mardi 14 octobre 2008

Life could be a Dream...


Histoire d'apporter une touche optimiste voire franchement gaie à mon blog, je vous invite à voir et revoir l'excellente pub réalisée pour la 206 CC. Outre que cette pub est plutôt réussie, elle est pour moi un très cher souvenir, un Noël avec mes parents, ma soeur, ma tante et marraine, mon cousin et filleul... Peut-être l'un des derniers (l'un des rares) Noëls "en famille" que j'ai connus... Je ne sais plus en quelle année c'était. Je vivais alors encore en Corse. Et la pub de la 206 CC passait en boucle à la T.V. Et je rêvais de retrouver le nom des interprètes de cette jolie chanson et même de "télécharger" la vidéo. Et j'y étais arrivé. Et je n'en étais pas peu fier ! C'était, je me souviens maintenant, à la fin de l'année 2001. Je maîtrisais encore moins internet et l'informatique qu'aujourd'hui !! Mais, à l'époque, c'était moins grave... y avait pas grand-monde qui maîtrisait et le haut débit n'existait quasiment pas. Fallait en vouloir pour télécharger une vidéo, même de 30 secondes !!
Enfin, bon, je viens pas vous causer de Noël 2001 avec ma famille ni de mes lacunes en technologies de l'information numérique... Non... Juste mon coup de foudre pour une pub bien entraînante et une chanson dans le plus pur style Doo-Wop des Années 1950 (qu'on retrouvera chez les Platters ou dans le film "Il était une Fois le Bronx")... Le titre de cette chanson magique : "Sh-Boom (Life could be a Dream)" et ses interprètes : The Crew Cuts. C'est un de ces airs qui me donnent la pêche mais aussi un bon coup de nostalgie genre "ah... ces airs du bon vieux temps..." J'ai d'ailleurs remarqué que les petites rengaines douces et dites sans prétention (j'ai déjà cité sur ce blog "Somewhere beyond the Sea" mais je pense aussi aux chansons de Madness tellement "rigolotes" mais au fond si graves) avaient, chez moi, un étonnant pouvoir de séduction et d'évocation d'un temps révolu qui ne reviendra plus. Pas que pour moi d'ailleurs. Très souvent, au cinéma ou dans les séries T.V., les airs les plus légers précèdent ou suivent directement une catastrophe, un drame... comme si dans les moments les plus rudes de nos vies nous nous accrochions à ce qui semble futile et tellement volatile... comme si tout ce qui est éphémère et superflu était finalement la quintessence même de nos existences... comme si le bonheur n'était finalement qu'une brise légère un soir de printemps... Enfin, bon, moi, ce que j'en dis...
Cette chanson, "Life could be a Dream", a été utilisée dans un épisode d'une de mes séries favorites, "Cold Case" (dont j'apprécie particulièrement chaque fois la reconstitution du passé récent des Etats-Unis et un vrai travail autour de la mémoire et des secrets difficiles à assumer... cette série est peut-être celle qui me touche le plus depuis "Code Quantum" et possède le même charme musical avec des bandes son toujours très soignées)... Un épisode rediffusé récemment, intitulé "Vent de Folie". On y voit une mère préparer un gâteau devant son fils tandis que le poste joue à tue-tête "Sh-Boom". Elle met le feu au gâteau (c'est ce qui s'appelle une recette sacrément flambée !) et à la maison. Fondu-enchaîné. Une femme sourit dans la neige, elle est morte de froid. On apprendra qu'elle avait été internée en hôpital psychiatrique suite à cet accident et qu'elle avait disparu quelques mois plus tard. On était en 1954. La psychiatrie était toute différente de ce qu'elle est de nos jours. Bettie, c'est le nom de la femme, avait été internée pour troubles bipolaires et lobotomisée pour, disait-on, stabiliser son humeur... Cet épisode de "Cold Case" m'a d'autant plus marqué, du fait de la citation de la chanson "Sh-Boom" mais aussi du fait du contexte... la psychiatrie dans les Années 1950, l'époque où électro-chocs et lobotomies étaient sinon monnaie courante en tout cas plutôt en vogue... Et puis toutes les histoires traitant de la folie ou de la maladie mentale (je pense notamment au film "Rain Man" qui avait également une B.O. très Doo-Wop) ont toujours eu beaucoup d'écho chez moi. Quant au thème de la mère, je repense à William Sheller et sa chanson "Maman est folle", mais aussi au film "Le Huitième Jour" (qui évoque également la maladie mentale) avec en leitmotiv plusieurs airs de Luis Mariano dont "Mexico" (spéciale dédicace à Johan !!), "L'Amour est un bouquet de violettes" et surtout "Maman la plus belle du monde"...
Enfin, si vous désirez écouter en intégralité la chanson "Sh-Boom", cliquez sur le lien ci-dessous... C'est magique !
C'est fou le pouvoir d'évocation d'une chanson... Dire que Gainsbourg jugeait la chanson comme un art mineur... Tu parles ! D'ailleurs, ma chanson préférée de Gainsbourg a inspiré un film fameux et particulièrement réussi : "Elisa" (spéciale dédicace à Michèle !). Chansons et cinéma font décidément excellent ménage.
Life could be a Dream... La vie peut être un rêve... Le rêve comme une possible alternative à la folie, c'est la suggestion de Terry Gilliam dans l'un de mes films préférés... "Brazil"... Tiens, "Brazil", encore une de ces chansons dites sans prétention qui appellent tant de souvenirs et de rêveries... "Tomorrow was another Day"...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est où je trouve pas, hihi

Anonyme a dit…

J'avais complétement oublié cette pub, c'est vrai qu"on en était gavé mais elle était jolie,. Moi celle que je préferais ct celle en Inde où le gars fonçait ds les murs et faisait s'asseoir un éléphant sur sa caisse pour qu'elle ressemble à une peugeot et après il faisait le kéké devant la boite de night lol
Merci pour ta dédicace! J'ai bien lu ton texte et moi aussi j'aime bcp Cold Case! C'est vrai que les reconstitutions du passé sont balèzes! On s'attache aux acteurs, ah cette Lili!

Michèle