ai revu la fin du RETOUR DU JEDI, le fameux et épique duel entre Luke et Dark Vador, les éclairs de l'Empereur, Darkie qui se décide à tuer l'Empereur (après avoir crié "non !", ajout à l'ultime remontage du film par Lucas, ce "non !" hurlé ne me paraît pas indispensable, il est malgré tout moins sacrilège que le scandaleux nettoyage de "E.T." par Spielberg qui remplaça les fusils par des talkie-walkie...) et la fête dans toute la galaxie pour célébrer la fin de l'Empire après l'incinération très "mythologique" (j'y reviendrai plus loin) de Dark Vador par son fils... Bon, j'avoue que je suis chaque fois peiné de ne plus entendre le fameux thème de l' "Ewok Celebration" que tous les amateurs de John WILLIAMS regrettent. Mais quel bonheur de voir les scènes de liesse à travers la galaxie et les retrouvailles Luke / Han Solo et finalement Luke découvrant Yoda entouré de son père Anakin et de Obi Wan Kenobi, enfin réunis dans l'au-delà de la Force. J'avoue que j'ai beau connaître par coeur cette séquence, je suis chaque fois ému aux larmes. A la fois parce qu'elle marque la fin de l'Empire, le retour de l'harmonie dans la galaxie, les retrouvailles de Luke avec ses amis (et sa soeur !), la paix dans la Force et aussi bien sûr parce que la fin du RETOUR DU JEDI marqua pour moi et toute une génération la fin de la Saga STAR WARS. Bien sûr, depuis, il y a eu la "Prélogie" et le tournage de la suite est en chantier et on peut aussi se rabattre sur les romans autour de la Saga... Mais, quoi qu'il en soit, l'épisode VI marquera pour toujours la fin des aventures de Luke Skywalker, le petit fermier de Tatooine devenu un Jedi qui sera parvenu à ramener son père, le terrible Dark Vador, du bon côté... Et ça vaut bien quelques larmes !

Et donc je réalise (mais sans être plus surpris que ça) que je suis toujours autant sensible à l'univers STAR WARS qui m'accompagne depuis maintenant... 34 ans... voire plus... Je me souviens, quand j'étais à l'école primaire, d'avoir vu sur les murs de ma ville les affiches de LA GUERRE DES ETOILES, et d'avoir entendu une amie de mes parents leur dire qu'elle avait vu un film bizarre et confus qui mélangeait les humains et les robots mais aussi les propos de notre instituteur nous parlant en termes élogieux de l'histoire d'une princesse et d'un méchant très méchant à l'apparence (on ne parlait pas encore de "look") vraiment menaçante. Le premier film de la Saga que j'ai découvert, et qui reste à ce jour mon préféré, est L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE. C'est également le premier film que j'ai vu tout seul. J'avais dix ans. C'était un jour de septembre 1980. Mon père était venu me chercher à la sortie du cinéma. Je me souviendrai toute ma vie de ce choc extraordinaire (plus même que la découverte des AVENTURIERS DE L'ARCHE PERDUE quelques mois plus tard... c'est dire !). Je n'avais alors pas forcément tout compris (notamment la notion d'hyperespace) et j'étais quelque peu désarçonné à l'idée de découvrir "l'épisode V" alors que c'était censé être la suite d'un seul film (LA GUERRE DES ETOILES). Bref, la numérotation à la LUCAS me laissait déjà alors perplexe... 

J'ai plongé alors et pour longtemps (pour toujours ?) dans l'univers STAR WARS. J'ai bien sûr lu la novélisation de "L'Empire contre-attaque" puis de "La Guerre des Etoiles". Je me souviens aussi quand j'ai découvert LA GUERRE DES ETOILES (il n'y avait alors pas de DVD, très peu de VHS - les cassettes vidéos pour les jeunes... -, les films n'étaient pas forcément diffusés à la télé, où on n'avait que trois chaînes, toutes d'Etat, et bien sûr pas d'internet et donc pas de téléchargement en veux tu en voilà...). C'était dans un cinéma de Paris qui passait les deux premiers films en continu... Je suis allé découvrir "le film fondateur" tandis que mon père allait revoir "The Thing" de John Carpenter dans la salle d'à côté... J'ai découvert LA GUERRE DES ETOILES en V.O. dans une copie avec des sous-titres en français et en norvégien... Mais, bon, on ne va pas chipoter !... Quel bonheur de découvrir le film qui nous a permis de découvrir cette galaxie lointaine... [Pour l'anecdote, l'unique autre spectactrice de la séance était une punkette avec un pin's Dark Vador qui m'expliqua qu'elle allait voir le film tous les jours...] 

Pour LE RETOUR DU JEDI, j'ai commis l'erreur (que j'ai faite des années plus tard avec la série LOST) de lire moult revues qui dévoilaient les détails de l'intrigue... J'étais tellement impatient ! Je me souviens avoir réalisé (j'étais alors en classe de troisième) une rédaction - compte-rendu de ma découverte de ce film. Mon prof de français, c'était Gérard. Pour la première fois, on avait un prof qui ne méprisait pas notre culture. Car si, aujourd'hui, il est de bon ton de dire qu'on aime la Saga Galactique et l'on voit mêmes des Bobos se prétendre "Geeks" (le comble du paradoxe absurde !), à l'époque on ne parlait même pas de sous-culture. Regarder STAR WARS ou INDIANA JONES était considéré au mieux comme signe d'immaturité chronique (y compris par les gens du même âge que nous...) au pire comme la preuve qu'on était un peu attardé et qu'on manquait de goût. Les choses ont heureusement changé. Et donc, à l'époque, Gérard, lui, ne méprisait pas STAR WARS ou INDIANA JONES. C'est même grâce à lui que j'ai pu acheter la bande originale sublissime de L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE. Pour revenir au RETOUR DU JEDI, je me souviens avoir écrit (entre autres) dans ma rédaction qu'on y retrouvait des allusions à nombre de mythologies, notamment lors du bûcher funéraire de Dark Vador qui n'est pas sans rappeler les rites des Anciens Germaniques. J'avais aussi trouvé que les nombreux monstres dans l'antre de Jabba parasitaient un peu le propos du film, mais comme me l'avait fait remarquer Gérard, je m'étais laissé influencer par les critiques du magazine "Première".

Après "Le Retour du Jedi", ce fut la traversée du désert, ponctuée par la sortie au début des Années 1990 du coffret 4 CD (Sandrine me l'avait rapporté de Paris !) de la B.O. de la trilogie, signée évidemment du génial John WILLIAMS (également l'auteur de quasi toutes les bandes originales des films de Steven SPIELBERG). Là aussi, je passais au mieux pour un allumé au pire pour un type manquant totalement de goût (que ce soit aux yeux des fans de pop / rock ou à ceux des mélomanes amateurs de "grande musique"), à courir les disquaires pour trouver des disques de John WILIAMS (et d'autres B.O.). Seuls Gérard (mon maître Jedi !), mon ami Fred Thé et quelques autres comprenaient voire partageaient cette passion dévorante pour "les B.O." (aujourd'hui acceptée et intégrée par l'intelligentsia boboïde). 

C'était le temps aussi où on courait dès qu'un cinéma proposait la Trilogie... Je me souviens encore avec émotion de ce cinéma de Nice qui proposait les trois films de la STAR WARS TRILOGY d'affilée... J'étais allé les voir avec ma grand-mère Lucienne qui m'a toujours accompagné dans mes passions de cinéphile... même si elle a un peu piqué du nez pendant le troisième film...

Au milieu des Années 1990 vint le temps des "Editions Spéciales" de la trilogie fondatrice... l'occasion de redécouvrir la Saga en salle et de partager mon enthousiasme avec mes élèves... n'est-ce pas, Michèle ? Puis ce fut la sortie de LA MENACE FANTOME... Je l'ai vu la semaine de la sortie, dans un cinéma bondé de Bastia, avec la bobine qui saute (et pas d'allusions à certaines "traditions" corses, non mais !) et, je l'avoue, une certaine déception... En fait, je ne savais pas trop ce que j'attendais de cette "prélogie"... J'étais content de découvrir le Sénat Galactique mais la princesse qui change de robe toutes les trois minutes et l'affreux et antipathique Jar Jar Bings, avec son côté Disney, m'avaient somptueusement agacé. Depuis, j'ai revu mon opinion sur ce premier opus de la Saga et j'avoue que le Jar Jar me fait maintenant sourire et que la princesse sait s'habiller avec beaucoup de goût. Pour L'ATTAQUE DES CLONES, je l'ai également découvert en Corse avec mes amis et anciens élèves, Johan, Soleiman, Marine, Julie, etc... J'avais beaucoup apprécié la romance d'Anakin et de la princesse, un peu moins les scènes de monstres (mais, là aussi, j'ai changé d'avis à la "revoyure") et, surtout, quelle joie de retrouver un bon vieux méchant classieux, le Comte Dooku, alias Christopher Lee, cinquante ans (et plus ?) de cinéma au compteur et toujours présent... A la même époque, il incarnait le vilain (encore !) Saroumane dans LE SEIGNEUR DES ANNEAUX... Sacré Christopher !

L'attente de l'ultime épisode de la Saga fut tempérée par la fréquentation fin avril 2005 de la Convention Star Wars de Cusset, organisée par "Les Héritiers de la Force", avec mes collègues et amis, Laurent et Jean-Michel... Nous découvrions cette géniale convention (nous y sommes retournés plusieurs fois depuis : voir plus loin !). Quelques jours plus tard, à Moulins, dans un cinéma plein à craquer, nous avons découvert tous trois l'ultime (jusqu'à ce jour et jusqu'à la sortie de l'Episode VII d'ici un an ou deux) opus de la Saga : LA REVANCHE DES SITH... ou quand le Côté Obscur se répand sur la galaxie... un film noir, sombre, fort, intense, tragique, dramatique, et tout et tout... Et dont l'épilogue, après l'apparition de Dark Vador (tant attendue !), fait le lien avec le "premier" (le quatrième dans la chronologie de Geogeo Lucas... pas simple, le gars, surtout quand on doit expliquer à des néophytes !) épisode, celui de 1977, "La Guerre des Etoiles", rebaptisé "Un nouvel Espoir". Je me souviens d'avoir croisé Gérard quelques jours après la sortie, me disant que l'épisode III était son préféré. Personnellement, il vient juste après l'épisode V. 

Dans les mois et les années qui ont suivi, j'ai revu quelques fois les différents films, notamment lorsque j'ai fait découvrir la Trilogie (et non encore la Prélogie, à part "La Menace Fantôme" en 3D... les lunettes m'ont donné bien mal à la tête !) à ma douce et tendre. J'ai aussi lu quelques livres tirés de "L'Univers Star Wars", mais finalement assez peu. Et pourtant j'en ai acheté pas mal... Ils font partie de ces nombreux livres évoqués dans mon précédent "post" et qui s'entassent chez moi et que je regarde en me disant : "Faut que je m'y mette !" D'autant que les romans Star Wars que j'ai lus m'ont tous plu : "Dark Maul, l'Ombre du Chasseur", "Vent de Trahison", "Dark Lord : L'Ascension de Dark Vador" ou encore l'excellent "Les Ombres de l'Empire". Je profite à cette occasion pour remercier Fred alias Docteur Freyd alias Kawasakid, qui est un grand lecteur (entre auteurs) des romans de "L'Univers étendu Star Wars" et m'a initié à cet univers...

Enfin, depuis quelques années et presque tous les ans, je me rends donc à cette Convention Star Wars de Cusset avec Laurent (devenu depuis un Scout Trooper émérite !) et Jean-Michel. Sur ce blog, ceux que ça intéresse trouveront quelques photos de nos visites intergalactiques... Je garde notamment un souvenir réjoui de la rencontre avec Anthony DANIELS, alias C3PO (l'ex Z6PO de la première trilogie...), qui s'exprimait dans un français parfait... Cette année, l'invité d'honneur est Jeremy BULLOCH alias le redoutable chasseur de primes BOBA FETT... Plus d'informations sur le site des Héritiers de la Force :

Bref, tout ça pour dire que plus de trente ans après ma découverte de l'Univers STAR WARS... la magie est toujours là et c'est vraiment la force de George LUCAS d'avoir créé une mythologie si riche et qui restera, probablement pour plusieurs générations, dans l'imaginaire collectif... Et ils ne sont pas nombreux à avoir atteint cet objectif cyclopéen... Ils doivent être deux au XXème siècle, LUCAS et... TOLKIEN... D'autres auteurs, cinéastes, écrivains, ont créé des univers, écrit des oeuvres mondes mais aussi riches et aussi universellement partagées, je crois que l'Empire Galactique et la Terre du Milieu font quand même figure d'exceptions génialissimes et (pour le moment) indépassables... [Je ne parle pas des créateurs de personnages "phares" qui eux sont plus nombreux... Parmi eux, et dans ceux qui "m'inspirent", je citerai Sherlock Holmes, James Bond, Mulder & Scully et bien sûr... Indiana Jones... créé par George Lucas et Steven Spielberg... décidément !]

Que la Force soit avec vous !

lundi 10 février 2014

Premiers pas dans la Comté...

Avant tout, il faut que je vous avoue quelque chose... J'ai peur de lire ! Ne souriez pas ! Ne riez pas ! Imaginez... Quelqu'un qui a "peur" de lire... Et de surcroît un documentaliste dont le métier est (pour partie) de vivre au milieu des livres... Que dirait-on d'un comptable qui a peur des bilans annuels ou d'une infirmière qui blêmirait à la vue du sang ? Remarquez, j'ai connu un médecin qui avait peur de regarder une blessure et qui avait des tendances hypocondriaques affirmées...

Mais revenons à ma peur de lire. Le terme est un peu excessif, l'expression est probablement malheureuse. En fait, les livres m'impressionnent, presque à la façon d'objets magiques, religieux, sacrés. Du coup, j'hésite souvent à en entamer la lecture. Particulièrement pour ce qui est des romans. Les livres m'impressionnent et, du coup, je n'ose pas "entrer dedans", comme si j'étais intimidé à l'idée d'effleurer l'univers intime d'un auteur. Car un livre n'est-il pas la porte d'entrée vers l'intimité de son auteur ? Et ce, quel que soit le genre du livre, que ce soit un essai historique, un roman policier, un recueil de nouvelles. L'auteur y mettra toujours beaucoup de lui-même. 

Enfin, bon, on pourrait théoriser des heures sur ma "peur de lire". Un psy y trouverait peut-être même une cause oedipienne, avec une mère prof de lettres classiques et un père qui répétait et répète toujours à l'envi que la meilleure des consolations est la lecture. Peut-être mon "refus" de lire était-il le dernier acte de révolte d'un adolescent qui n'a pas fini de grandir et de s'accepter...

Une autre raison, bien plus triviale, au fait que j'ai peur de lire, notamment des romans, est que je suis lent et enclin à m'endormir rapidement... Je lis lentement. En tout cas quand je lis par plaisir. Pour raisons professionnelles, j'ai appris à lire vite, à parcourir, à trouver rapidement les infos dans un texte... Du coup, quand je lis par plaisir, je lis plus lentement, et même trop lentement. J'ai tellement peur d'oublier des mots, des idées, qu'il m'arrive de relire plusieurs fois la même page jusqu'à en oublier le sens général et sa place dans l'histoire... En outre, comme je n'aime lire qu'allongé dans mon lit sous ma couette, il m'arrive de m'endormir alors que je lis... Et je n'aime pas ça car, quand je me réveille, je dois repartir de zéro... Oups ! 

Bref, tout ça est très passionnant... En tout cas, je n'ai pas lu un seul roman de septembre 2010 à novembre 2013. Du coup, je comprends aisément les appréhensions que peuvent avoir mes élèves, jadis les collégiens et maintenant les lycéens, devant "un livre à lire". Je ne peux me contenter de leur dire, comme dans un fameux sketch : "Il faut lire !" Ce n'est pas si simple.

Un livre, ça s'apprivoise. La lecture est un plaisir exigeant, parfois même une activité vitale (clin d'oeil à Gérard). Et c'est vrai aussi que, si je ne lis pas pendant de longues périodes, c'est peut-être parce que je sais au fond de moi que quand "je me jette enfin à l'eau" c'est pour des heures et des jours et parfois des semaines, oubliant toutes autres activités, plongeant avec délectation dans l'univers d'un auteur, quel que soit - je me répète - le type d'ouvrage...

Et puis, si la lecture peut être la plus douce des consolations et la plus délectable des distractions, je me dis également (et j'ai souvent dit à mes élèves en "cours de méthodologie") que si toutes les réponses ne sont pas dans les livres (et fort heureusement !), les livres peuvent nous aider à réfléchir. Je pense bien sûr ici aux textes des philosophes. Mais pas seulement. Les histoires, que ce soit les mythes de jadis (j'ai toujours été passionné par la mythologie) ou les contes d'autrefois, ou donc les romans et nouvelles d'aujourd'hui, chaque texte nous apporte les pensées de son auteur, sa vision du monde, ses interrogations...

Enfin, à voir tous ces livres s'entasser chez moi (car si je n'ai pas lu pendant des années j'ai acheté des tas de livres, et pas seulement des atlas historiques, dans la même période !), je me suis dit qu'il fallait vraiment que je commence à les lire, si je voulais avoir l'opportunité d'en lire ne serait-ce qu'un dixième avant que ne vienne un jour la grande faucheuse pour sonner la fin de la récréation. Eh oui... En toute sérénité, je me dis que le compte à rebours a commencé... Il démarre, certes, le jour de la naissance mais il s'accélère après quarante ans, quand on prend conscience qu'on attaque la deuxième mi temps. Certes, je suis très loin du coup de sifflet final (enfin... j'espère !) mais je sais que le temps m'est désormais compté et qu'il faut que j'arrête de le perdre...

J'ai donc repris la lecture de romans en novembre dernier... après des heures passées à regarder ma bibliothèque fournie en ne sachant pas par quel livre j'allais "attaquer" (je fais la même chose avec mes CD et mes DVD et souvent je ne sais pas trancher et je reste dans le silence à attendre de me décider !). J'ai finalement opté pour un livre dont je connaissais l'intrigue car j'en avais vu moult fois l'adaptation cinématographique et aussi parce que je n'avais jamais lu de roman de cet auteur. Il s'agit de "La Ligne verte" de Stephen KING. Par la suite, en novembre-décembre 2013, comme si je voulais "replonger" dans "mes classiques" avant de "naviguer au large", j'ai dévoré un recueil de nouvelles, "Paradoxe perdu", du génial Fredric BROWN, puis je me suis tourné vers mon cher Robert SILVERBERG. D'abord un recueil de nouvelles SF uchroniques (j'adore le genre de l'uchronie) : "Le Nez de Cléopâtre", puis un récit mythologique (tiens... tiens...) : "Le dernier Chant d'Orphée". Pour me détendre, je suis allé voir mon ami James Hadley CHASE, grand auteur de séries noires, dont les titres sont toujours parlants : "Le Requiem des Blondes"... On y trouve des détectives miteux et des gangsters pas très malins et des jolies secrétaires. C'est efficace et distrayant ! J'ai aussi lu "La Vague", "Hannibal Lecter : Les Origines du Mal" et "Le Rôdeur" (un petit polar).

J'ai plus lu en deux mois qu'en quatre ans ! Puis plus rien pendant deux mois (je ne compte pas ici mes revues d'histoire et de géographie, même si j'avoue que même là j'ai un peu laissé tomber et mes "Carto", "Religions & Histoire" et autres s'entassent sur ma table de nuit...). Il faut dire, comme je l'ai écrit dans des précédents "posts" que j'avais à faire avec "Le Seigneur des Anneaux".... Après avoir passé du temps avec les films de Peter JACKSON, il était logique que je me tourne vers l'auteur créateur de cette "oeuvre monde" : J.R.R. TOLKIEN.

Là aussi, j'ai louvoyé... J'ai "surfé" sur le net à lire des articles de wikipedia et de divers sites consacrés à la Terre du Milieu, j'ai lu des articles de revues littéraires (moi ! l'inculte absolu en littérature [en tout cas en "vraie" littérature], parcourir "Lire" et le "Magazine littéraire"... enfer et damnation !) et j'ai parcouru les préfaces des livres de TOLKIEN que j'avais achetés... Puis, ce week-end, après d'ultimes tergiversions (comme en ce moment alors que je vous écris : j'étais parti pour vous parler de ces textes lus et mon préambule a pris toute la place !), je me suis tourné vers le recueil "FAERIE", qui contient, outre l'essai "Du Conte de Fées" (que j'ai hâte de dévorer car l'étude des contes de fées était un sujet que j'aimais évoquer avec les collégiens !), trois histoires... que j'ai donc lues...

Tout d'abord "Le Fermier Gilles de Ham", un conte pittoresque et picaresque, présenté comme une vieille légende du "Petit Royaume" (quelque part en Angleterre...). C'est très drôle, anachronique et plein de clins d'oeil. Puis "Smith de Grand Wootton"... Un joli conte féérique, l'histoire d'un homme qui découvre le pays de Faërie... J'ai découvert que c'était le tout dernier texte paru du vivant de TOLKIEN.

Le dernier texte que j'ai lu est la nouvelle "Feuille, de Niggle". Un texte poétique et très émouvant. Pour la première fois depuis des années, j'ai versé des larmes en lisant un livre... L'histoire est celle de Niggle ("pinailler" en anglais : le philologue TOLKIEN aime à jouer avec les mots !), peintre perfectionniste mais quelque peu velléitaire... Il va abandonner tous ses tableaux en cours pour une "grande oeuvre" très personnelle qui l'obsède : la peinture d'un Arbre, qui était au départ la représentation d'une seule feuille mais l'oeuvre a "enflé", une peinture qu'il aimerait achever avant de partir pour un voyage qui se veut définitif. Mais Niggle est constamment perturbé dans sa réalisation par les contingences extérieures et notamment son voisin Parish (Monsieur Paroisse !). Un jour viendra où Niggle devra partir, abandonner sa toile et se retrouver dans un étrange Asile après un voyage en train... Il y a dans cette nouvelle des accents de Boris VIAN ou de KAFKA. On pense également (ne riez pas !) au final de "LOST" (ceux qui l'ont vu comprendront). C'est un texte superbe et fort, à lire sans délai, d'autant qu'il ne fait qu'une vingtaine de pages...

J'ai donc (enfin) fait mes premiers pas dans la Comté. Je suis certes entré dans l'univers de TOLKIEN "par la petite porte" et je n'ai pas encore rejoint la Terre du Milieu mais j'ai déjà franchi les frontières du pays de Faërie... et c'est un pays merveilleux où je reviendrai souvent désormais !

vendredi 7 février 2014

Petit portrait chinois historique...

Une chose que j'aime bien faire, à l'occasion, est de répondre à des questionnaires plus ou moins de personnalité, genre questionnaire de Proust ou "portrait chinois"... C'est un prétexte à parler de soi, parfois de façon originale, et quand on archive ces questionnaires (comme je le fais par le biais de ce blog) on peut constater au fil des années combien on a pu évoluer (ou pas).

Alors, dans le genre portrait chinois, je vais tenter un portrait chinois sur le thème de l'Histoire...

J'ai trouvé les questions sur un site dédié aux portraits chinois :



Si j'étais une année historique ?
Soyons original : 1515 !

Si j'étais un ancien empereur ?
Auguste, le premier empereur romain.

Si j'étais un ancien roi de France ?
Pas trop de sympathie pour les rois de France. Je dirai Louis XVI, par défaut. C'était plutôt un brave type qui était là "au mauvais endroit au mauvais moment".

Si j'étais un président de la république française ?
Le premier d'entre eux : Louis-Napoléon Bonaparte. La France ne s'est d'ailleurs toujours pas remise de cette "expérience" de république personnelle puis dictatoriale : on a de nouveau un président "tout-puissant" depuis la création de la Vème République. Pour notre plus grand malheur.

Si j'étais un ministre du gouvernement ?
Quel gouvernement ? On dira Simone Veil.

Si j'étais un homme politique ?
Léon Trotsky.

Si j'étais un parti politique ?
Aucune idée ! Joker !

Si j'étais une découverte ?
La pénicilline, bien évidemment.

Si j'étais un explorateur ?
Henry Morton Stanley, pour avoir le plaisir de dire : "Mister Livingstone, I presume ?"...
Plus sérieusement, je n'ai pas trop réfléchi à la question. Je dirai James Cook.

Si j'étais une guerre ou une bataille ?
La Guerre de Sécession, the Civil War en version originale. Une véritable boucherie, probablement la première "guerre moderne" (avec la guerre de Crimée), la guerre à ce jour qui fit le plus de victimes parmi les Américains. On dit également, à juste titre, que la Guerre de Sécession est l'événement fondateur de la nation américaine.
Quant à la bataille, je resterai sur le sol américain. Il s'agit de la bataille de Little Big Horn.

Si j'étais une révolution ?
La Révolution française. Soyons fous !

Si j'étais un événement historique ?
1453 : la chute de Constantinople. La fin d'un époque et le début d'une autre...

Si j'étais une ancienne civilisation ?
Les Minoens... depuis que j'ai découvert le palais de Cnossos quand j'avais dix ans !

Si j'étais une légende historique ?
Le Déluge, bien évidemment ! Un événement "fondateur", commun à toutes les mythologies.
[Même Tolkien incorpore le Déluge dans sa mythologie de la Terre du Milieu avec l'engloutissement de Numénor.]

Si j'étais une période historique que j'aurais voulu vivre ?
Probablement le Moyen Age. C'est une période tellement riche et variée, injustement décriée sous la Renaissance et par les "philosophes des Lumières".

Si j'étais une femme historique ?
Cléopâtre !

Si j'étais un homme historique ?
Jules César !

Si j'étais un dictateur ?
Jules César. Bis repetita.

Si j'étais un pharaon ?
Akhénaton, le pharaon hérétique.

Si j'étais une invention ?
L'invention de la poudre à canon... une invention explosive !

Si j'étais un prix Nobel ?
Le prix Nobel de littérature pour faire comme Sartre et le refuser !...

Si j'étais une ville antique ?
Babylone ! Pour me promener dans les jardins suspendus mais aussi entonner l'hymne "By the river of Babylon", qui n'est rien d'autre que le Psaume 137 (136), le psaume des exilés.

Voilà. C'est "tout" pour aujourd'hui... A vous de jouer !