Encore une belle affiche de film, une affiche mythique qui reprend un fameux tableau (mais je n'en dirai pas plus ! à vous de trouver l'original !... du côté de Rome peut-être, qui sait ?!)...
E.T. l'Extra-Terrestre... Aujourd'hui, on a oublié... Les jeunes générations ne peuvent pas comprendre. Chaque année, trois ou quatre blockbusters, certains en 3D, pulvérisent les records de recettes (en même temps, avec la hausse constante du prix des places, même un nanar devient rentable !). Mais, en 1982, un film a tout écrasé sur son passage. Il a fallu attendre 1999 et Titanic de James Cameron pour que le petit extra-terrestre abandonné soit détrôné.
E.T. ! Quel choc visuel ! Et quel choc musical ! J'avais douze ans. C'était la première bande originale que j'achetais, sur cassette. Elle était signée John Williams, dont j'avais déjà, les deux années précédentes, apprécié les travaux sur L'Empire contre-attaque et Les Aventuriers de l'Arche perdue.
La musique de E.T. ! Je me la passais en boucle sans me lasser, pour le plus grand désespoir de la chatte de la famille, Joane, qui fuyait dès qu'elle entendait le thème où les méchants humains se lançaient à la poursuite du gentil petit-extra terrestre... Et, pendant ce temps-là, ma petite soeur, alors âgée de cinq ans, écoutait, elle aussi en boucle, l'histoire du film racontée sur un 45 t, avec son mange-disques... Le mange-disques ! Cette invention diabolique qui massacrait les vinyles ! Bien bien plus tard, quand j'ai récupéré mes affaires dans l'appartement familial aujourd'hui déserté, j'ai retrouvé la pochette (avec livret et photos !) de l'histoire du film. Bon, par contre, aucune trace du 45 t. Vaut peut-être mieux !
Après avoir écouté des heures durant la musique de John Williams, je prenais mon vélo et j'allais pédaler comme un malade sur les bords de l'Allier (nous habitions alors Moulins)... Et je croisais d'autres copains qui pédalaient eux aussi comme des malades. On savait, au premier coup d'oeil, qui était allé voir E.T. ! Pour l'anecdote, j'avais donné un nom à mon vélo : Tonton. Et j'avais même demandé (à personne en particulier ; à l'époque, je ne connaissais pas de notaire !) que, s'il m'arrivait malheur, on m'enterre avec mon vélo, comme jadis les grands guerriers avec leur armure !
Ah... C'était le bon temps, un temps d'insouciance et de rêve... Tout ça me fait penser au sublime film Stand by me, sorti en 1986... mais j'ai attendu février 2023 pour le découvrir à la télévision sur France 5. Ce film raconte l'expédition de quatre garçons d'une douzaine d'années, à la veille de la rentrée, à la veille de se séparer, certains pour le collège général et d'autres pour l'enseignement technique... Deux jours d'aventure dans la forêt aux environs de Castle Rock... Oui, Castle Rock ! Ce film est l'adaptation d'une (très longue) nouvelle de Stephen King : "Le Corps", parue dans le sublime recueil "Différentes saisons" (1982 : quatre nouvelles qui, à l'époque, étonnèrent le public, car elles n'avaient rien à voir avec l'horreur et le fantastique de ses précédentes oeuvres). Stand by me, ou les derniers moments d'enfance insouciante de quatre bons copains... Les acteurs du film, que ce soit ceux qui interprètent les jeunes (à part le pauvre River Phoenix, qui après avoir joué le jeune Indiana Jones dans La dernière Croisade, allait mourir d'overdose à 23 ans), ou leurs grands frères (Kiefer Sutherland en petite frappe est stupéfiant !) allaient tous ou presque se faire un nom dans l'univers du cinéma ou de la télévision... Quant au rôle de l'écrivain (le double à l'écran de Stephen King), il est tenu par l'un de mes acteurs favoris, qui fut jadis le chouchou de Steven Spielberg... Il s'agit bien sûr de Richard Dreyfuss, découvert dans American Graffiti de George Lucas (encore un film culte sur l'adolescence !) puis confirmé dans Les Dents de la Mer de Steven Spielberg et bien sûr personnage central de Rencontres du Troisième Type : on y revient !!! Les extra-terrestres ! Encore et toujours !
J'en reviens à E.T. ! (Mais Stephen King et les extra-terrestres, c'est une longue histoire : voir "Les Tomnyknockers" !...) Le temps a passé. Je ne l'ai pas encore revu. Par contre, l'autre jour, j'ai ré-écouté la B.O. que je n'avais pas écoutée depuis des décennies... Et quel choc ! Et surtout j'ai constaté que je me souvenais de chaque note ! Il faut dire que je m'étais bien auto-conditionné ! Cette bande originale est et restera lié à ma prime jeunesse, à ces longues balades à vélo, à ces rêveries en regardant les étoiles (je me souviens d'une séance de E.T. au cinéma plein-air du camping de Macinaggio, dans le Cap Corse : sur l'écran, les étoiles... et quand on levait la tête les étoiles aussi... c'était magique !).
On attend l'extra-terrestre. Patiemment. Fidèlement. Passionnément.
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