vendredi 30 juin 2023

C'est l'histoire d'une société qui tombe...

 C'est l'histoire d'une société qui tombe et qui au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien... Le problème, ce n'est pas la chute, c'est l'atterrissage.

Ces paroles (prophétiques ?) qui concluent le film "La Haine" datent de 1995.

Ces derniers jours, je n'ai pas vraiment suivi l'actualité (pas bien, pour un documentaliste "professionnel de l'information" !). J'ai même loupé le vrai-faux putsch des "Wagner" contre Vladimir Poutine. Hier, j'ai eu quelques échos de ce qui se passait (commençait à se passer ?) "en banlieue"... Mais j'étais vraiment fatigué, pour différentes raisons. Cette nuit, mes insomnies chroniques m'ont poussé à me lever et à zapper... Erreur... Pour une fois, les actus de la nuit n'étaient pas des rediffusions d'interviews d'il y a parfois quelques semaines, mais des images en direct... Je ne comprenais pas tout, je dormais à moitié. Ce matin, "entièrement réveillé"... Ce fut la douche froide. Glacée.

Le pays entier est touché. Les émeutiers ont entre 14 et 18 ans... des collégiens et des lycéens... Des commissariats ont été attaqués (normal, dira-t-on), des supermarchés ont été pillés (la tradition, dira-t-on), des voitures de riverains ont été incendiées (le folklore, dira-t-on encore et toujours), des écoles ont été brûlées (avec parfois des habitants tentant de s'interposer avec le risque de se faire lyncher), des dépôts de bus entièrement saccagés (ces méchants transports urbains !), des bibliothèques ravagées par les flammes (probablement le symbole de l'oppression de la culture ?), des centres d'appel téléphoniques détruits (le rapport avec l'Etat devient parfois obscur) et j'en passe. Je n'ai pu regarder que cinq minutes. J'avais envie de pleurer. J'ai pleuré. Beaucoup. Il faut dire que le manque de sommeil me rend un peu hypersensible.

On aurait envie de continuer à dire que Rabbi Jacob il sait danser, à parler de musiques de films jolies, les livres qu'on va lire cet été, les balades en forêt, la plage, la montagne, ces vacances qui vont nous faire du bien et qu'on attend depuis longtemps. Mais, parfois, l'actualité, sinistre, nous rattrape.

Pour le moment, Montluçon est épargnée. Le département de l'Allier est épargné. Notre cher et bucolique Bourbonnais est épargné. Ce n'est pas le cas de notre métropole "ex" régionale, Clermont-Ferrand... Combien de temps resterons-nous "au calme" ?

Il se trouve que je suis croyant, pas très pratiquant, je l'avoue (je le confesse !). Chaque matin, dans mes prières, j'ai, depuis le second tour de la présidentielle de 1997, une intention pour mon pays : "Que la France ne bascule pas dans la guerre civile"... Une intention que je dis vraiment sur un ton automatique, d'abord parce que je ne suis pas bien réveillé et puis parce que, bon, ça va, la France va bien, ne dramatisons pas, même les Gilets Jaunes, finalement, ça n'a pas changé grand-chose à notre Hexagone... Ce matin, je n'ai dit et répété que cette intention, en oubliant même mes prières "catholiques officielles"... pas bien, ça !

C'est l'histoire d'une société qui tombe...

https://www.youtube.com/watch?v=YM0kBkrRaJ4 


jeudi 29 juin 2023

Un jour ou l'autre, il faut se décider...

 Quand on est, comme moi, amateur (éclectique et versatile) de musique... Quand, comme moi, on apprécie les cérémonies religieuses... Vient forcément un jour où l'on veut devenir le maître de cérémonie, si possible de sa propre vie... Le baptême, j'étais trop petit. Le mariage ? Comme Gareth, le Gallois barbu bon vivant de "Four Weddings and a Funeral", mais pas pour les mêmes raisons, le mariage, ce n'est pas pour moi. Il me reste les obsèques, religieuses si possible, si bien entendu le curé m'autorise à me présenter devant le Père...

Alors, la grande question : quelle(s) musique(s) choisir ? Pas facile ! Je vais essayer de faire ma petite liste indicative. En même temps, je risque de ne pas être présent (enfin, pas au sens où on l'entend...) le Jour J, donc tout cela n'est qu'un voeu pieu...

* "Always look on the Bright Side of Life" (Monty Python) (Version Oratorio : autant voir les choses en grand !)

https://www.youtube.com/watch?v=JrdEMERq8MA

A tout seigneur, tout honneur ! La chanson la plus jouée lors des funérailles en Grande-Bretagne... Presque un label officiel de l'Eglise anglicane ! Ce qui peut prêter à sourire quand on sait que c'est la chanson finale de "Life of Brian", une version quelque peu délirante et un peu blasphématoire de la vie de Jésus... Le film reste d'ailleurs interdit à Jersey cinquante ans après.

 

* "For Always" (Lara Fabian, B.O. du film "A.I.", signée John Williams)

https://www.youtube.com/watch?v=vRZqrcl4OHE 

Si j'avais un voeu à faire, un seul voeu, ce serait de faire revenir à la vie ma mère... Oh, juste un moment... L'Eternité, c'est autre chose. Oui, une journée avec ma Maman. Tous les deux. Jouer, rire, passer un moment ensemble. Un moment inoubliable. La Fée Bleue peut bien m'accorder ce voeu ! Si vous avez vu le film "A.I.", vous comprendrez.


* "Quand faut y aller, faut y aller" (Henri Salvador)

https://www.youtube.com/watch?v=XjU4lqeeG7I 

La chanson que me chantait mon père quand j'étais petit. Salvador lui-même parlait d'une chanson douce que me chantait ma maman. Dans mon cas, c'était une chanson rigolote que me chantait mon papa... Que du bonheur. Une chanson plus grave qu'en l'apparence. Mon papa me l'avait appris : chercher le sens profond et parfois caché des chansons ou des films ou des livres...

Quand on sent qu'on va retourner à la terre, on cultive l'art d'être grand-père.

Doucement on se prépare, et quand vient le grand départ,

Avant de passer le pont, on se dit "La vie, c'est drôlement bon !"

Eh oui... mais... Quand faut y aller, faut y aller !!


* "Hallelujah"(Jeff Buckley)

https://www.youtube.com/watch?v=y8AWFf7EAc4 

Parce que c'est peut-être une des plus belles chansons qui soit. Tout simplement.

 

* "Sad Song"(Lou Reed) (version tournée "Berlin" en 2006/2007), ici à Arles...

https://www.youtube.com/watch?v=XzrMZIIo6vw

Parce que cette chanson (issue de mon album préféré du juif new-yorkais : "Berlin", ville où il ne s'était alors, en 1973, jamais rendu mais dont il avait imaginé toute une histoire) est si belle, si poignante, si dérangeante... 

She looked like Mary, Queen of Scots...


* "Supplique pour être enterré à la plage de Sète (Georges Brassens)

https://www.youtube.com/watch?v=iim_CJktUdA 

La chanson fleuve d'un anar bouffeur de curé ? Plutôt la chanson généreuse d'un des plus grands de la chanson française.

Vous envierez un peu l'éternel estivant, qui fait du pédalo sur la vague en rêvant, qui passe sa mort en vacances...


* Passer sa mort en vacances, et si c'était ça, finalement, le Paradis ? Après une vie plus ou moins bien remplie, plus ou moins heureuse, on aspire à des longues vacances !

https://www.youtube.com/watch?v=uqIocVsT6hQ

(Raymond Lefèvre, B.O. des "Grandes Vacances")

 

Après tout, on parle bien de "repos éternel". Et quand, comme moi, on fait de l'insomnie chronique... une nuit de repos, c'est un avant-goût de Paradis !

Bon, tout ça, c'est bien joli, mais la liste s'allonge ! Ce ne sont plus des suggestions de titres, mais un concert complet !

Et puis, d'abord, je ne suis pas mort... Tout ça n'était qu'un petit exercice de style... Je suis toujours vivant. En tout cas pour le moment !


* "Le premier jour (du reste de ta vie)" (Etienne Daho)

https://www.youtube.com/watch?v=ESy_JHrT-d4 

Sache que du berceau à la tombe, c'est dur pour tout le monde !

* "Soudain" (Etienne Daho)

https://www.youtube.com/watch?v=SDDAzbL0fhc 

Tous les espoirs me sont permis puisque je suis en vie !



mercredi 28 juin 2023

De Funès et les musiques de films !

 Non, rassurez vous... Je ne vais pas encore vous parler de Vladimir Cosma ! Oui, oui, on sait : "Rabbi Jacob, il sait danser"... "C'était Farès ? C'est effarant !"... Und so weiter ! Vous allez me prendre pour un obsédé monomaniaque (il y a du vrai...). C'est vrai que Vladimir Cosma a notamment écrit les B.O. de RABBI JACOB et de L'AILE OU LA CUISSE (on le saura !).

 

Rabbi Jacob, il danse très bien !

 

Mais les musiques de films et Louis de Funès, c'est toute une brochette d'excellents compositeurs, certains totalement oubliés, d'autres connus... parfois pour d'autres raisons. Je ne parlerai pas de De Funès et la musique. Je n'ai pas les compétences pour ça et il y a d'excellents livres sur le sujet. Rappelons juste qu'avant de devenir un acteur à succès Louis de Funès a longtemps vécu voire survécu en jouant comme pianiste de jazz (comme, d'ailleurs, beaucoup de compositeurs classiques et/ou de musiques de films, européens ou américains... n'est-ce pas Léonard Bernstein et John Williams ?!). Quand on regarde attentivement (ce qui n'est pas facile parce qu'on a plutôt envie de rigoler !) son jeu, on constate combien il est millimétré, c'est du papier à musique, chaque geste compte et il y a un rythme absolument maîtrisé... Il suffit de revoir... la scène de danse dans RABBI JACOB ! Quand je vous disais que j'étais obsédé...

https://www.youtube.com/watch?v=NAUBjOJBSQM

Je ne vais pas faire de longs discours... Je vais juste me contenter de faire un petit "catalogue de citations musicales"... Chaque morceau dure environ deux ou trois minutes... Juste de quoi (re) plonger dans la nostalgie d'un cinéma révolu qui ne se prenait pas trop au sérieux (tout en étant totalement maîtrisé) et qui continue de nous détendre... Le premier jour du confinement, en mars 2020, France 2 proposait à 14h LA GRANDE VADROUILLE, avec le panneau qui allait devenir célèbre : "Restez chez vous"... Film multi connu ? Multi rediffusé ? Certes. La rediffusion du premier après-midi du confinement fut un des meilleurs scores de l'année 2020, suivie par d'autres rediffusions de films avec De Funès pendant le fameux confinement... Plus qu'une valeur sûre, une valeur refuge !!!

Je commencerai par mon générique préféré, qui est également celui d'Alexandre Astier, puisqu'il conclue la Saga Kaamelott avec ce morceau et en profite pour dédier les six saisons à Louis de Funès. Ce générique, c'est celui de JO. Signé Raymond Lefèbvre... Retenez bien ce nom ! Il a composé l'essentiel des musiques de films avec Louis de Funès !

https://www.youtube.com/watch?v=92M0OIxZEBU 

Louis de Funès, c'est aussi, bien sûr, LA GRANDE VADROUILLE... Musique signée Georges Auric... Musique romantique et tendre à souhait !

https://www.youtube.com/watch?v=gqr02eoT_5Y

Louis de Funès, et la musique ? Mais bien sûr ! Dans LA GRANDE VADROUILLE, il est chef d'orchestre et dirige "Faust" d'Hector Berlioz...

https://www.youtube.com/watch?v=T1BKfNQZB0g 

Mais LA GRANDE VADROUILLE, c'est aussi la chanson "Tea for Two"...

https://www.youtube.com/watch?v=yLrtkFJ-6-w

A propos de "Tea for Two"... Une toute petite parenthèse dans un post consacré à Louis de Funès... Voici le "Tahiti Trot" alias "Tea for Two", version Shostakovitch... C'est un bonheur absolu ! Ce fut le tube numéro un des Années 1930/40 de l'URSS stalinienne, un des moyens pour les Soviétiques de s'évader le dimanche en écoutant cette mélodie sans prétention et tellement touchante...

https://www.youtube.com/watch?v=NYJUJ_qzVWY 

Les musiques de films avec Louis de Funès, c'est aussi... Michel Polnareff ! Eh oui ! La B.O. de LA FOLIE DES GRANDEURS, c'est lui ! Il a d'ailleurs composé quelques autres B.O. et on regrettera qu'il n'en ait pas composé plus car il était plutôt doué !

Le thème principal du film, par le Prague Film Orchestra :

https://www.youtube.com/watch?v=fQpLew--lvk

Mais retournons à Raymond Lefèvre. Et clin d'oeil à mon message sur "E.T.", retournons à la thématique des extra-terrestres... Vue par les Français, messieurs ! Et même vue depuis notre cher Bourbonnais... Eh oui, les extra-terrestres se sont également manifestés à Jaligny, à en croire René Fallet... Il s'agit bien sûr de l'immense film de science-fiction : LA SOUPE AUX CHOUX !

Le thème principal, dirigé par son compositeur... Une archive que, oui, oui, j'avais vue en direct (à l'époque, ce n'était pas une archive !). Le vieux Moulinois que je suis peut témoigner combien ce film bouleversa la vie de Moulins, "la belle endormie", gentille capitale du Bourbonnais. Des files de spectateurs ininterrompues sur près d'un kilomètre, entre la gare SNCF et le cinéma Le Palace (nom fort peu original... dans presque toutes les villes, à l'époque, au moins un cinéma s'appelait Le Palace !), et tout au long du Jardin de la Gare. C'était une folie : on allait voir (et revoir !) LE film qui était la fierté locale, un film qui causait du Bourbonnais !!

https://www.youtube.com/watch?v=dSIkORfotOw

Les extra-terrestres apparaissaient même dans l'avant-dernier épisode de la Saga des Gendarmes !!

https://www.youtube.com/watch?v=tzCsamUcfR4 

[Ne me demandez pas pourquoi, cette musique, qui accompagne la victoire des Gendarmes sur les vilains extra-terrestres, cette musique, donc, me fait toujours penser à ma grand-mère de Nice !... Les rapprochements musicaux sont parfois totalement inexplicables !]

Les Gendarmes... La fameuse et célébrissime et jubilatoire Marche des Gendarmes, dans une version orchestrale avec choeurs (les musiciens eux-mêmes... qui craquent !), particulièrement savoureuse :

https://www.youtube.com/watch?v=XnkrjzJ1VOQ 

On ne peut évoquer les Gendarmes sans rappeler cette chanson qui va occuper votre cerveau tout le reste de la journée et même de la nuit si vous faites des insomnies ! Ah ! Non ! Pas Douliou ! Douliou ! Saint-Tropez ! Si ! Pitié !

https://www.youtube.com/watch?v=dhlpVPg6dio 

Oui, ça sent déjà les vacances, tout ça ! Les Gendarmes, rediffusés chaque été, entre le barbecue et l'apéro, le taboulé et la chasse aux moustiques...

Alors, voici venu le temps des GRANDES VACANCES !!

https://www.youtube.com/watch?v=Rbz0ld6osc4

D'autres compositeurs ont accompagné Louis de Funès, et particulièrement le génial Michel Magne, au destin si tragique...

Michel Magne et Louis de Funès, c'est FANTOMAS !!! Et ses deux suites...

Une version symphonique (avec le générique, bien sûr, et notamment le thème d'Hélène...), toujours par le Prague Film Orchestra (cet orchestre est à la pointe pour les interprétations de musiques de films, que ce soit Nino Rota, John Williams, Elmer Bernstein, Hans Zimmer, Jerry Goldsmith, Maurice Jarre, la saga du "Seigneur des Anneaux", les meilleures partitions de films avec De Funès... usw !!) :

https://www.youtube.com/watch?v=pghpNrkAq28 

Voilà un petit aperçu bien sympathique de musiques que nous connaissons tous... Avant d'éteindre le téléviseur du temps jadis, une bande annonce (euh... une réclame !)... Le dernier compositeur ici cité est Michel Magne. Non seulement c'était un musicien et compositeur talentueux mais il a également été propriétaire du mythique Château d'Hérouville... Il a aidé toute une série de groupes et de chanteurs à réaliser ce qui fut parfois le ou les meilleur(s) de leur(s) album(s). Parmi eux, citons David Bowie, Iggy Pop, Jacques Higelin (qui sortait à ce moment-là avec une Asiatique, d'où la chanson "China Girl", des deux précédents cités...), Tom Jones, les Bee Gees, Marvin Gaye, Magma... etc... Hélas, Michel Magne n'avait pas le sens des affaires. Il dut céder le château à la fin des Années 1970 et finit par se suicider, totalement ruiné, en décembre 1984.

Michel Magne, c'est l'un des plus grands compositeurs de musiques de films français, un peu oublié. Deux exemples, très différents l'un de l'autre, de son talent...

La mélodie orientalisante de UN SINGE EN HIVER... Où la rencontre entre deux ivresses, celle du Fleuve Jaune (Jean Gabin) et celle du Toréador de Madrid (Jean-Paul Belmondo)... Petit clin d'oeil (et hommage posthume à Jean-Louis Murat !), l'épouse de Gabin, dans le film bien sûr, elle, quand elle a bu, pense à La Bourboule... On a chacun(e) nos rêves d'ivresses !!

https://www.youtube.com/watch?v=5VC5OVRJaYw

A propos d'ivresses (décidément, on n'est pas politiquement corrects... allons, vite : "L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération !"... voilà, c'est bon...), une certaine scène dans un certain film... "On dirait qu'il y a de la pomme ! Y en a !"... Vous avez deviné ? Un film devenu non pas culte mais cultissime... J'ai dit LES TONTONS FLINGUEURS !

https://www.youtube.com/watch?v=7jt0Wm2tgdM 

Voilà. C'est tout pour aujourd'hui... mais c'est déjà pas mal !

Bon voyage entre musique et cinéma... "deux arts du temps !" comme disait mon professeur de musicologie...

Et n'oubliez pas : Rabbi Jacob, il va danser ! Certes ! Mais Louis de Funès aussi dansait... et il était aussi bon danseur que musicien :

https://www.youtube.com/watch?v=P386AqZR7oI

...Oups... J'arrive à oublier de citer L'HOMME - ORCHESTRE... Honte à moi ! Rectification apportée... Ouf ! On a frôlé le drame ! La partition est signée François de Roubaix, un autre "grand" de la musique de film française ("Le Vieux Fusil", c'est lui !).

https://www.youtube.com/watch?v=YqN-63lX0Ds 


"Comme un cheveu sur la soupe" (1957)...

lundi 26 juin 2023

J'accuse !...

 Certain(e)s d'entre vous ont peut-être vu ou revu hier soir, sur France 2, le film "J'accuse" de Roman Polanski, sur l'Affaire Dreyfus. Ce film est l'adaptation (très fidèle) du roman historique de Robert Harris : "D." 





Le roman, comme le film qui en est tiré, raconte le parcours du lieutenant-colonel Picquart qui vient d'être nommé à la tête de l'espionnage. Picquart, lui-même antisémite (comme beaucoup de gens à l'époque) et convaincu de la culpabilité de Dreyfus, va découvrir qu'il y a un traître au sein de l'armée française : Esterhazy. Et il est progressivement convaincu que, dans l'affaire Dreyfus, c'était déjà Esterhazy le coupable. Picquart finira par être écarté de son poste de commandement du contre-espionnage puis envoyé en province puis muté en Algérie et enfin en Tunisie... Il rentrera clandestinement à Paris et finira par entrer en contact avec les défenseurs de l'innocence de Dreyfus, dont un certain Emile Zola... La suite appartient à l'histoire !

Bande annonce de J'accuse :

https://www.youtube.com/watch?v=cZ6q-c4Bues 

La dégradation publique du Capitaine Dreyfus (scène inaugurale du film) :

https://www.youtube.com/watch?v=9poqc1ecL3s 

Robert Harris est un écrivain britannique qui écrit essentiellement et avec grand talent et énormément de minutie et de sens du détail (sans être pour autant ennuyeux) des romans historiques. Nous avons quelques-uns de ses titres au CDI. Vous pouvez profiter des deux dernières semaines pour venir les emprunter pour l'été.

- Pompéi. Roman se déroulant, comme vous l'avez deviné, avant et pendant la tristement célèbre éruption du Vésuve.

- La Trilogie Cicéron. Trois romans sur le célèbre Cicéron : l'accession au consulat, l'exil forcé, la confrontation avec César. La vie de Cicéron racontée par Tiron, son secrétaire affranchi. Le dit Tiron est l'inventeur présumé de la sténographie.

- Munich. L'histoire de la tristement célèbre conférence internationale de fin septembre 1938, quand le Royaume-Uni et la France cèdent face à l'Allemagne sur la question des Sudètes : La Tchécoslovaquie est démembrée, entre les Sudètes qui reviennent à l'Allemagne, l'Etat tchèque réduit et une Slovaquie indépendante.

- Fatherland. Les force de l'Axe ont gagné le guerre, la paix nazie règne sur l'Europe. Dans quelques jours, le président Kennedy va signer un accord avec le Reich. Une dystopie qui se lit comme un roman d'action.

 

Rien à voir...

Ce soir, lundi 26 juin, France 3 propose la diffusion de "Petit Pays", d'après le roman de Gabriel Faye, Prix Goncourt des Lycéens. Le roman de Gabriel Faye  a été étudié en classe par des élèves du lycée. C'est un roman qui rencontre beaucoup de succès auprès de nos élèves (ce n'est pas pour rien qu'il est Prix Goncourt des Lycéens !). Le CDI en possède plusieurs exemplaires... C'est un roman court. Vous pouvez l'emprunter pour les vacances !

Bande annonce du film Petit Pays :

https://www.youtube.com/watch?v=qlSF3tZ0s3A

 


 

 

Bonne lecture !

Bon visionnage !

Et, par avance, bonnes vacances !

 

Extraits cultissimes de La Dolce Vita...

 * Ma scène absolument préférée... Quand Marcello rencontre la jeune fille du restaurant de plage... Cette même jeune fille qui conclura le film. La musique de fond ! Quelle musique de fond ! A se jeter contre les murs de la discothèque tellement c'est bon ! Ah ! Les Années 1960 italiennes ! Le même morceau est utilisé dans le prologue de "Space Cowboys" de Clint Eastwood, clin d'oeil au cinéma italien auquel il doit tant.

https://www.youtube.com/watch?v=BA6M61OWpWQ

* Une scène spéciale pour les fans de Lou Reed période Velvet Underground - Andy Warhol :

https://www.youtube.com/watch?v=mwKfTkEvMEg 

Celle-là aussi, elle vaut son pesant de cacahuètes !


J'irai bien au resto de la plage me faire un menu terre/mer !


J.-F.

vendredi 23 juin 2023

Des idées de lectures pour l'été !

 

Chères amies, chers amis,

Je me permets de vous faire suivre, ci-dessous, un mail destiné aux enseignants et autres personnels de mon lycée. Vous allez me dire : En quoi ça nous concerne ?! Encore un spam !

Que nenni ! Je suggère juste quelques lectures pour l'été... Bien sûr, vous ne pouvez pas venir emprunter les livres que je vous recommande... Mais tous ces livres sont "trouvables" dans n'importe quelle bibliothèque et "achetables" dans n'importe quelle libraire... Alors, vous savez ce qu'il vous reste à faire !! Bonne(s) lecture(s), les ami(e)s !


Tout d'abord, je pense à celles et ceux d'entre vous convoqué(e)s pour des corrections et/ou des oraux. Bon courage !

Ensuite, ce message pour vous inviter, si vous en avez le temps et l'envie d'ici le 7 juillet, à passer au CDI... C'est l'occasion de venir emprunter des romans pour l'été (voire au-delà si vous ne les avez pas finis... mais mes suggestions ne sont pas des pavés, à une ou deux exceptions). Le CDI est en court de rangement, comme chaque année à la même période... Mais j'ai tenu à maintenir un rayon "nouveautés" ou plutôt “suggestions” (aucun de ces livres n'est une nouveauté de l'année !), histoire que celles et ceux d'entre vous qui passent au CDI puissent avoir envie de les emprunter...

Petit tour...

* D'abord, les bandes dessinées. Je n'entre pas dans les détails. LE CDI a fait pas mal d'acquisitions ces deux dernières années... Alors n'hésitez pas ! Il y a notamment la déjà mythique série (en six tomes) "L'Arabe du Futur".

* “Les Vestiges du Jour” de Kajuo Ishiguro. Avant d'être le sublime film de James Ivory, c'est un roman. L'histoire d'un majordome anglais, dans la plus pure tradition britannique, qui sacrifie sa vie et jusqu'à son possible bonheur, pour être le majordome des majordomes.

* "Une place à prendre" de J.K. Rowling. Il y a une vie après Harry Potter ! Le premier roman de J.K.R. après la série dédiée au petit sorcier (devenu grand)... Un roman grinçant qui commence comme une comédie sociale dont seuls Anglais et Italiens sont capables. Puis le drame sournois s'impose progressivement, telle une tragédie antique. C'est un peu long (le pavé de l'été ! il en faut un !). Personnellement, j'ai adoré. La critique, elle, l'a démoli, surtout la critique anglaise, probablement pour le réalisme de la description de l'actuelle Albion...

* "La fin d'une liaison" de Graham Greene. Là aussi, avant le film torturé, il y eut le roman, tout aussi torturé, entre romantisme et quête existentielle... Londres pendant le Blitz. Une liaison torride. Pendant que tout le monde se réfugie dans les abris, un couple s'abandonne. Une bombe tombe. Le destin ? Le hasard ? La main de Dieu ? Et Dieu dans tout ça... Si je vous dis que Graham Greene est le plus grand écrivain catholique anglais (oui... oui... les deux sont compatibles... cf. Tolkien !), vous saurez où vous allez.

* “La Puissance et la Gloire” de Graham Greene. Un chef d'oeuvre de la littérature mondiale du XXème siècle. L'état du Tabasco (oui, il existe) au Mexique, Années 1930. La religion catholique est persécutée. Les prêtres “non officiels” sont poursuivis pour être exécutés (c'est une histoire vraie). L'un d'entre eux, au parcours tortueux, se réfugie chez les uns et les autres, notamment chez un couple de protestants allemands...

* "Le Troisième Homme" de Graham Greene. Edition bilingue... pour vous faire plaisir... Graham Greene fut également scénariste. Du scénario du film fameux "Le Troisième Homme" (au thème musical reconnaissable entre tous), il a tiré une nouvelle remarquable. Vienne, année zéro. C'est la fin de la Seconde Guerre Mondiale. La capitale autrichienne est partagée entre les quatre puissances alliées. C'est la ville des espions et des escrocs. La misère croise les artistes...

* "L'héritage d'Anna" de Jostein Gaarder. Parce que J.G. n'a pas écrit que “Le Monde de Sophie”... L'histoire d'une jeune Norvégienne d'aujourd'hui préoccupée par la préservation de la nature. Attention, le roman date de 2015, donc "toute ressemblance"... est uniquement le fruit du hasard... Le sous-titre est plus parlant que le titre : "Une fable sur le climat et l'environnement".

* "L'Orange mécanique" d'Anthony Burgess. Avant d'être un film baroque et controversé, "Orange mécanique" fut un livre, tout autant baroque et controversé. Ultra-violence et Beethoven. La question du libre arbitre également largement évoquée...

* "Sa Majesté des Mouches" de William Golding. Attention, chef d'oeuvre ! Le problème avec ce roman, soi-disant destiné aux collégiens (celles et ceux qui l'ont lu ou le liront penseront aisément que c'est un livre pour tout le monde et que des collègiens s'y perdront peut-être), c'est qu'on croit l'avoir lu et qu'on croit que c'est de la littérature “enfantine” (ce qui n'est pas un défaut en soi). C'est l'histoire de jeunes garçons (entre dix et quinze ans) qui se retrouvent seuls, abandonnés sur une île... Robinson Crusoé n'est pas loin... Et ça commence plutôt de façon sympathique. Bien sûr. Mais la nature humaine étant ce qu'elle est, notamment la nature des enfants... William Golding n'avait aucune illusion sur le sujet, à la différence de l'utopiste Jean-Jacques Rousseau... Le rêve tourne vite au cauchemar. Largement évoqué dans la série mythique “Lost”, également un des romans préférés de Stephen King, qui le cite régulièrement, "Sa Majesté des Mouches" est à lire absolument. Et ce n'est pas long. Et je vous rappelle que c'est classé dans la littérature "pour collégiens" ! Alors, pas d'excuses !

* "Rosemary's Baby" d'Ira Levin. Allez... Le refrain habituel : Avant d'être un film mythique de Roman Polanski, ce fut un roman mythique... New York, fin des Années 1960... Je n'en dis pas plus, ça gâcherait le suspense et le plaisir... Il faut aimer la littérature fantastique. Un classique du genre.

* “Joyland” de Stephen King. Un de mes romans préférés de l'auteur préféré des élèves du lycée. Attention, celles et ceux qui évitent Stephen King pour son côté horreur et fantastique... Vous pouvez venir sans aucune hésitation ! Ici, ni horreur ni encore moins gore... Pas de fantastique (ou alors une minuscule touche que même un écrivain français tolèrerait). Non. C'est un “roman initiatique”. Un étudiant paie ses études en travaillant l'été à Joyland, un parc d'attractions (rassurez-vous, les clowns ne sont pas méchants ! Ce n'est pas “Ca” !). Il vit en cohabitation avec d'autres étudiants. Tous les matins, pour aller bosser, il passe, sur la plage, devant une maison où une dame et son fils handicapé le regardent fixement... C'est drôle, c'est tendre, c'est triste, c'est émouvant... [Détail rajouté pour vous, je ne l'ai pas mis pour le lycée... Et pour les amateurs de littérature érotique, le jeune homme vit une initiation sexuelle qui en fera rougir plus d'un(e) !]

* "Sous la lampe rouge : Contes et récits de la vie médicale" d'Arthur Conan Doyle. Avant de créer Sherlock Holmes, Arthur Conan Doyle a écrit d'autres récits, nouvelles et romans. D'ailleurs, il en avait tellement marre de sa créature, qu'il finit par le tuer (avant de le ressusciter quelques années plus tard, à la demande des lecteurs, y compris sa mère). Mais avant d'être écrivain, Conan Doyle fut médecin... Un médecin qui n'avait pas beaucoup de patients et s'ennuyait dans son cabinet. Alors il écrivait. Actes Sud a eu l'intelligence de rééditer ce recueil, témoignage sur la médecine à la fin du XIXème siècle, mais également plongée dans l'Angleterre victorienne et surtout occasion de découvrir le Conan Doyle auteur de nouvelles... celui que je préfère, mais qui est méconnu du public français.

Voilà... Quelques idées...

Je vous rappelle que le CDI est ouvert jusqu'au 7 juillet, aux horaires habituels, à l'exception (car il faut toujours une exception !) de la matinée du 22 juin (documentalistes en stage de formation).

Laure et moi vous attendons avec grand plaisir !

J.-F. Pérès

Musique, Maestro !

 Musique, Maestro !

ou 

La vie est un cirque !?

 

Vendredi dernier, le 16 juin, jour de ma fête (oh ! Jean-François ! alias J.-F. comme m'appelait ma maman), mon ami d'enfance Fred Thé (alias Le constructeur de cathédrales : spéciale dédicace pour ma cousine Françoise !), qui partage avec moi depuis toujours la passion de la musique de film, Fred Thé, ce veinard, assistait au concert de Vladimir Cosma au Grand Rex !

http://www.vladimir-cosma.com/

A un certain moment, convenu forcément entre nous, il m'appelle et laisse un message sur mon répondeur, au début d'un certain morceau :

https://www.youtube.com/watch?v=NU3cLoe4KkY 

Rabbi Jacob, il va danser !!

Eh oui... Et ce n'était que le début ! Résultat, je sors mon double album en concert de Vladimir Cosma... et je commence à l'écouter, histoire d'être en communion avec Fred. Je pensais que ça ne durerait que le temps de la soirée, voire du week-end... Que nenni ! Depuis maintenant une semaine, je me passe en boucle ce génialissime album !! Je ne reviendrai pas sur le concert, je n'y ai pas assisté, et de toute façon je vous renvoie au coffret du double CD, très très bien fait et riche en anecdotes (ainsi, lors d'un sondage, les mélomanes russes ont classé dans leurs "trois musiques préférées de tous les temps" : 1 - Symphonie 40 de Mozart ; 2 - Le thème du "Jouet" (j'adore ce film ! plus encore depuis cette anecdote !) de Vladimir Cosma ; 3 - 5ème Symphonie de Beethoven... Cosma, moins populaire que Mozart mais plus que Beethoven... Ah ! Ces Russes !).

Un morceau me hante particulièrement depuis une semaine, et accompagne accessoirement les soirées de mes voisins... Il s'agit du thème de "La Course à l'Echalote" :

https://www.youtube.com/watch?v=pfC6dC0xLfo

J'adore depuis toujours ce thème infernal qui accompagne dans le film la farandole folle dans le train Londres-Paris (non... non... pas par l'Eurotunnel... mais par bateau... à l'ancienne !) :

https://www.youtube.com/watch?v=Qny2sIKEeeQ 

Cette musique, je l'aime particulièrement, à en pleurer quand je l'écoute et écoute et écoute (je suis très sensible quand il s'agit de musique, de cinéma ou de romans...). Elle a ce côté musique de cirque ou de fête foraine que j'aime tant. Ah ! Ces musiques de cirque ! "L'Entrée des Gladiateurs", la plus mythique :

https://www.youtube.com/watch?v=1rxpAAHrEU0

Les musiques de fête foraine, l'orgue de barbarie, les flonflons, la barbapapa, les vieux carrousels, le train fantôme (spéciale dédicace à qui se reconnaîtra !), la chenille, le grand huit... Les rires des enfants, l'odeur de friture bien multi-usée, une soirée hors du temps...

L'excellent roman de Stephen King, "Joyland", qui raconte l'histoire d'un étudiant qui bosse un été dans un parc d'attractions pour les petits et les grands, où tout n'est que fête et illusion, et joie et rires... Et ici les clowns sont gentils !

Les musiques de cirque et de fête foraine, ces musiques qui apportent de la joie et des sourires... Ces musiques qui, presque toujours, me font pleurer. Oui, je sais, j'ai une sensibilité un peu... particulière... Ainsi, je pleure toujours à la scène d'adieu entre Jean Reno et Valérie Lemercier dans "Les Visiteurs" : la descendance ! Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui pleurent en regardant "Les Visiteurs" ?!

Les musiques de cirque et de fête foraine, et plus généralement les musiques de cabaret et de music-hall, ce côté "Le spectacle continue" ("The show must go on !" en français correct)... Et ces sourires au moment de saluer le public, pour dire adieu, un adieu certes plein de joie et d'allégresse mais un adieu quand même parce que demain est un autre jour et tandis que les saltimbanques iront ailleurs apporter un peu de bonheur on se retrouve dans sa petite vie... 

La piste est vide. La place du petit village est déserte. Un vent froid souffle, il entraîne avec lui les nuages de l'ennui (seraient-ils chassés par un Vian violent ?!)...

Les musiques de cirque, qui me font forcément penser aux musiques de Nino Rota pour Fellini, parce que Fellini disait tout le temps que la vie est un cirque, la vie n'est qu'un cirque, une espèce de monstrueuse plaisanterie (de mauvais goût forcément !). Un cirque à la Fellini : "Un Circo alla Fellini"...

https://www.youtube.com/watch?v=4CgXDkqn67Y 

Eh oui ! Quoi qu'il nous arrive, à chacun(e) d'entre nous, le spectacle continue. Et il vaut mieux en rire parce que, individuellement (et collectivement !), ça finit toujours mal... "Always look on the bright side of life" comme disaient les Monty Python, de sacrés clowns eux aussi...

https://www.youtube.com/watch?v=X_-q9xeOgG4

Always look on the bright side of death !

Parce que, comme dit Keating, le prof génial de "Dead Poets Society" : Carpe Diem ! Parce que, à la fin, ce sont les vers qui nous mangeront...

"Je pense que la vie est un don et je ne veux pas la gâcher, on ne sait pas quelle donne on aura le jour suivant, on apprend à accepter la vie comme elle vient. Pour que chaque jour compte !" (Jack Dawson alias Leonardo DiCaprio)

https://www.youtube.com/watch?v=-_ufLaobuAw 

La vie est un cirque. Les musiciens de Madness, ce génial groupe anglais, injustement méconnu en France, l'avaient bien compris... Leur musique avait un côté délire perpétuel de sales gosses, un moyen de cacher leur profond désespoir... Welcome to the House of Fun !!

https://www.youtube.com/watch?v=GJ2X9SANsME 

Les musiques de cirque... Vladimir Cosma, Nino Rota et bien sûr bien sûr Charles Chaplin, notre maître à tous ! Ou comment alterner le burlesque le plus échevelé et les scènes d'émotion pure à un rythme infernal qui vous laisse hors d'haleine. Comme dans la vie. Mais en mieux. En bien mieux.

Le cirque !...

Une scène culte, au milieu de tant d'autres :  

https://www.youtube.com/watch?v=_Cfr7iv78o4

Et, évidemment, le mythique final, parce que la vie continue :

https://www.youtube.com/watch?v=BXPR3Y465lA 

Les musiques de cirque, ces musiques si gaies qui laissent un goût amer quand vient le temps des adieux, parce qu'il vient toujours, et toujours trop tôt... Les saltimbanques vont donner leur spectacle dans une autre ville, et errer de ville en ville, comme dans le sublime La Strada, toujours de Fellini, bien sûr :

https://www.youtube.com/watch?v=CKLa8j06lkw

Les images de ce film sont particulièrement émouvantes et me rappellent terriblement l'enterrement de Fellini quand Guilietta Masina, sa femme et actrice dans bien de ses films (dont évidemment La Strada), lui dit "Adieu" ou plutôt, espérons le pour eux, "Au revoir" au dessus de son cercueil avec son petit sourire merveilleux... Federico est mort pendant mon service militaire. Je pleurais chaque soir en pensant à ces adieux... Et je me cachais, parce qu'au sein de la virilité kakie, il n'est jamais sain qu'un homme pleure...

Eh oui ! Il est temps de nous dire au revoir ! Comment te dire Adieu ?!

Je terminerai donc par une citation musicalo-cinématographique, bien dans le ton... car je ne suis là que pour transmettre... La bande annonce mythique de 8 1/2, toujours de Fellini, peut-être la plus connue des musiques de Nino Rota (encore plus que celle de La Dolce Vita... Là aussi, il y en aurait des choses à dire, sur ce chef d'oeuvre ultime et baroque !), avec à la mise en scène l'immense acteur, j'ai nommé Marcello Mastroianni (lui aussi, sa disparition m'avait bouleversé, c'est peu de le dire !)... Mais chut ! Le spectacle continue ! Rideau !

https://www.youtube.com/watch?v=PTmiA-uNSD8 

 

Federico et Marcello sur le tournage de 8 1/2


Epilogue

 

Parce que ça n'a rien à voir... mais tout à voir... Les adieux de Marcello (c'est le nom de son personnage dans "La Dolce Vita") à l'innocence pour rejoindre sa bande de fêtards... La Dolce Vita : Fine.

https://www.youtube.com/watch?v=uU2xhRYeJa8

Au bord de mer, les adieux sont toujours plus intenses !

 

Ciao Marcello ! Adieu l'artiste !

 


lundi 12 juin 2023

Les os qui renaissent à la vie... ou quand la Bible inspire les musiciens...

 

DRY BONES par les Delta Rhythm Boys...
La chanson du lundi matin ! Je pourrais passer des heures à l'écouter ! D'ailleurs, ça fait plus d'une heure que je l'écoute en boucle, maintenant que les lycéens sont en vacances (c'est la reconquête du mois de juin, qu'ils disaient...).
Musique et religion faisaient bon ménage autrefois, en témoigne notamment J.S. Bach qui écrivait quasi quotidiennement des cantiques : "Soli Deo Gloria" !
Mais c'est toujours vrai de nos jours, notamment aux States où existe une tradition tenace de chants d'inspiration biblique...
Ainsi pour ce cantique inspiré par le prophète Ezechiel...
Si vous reconnaissez cet air, c'est normal : il figure en bonne place dans la bande son du film "Rain Man", une B.O. qui fut un succès énormissime en 1988... Pour l'anecdote, c'était la première B.O. américaine d'un compositeur allemand, un certain Hans Zimmer qui a fait depuis un sacré chemin !!
 

vendredi 9 juin 2023

L'homme au chapeau est de retour

 Eh oui ! L'homme au chapeau est de retour... Les amateurs de cinéma d'aventures de ces quarante (déjà !) dernières années auront compris de quoi (de qui !) je parle... Indiana Jones revient le 28 juin pour une cinquième et dernière aventure... Cette fois, notre héros (le mien en tout cas !) fête son départ à la retraite par un pot bien mérité... Puis l'aventure commence. Je n'en sais pas plus. Je ne veux pas en savoir plus. J'ai eu trop de films gâchés par les commentaires, les critiques et autres bandes annonces très longues (spécialité du cinéma français : on a l'impression de voir un résumé du film !). La bande annonce, cette fois-ci, dure juste ce qu'il faut. Il y a des Nazis, ennemis héréditaires de la famille Jones, il y a le méchant de "Casino Royale" (j'adore !), Indy est accompagné d'Helena Shaw, sa filleule.

Indiana Jones... l'incroyable héros inventé par ceux qui ont créé Les Dents de la Mer et La Guerre des Etoiles... Sur les fonds baptismaux, Steven Spielberg, George Lucas et bien sûr John Williams pour la musique devenue très vite incontournable... Tout a été dit sur la genèse (à Hawaï en 1977) d'Indiana Jones, sur son nom, son cuir, son chapeau, son lasso, etc... 1981, l'aventure a un nom. "Les Aventuriers de l'Arche perdue", autant hommage aux films d'aventures des années 1930 et 1950, que film original, créant un nouveau mythe qui s'est révélé durable. C'est peu de dire que le visionnage de "Raiders of the lost Ark" m'a marqué durablement, définitivement même... Indiana Jones ! L'archéologue-aventurier, professeur d'université timide et homme d'action redoutable... Et puis, il y a le personnage (mythique !) de Marion Ravenwood, femme moderne trente ans avant que ça ne devienne à la mode au cinéma. Elle picole plus et mieux que les hommes et elle met un coup de poing direct à Indiana Jones quand il vient la saluer... Je me suis toujours promis que si j'avais un jour une fille elle s'appellerait Marion. L'histoire en a décidé autrement. Mais chaque fois que je rencontre une Marion j'ai un a priori favorable !

[C'est à cette époque là que j'ai créé le petit journal (d'une page) sans prétention : SLW, pour Spielberg, Lucas, Williams. Mon père voulut s'y opposer, assez violemment, estimant que je créais une "trinité américaine aberrante", signe de ma génération vraiment dépravée (on s'aimait déjà beaucoup). Depuis, il a vu les quatre premiers Indiana Jones. Et plusieurs fois.]

1984. Le Temple maudit. L'épisode mal aimé. Pas pour moi. Pour l'équipe de tournage, oui : Spielberg, Lucas et Harrison Ford étaient en plein divorce... En même temps, pour le carnet rose... C'est grâce à ce film que Spielberg a rencontré sa femme et la mère de ses enfants, Kate Capshaw... alias Willie Scott... Ah ! La scène de comédie musicale dans le bar Obi Wan lors du prologue du film, avec Harrison Ford en smoking à la James Bond, car Spielberg rêvait de réaliser un film de la série des 007... Bon, perso, j'aime beaucoup ce film, notamment évidemment la bande originale... Ah ! La scène où Indy libère les enfants esclaves ! 

1989. La Dernière Croisade. L'épisode préféré du grand public et de la critique, enfin conquise. L'épisode qui a beaucoup coûté à Spielberg... Imaginez, le réalisateur juif (et fier de l'être) qui avait développé le thème de l'Arche de l'Alliance (le coffret contenant les Dix Commandements) qui se retrouve avec une histoire de Graal, le vase ayant contenu le sang du Christ, un truc de Chrétiens et même de Croisés... D'ailleurs, le titre est clair à ce sujet. Pour Spielberg, l'essentiel est ailleurs : la réconciliation (qu'il vit à ce moment-là dans "la vraie vie") entre un fils et son père... Et, dans le rôle du père, Sean Connery, qu'il rêva jadis de diriger dans un James Bond... La boucle est bouclée. C'est la fin de la grande aventure... Les héros partent à cheval, soleil couchant, l'aventure terminée.

Mais.... mais... mais... 2008. Le Royaume du Crâne de Cristal. Un titre à coucher dehors ! On change d'époque. Exit les Nazis, bonjour les Russes (euh... les Soviétiques !). Cate Blanchett brillantissime en vilaine officier russe obsédée par l'Occulte ! Le film a ses défauts mais décrit aussi le maccarthysme et a quelques scènes de bravoure. L'histoire des Univers parallèles (Spielberg avait dit à Lucas : "Les extra-terrestres, j'ai déjà donné ! Trouve autre chose !") est moyennement convaincante. Là aussi, pour les amoureux d'Indy, l'essentiel est ailleurs : Indiana retrouve Marion et finit même par l'épouser après avoir découvert qu'il a un fils... Comme c'est mignon ! Tout est bien qui finit bien.

Cette fois-ci, c'est fini et bien fini. Harrison Ford a vieilli. Spielberg a des projets "plus sérieux" en tête (d'ailleurs, il renoncera finalement à tourner le cinquième opus). Lucas a vendu Lucasfilm à Disney (l'ennemi héréditaire !). Pourtant, la rumeur grandit... Un cinquième épisode est en cours de production, en cours de tournage, etc... Survient le covid qui, pour ce film comme pour d'autres, retarde beaucoup de choses... Le film est enfin annoncé pour le 28 juin 2023, après une avant-première mondiale à Cannes où Harrison Ford apparaît, certes vieilli mais toujours vif, aux bras de son épouse, la sympathique Calista Flockhart, alias l'excellente Ally Mc Beal, série culte (ah ! Barry White ! ceux qui n'ont pas vu la série ne comprendront rien à cette allusion) de la fin des Années 1990.

2023. Le Cadran de la Destinée. Encore un titre à coucher dehors mais qu'importe ! L'homme au chapeau est de retour ! Alors, régalez vous, les amateurs d'aventures improbables et de mythes archéologiques romanesques ! Les autres, ben, personne ne vous force à y aller... 


L'affiche mythique des Aventuriers de l'Arche perdue...




28 juin 2023 : Indiana Jones est de retour...


Bande-annonce officielle du Cadran de la Destinée :

https://www.youtube.com/watch?v=M6uLYf6O73g 


vendredi 2 juin 2023

Téléphone maison !

 Encore une belle affiche de film, une affiche mythique qui reprend un fameux tableau (mais je n'en dirai pas plus ! à vous de trouver l'original !... du côté de Rome peut-être, qui sait ?!)...  

E.T. l'Extra-Terrestre... Aujourd'hui, on a oublié... Les jeunes générations ne peuvent pas comprendre. Chaque année, trois ou quatre blockbusters, certains en 3D, pulvérisent les records de recettes (en même temps, avec la hausse constante du prix des places, même un nanar devient rentable !). Mais, en 1982, un film a tout écrasé sur son passage. Il a fallu attendre 1999 et Titanic de James Cameron pour que le petit extra-terrestre abandonné soit détrôné.

E.T. ! Quel choc visuel ! Et quel choc musical ! J'avais douze ans. C'était la première bande originale que j'achetais, sur cassette. Elle était signée John Williams, dont j'avais déjà, les deux années précédentes, apprécié les travaux sur L'Empire contre-attaque et Les Aventuriers de l'Arche perdue.

La musique de E.T. ! Je me la passais en boucle sans me lasser, pour le plus grand désespoir de la chatte de la famille, Joane, qui fuyait dès qu'elle entendait le thème où les méchants humains se lançaient à la poursuite du gentil petit-extra terrestre... Et, pendant ce temps-là, ma petite soeur, alors âgée de cinq ans, écoutait, elle aussi en boucle, l'histoire du film racontée sur un 45 t, avec son mange-disques... Le mange-disques ! Cette invention diabolique qui massacrait les vinyles ! Bien bien plus tard, quand j'ai récupéré mes affaires dans l'appartement familial aujourd'hui déserté, j'ai retrouvé la pochette (avec livret et photos !) de l'histoire du film. Bon, par contre, aucune trace du 45 t. Vaut peut-être mieux !

Après avoir écouté des heures durant la musique de John Williams, je prenais mon vélo et j'allais pédaler comme un malade sur les bords de l'Allier (nous habitions alors Moulins)... Et je croisais d'autres copains qui pédalaient eux aussi comme des malades. On savait, au premier coup d'oeil, qui était allé voir E.T. ! Pour l'anecdote, j'avais donné un nom à mon vélo : Tonton. Et j'avais même demandé (à personne en particulier ; à l'époque, je ne connaissais pas de notaire !) que, s'il m'arrivait malheur, on m'enterre avec mon vélo, comme jadis les grands guerriers avec leur armure !

Ah... C'était le bon temps, un temps d'insouciance et de rêve... Tout ça me fait penser au sublime film Stand by me, sorti en 1986... mais j'ai attendu février 2023 pour le découvrir à la télévision sur France  5. Ce film raconte l'expédition de quatre garçons d'une douzaine d'années, à la veille de la rentrée, à la veille de se séparer, certains pour le collège général et d'autres pour l'enseignement technique... Deux jours d'aventure dans la forêt aux environs de Castle Rock... Oui, Castle Rock ! Ce film est l'adaptation d'une (très longue) nouvelle de Stephen King : "Le Corps", parue dans le sublime recueil "Différentes saisons" (1982 : quatre nouvelles qui, à l'époque, étonnèrent le public, car elles n'avaient rien à voir avec l'horreur et le fantastique de ses précédentes oeuvres). Stand by me, ou les derniers moments d'enfance insouciante de quatre bons copains... Les acteurs du film, que ce soit ceux qui interprètent les jeunes (à part le pauvre River Phoenix, qui après avoir joué le jeune Indiana Jones dans La dernière Croisade, allait mourir d'overdose à 23 ans), ou leurs grands frères (Kiefer Sutherland en petite frappe est stupéfiant !) allaient tous ou presque se faire un nom dans l'univers du cinéma ou de la télévision... Quant au rôle de l'écrivain (le double à l'écran de Stephen King), il est tenu par l'un de mes acteurs favoris, qui fut jadis le chouchou de Steven Spielberg... Il s'agit bien sûr de Richard Dreyfuss, découvert dans American Graffiti de George Lucas (encore un film culte sur l'adolescence !) puis confirmé dans Les Dents de la Mer de Steven Spielberg et bien sûr personnage central de Rencontres du Troisième Type : on y revient !!! Les extra-terrestres ! Encore et toujours !

J'en reviens à E.T. ! (Mais Stephen King et les extra-terrestres, c'est une longue histoire : voir "Les Tomnyknockers" !...) Le temps a passé. Je ne l'ai pas encore revu. Par contre, l'autre jour, j'ai ré-écouté la B.O. que je n'avais pas écoutée depuis des décennies... Et quel choc ! Et surtout j'ai constaté que je me souvenais de chaque note ! Il faut dire que je m'étais bien auto-conditionné ! Cette bande originale est et restera lié à ma prime jeunesse, à ces longues balades à vélo, à ces rêveries en regardant les étoiles (je me souviens d'une séance de E.T. au cinéma plein-air du camping de Macinaggio, dans le Cap Corse : sur l'écran, les étoiles... et quand on levait la tête les étoiles aussi... c'était magique !).

On attend l'extra-terrestre. Patiemment. Fidèlement. Passionnément.