Une petite réflexion sur l'amour... Et puis quoi encore ? Y a pas plus vaste comme sujet ? Dieu peut-être... Mais comme, pour moi, Dieu est Amour...
L'Amour doit être pur, parfait, dénué de tout intérêt.... Cela est vrai de l'Amour des autres (le fameux Amour du prochain des Chrétiens), que ce soit l'Amour ou l'Amitié... qui souvent se ressemblent... Cela est vrai de l'Amour de Dieu (quelle que soit l'idée que l'on se fasse de Lui, d'ailleurs... un athée l'appellera Nature, un agnostique Destin ou Grand Architecte)... On n'honore pas Dieu en attente d'une vague récompense, d'un bout de Paradis, d'une hypothétique Félicité Eternelle.... Mais on oublie toujours un troisième élément... L'Amour de soi-même... Eh oui... Jésus de Nazareth a dit qu'il fallait aimer le Seigneur et aimer son prochain comme soi-même : " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit. (...) Tu aimeras ton prochain comme toi-même." (In Saint Matthieu, chapître 22). Il faut donc aussi s'aimer... Eh oui... Et c'est souvent ça le plus difficile. Il faut s'aimer sans intérêt... Si on ne s'aime pas soi-même, si l'on n'a pas d'estime de soi, comment aimer les autres et comment croire, tout simplement ? Une religion qui nierait l'individu serait une aberration, if you seee what I mean... Quelqu'un qui aimerait autrui en se haïssant, permettez moi de douter de son amour...
Bon, tout ça, c'est bien joli, mais bien compliqué... En tout cas, de vastes débats en perspective ?!...
Je concluerai en citant un proverbe anglais que j'apprécie tout particulièrement :
"If you love somebody set him free
If he comes back he is yours
If he doesn't he never was."
(C'est particulièrement vrai, et tellement terrible pour les personnes comme moi, anxieuses, pas sûres d'elles, impatientes, jalouses, etc... n'en jetez plus !)
Le site officiel (au moins !) de la Néo-Décadence. Les chroniques sans prétention d'un petit documentaliste du Bourbonnais...
dimanche 30 octobre 2005
Can't take my Eyes off You
Petit poème, rédigé dans la nuit du 27 au 28 octobre 2005 (V).
Dédié à une certaine personne mais pas seulement...
CAN'T TAKE MY EYES OFF YOU
You're just to good to be true
Can't take my eyes off you !
Jamais une chanson n'a autant exprimé mon sentiment
Comme cette vieille rengaine pop sortie de nulle part
Un de ces aires un peu ringards mais tellement... tellement...
Tellement nous-mêmes qu'on se couche un peu plus tard
Pour écouter et réécouter ce refrain de notre enfance
Un air découvert au joli temps de l'innocence...
I love you baby ! I love you baby !
Let me love you baby ! Let me love you baby !
Paroles simples et simplistes qui emplissent mon coeur...
Ritournelle gentillette qui appelle au plus pur bonheur...
Et ces images du film "Voyage au bout de l'Enfer",
Ce film ultime sur l'Amitié, sur la vie sur la terre,
Ce petit caillou où nous sommes tous coincés
Sans jamais bien trop savoir ce qu'on y fait
Et pourquoi une jeune demoiselle soudain nous plait
Tandis qu'on se détruit à grands coups d'alcools prohibés.
J'avais treize ans quand j'écoutais cette chanson pour la première fois
Et ce soir je l'écoute et la réécoute en pensant si fort à toi.
Un vieil air du temps jadis m'a redonné l'envie de courir
Et de traverser le monde pour croire encore en l'avenir.
Que j'aime nos belles forêts où je me sens protégé
Et où je voudrais faire la fête avec toi pour l'Eternité.
Retrouvons les bons vieux copains et oublions nos soucis.
Bon sang ! J'avais oublié jusqu'au goût de la vie !!!
Dédié à une certaine personne mais pas seulement...
CAN'T TAKE MY EYES OFF YOU
You're just to good to be true
Can't take my eyes off you !
Jamais une chanson n'a autant exprimé mon sentiment
Comme cette vieille rengaine pop sortie de nulle part
Un de ces aires un peu ringards mais tellement... tellement...
Tellement nous-mêmes qu'on se couche un peu plus tard
Pour écouter et réécouter ce refrain de notre enfance
Un air découvert au joli temps de l'innocence...
I love you baby ! I love you baby !
Let me love you baby ! Let me love you baby !
Paroles simples et simplistes qui emplissent mon coeur...
Ritournelle gentillette qui appelle au plus pur bonheur...
Et ces images du film "Voyage au bout de l'Enfer",
Ce film ultime sur l'Amitié, sur la vie sur la terre,
Ce petit caillou où nous sommes tous coincés
Sans jamais bien trop savoir ce qu'on y fait
Et pourquoi une jeune demoiselle soudain nous plait
Tandis qu'on se détruit à grands coups d'alcools prohibés.
J'avais treize ans quand j'écoutais cette chanson pour la première fois
Et ce soir je l'écoute et la réécoute en pensant si fort à toi.
Un vieil air du temps jadis m'a redonné l'envie de courir
Et de traverser le monde pour croire encore en l'avenir.
Que j'aime nos belles forêts où je me sens protégé
Et où je voudrais faire la fête avec toi pour l'Eternité.
Retrouvons les bons vieux copains et oublions nos soucis.
Bon sang ! J'avais oublié jusqu'au goût de la vie !!!
jeudi 20 octobre 2005
Croire ou ne pas croire ?
Et si la question n'était finalement pas celle-là ?... D'ailleurs, être n'est-ce pas croire que l'on est ?... La lecture d'extraits du livre d'Onfray sur l'athéisme et la consultation du site atheisme.org (tout un programme, plutôt pas mal fait d'ailleurs) ainsi que la conversation avec plusieurs personnes m'ont interrogé... De même que, il y a deux ans, les conversation avec un ami (ah ! Mister Lawrence !) qui avait succombé à la lecture de l'Evangile de Jean m'avaient fortement troublé... J'avais rencontré un croyant. J'ai rencontré des athées. Comme dirait Lénine (lui-même prophète d'une religion athée...) : "Que faire ?"
Ce qui m'a "troublé", ce n'est pas les critiques sur les religions, et leurs méfaits à travers l'Histoire. D'abord, c'est un argument qu'on peut appliquer à tous les courants de pensée... Je crois bien qu'aucune idéologie, aucune religion, aucun mouvement n'a vraiment les mains propres... Y compris les Pacifistes qui dans les Années 1930 ont laissé monter le Nazisme en cédant devant Hitler... Ensuite, je crois que Onfray confond les religions avec le fait de croire... Je ne suis pas religieux et je crois. Je connais des gens très religieux qui ne sont pas très croyants. La religion est un phénomène social contestable et contesté, notamment (et de longue date) par beaucoup de croyants. Après tout, par exemple, le Protestantisme est né de la contestation de rites et de comportements pour le moins pas très Catholiques (!) du Vatican. Au sein de chaque croyance, il y a des personnes qui s'interrogent, qui ne sont pas sectaires...
Le fait de croire échappe à des définitions réductrices. On ne croit pas pour acheter un bout de Paradis ni pour gagner sa place au Soleil, de même qu'on n'aime pas sa femme ou son mari ou ses amis par intérêt mais parce qu'on les aime, tout simplement. "Parce que c'est lui, parce c'est moi" disait Montaigne en parlant de son amitié avec La Boétie. Je citerai Jésus de Nazareth à son dernier repas : «Il n'est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Evangile de Jean). Si je ne souhaite pas "faire le mal", "offenser" Dieu, ce n'est pas parce que j'ai peur d'aller en Enfer, parce que je veux pas commettre de péchés, c'est parce que je veux lui faire honneur, lui montrer que je l'aime. De même que je ne veux pas trahir mes amis, faire souffrir mes parents, tromper la femme que j'aime en lui mentant, en la calomniant, en allant dans le lit d'une autre... Il y a mille façons d'offenser les gens qu'on aime. Réduire la foi à une série d'interdits, c'est très réducteur et probablement faux. Oui, les religions sont souvent basées sur des interdits, et je les conteste pour ce fait. Mais la foi n'a rien à voir avec les religions. Pour être un peu provoquant, je dirai que le plus sûr obstacle entre l'homme et Dieu, c'est la religion... De même que, comme le chante si bien Brassens dans sa "Non demande en mariage", le mariage est parfois un obstacle à l'amour... Amis athées, comprenez que l'on puisse aimer Dieu, et ne nous méprisez pas... Enfin, il ne faut pas confondre morale et religion. On peut avoir un grand sens moral et être complètement athée et, au contraire, une religion peut être totalement amorale. Et je rappelle qu'il faut distinguer foi et religion... Une société athée peut tout à fait être bâtie autour de mille et mille interdits... Les interdits n'ont rien à voir avec Dieu mais bien avec les hommes.
L'argument d'Onfray (qui, après avoir pompé Nietzsche pour dénoncer le Christianisme pompe Freud) qui m'a vraiment laissé perplexe c'est : les croyants sont des névrosés... Plusieurs amis athées m'ont également dit : après tout, si certains ont "besoin" de croire... comme des drogués, des alcooliques... Un besoin... Pourquoi pas ? Il y a bien des besoins naturels ! Puis j'ai réfléchi... J'ai pensé aux croyants autour de moi... Sont-ils donc tous des névrosés ? Et les athées de mon entourage sont-ils tous des gens merveilleusement équilibrés ? Argument fallacieux... Ce n'est pas parce que celui qui me traite de névrosé est névrosé que je ne le suis pas... Alors ? La réponse ? Je ne l'ai pas. Simplement, je n'ai pas l'impression que le fait de croire en Dieu, d'aimer un Etre Transcendant, est le signe d'une névrose. Ou alors, il faut également dire que le fait d'être amoureux, d'éprouver de l'amitié, est le signe d'une névrose... Pourquoi pas ? Névrosés de tous les pays, unissez-vous !! Je n'ai pas besoin de croire en Dieu, je crois, c'est tout.
Enfin, certains athées dont Onfray opposent Hédonisme à foi... Là aussi, ils confondent religion et foi. On peut être croyant et rechercher le plaisir (et non le désir... Monsieur Onfray devrait relire Epicure dont il se réclame...), au contraire. Le plaisir est la merveilleuse expression du divin sur terre et en chacun de nous. On peut aussi si on est athée considérer que les plaisirs ne sont que des stimuli électriques et, pour ce, les mépriser... L'amour du corps ou au contraire son mépris n'ont rien à voir avec la foi. Une fois de plus, il y a confusion... Cette confusion n'est d'ailleurs pas le fait des athées mais des religions qui devaient asseoir leur autorité, leur pouvoir temporel, et par une série d'interdits, dominer les masses. D'ailleurs, les religions qui ont aujourd'hui le vent en poupe (comme un certain Islam radical ou les Néo-Evangélistes qui pullulent en Amérique Latine et en Afrique) sont des religions bourrées d'interdits... Beaucoup de gens aiment qu'on leur donne des ordres... Une vie ainsi tracée est tellement plus simple. C'est ce qu'a toujours combattu Jésus... Il critiquait notamment chez les Pharisiens le fait de réduire Dieu et la foi à une série de préceptes qui virent à la superstition...
Voilà quelques idées en vrac... Je ne cherche à convaincre personne. J'essaie d'ordonner mes pensées. Finalement, merci Michel Onfray, vous m'avez redonné la foi...
Ce qui m'a "troublé", ce n'est pas les critiques sur les religions, et leurs méfaits à travers l'Histoire. D'abord, c'est un argument qu'on peut appliquer à tous les courants de pensée... Je crois bien qu'aucune idéologie, aucune religion, aucun mouvement n'a vraiment les mains propres... Y compris les Pacifistes qui dans les Années 1930 ont laissé monter le Nazisme en cédant devant Hitler... Ensuite, je crois que Onfray confond les religions avec le fait de croire... Je ne suis pas religieux et je crois. Je connais des gens très religieux qui ne sont pas très croyants. La religion est un phénomène social contestable et contesté, notamment (et de longue date) par beaucoup de croyants. Après tout, par exemple, le Protestantisme est né de la contestation de rites et de comportements pour le moins pas très Catholiques (!) du Vatican. Au sein de chaque croyance, il y a des personnes qui s'interrogent, qui ne sont pas sectaires...
Le fait de croire échappe à des définitions réductrices. On ne croit pas pour acheter un bout de Paradis ni pour gagner sa place au Soleil, de même qu'on n'aime pas sa femme ou son mari ou ses amis par intérêt mais parce qu'on les aime, tout simplement. "Parce que c'est lui, parce c'est moi" disait Montaigne en parlant de son amitié avec La Boétie. Je citerai Jésus de Nazareth à son dernier repas : «Il n'est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Evangile de Jean). Si je ne souhaite pas "faire le mal", "offenser" Dieu, ce n'est pas parce que j'ai peur d'aller en Enfer, parce que je veux pas commettre de péchés, c'est parce que je veux lui faire honneur, lui montrer que je l'aime. De même que je ne veux pas trahir mes amis, faire souffrir mes parents, tromper la femme que j'aime en lui mentant, en la calomniant, en allant dans le lit d'une autre... Il y a mille façons d'offenser les gens qu'on aime. Réduire la foi à une série d'interdits, c'est très réducteur et probablement faux. Oui, les religions sont souvent basées sur des interdits, et je les conteste pour ce fait. Mais la foi n'a rien à voir avec les religions. Pour être un peu provoquant, je dirai que le plus sûr obstacle entre l'homme et Dieu, c'est la religion... De même que, comme le chante si bien Brassens dans sa "Non demande en mariage", le mariage est parfois un obstacle à l'amour... Amis athées, comprenez que l'on puisse aimer Dieu, et ne nous méprisez pas... Enfin, il ne faut pas confondre morale et religion. On peut avoir un grand sens moral et être complètement athée et, au contraire, une religion peut être totalement amorale. Et je rappelle qu'il faut distinguer foi et religion... Une société athée peut tout à fait être bâtie autour de mille et mille interdits... Les interdits n'ont rien à voir avec Dieu mais bien avec les hommes.
L'argument d'Onfray (qui, après avoir pompé Nietzsche pour dénoncer le Christianisme pompe Freud) qui m'a vraiment laissé perplexe c'est : les croyants sont des névrosés... Plusieurs amis athées m'ont également dit : après tout, si certains ont "besoin" de croire... comme des drogués, des alcooliques... Un besoin... Pourquoi pas ? Il y a bien des besoins naturels ! Puis j'ai réfléchi... J'ai pensé aux croyants autour de moi... Sont-ils donc tous des névrosés ? Et les athées de mon entourage sont-ils tous des gens merveilleusement équilibrés ? Argument fallacieux... Ce n'est pas parce que celui qui me traite de névrosé est névrosé que je ne le suis pas... Alors ? La réponse ? Je ne l'ai pas. Simplement, je n'ai pas l'impression que le fait de croire en Dieu, d'aimer un Etre Transcendant, est le signe d'une névrose. Ou alors, il faut également dire que le fait d'être amoureux, d'éprouver de l'amitié, est le signe d'une névrose... Pourquoi pas ? Névrosés de tous les pays, unissez-vous !! Je n'ai pas besoin de croire en Dieu, je crois, c'est tout.
Enfin, certains athées dont Onfray opposent Hédonisme à foi... Là aussi, ils confondent religion et foi. On peut être croyant et rechercher le plaisir (et non le désir... Monsieur Onfray devrait relire Epicure dont il se réclame...), au contraire. Le plaisir est la merveilleuse expression du divin sur terre et en chacun de nous. On peut aussi si on est athée considérer que les plaisirs ne sont que des stimuli électriques et, pour ce, les mépriser... L'amour du corps ou au contraire son mépris n'ont rien à voir avec la foi. Une fois de plus, il y a confusion... Cette confusion n'est d'ailleurs pas le fait des athées mais des religions qui devaient asseoir leur autorité, leur pouvoir temporel, et par une série d'interdits, dominer les masses. D'ailleurs, les religions qui ont aujourd'hui le vent en poupe (comme un certain Islam radical ou les Néo-Evangélistes qui pullulent en Amérique Latine et en Afrique) sont des religions bourrées d'interdits... Beaucoup de gens aiment qu'on leur donne des ordres... Une vie ainsi tracée est tellement plus simple. C'est ce qu'a toujours combattu Jésus... Il critiquait notamment chez les Pharisiens le fait de réduire Dieu et la foi à une série de préceptes qui virent à la superstition...
Voilà quelques idées en vrac... Je ne cherche à convaincre personne. J'essaie d'ordonner mes pensées. Finalement, merci Michel Onfray, vous m'avez redonné la foi...
Identité et généralités
Suite à mon message sur ma nostalgie de la Corse, j'ai reçu la réaction d'une amie Corse... J'avais mis cette réaction en commentaire simple mais je la mets aujourd'hui en article avec, à la suite, ma réponse à cette amie qui pose de vraies questions dans son mail... A suivre.
"Cher Jean-François,c'est une réaction plus que tardive à un mail précédent.Celui où tu évoquais ton "mal de Corse"... J'ai trouvé ce texte très touchant mais il y a 2 ou 3 petites choses qui m'ont chagrinée.C'est quand tu dis que les Corses t'ont toujours considéré comme un pinzutu. Non ! Pas cette expression de ta part !
Pour ma part ,je suis Corse, c'est ainsi , ,j'ai pas fait exprès ,ni fière ni honteuse,mais je peux donc répondre en tant que Corse :Pinzutu,pour moi ,ce genre de remarque n'a pas cours.Je t'ai toujours vu comme un collègue ,puis un copain , qui n'a pas eu la même enfance que moi.Qui a donc une expérience différente.Le reste ? ce à quoi tu fais allusion , ,je m'en tape ! C'est toi qui y penses ,pas moi. Ca ,c'est le premier point.
Le second, c'est de te voir utiliser l'expression "les Corses".Comme si tu étais à présent passé derrière une barrière invisible.Les Corses =les autres.Et pourquoi pas les Arabes ou les Américains ?
Je ne te pensais pas capable de généralisation .Il y a autant d' individus que d'habitants ,et personnellement,je ne suis pas "les Corses".Je n'aime pas le fait d'être réduite à un groupe .C'est comme quand j'entends parler "des profs", et pas de certains profs.Comme tu vois ,je suis porteuse d'une double tare.(Triple, en fait, si tu considères que je suis "les femmes"-autre expression qui me fait bondir-).
Bon,tu trouves peut-être ma réaction un peu excessive ;alors pour me justifier ,j'invoquerai une raison bien commode : si tu me trouves susceptible ,n'oublie pas que c'est normal puisque ... je suis...Corse ?...
Très affectueusement , Isabelle."
Ma réponse :
"Tu sais, sur le continent, longtemps, on m'a appelé le corse, mais
aussi parfois, le Juif, le Portugais... Quand j'écris "Les Corses", je me sens faire partie du lot mais, pour certains, je n'en fais pas
partie. Des collègues, dont certains avec qui j'avais d'excellents
rapports, m'ont toujours dit que j'étais un "pinzutu" (ironie de
l'histoire, les cousins des Pérès de Peri s'appellent Pinzuti,
notamment le directeur des archives d'Ajoaccio... Pinzuti, en
l'occurence, est un vieux nom de famille de la région d'Ajaccio...). Au début, ça me vexait ; ensuite, je faisais avec. Quand je dis "les
Corses", je dis aussi "les Auvergnats"... Par contre, je dis pas "les Noirs", car ce n'est pas une identité contrairement aux allusions de Dieudonné, ni "les homos" car ce n'est pas une communauté (contrairement à ce que voudraient nous faire croire certains médias).
Tu as entièrement raison, tu n'es pas responsable de ton lieu de
naissance. Malheureusement, ce monde pense le contraire. En tout cas, je suis vraiment désolé si je t'ai froissée. Et, rassure-toi, je suis encore plus susceptible que toi, et j'utilise régulièrement le prologue d'"Astérix en Corse" pour me justifier... C'est d'ailleurs de ce texte que je m'étais inspiré pour écrire mon petit texte sur ma nostalgie de la Corse...
Je n'ai jamais voulu te réduire à un groupe. Tu es unique !!!
Néanmoins, je constate que les amitiés que j'ai eues en Corse, en tout cas jusqu'à maintenant, sont riches et fortes, plus qu'ailleurs. Ce n'est pas dû au fait que les gens "soient" Corses (ce qui, j'en suis bien d'accord avec toi, ne veut rien dire en soit) mais que, pourquoi je ne sais, dans cette île, le mot amitié semble avoir un sens plus affirmé et être encore une valeur absolue et non relative. Mais j'ai aussi des amis ailleurs.
Enfin, je pense que les souvenirs d'enfance, quoi qu'on dise, influent sur notre façon de voir les choses, le fait d'avoir vécu à la campagne, en ville, à la montagne, etc... En même temps, quand on a dit ça, on n'a rien dit.
J'espère que le malentendu est (largement) dissipé ?
De toute façon, et ça, on me l'a souvent rappelé, je ne suis de nulle part, né dans la Banlieue Parisienne, vivant en bourbonnais, étudiant à Clermont, avec un nom à consonnance ibérique voire juive alors qu'il est attesté Corse depuis au moins huit siècles En plus, je suis un Catho de Gauche qui ait voté pour Chirac en 2002, un encarté du SNES (syndicat classé rouge) qui a voté "oui" au référendum et dont la soeur est marié à un Allemand dont la mère vivait dans une région "occupée" depuis soixante ans par la Pologne (la Silésie). Bref, c'est le bordel ! l'avantage, c'est que c'est plus difficile d'être nationaliste avec de telles tares...
Bises.
J.-François"
"Cher Jean-François,c'est une réaction plus que tardive à un mail précédent.Celui où tu évoquais ton "mal de Corse"... J'ai trouvé ce texte très touchant mais il y a 2 ou 3 petites choses qui m'ont chagrinée.C'est quand tu dis que les Corses t'ont toujours considéré comme un pinzutu. Non ! Pas cette expression de ta part !
Pour ma part ,je suis Corse, c'est ainsi , ,j'ai pas fait exprès ,ni fière ni honteuse,mais je peux donc répondre en tant que Corse :Pinzutu,pour moi ,ce genre de remarque n'a pas cours.Je t'ai toujours vu comme un collègue ,puis un copain , qui n'a pas eu la même enfance que moi.Qui a donc une expérience différente.Le reste ? ce à quoi tu fais allusion , ,je m'en tape ! C'est toi qui y penses ,pas moi. Ca ,c'est le premier point.
Le second, c'est de te voir utiliser l'expression "les Corses".Comme si tu étais à présent passé derrière une barrière invisible.Les Corses =les autres.Et pourquoi pas les Arabes ou les Américains ?
Je ne te pensais pas capable de généralisation .Il y a autant d' individus que d'habitants ,et personnellement,je ne suis pas "les Corses".Je n'aime pas le fait d'être réduite à un groupe .C'est comme quand j'entends parler "des profs", et pas de certains profs.Comme tu vois ,je suis porteuse d'une double tare.(Triple, en fait, si tu considères que je suis "les femmes"-autre expression qui me fait bondir-).
Bon,tu trouves peut-être ma réaction un peu excessive ;alors pour me justifier ,j'invoquerai une raison bien commode : si tu me trouves susceptible ,n'oublie pas que c'est normal puisque ... je suis...Corse ?...
Très affectueusement , Isabelle."
Ma réponse :
"Tu sais, sur le continent, longtemps, on m'a appelé le corse, mais
aussi parfois, le Juif, le Portugais... Quand j'écris "Les Corses", je me sens faire partie du lot mais, pour certains, je n'en fais pas
partie. Des collègues, dont certains avec qui j'avais d'excellents
rapports, m'ont toujours dit que j'étais un "pinzutu" (ironie de
l'histoire, les cousins des Pérès de Peri s'appellent Pinzuti,
notamment le directeur des archives d'Ajoaccio... Pinzuti, en
l'occurence, est un vieux nom de famille de la région d'Ajaccio...). Au début, ça me vexait ; ensuite, je faisais avec. Quand je dis "les
Corses", je dis aussi "les Auvergnats"... Par contre, je dis pas "les Noirs", car ce n'est pas une identité contrairement aux allusions de Dieudonné, ni "les homos" car ce n'est pas une communauté (contrairement à ce que voudraient nous faire croire certains médias).
Tu as entièrement raison, tu n'es pas responsable de ton lieu de
naissance. Malheureusement, ce monde pense le contraire. En tout cas, je suis vraiment désolé si je t'ai froissée. Et, rassure-toi, je suis encore plus susceptible que toi, et j'utilise régulièrement le prologue d'"Astérix en Corse" pour me justifier... C'est d'ailleurs de ce texte que je m'étais inspiré pour écrire mon petit texte sur ma nostalgie de la Corse...
Je n'ai jamais voulu te réduire à un groupe. Tu es unique !!!
Néanmoins, je constate que les amitiés que j'ai eues en Corse, en tout cas jusqu'à maintenant, sont riches et fortes, plus qu'ailleurs. Ce n'est pas dû au fait que les gens "soient" Corses (ce qui, j'en suis bien d'accord avec toi, ne veut rien dire en soit) mais que, pourquoi je ne sais, dans cette île, le mot amitié semble avoir un sens plus affirmé et être encore une valeur absolue et non relative. Mais j'ai aussi des amis ailleurs.
Enfin, je pense que les souvenirs d'enfance, quoi qu'on dise, influent sur notre façon de voir les choses, le fait d'avoir vécu à la campagne, en ville, à la montagne, etc... En même temps, quand on a dit ça, on n'a rien dit.
J'espère que le malentendu est (largement) dissipé ?
De toute façon, et ça, on me l'a souvent rappelé, je ne suis de nulle part, né dans la Banlieue Parisienne, vivant en bourbonnais, étudiant à Clermont, avec un nom à consonnance ibérique voire juive alors qu'il est attesté Corse depuis au moins huit siècles En plus, je suis un Catho de Gauche qui ait voté pour Chirac en 2002, un encarté du SNES (syndicat classé rouge) qui a voté "oui" au référendum et dont la soeur est marié à un Allemand dont la mère vivait dans une région "occupée" depuis soixante ans par la Pologne (la Silésie). Bref, c'est le bordel ! l'avantage, c'est que c'est plus difficile d'être nationaliste avec de telles tares...
Bises.
J.-François"
lundi 17 octobre 2005
Reprise des programmes
Avis à la population !!!
Après une courte interruption, surtout dans ma tête, je décide donc de reprendre ce blog... Mais, attention ! Quelques modifications suite à quelques réflexions... J’ai vite pu constater combien était forte la tentation de transformer un blog en journal intime... Et, souvent, les blogs deviennent vite soit des albums photos soit des déversoirs de petites histoires personnelles. Comme ma vie privée n’est pas intéressante et, surtout, parce qu’elle ne m’intéresse pas moi-même, je veillerai à ce que cette dérive qu’a connue mon blog récemment ne se reproduise pas : plus d’épanchements personnels du style « je suis malheureux et incompris »... C’était pas le but initial de ce blog.
A l’origine, ce blog était un petit jeu. Puis je me suis dit qu’il serait pas mal d’en profiter pour mettre en ligne quelques réflexions sur différents sujets qui m’intéressent. Enfin, avec les encouragements d’amis, je me suis dit : « Pourquoi ne pas relancer la Néo-Décadence ? » Il faut donc retrouver le sens de ce blog... Je vais continuer à rédiger quelques billets d’humeur divers et variés (voire avariés) et, de temps à autre, je vais mettre en ligne quelques poèmes. Par contre, plus de textes personnels qui, à force d’être personnels, sont totalement inintéressants voire carrément inutiles, y compris pour moi-même.
Pour conclure ce texte de reprise, résumé rapide de ma vie de ces derniers jours... Ah ! J’avais dit que je parlerais plus de moi ? Je me suis mal exprimé... Plus de réflexions sur l’intime, c’est pas la même chose... Bon, côté théâtre, dans deux mois, représentations de «Un Fil à la Patte»... Et ça se rapproche... Je stresse mais qu’est-ce que c’est bon !!! Côté spectacle, jeudi soir, je vais avoir la joie d’aller écouter Pink Martini, un groupe que j’adore !!! Côté rugby, oups, Montferrand (pardon... Clermont Auvergne) est en train de se laisser distancer suite au match désastreux à Castres. Lectures... Grâce à mon ami Thé, j’ai découvert Houellebecq, et plus précisément « Les Particules élémentaires », un roman que j’ai dévoré... Beaucoup d’humour, pas mal de cul mais pas tant que ça finalement, un regard parfois sombre mais jamais noir sur la société et surtout un talent pour analyser notre époque... Il y aurait bien plus à dire. Lire Houellebecq me donne envie d’écrire et de lire !!! Hier soir, sur Arte, je suis tombé sur une émission où l’on voyait les répétitions d’enregistrement de « West Side Story », recréé en 1985 avec José Carrera... C’était l’occasion de voir le grand Léonard Bernstein (un type extraordinaire, chef d’orchestre, compositeur, pédagogue) au travail... Superbe !!!
Terminons par un sujet qui me tient à coeur... Les religions... En même temps, ce sujet m’intéresse depuis toujours... J’ai pas attendu la mode du «XXIème siècle» religieux !... Toujours samedi soir, sur France 2, dans «Tout le monde en parle» d’Ardisson, alors qu’était invité Salman Rushdie, j’ai vu un Samy Naceri ivre de colère vilipender l’écrivain... L’acteur, visiblement pas dans son état normal (quoique...), a hurlé : « La Torah, la Bible, le Coran sont des ouvrages sacrés, faut pas en parler ! » Ce à quoi Ardisson a répondu que, tout en étant lui-même Chrétien, il estimait que, étant en démocratie, tout le monde avait le droit de s’exprimer sur le sujet et éventuellement de dire des choses qui ne lui plairaient pas. Rushdie, peiné par l’attitude de l’acteur, se sentait avoir autant le droit qu’un autre de parler de l’Islam. Cet incident de plateau télé (d’ailleurs, la télé voit de plus en plus la religion débouler de façon intempestive) m’amène à une réflexion. D’abord... La religion s’invite de plus ne plus dans la société et ça me gêne... Bientôt, pour caricaturer, nous serons cernés entre d’un côté la pornographie et la vulgarité de la télé-réalité et de l’autre les barbus de tout poil ( !) et les politiquement corrects bénis oui-oui... Très gai ! La religion doit rester quelque chose de personnel, d’individuel... Ensuite, l’incident, qui prenait sa source dans le livre de Rushdie, « Les Versets sataniques » rappelle combien l’ignorance est à l’origine de l’intolérance. La plupart des gens qui ont condamné cet ouvrage ne l’ont pas lu et n’ont pas non plus lu le Coran. Par ailleurs, ne croyons pas qu’aujourd’hui cette intolérance soit l’apanage de l’Islam. Je me souviens du scandale autour de « La Dernière Tentation du Christ ». A l’époque de la sortie du film, quatre salles en France dont celle de Moulins diffusèrent le film. En sortant, nous étions insultés par les Intégristes Catholiques qui priaient pour nos âmes perdues... Ces excités de la soutane n’avaient pas vu le film. J’ai vu et revu ce film. Je l’apprécie énormément. Il est l’une des raisons qui m’ont redonné la foi et le goût de la lecture des textes saints. A ce propos, il n’est pas sain de parler de textes saints (jeu de mots !) ou sacrés. Ces textes sont sacrés pour tel ou tel mais ce sont d’abord des textes que l’on doit pouvoir étudier, analyser ou ignorer. En conclusion sur ce petit chapitre, suite à l’incident télévisuel, mon père m’a prêté (tandis que je lui passais le Houellebecq) un livre d’entretiens entre Jean-Michel Di Falco et Frédéric Beigbeder, « Je crois - moi non plus : dialogue entre un évêque et un mécréant ». C’est de l’écoute réciproque, du respect de l’autre, et aussi de l’humour et d’une certaine distance, que peut naître un vrai débat entre croyants, incroyants, mécréants, athées, agnostiques, etc... On est bien loin des poseurs de bombes et des prêcheurs fanatiques de tout bord...
Last but not least, mercredi soir, 19 octobre 2005, sur Arte, quinzième anniversaire de l’émission « Le Dessous des Cartes », excellentissime émission de Jean-Christophe Victor qui m’a donné le goût pour la géopolitique.
Théâtre, cinéma, musique, littérature, télévision, religion, géopolitique, et j’en passe... Voilà quelques pistes de chroniques passées et à venir, bien plus intéressantes que les émois d’un célibataire trentenaire lunatique !!!
Bonjour chez vous.
Après une courte interruption, surtout dans ma tête, je décide donc de reprendre ce blog... Mais, attention ! Quelques modifications suite à quelques réflexions... J’ai vite pu constater combien était forte la tentation de transformer un blog en journal intime... Et, souvent, les blogs deviennent vite soit des albums photos soit des déversoirs de petites histoires personnelles. Comme ma vie privée n’est pas intéressante et, surtout, parce qu’elle ne m’intéresse pas moi-même, je veillerai à ce que cette dérive qu’a connue mon blog récemment ne se reproduise pas : plus d’épanchements personnels du style « je suis malheureux et incompris »... C’était pas le but initial de ce blog.
A l’origine, ce blog était un petit jeu. Puis je me suis dit qu’il serait pas mal d’en profiter pour mettre en ligne quelques réflexions sur différents sujets qui m’intéressent. Enfin, avec les encouragements d’amis, je me suis dit : « Pourquoi ne pas relancer la Néo-Décadence ? » Il faut donc retrouver le sens de ce blog... Je vais continuer à rédiger quelques billets d’humeur divers et variés (voire avariés) et, de temps à autre, je vais mettre en ligne quelques poèmes. Par contre, plus de textes personnels qui, à force d’être personnels, sont totalement inintéressants voire carrément inutiles, y compris pour moi-même.
Pour conclure ce texte de reprise, résumé rapide de ma vie de ces derniers jours... Ah ! J’avais dit que je parlerais plus de moi ? Je me suis mal exprimé... Plus de réflexions sur l’intime, c’est pas la même chose... Bon, côté théâtre, dans deux mois, représentations de «Un Fil à la Patte»... Et ça se rapproche... Je stresse mais qu’est-ce que c’est bon !!! Côté spectacle, jeudi soir, je vais avoir la joie d’aller écouter Pink Martini, un groupe que j’adore !!! Côté rugby, oups, Montferrand (pardon... Clermont Auvergne) est en train de se laisser distancer suite au match désastreux à Castres. Lectures... Grâce à mon ami Thé, j’ai découvert Houellebecq, et plus précisément « Les Particules élémentaires », un roman que j’ai dévoré... Beaucoup d’humour, pas mal de cul mais pas tant que ça finalement, un regard parfois sombre mais jamais noir sur la société et surtout un talent pour analyser notre époque... Il y aurait bien plus à dire. Lire Houellebecq me donne envie d’écrire et de lire !!! Hier soir, sur Arte, je suis tombé sur une émission où l’on voyait les répétitions d’enregistrement de « West Side Story », recréé en 1985 avec José Carrera... C’était l’occasion de voir le grand Léonard Bernstein (un type extraordinaire, chef d’orchestre, compositeur, pédagogue) au travail... Superbe !!!
Terminons par un sujet qui me tient à coeur... Les religions... En même temps, ce sujet m’intéresse depuis toujours... J’ai pas attendu la mode du «XXIème siècle» religieux !... Toujours samedi soir, sur France 2, dans «Tout le monde en parle» d’Ardisson, alors qu’était invité Salman Rushdie, j’ai vu un Samy Naceri ivre de colère vilipender l’écrivain... L’acteur, visiblement pas dans son état normal (quoique...), a hurlé : « La Torah, la Bible, le Coran sont des ouvrages sacrés, faut pas en parler ! » Ce à quoi Ardisson a répondu que, tout en étant lui-même Chrétien, il estimait que, étant en démocratie, tout le monde avait le droit de s’exprimer sur le sujet et éventuellement de dire des choses qui ne lui plairaient pas. Rushdie, peiné par l’attitude de l’acteur, se sentait avoir autant le droit qu’un autre de parler de l’Islam. Cet incident de plateau télé (d’ailleurs, la télé voit de plus en plus la religion débouler de façon intempestive) m’amène à une réflexion. D’abord... La religion s’invite de plus ne plus dans la société et ça me gêne... Bientôt, pour caricaturer, nous serons cernés entre d’un côté la pornographie et la vulgarité de la télé-réalité et de l’autre les barbus de tout poil ( !) et les politiquement corrects bénis oui-oui... Très gai ! La religion doit rester quelque chose de personnel, d’individuel... Ensuite, l’incident, qui prenait sa source dans le livre de Rushdie, « Les Versets sataniques » rappelle combien l’ignorance est à l’origine de l’intolérance. La plupart des gens qui ont condamné cet ouvrage ne l’ont pas lu et n’ont pas non plus lu le Coran. Par ailleurs, ne croyons pas qu’aujourd’hui cette intolérance soit l’apanage de l’Islam. Je me souviens du scandale autour de « La Dernière Tentation du Christ ». A l’époque de la sortie du film, quatre salles en France dont celle de Moulins diffusèrent le film. En sortant, nous étions insultés par les Intégristes Catholiques qui priaient pour nos âmes perdues... Ces excités de la soutane n’avaient pas vu le film. J’ai vu et revu ce film. Je l’apprécie énormément. Il est l’une des raisons qui m’ont redonné la foi et le goût de la lecture des textes saints. A ce propos, il n’est pas sain de parler de textes saints (jeu de mots !) ou sacrés. Ces textes sont sacrés pour tel ou tel mais ce sont d’abord des textes que l’on doit pouvoir étudier, analyser ou ignorer. En conclusion sur ce petit chapitre, suite à l’incident télévisuel, mon père m’a prêté (tandis que je lui passais le Houellebecq) un livre d’entretiens entre Jean-Michel Di Falco et Frédéric Beigbeder, « Je crois - moi non plus : dialogue entre un évêque et un mécréant ». C’est de l’écoute réciproque, du respect de l’autre, et aussi de l’humour et d’une certaine distance, que peut naître un vrai débat entre croyants, incroyants, mécréants, athées, agnostiques, etc... On est bien loin des poseurs de bombes et des prêcheurs fanatiques de tout bord...
Last but not least, mercredi soir, 19 octobre 2005, sur Arte, quinzième anniversaire de l’émission « Le Dessous des Cartes », excellentissime émission de Jean-Christophe Victor qui m’a donné le goût pour la géopolitique.
Théâtre, cinéma, musique, littérature, télévision, religion, géopolitique, et j’en passe... Voilà quelques pistes de chroniques passées et à venir, bien plus intéressantes que les émois d’un célibataire trentenaire lunatique !!!
Bonjour chez vous.
Avis aux historiens (et aux autres)
Avis aux historiens (et aux autres)
Attention ! Mercredi 19 octobre à 22 h 25 sur Arte, émission spéciale du «Dessous des Cartes», spéciale pour le quinzième anniversaire. Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore, cette émission, présentée par Jean-Christophe Victor (le fils de Paul-Emile), au format court (jamais plus de dix minutes) et diffusée jadis le samedi à 20 h, est un vrai petit bijou. Chaque numéro est l’occasion de résumer un aspect d’histoire, de géographie, d’économie, de stratégie... Bref, c’est l’émission incontournable pour tous les amateurs de géopolitique, avec chaque fois des cartes simples et claires. D’ailleurs, à ce propos, outre plusieurs DVD, un atlas papier vient de sortir. Alors, ne manquez pas cette émission spéciale 15ème anniversaire mercredi soir sur Arte !
Attention ! Mercredi 19 octobre à 22 h 25 sur Arte, émission spéciale du «Dessous des Cartes», spéciale pour le quinzième anniversaire. Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore, cette émission, présentée par Jean-Christophe Victor (le fils de Paul-Emile), au format court (jamais plus de dix minutes) et diffusée jadis le samedi à 20 h, est un vrai petit bijou. Chaque numéro est l’occasion de résumer un aspect d’histoire, de géographie, d’économie, de stratégie... Bref, c’est l’émission incontournable pour tous les amateurs de géopolitique, avec chaque fois des cartes simples et claires. D’ailleurs, à ce propos, outre plusieurs DVD, un atlas papier vient de sortir. Alors, ne manquez pas cette émission spéciale 15ème anniversaire mercredi soir sur Arte !
vendredi 14 octobre 2005
Interruption de l'antenne
Salute !
Petit message pour informer que, jusqu'à nouvel ordre, ce blog cesse ses activités. D'abord, j'ai pas que ça à faire, j'ai aussi mes soucis et ma vie (enfin, le peu qu'il en reste), notamment soucis familiaux qui s'aggravent de plus en plus (ceux qui comprennent, tant mieux, les autres tant pis) ; ensuite, l'exhibitionnisme, ça me fatigue. Je ferme boutique. De toute façon, il doit y avoir trois personnes qui sont allées voir ce blog, peut-être quatre ?
"Vanité des vanités, tout est vanité" disait l'Ecclésiaste. Que vous soyez croyants ou non, lisez ce petit livre de la Bible (partie livres de sagesse dans l'Ancien Testament), il fait dix pages, c'est pas long et très agréable de lecture, notamment la saisissante description de la vieillesse au chapître 12...
Si vous souhaitez m'écrire pour me donner votre avis sur tel ou tel des messages précédents et ainsi relancer ce blog, qu'il soit enfin utile... Mails à : cdiluri@voila.fr
Portez vous bien.
Petit message pour informer que, jusqu'à nouvel ordre, ce blog cesse ses activités. D'abord, j'ai pas que ça à faire, j'ai aussi mes soucis et ma vie (enfin, le peu qu'il en reste), notamment soucis familiaux qui s'aggravent de plus en plus (ceux qui comprennent, tant mieux, les autres tant pis) ; ensuite, l'exhibitionnisme, ça me fatigue. Je ferme boutique. De toute façon, il doit y avoir trois personnes qui sont allées voir ce blog, peut-être quatre ?
"Vanité des vanités, tout est vanité" disait l'Ecclésiaste. Que vous soyez croyants ou non, lisez ce petit livre de la Bible (partie livres de sagesse dans l'Ancien Testament), il fait dix pages, c'est pas long et très agréable de lecture, notamment la saisissante description de la vieillesse au chapître 12...
Si vous souhaitez m'écrire pour me donner votre avis sur tel ou tel des messages précédents et ainsi relancer ce blog, qu'il soit enfin utile... Mails à : cdiluri@voila.fr
Portez vous bien.
jeudi 13 octobre 2005
Pourquoi que je suis comme ça ?
C'est vrai, ça... Pourquoi que je suis comme ça ? Pourquoi, en ces temps de surconsommation, je suis sceptique face à tout ce qui est matériel, sinon un évident confort élémentaire ? Pourquoi, en ces temps du tout jetable, j'aime bien non seulement recycler mais conserver et transmettre ? Pourquoi en ces temps d'individualisme forcené, je trouve qu'on cause pas assez à son voisin ou à sa voisine ? Pourquoi en ces temps de "fashion victims", je choisis de m'habiller comme un sac et qu'en plus j'aime ça ? Pourquoi que dans ce monde conformiste au possible je veux toujours me distinguer tout en me trouvant plutôt "bon public", rejetant à la fois la démagogie poupuliste et le snobisme des gens qui méprisent la culture populaire ? Pourquoi que je trouve stupide cette assertion que le XXI° siècle sera religieux, spirituel (pourquoi pas spiritueux) car, pour moi, les intégristes de tout poil n'ont rien à voir avec la religion et qu'en général quand une religion commence à devenir excessive c'est qu'elle est en train sinon de mourir du moins de muter (l'Islam est, à mon avis, en pleine crise d'adolescence...) ? En plus, quand on parle du XXI°, on oublie le XX° avec ses religions laïques comme le stalinisme ou païennes comme le nazisme... Merci ! On a déjà donné ! En plus, comme dirait Souchon, si ça se trouve, là-haut, il y a personne... Comment peut-on s'entretuer pour des religions ? Comment peut-on s'entretuer tout court ? "J'comprends pas", comme dirait Dutronc...
Mais, bon, pourquoi ? pourquoi ? pourquoi ? Y a plus grave que tout ça, plus grave que toute la misère du monde... Il y a moi, qui suis moi... Et c'est pas glorieux... Pourquoi que je crois encore au grand amour ? Et pourquoi que je le rencontre jamais ? Ou plutôt pourquoi que je l'ai rencontré trois fois de suite (comme l'explique Sonny dans le film "Il était une Fois le Bronx" : "On n'a que trois grands amours dans une vie ; le problème, c'est que j'ai rencontré les trois à seize ans...") quand j'étais qu'un jeune adulte, pas bien malin, pas bien finaud (même si à l'époque j'étais bien maigre, pas comme maintenant) ? Pourquoi que je garde malgré tout un vain espoir ? Et que du coup je suis toujours déçu parce que, forcément, ça marche pas... Le fichu cap du premier rendez-vous...
Et puis, bon, et c'est une vraie énigme de l'univers, pourquoi que toutes les filles bien elles sont jamais célibataires ? pourquoi qu'elles ont toujours un copain ? Y a-t-il une usine secrète quelque part de fabrication de copains ?! Est-ce qu'ils embauchent en CDI (ça serait cool pour un documentaliste !!) ? Bon sang de bois, je veux savoir !!! Pourquoi que les seules filles célibataires de plus de trente ans sont soit dépressives soit dépressives soit dépressives soit dépressives ?!!! Entre les divorcées misanthropes dont la simple idée d'un contact physique est un cauchemar, les délurées (qui d'ailleurs le sont jamais avec moi... ça aussi, grand mystère : les filles dites faciles le sont toujours avec les autres...), les "désolée mais je préfère qu'on soit amis, ne gâchons pas cette merveilleuse amitié" (tu parles ! on peut pas être amis au bout d'un rendez-vous !!!), les complexées revenues de tout, les qui veulent surtout pas revivre un drame comme leur histoire avec leur copain (l'usine à copains ferait donc parfois des bugs)... Desfois, j'ai l'impression d'avoir fait le tour des misères des femmes trentenaires !!! LEs gens qui me lisez, si vous avez moins de trente ans, "casez" vous vite ! Après, ça devient très très compliqué !!
Et, pourtant, pourtant, je n'aime que toi... (merci monsieur Aznavour !) euh... et pourtant je reste désespérément fleur bleue et ça m'énerve car c'est la preuve de mon inadaptabilité chronique au monde moderne. Du coup, "je bois systématiquement" comme dirait Boris Vian... Bon, faut relancer la consommation de vin en France mais je préfèrerais que ça se fasse à l'occasion de mes noces... Parce qu'en plus je crois au mariage, même un faux d'ailleurs, du moment qu'il y a une belle fête avec des vrais amis (et pas les cortèges d'hypocrites qui klaxonnent à la sortie d'une messe où ils ont baillé d'ennui devant un prêtre qui voyait les mariés pour la première et la dernière fois).
Je sais pas pourquoi j'écris tout ça... Par dépit, sûrement. Dépit amoureux, bien évidemment. Je m'en veux de continuer à y croire. En même temps, ne plus croire à l'amour, ça doit être vachement triste... comme un jour sans soleil, comme une nuit sans lune, comme une forêt sans arbres (pas facile !), comme...comme... comme toi, comme toi, comme toi...
Bon, la prochaine fois ("je vous le chanterai" comme dirait Philippe Meyer... clin d'oeil à ma voisine), je vous parlerai de tout et de rien, de rien surtout... A ce propos, je devais mettre en ligne tout plein de textes de la Néo-Décadence... J'ai toujours pas commencé... Trop occupé par mes amours malheureuses !!!
Pourquoi que je suis comme ça ?!
Mais, bon, pourquoi ? pourquoi ? pourquoi ? Y a plus grave que tout ça, plus grave que toute la misère du monde... Il y a moi, qui suis moi... Et c'est pas glorieux... Pourquoi que je crois encore au grand amour ? Et pourquoi que je le rencontre jamais ? Ou plutôt pourquoi que je l'ai rencontré trois fois de suite (comme l'explique Sonny dans le film "Il était une Fois le Bronx" : "On n'a que trois grands amours dans une vie ; le problème, c'est que j'ai rencontré les trois à seize ans...") quand j'étais qu'un jeune adulte, pas bien malin, pas bien finaud (même si à l'époque j'étais bien maigre, pas comme maintenant) ? Pourquoi que je garde malgré tout un vain espoir ? Et que du coup je suis toujours déçu parce que, forcément, ça marche pas... Le fichu cap du premier rendez-vous...
Et puis, bon, et c'est une vraie énigme de l'univers, pourquoi que toutes les filles bien elles sont jamais célibataires ? pourquoi qu'elles ont toujours un copain ? Y a-t-il une usine secrète quelque part de fabrication de copains ?! Est-ce qu'ils embauchent en CDI (ça serait cool pour un documentaliste !!) ? Bon sang de bois, je veux savoir !!! Pourquoi que les seules filles célibataires de plus de trente ans sont soit dépressives soit dépressives soit dépressives soit dépressives ?!!! Entre les divorcées misanthropes dont la simple idée d'un contact physique est un cauchemar, les délurées (qui d'ailleurs le sont jamais avec moi... ça aussi, grand mystère : les filles dites faciles le sont toujours avec les autres...), les "désolée mais je préfère qu'on soit amis, ne gâchons pas cette merveilleuse amitié" (tu parles ! on peut pas être amis au bout d'un rendez-vous !!!), les complexées revenues de tout, les qui veulent surtout pas revivre un drame comme leur histoire avec leur copain (l'usine à copains ferait donc parfois des bugs)... Desfois, j'ai l'impression d'avoir fait le tour des misères des femmes trentenaires !!! LEs gens qui me lisez, si vous avez moins de trente ans, "casez" vous vite ! Après, ça devient très très compliqué !!
Et, pourtant, pourtant, je n'aime que toi... (merci monsieur Aznavour !) euh... et pourtant je reste désespérément fleur bleue et ça m'énerve car c'est la preuve de mon inadaptabilité chronique au monde moderne. Du coup, "je bois systématiquement" comme dirait Boris Vian... Bon, faut relancer la consommation de vin en France mais je préfèrerais que ça se fasse à l'occasion de mes noces... Parce qu'en plus je crois au mariage, même un faux d'ailleurs, du moment qu'il y a une belle fête avec des vrais amis (et pas les cortèges d'hypocrites qui klaxonnent à la sortie d'une messe où ils ont baillé d'ennui devant un prêtre qui voyait les mariés pour la première et la dernière fois).
Je sais pas pourquoi j'écris tout ça... Par dépit, sûrement. Dépit amoureux, bien évidemment. Je m'en veux de continuer à y croire. En même temps, ne plus croire à l'amour, ça doit être vachement triste... comme un jour sans soleil, comme une nuit sans lune, comme une forêt sans arbres (pas facile !), comme...comme... comme toi, comme toi, comme toi...
Bon, la prochaine fois ("je vous le chanterai" comme dirait Philippe Meyer... clin d'oeil à ma voisine), je vous parlerai de tout et de rien, de rien surtout... A ce propos, je devais mettre en ligne tout plein de textes de la Néo-Décadence... J'ai toujours pas commencé... Trop occupé par mes amours malheureuses !!!
Pourquoi que je suis comme ça ?!
lundi 10 octobre 2005
Réflexions en vrac sur la (les) religion(s)
Voici, de façon fort décousue (merci les copié-collé !!) quelques réflexions en vrac total sur le sujet brûlant des religions... "Le XXI° siècle sera spirituel ou religieux"... Pour le moment, il est parti pour être aussi frappé que le XX° siècle... mais c'est un autre sujet. Ci-dessous, deux séries de mails/réflexions, d'abord au sujet des religions (notamment monothéistes, celles que je connais le moins mal), ensuite en réaction à un article paru dans "Libération" suite au décès de Jipé Deux, article considérant les croyants comme de gentils demeurés (un peu comme ce cher Michel Onfray dans son "Traité d'Athéologie").
D'abord, un mail à un ami (Doctor Freyd), déjà un copié-collé de copié-collé... "Je te fais suivre en copié-collé un mail à un ami, par rapport aux questionnements sur la religion, l'occasion de te conseiller plusieurs ouvrages : "L'Evangile selon Pilate" d'Eric-Emmanuel Schmitt, "Jésus le Dieu qui riait : une Histoire joyeuse du Christ" de Didier Decoin (deux livres de lecture très agréable) et le " Petit lexique des idées fausses sur les religions " d'Odon Vallet (un petit livre très intéressant qui remet les idées en place).
"Merci pour ton mail. J'y décèle néanmoins une erreur. Tu te dis
athée... Je suis sûr que c'est faux... Et c'est suite à nos nombreuses conversations que j'en suis convaincu. Tu es agnostique, pas athée. D'ailleurs, je me demande même s'il existe vraiment des athées. D'ailleurs, me revient en mémoire une citation d'un écrivain disant : on reconnaît les athées au fait que ce sont les premiers à crier "Mon Dieu !" et à prier frénétiquement lors d'une catastrophe... Comme je te vois mal t'agiter frénétiquement, j'en conclue que tu es agnostique, quelqu'un qui cherche, profondément révulsé par les religions en général, celle de ses pères en particulier... C'est un peu la démarche de mon père ou de mon ami Laurent, de beaucoup de gens. Ce fut aussi la mienne. Comme pour le reste, le questionnement sur la vie (la métaphysique), c'est un long cheminement. Les extrêmistes (que ce soit d'une religion ou d'autre chose), c'est ceux qui n'avancent pas et ne veulent pas que les autres avancent non plus... Pour ma part, je me suis longtemps senti proche de Camus (relis "La Peste" !!!) puis, je ne saurais l'expliquer, depuis quelques années, j'ai retrouvé le chemin d'une église, sans (loin de là !) tout partager avec les curés ni même forcément les comprendre. J'ai fait mienne la réflexion du Dalaï Lama : "Pratiquez votre religion, quelle qu'elle soit". Si la religion est l'agnosticisme (le fait de douter, donc), alors fonce et doute un max. Le fait même de douter est signe que l'on s'interroge. Ce sont les certitudes qui sont dangereuses, en religion, en amour, en amitié, en général..."
De bien belles conversations en perspective.
J.-F."
Réponse du Doctor Freyd : "J'en terminerai sur la religion, les croyances. Ma foi, je te laisse juge de ta manière de me définir. Agnostique, athée, en ce qui me concerne la différence n'est pas si grande qu'on pourrait le croire... Agnostique, probablement pas, car au demeurant je suis assez peu porté sur la métaphysique... Athée, tu as raison, c'est inexact car au fond je ne nie pas l'existence d'une quelconque divinité, ça m'est franchement indifférent... Ce qui serait plus juste serait sans doute de dire que je suis un mécréant, quelqu'un qui vit sans dieu, et libre par conviction et
par choix de toute allégeance spirituelle... tout en ayant des principes moraux élevés, ce qui n'est d'ailleurs pas incompatible...
Les religions ne m'intéressent qu'en creux, pour leurs rôles et leurs effets culturels, sociaux, historiques, politiques... mais pas pour elles-mêmes, comme tu le dis j'y suis plutôt réfractaire. Mais bon, je ne me lancerai pas dans un grand débat par mail, ce n'est sans doute pas le moyen le plus adapté...
Bon, allez comme on dit : "Sic transit, gloria mundi, amen. Ite, missa est !"
Commentaire sur mon mail à Doctor Freyd de Soleil : "J ai bien aimé ton e-mail collectif sur les religions et je voudrais apporter ma pierre à l'edifice. Dans les religions du Livre, ceux qui doutent, ceux qui se posent des questions ce sont les croyants. Car celui qui n a jamais douté me jette la premiere pierre. Même les pires extrêmistes doutent forcément meme si ils ne l'avouent pas. Ceux qui ne doutent pas, ce sont les prophètes car ils ont recu la révélation de Dieu lui meme. Donc pour conclure je dirai que le doute est normal et plus encore necessaire."
Ma réponse à Soleil : "Salute !
J'aime bien ta réflexion sur le doute. Je pense aussi qu'elle peut s'appliquer à toutes les religions. Après tout, et c'est une vision occidentale (et je place l'Islam dans les religions occidentales par rapport aux religions de l'Orient, le "vrai" Orient, celui de l'Inde, de la Chine, du Tibet, du Japon, où on croit à la réincarnation, à une vision cyclique de l'Humanité, etc...), les religions du Livre ne sont pas les seules. D'ailleurs, c'est bizarre, quand on y pense, cette expression de "religions du Livre", car d'autres religions sont basées sur des écrits. On devrait plus dire les "religions issues d'Abraham"... et pas seulement... L'Islam est très lié au Judaïsme par le respect de règles strictes et est également (et on le sait moins en Europe) très lié au Christianisme (j'avais lu récemment que les deux noms les plus cités dans le Coran sont "Jésus" et "Marie").
Ce qu'il faudrait, c'est - comme il en existe depuis quelques années entre Chrétiens et avec certains milieux Juifs - la création d'une équipe de théologiens/historiens/exégètes qui parlent l'Arabe, l'Araméen, l'Hébreu, le Grec et le Latin pour étudier les textes des uns et des autres, comparer et aussi renseigner sur les milieux de vie. L'Islam apparaît alors que les grands dogmes chrétiens sont mis en place à Rome et Constantinople. Certains refusent de voir en Marie la mère de Dieu et donc de voir en Jésus un Dieu mais par contre le reconnaissent comme le plus grand des prophètes, ce sont notamment les Nestoriens (qui émigrèrent en Arabie puis en Inde et en Chine) ou les Ariens (et pas les Aryens...). Il y a aussi le cas des fameux Judéo-Chrétiens, qui refusaient de choisir et voulaient reconnaître Jésus tout en gardant les préceptes de la Loi de Moïse dans son intégralité. Ceux-là disparurent peu à peu, à part en Ethiopie et quelques-uns se rendirent en Arabie. Une suggestion du livre "Jésus après Jésus", inspiré par la série passée sur Arte au printemps, est que certains de ces survivants d'une vision originale de la personne de Jésus fréquentèrent la Mecque au VII° siècle. De toute façon, de même que le Christianisme est la fusion du Judaïsme et de la civilisation grecque (grâce à Saint Luc, Saint Paul et d'autres... mais si Paul n'avait pas été là, il y en aurait eu d'autres : il n'a pas "inventé" le Christianisme tout seul), de même qu'à l'origine du Judaïsme il y eut des contacts avec l'Egypte et peut-être ce culte étrange du Soleil unique d'Akhénaton, de même il est probable qu'aux temps de l'apparition de l'Islam il y eut aussi un bouillonnement d'idées et de croyances... Mais c'est à des spécialistes de faire les recherches dans les textes et dans les pierres et d'apporter sinon des réponses du moins des éclaircissements...
Bref, beaucoup de pistes en perspective et l'impression que l'on ne saura jamais rien et c'est ça qui est passionnant, finalement...
Sinon, j'espère que tu vas bien. Nos conversation quand nous descendions en voiture au ciné à Bastia me manquent beaucoup et le net peut un peu les compenser... en attendant qu'on se revoit.
A bientôt.
Amitiés."
Deuxième sujet... l'article de Libération...
Mon mail à une collègue...
"Salut !
J'espère que tu vas bien. je te fais suivre ma réaction à un article de Libé, en me disant que ça pourrait peut-être t'intéresser. Après tout, ça traite de l'info et nos premiers mails avaient eu pour sujet la Bible et le Coran. A ce propos, je te conseille une nouvelle revue qui s'appelle Religions & Histoire, éditée par Faton (Arkeo Junior, Le Petit Léonard et plein de revues d'art et d'archéologie), qui peut intéresser les enseignants de lettres et d'histoire ainsi que toute personne intéressée par les religions vues du point de vue de l'historien et non du théologien comme certaines revues pointues ou du sociologue (style Le Monde des Religions). Le premier numéro a un excellent dossier sur les personnages bibliques dans le Coran, qui intéressera directement les profs de lettres de 6°.
Assez causé. Voici le copié-collé de mon mail à Libé.
Je me permets de vous faire suivre ma réaction à un article du
journal "Libération" qui partait plutôt bien, évoquant le côté kitsch et peut-être excessif, surtout de la part des médias, dans l'hommage au Pape... Puis, sur la fin, son auteur dérapait en expliquant que tout le monde n'a pas les moyens d'être athée, estimant donc qu'il était supérieur à ces milliards d'imbéciles de croyants à travers la planète...
Superdoc réagit à l'article suivant :
«On nage dans l'idolâtrie kitsch»
paru le 05/04/2005, écrit par Blandine GROSJEAN dans la rubrique
Evénement
Je vous écris car votre article, intéressant au départ, se révèle
méprisant et péremptoire par sa conclusion : " Tout le monde n'a pas
les moyens d'être athée. On ne va pas imposer, au nom de la raison,
l'athéisme. " Il sous-entend d'abord que les pauvres imbéciles du tiers-monde, nos braves nègres, ne sont pas capables d'inventer un monde sans Dieu (ou dieu ou dieux), de même qu'ils ne sont pas capables de mettre des capotes puisque le Pape le leur a interdit... Ensuite, il entend que l'athéisme est imposé par la raison. L'athéisme, pas plus que n'importe quelle religion, ne peut s'imposer par la raison dont le culte est d'ailleurs une forme de religion qui a conduit à de nombreuses dérives. En tant que croyant, je respecte les athées. J'attends que ce respect soit réciproque... Il n'est pas plus sot d'imaginer que notre vie a un sens ou qu'au contraire nous sommes de la poussière d'étoiles qui retournera au néant. Dans tous les cas, ce sont des opinions d'êtres humains. Enfin, pour revenir à votre mépris des croyants des antipodes, devrais-je vous rappeler que la France athée et anticléricale se gave de tranquillisants, lit son horoscope tous les jours, vote pour le plus grand des Français par sms et estime comme un progrès de la liberté d'expression le développement massif de la pornographie (qui, à mon humble avis, est une preuve de misère sexuelle d'une société moribonde)... Je crois que quand on veut donner des leçons de raison au tiers-monde, on doit quitter un peu les salons
parisiens...
Je rajouterai la réflexion amusée d'un chroniqueur de France Inter ce matin : tout le monde trouve ridicule la résurrection de nos jours mais personne ne trouve à redire à la réincarnation. Or, ni l'une ni l'autre n'ont de fondement rationnel... Et je rappellerai encore combien l'astrologie a droit de cité, comme la graphologie... Elisabeth Tessier, la conseillère des présidents, a obtenu une thèse de doctorat en Sorbonne..."
Commentaire de Laurent :
"Tout à fait juste très cher collègue!
Voilà une réaction parfaitement mesurée et noble!
Ch'uis fier d'êtes ton pote!
Teuh Bouarâs ben un ch'ti canon?!!! (à la santé de sa sainteté pour rester
dans l'canon!)
Mr Lawrence."
Commentaire de mon ancien prof de grec, un homme profondément humaniste et tolérant :
"Cher Jean-François,
Passant par hasard au lycée sur ma boîte, je trouve ton article en
réponse à un journaliste, à propos du Pape.
Je te reconnais bien là, c'est pour cela qu'on t'aime, et tu as
évidemment toute mon approbation.
Que le Christ de la Résurrection soit avec toi.
Bien amicalement."
Conclusion ultime... Mail d'une collègue documentaliste lors de la polémique sur les drapeaux en berne lors du décès de Jipé Deux...
"Entendu quelqu'un dire ce matin aux infos (chaîne belge) qqchôz comme:<<....alors, si au nom de la laïcité.....l'exception française consiste à avoir le coeur sec quand le monde entier est ému....la France ne ferait pas mal de revoir sa copie.....>>
On peut peut-être aussi aller voir l'éclairage que donne Albert Jacquard sur cette notion de laïcité:
(http://jc.bellamy.free.fr/fr/albertjacquard.html).
<< La laïcité est l'acceptation de toutes les opinions et de tous les comportements qui savent respecter l'autre. L'unicité de Dieu proposée par le pharaon Akhenaton est en fait la base de la laïcité. Il n'est plus question de s'entre-déchirer au nom d'une multitude de divinités, mais de constater l'unicité de l'espèce humaine dans son devenir.[...]
Une société est laïque lorsqu'elle permet à tous d'adhérer aux diverses croyances, avec comme seule restriction le respect des autres. Cette laïcité est la base même de la vie en commun. À l'entrée de la Cité des Hommes, on devrait inscrire : "Que nul n'entre ici s'il n'est respectueux des autres."
Le croyant, s'il est chrétien, regarde comme une vérité évidente
l'affirmation que Jésus est le Fils de Dieu ; s'il est musulman,
l'affirmation que le Coran a été dicté par Dieu à Mahomet. Ces
affirmations ne peuvent évidemment pas faire l'objet d'une preuve.
Personnellement, je ne vois pas pourquoi je les accepterais comme vraies ; je ne suis donc pas "croyant". Pour autant je ne peux prétendre qu?elles sont fausses ; je ne suis donc nullement "athée". Je suis, comme beaucoup, agnostique, c'est-à-dire conscient de mon incapacité à dire quoi que ce soit à propos de ce qu'il est convenu de désigner par le mot Dieu.Cette foi que je ne partage pas, je la respecte infiniment chez ceux qui la proclament, car elle est présente au plus intime de leur personne. Ce n'est pas à moi à semer le doute en eux. J'ai, en revanche, à confronter les conséquences qu'ils tirent de leur foi pour leur comportement avec celles que je tire de mes propres convictions. Or, bien souvent, il y a convergence. Ainsi, l'Évangile propose une attitude vis-à-vis du
"prochain" qui me semble exactement celle que devrait adopter tout homme lucide. Que Jésus soit ou non Fils de Dieu, j'adhère au programme qu'il propose. Peu importe que cette adhésion soit le fruit d'une foi.>> (A. JACQUARD)
A l'instant à la radio: "le prince Rainier est mort". Comment doit
réagir la République...et l'école républicaine?
Martine"
Belle conclusion et belle mise en perspective...
A suivre.
D'abord, un mail à un ami (Doctor Freyd), déjà un copié-collé de copié-collé... "Je te fais suivre en copié-collé un mail à un ami, par rapport aux questionnements sur la religion, l'occasion de te conseiller plusieurs ouvrages : "L'Evangile selon Pilate" d'Eric-Emmanuel Schmitt, "Jésus le Dieu qui riait : une Histoire joyeuse du Christ" de Didier Decoin (deux livres de lecture très agréable) et le " Petit lexique des idées fausses sur les religions " d'Odon Vallet (un petit livre très intéressant qui remet les idées en place).
"Merci pour ton mail. J'y décèle néanmoins une erreur. Tu te dis
athée... Je suis sûr que c'est faux... Et c'est suite à nos nombreuses conversations que j'en suis convaincu. Tu es agnostique, pas athée. D'ailleurs, je me demande même s'il existe vraiment des athées. D'ailleurs, me revient en mémoire une citation d'un écrivain disant : on reconnaît les athées au fait que ce sont les premiers à crier "Mon Dieu !" et à prier frénétiquement lors d'une catastrophe... Comme je te vois mal t'agiter frénétiquement, j'en conclue que tu es agnostique, quelqu'un qui cherche, profondément révulsé par les religions en général, celle de ses pères en particulier... C'est un peu la démarche de mon père ou de mon ami Laurent, de beaucoup de gens. Ce fut aussi la mienne. Comme pour le reste, le questionnement sur la vie (la métaphysique), c'est un long cheminement. Les extrêmistes (que ce soit d'une religion ou d'autre chose), c'est ceux qui n'avancent pas et ne veulent pas que les autres avancent non plus... Pour ma part, je me suis longtemps senti proche de Camus (relis "La Peste" !!!) puis, je ne saurais l'expliquer, depuis quelques années, j'ai retrouvé le chemin d'une église, sans (loin de là !) tout partager avec les curés ni même forcément les comprendre. J'ai fait mienne la réflexion du Dalaï Lama : "Pratiquez votre religion, quelle qu'elle soit". Si la religion est l'agnosticisme (le fait de douter, donc), alors fonce et doute un max. Le fait même de douter est signe que l'on s'interroge. Ce sont les certitudes qui sont dangereuses, en religion, en amour, en amitié, en général..."
De bien belles conversations en perspective.
J.-F."
Réponse du Doctor Freyd : "J'en terminerai sur la religion, les croyances. Ma foi, je te laisse juge de ta manière de me définir. Agnostique, athée, en ce qui me concerne la différence n'est pas si grande qu'on pourrait le croire... Agnostique, probablement pas, car au demeurant je suis assez peu porté sur la métaphysique... Athée, tu as raison, c'est inexact car au fond je ne nie pas l'existence d'une quelconque divinité, ça m'est franchement indifférent... Ce qui serait plus juste serait sans doute de dire que je suis un mécréant, quelqu'un qui vit sans dieu, et libre par conviction et
par choix de toute allégeance spirituelle... tout en ayant des principes moraux élevés, ce qui n'est d'ailleurs pas incompatible...
Les religions ne m'intéressent qu'en creux, pour leurs rôles et leurs effets culturels, sociaux, historiques, politiques... mais pas pour elles-mêmes, comme tu le dis j'y suis plutôt réfractaire. Mais bon, je ne me lancerai pas dans un grand débat par mail, ce n'est sans doute pas le moyen le plus adapté...
Bon, allez comme on dit : "Sic transit, gloria mundi, amen. Ite, missa est !"
Commentaire sur mon mail à Doctor Freyd de Soleil : "J ai bien aimé ton e-mail collectif sur les religions et je voudrais apporter ma pierre à l'edifice. Dans les religions du Livre, ceux qui doutent, ceux qui se posent des questions ce sont les croyants. Car celui qui n a jamais douté me jette la premiere pierre. Même les pires extrêmistes doutent forcément meme si ils ne l'avouent pas. Ceux qui ne doutent pas, ce sont les prophètes car ils ont recu la révélation de Dieu lui meme. Donc pour conclure je dirai que le doute est normal et plus encore necessaire."
Ma réponse à Soleil : "Salute !
J'aime bien ta réflexion sur le doute. Je pense aussi qu'elle peut s'appliquer à toutes les religions. Après tout, et c'est une vision occidentale (et je place l'Islam dans les religions occidentales par rapport aux religions de l'Orient, le "vrai" Orient, celui de l'Inde, de la Chine, du Tibet, du Japon, où on croit à la réincarnation, à une vision cyclique de l'Humanité, etc...), les religions du Livre ne sont pas les seules. D'ailleurs, c'est bizarre, quand on y pense, cette expression de "religions du Livre", car d'autres religions sont basées sur des écrits. On devrait plus dire les "religions issues d'Abraham"... et pas seulement... L'Islam est très lié au Judaïsme par le respect de règles strictes et est également (et on le sait moins en Europe) très lié au Christianisme (j'avais lu récemment que les deux noms les plus cités dans le Coran sont "Jésus" et "Marie").
Ce qu'il faudrait, c'est - comme il en existe depuis quelques années entre Chrétiens et avec certains milieux Juifs - la création d'une équipe de théologiens/historiens/exégètes qui parlent l'Arabe, l'Araméen, l'Hébreu, le Grec et le Latin pour étudier les textes des uns et des autres, comparer et aussi renseigner sur les milieux de vie. L'Islam apparaît alors que les grands dogmes chrétiens sont mis en place à Rome et Constantinople. Certains refusent de voir en Marie la mère de Dieu et donc de voir en Jésus un Dieu mais par contre le reconnaissent comme le plus grand des prophètes, ce sont notamment les Nestoriens (qui émigrèrent en Arabie puis en Inde et en Chine) ou les Ariens (et pas les Aryens...). Il y a aussi le cas des fameux Judéo-Chrétiens, qui refusaient de choisir et voulaient reconnaître Jésus tout en gardant les préceptes de la Loi de Moïse dans son intégralité. Ceux-là disparurent peu à peu, à part en Ethiopie et quelques-uns se rendirent en Arabie. Une suggestion du livre "Jésus après Jésus", inspiré par la série passée sur Arte au printemps, est que certains de ces survivants d'une vision originale de la personne de Jésus fréquentèrent la Mecque au VII° siècle. De toute façon, de même que le Christianisme est la fusion du Judaïsme et de la civilisation grecque (grâce à Saint Luc, Saint Paul et d'autres... mais si Paul n'avait pas été là, il y en aurait eu d'autres : il n'a pas "inventé" le Christianisme tout seul), de même qu'à l'origine du Judaïsme il y eut des contacts avec l'Egypte et peut-être ce culte étrange du Soleil unique d'Akhénaton, de même il est probable qu'aux temps de l'apparition de l'Islam il y eut aussi un bouillonnement d'idées et de croyances... Mais c'est à des spécialistes de faire les recherches dans les textes et dans les pierres et d'apporter sinon des réponses du moins des éclaircissements...
Bref, beaucoup de pistes en perspective et l'impression que l'on ne saura jamais rien et c'est ça qui est passionnant, finalement...
Sinon, j'espère que tu vas bien. Nos conversation quand nous descendions en voiture au ciné à Bastia me manquent beaucoup et le net peut un peu les compenser... en attendant qu'on se revoit.
A bientôt.
Amitiés."
Deuxième sujet... l'article de Libération...
Mon mail à une collègue...
"Salut !
J'espère que tu vas bien. je te fais suivre ma réaction à un article de Libé, en me disant que ça pourrait peut-être t'intéresser. Après tout, ça traite de l'info et nos premiers mails avaient eu pour sujet la Bible et le Coran. A ce propos, je te conseille une nouvelle revue qui s'appelle Religions & Histoire, éditée par Faton (Arkeo Junior, Le Petit Léonard et plein de revues d'art et d'archéologie), qui peut intéresser les enseignants de lettres et d'histoire ainsi que toute personne intéressée par les religions vues du point de vue de l'historien et non du théologien comme certaines revues pointues ou du sociologue (style Le Monde des Religions). Le premier numéro a un excellent dossier sur les personnages bibliques dans le Coran, qui intéressera directement les profs de lettres de 6°.
Assez causé. Voici le copié-collé de mon mail à Libé.
Je me permets de vous faire suivre ma réaction à un article du
journal "Libération" qui partait plutôt bien, évoquant le côté kitsch et peut-être excessif, surtout de la part des médias, dans l'hommage au Pape... Puis, sur la fin, son auteur dérapait en expliquant que tout le monde n'a pas les moyens d'être athée, estimant donc qu'il était supérieur à ces milliards d'imbéciles de croyants à travers la planète...
Superdoc réagit à l'article suivant :
«On nage dans l'idolâtrie kitsch»
paru le 05/04/2005, écrit par Blandine GROSJEAN dans la rubrique
Evénement
Je vous écris car votre article, intéressant au départ, se révèle
méprisant et péremptoire par sa conclusion : " Tout le monde n'a pas
les moyens d'être athée. On ne va pas imposer, au nom de la raison,
l'athéisme. " Il sous-entend d'abord que les pauvres imbéciles du tiers-monde, nos braves nègres, ne sont pas capables d'inventer un monde sans Dieu (ou dieu ou dieux), de même qu'ils ne sont pas capables de mettre des capotes puisque le Pape le leur a interdit... Ensuite, il entend que l'athéisme est imposé par la raison. L'athéisme, pas plus que n'importe quelle religion, ne peut s'imposer par la raison dont le culte est d'ailleurs une forme de religion qui a conduit à de nombreuses dérives. En tant que croyant, je respecte les athées. J'attends que ce respect soit réciproque... Il n'est pas plus sot d'imaginer que notre vie a un sens ou qu'au contraire nous sommes de la poussière d'étoiles qui retournera au néant. Dans tous les cas, ce sont des opinions d'êtres humains. Enfin, pour revenir à votre mépris des croyants des antipodes, devrais-je vous rappeler que la France athée et anticléricale se gave de tranquillisants, lit son horoscope tous les jours, vote pour le plus grand des Français par sms et estime comme un progrès de la liberté d'expression le développement massif de la pornographie (qui, à mon humble avis, est une preuve de misère sexuelle d'une société moribonde)... Je crois que quand on veut donner des leçons de raison au tiers-monde, on doit quitter un peu les salons
parisiens...
Je rajouterai la réflexion amusée d'un chroniqueur de France Inter ce matin : tout le monde trouve ridicule la résurrection de nos jours mais personne ne trouve à redire à la réincarnation. Or, ni l'une ni l'autre n'ont de fondement rationnel... Et je rappellerai encore combien l'astrologie a droit de cité, comme la graphologie... Elisabeth Tessier, la conseillère des présidents, a obtenu une thèse de doctorat en Sorbonne..."
Commentaire de Laurent :
"Tout à fait juste très cher collègue!
Voilà une réaction parfaitement mesurée et noble!
Ch'uis fier d'êtes ton pote!
Teuh Bouarâs ben un ch'ti canon?!!! (à la santé de sa sainteté pour rester
dans l'canon!)
Mr Lawrence."
Commentaire de mon ancien prof de grec, un homme profondément humaniste et tolérant :
"Cher Jean-François,
Passant par hasard au lycée sur ma boîte, je trouve ton article en
réponse à un journaliste, à propos du Pape.
Je te reconnais bien là, c'est pour cela qu'on t'aime, et tu as
évidemment toute mon approbation.
Que le Christ de la Résurrection soit avec toi.
Bien amicalement."
Conclusion ultime... Mail d'une collègue documentaliste lors de la polémique sur les drapeaux en berne lors du décès de Jipé Deux...
"Entendu quelqu'un dire ce matin aux infos (chaîne belge) qqchôz comme:<<....alors, si au nom de la laïcité.....l'exception française consiste à avoir le coeur sec quand le monde entier est ému....la France ne ferait pas mal de revoir sa copie.....>>
On peut peut-être aussi aller voir l'éclairage que donne Albert Jacquard sur cette notion de laïcité:
(http://jc.bellamy.free.fr/fr/albertjacquard.html).
<< La laïcité est l'acceptation de toutes les opinions et de tous les comportements qui savent respecter l'autre. L'unicité de Dieu proposée par le pharaon Akhenaton est en fait la base de la laïcité. Il n'est plus question de s'entre-déchirer au nom d'une multitude de divinités, mais de constater l'unicité de l'espèce humaine dans son devenir.[...]
Une société est laïque lorsqu'elle permet à tous d'adhérer aux diverses croyances, avec comme seule restriction le respect des autres. Cette laïcité est la base même de la vie en commun. À l'entrée de la Cité des Hommes, on devrait inscrire : "Que nul n'entre ici s'il n'est respectueux des autres."
Le croyant, s'il est chrétien, regarde comme une vérité évidente
l'affirmation que Jésus est le Fils de Dieu ; s'il est musulman,
l'affirmation que le Coran a été dicté par Dieu à Mahomet. Ces
affirmations ne peuvent évidemment pas faire l'objet d'une preuve.
Personnellement, je ne vois pas pourquoi je les accepterais comme vraies ; je ne suis donc pas "croyant". Pour autant je ne peux prétendre qu?elles sont fausses ; je ne suis donc nullement "athée". Je suis, comme beaucoup, agnostique, c'est-à-dire conscient de mon incapacité à dire quoi que ce soit à propos de ce qu'il est convenu de désigner par le mot Dieu.Cette foi que je ne partage pas, je la respecte infiniment chez ceux qui la proclament, car elle est présente au plus intime de leur personne. Ce n'est pas à moi à semer le doute en eux. J'ai, en revanche, à confronter les conséquences qu'ils tirent de leur foi pour leur comportement avec celles que je tire de mes propres convictions. Or, bien souvent, il y a convergence. Ainsi, l'Évangile propose une attitude vis-à-vis du
"prochain" qui me semble exactement celle que devrait adopter tout homme lucide. Que Jésus soit ou non Fils de Dieu, j'adhère au programme qu'il propose. Peu importe que cette adhésion soit le fruit d'une foi.>> (A. JACQUARD)
A l'instant à la radio: "le prince Rainier est mort". Comment doit
réagir la République...et l'école républicaine?
Martine"
Belle conclusion et belle mise en perspective...
A suivre.
vendredi 7 octobre 2005
Ce qui est vraiment important dans la vie
Après mon précédent message sur mon incommensurable propension à traîner ma déprime au quotidien, je me suis dit que tout ça c'était l'écume des jours... et j'ai - forcément - repensé au grand Boris VIAN, et à son superbe roman, "L'Ecume des jours". La préface de ce roman, très courte rassurez-vous, est un petit bijou qui rappelle ce qui est vraiment important dans la vie... L'auteur évoque évidemment le jazz de La Nouvelle Orléans (snif !) et l'amour... Un auteur qui aimait tellement une certaine idée de l'Amérique (pour le jazz et le western mais il en connaissait également les côtés ignobles, qu'il décrit notamment dans "J'irai cracher sur vos tombes") qu'il n'y est jamais allé pour ne pas être déçu... Mais assez causé. Voici la préface de "L'Ecume des Jours"...
Dans la vie, l’essentiel est de porter sur tout des jugements a priori. Il apparaît, en effet, que les masses ont tort, et les individus toujours raison. Il faut se garder d’en déduire des règles de conduite: elles ne doivent pas avoir besoin d’être formulées pour qu’on les suive. Il y a seulement deux choses: c’est l’amour, de toutes les façons, avec les jolies filles, et la musique de la Nouvelle-Orléans ou de Duke Ellington. Le reste devrait disparaître, car le reste est laid, et les quelques pages de démonstration qui suivent tirent toute leur force du fait que l’histoire est entièrement vraie, puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité, en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion. On le voit, c’est un procédé avouable, s’il en fut.
Dans la vie, l’essentiel est de porter sur tout des jugements a priori. Il apparaît, en effet, que les masses ont tort, et les individus toujours raison. Il faut se garder d’en déduire des règles de conduite: elles ne doivent pas avoir besoin d’être formulées pour qu’on les suive. Il y a seulement deux choses: c’est l’amour, de toutes les façons, avec les jolies filles, et la musique de la Nouvelle-Orléans ou de Duke Ellington. Le reste devrait disparaître, car le reste est laid, et les quelques pages de démonstration qui suivent tirent toute leur force du fait que l’histoire est entièrement vraie, puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité, en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion. On le voit, c’est un procédé avouable, s’il en fut.
I feel blue...
Non, non, je ne me prends pas pour un Schtroumpf... "I feel blue" parce que je préférè écrire cette expression plutôt que "j'ai le cafard"... Le résultat est le même. J'ai le moral dans les chaussettes, autre expression très parfumée...
Pourquoi, comme ça, sans se l'expliquer, on n'a plus trop le moral ? alors que, quelques jours auparavant, on pétait la forme (encore une expression fleurie) ? La vie, c'et bizarre, parfois. Serais-je maniaco-dépressif ? Certainement. Lunatique ? Assurément. N'empêche. A 35 ans (vieux con !), je n'ai toujours pas pris l'habitude de ces changements d'humeur bien souvent inexplicables. Qu'est-ce qui fait qu'un jour on saute de joie et le lendemain on broie du noir ?! Tout celà est une bien étrange alchimie.
Hier encore, ou plutôt la semaine dernière, je m'enthousiasmais pour tout, je me sentais bien et je croyais en la vie (carrément !). Et, là, j'ai l'impression du vide intersidéral qui m'habite... Oups ! Entre temps, j'ai passé plusieurs jours tout seul... Oui, je sais, je vis seul... Mais il y a une différence entre le célibat (auquel je suis habitué... quoique !) et la solitude quand on ne voit personne et qu'on ne parle à personne. Et je crois bien que, dans mon cas, la solitude et l'inaction sont mes pires ennemies.
En plus, mardi soir, ma répétition de théâtre (car je fais du théâtre) s'est mal passée... Oh, pas si mal que ça, mais c'était tendu et j'ai réagi comme un gamin (que je suis ?) en m'énervant ; après, j'avais honte et je voulais me cacher, ce qui n'est pas facile quand on est plutôt enveloppé... Le pire, c'est que le souvenir de cette répétition plutôt agitée m'a poursuivi plusieurs jours durant et que je m'en voulais après coup... Au lieu de me rappeler toutes les autres répétitions qui, elles, s'étaient plus que bien passées avec une bonne humeur rechargée pour toute la semaine, je me rappelais cette exception et j'avais encore plus le cafard.
Bon, je me rends compte que je suis en train de parler de moi... Normal, c'est un blog. De toute façon, pas grand-monde doit le lire et surtout pas "en temps réel"... Avec un peu de chance, vous lirez ce message dans trois semaines et je serai alors fou de vie et plein d'entrain... Life goes on...
Portez vous bien.
Pour conclure, une maxime que j'ai faite mienne et que m'avait transmise un moniteur de colo, Dominique L., quand j'avais quinze ans : "Si tu sais d'où vient le vent, va où le vent te mène."
@+++
Pourquoi, comme ça, sans se l'expliquer, on n'a plus trop le moral ? alors que, quelques jours auparavant, on pétait la forme (encore une expression fleurie) ? La vie, c'et bizarre, parfois. Serais-je maniaco-dépressif ? Certainement. Lunatique ? Assurément. N'empêche. A 35 ans (vieux con !), je n'ai toujours pas pris l'habitude de ces changements d'humeur bien souvent inexplicables. Qu'est-ce qui fait qu'un jour on saute de joie et le lendemain on broie du noir ?! Tout celà est une bien étrange alchimie.
Hier encore, ou plutôt la semaine dernière, je m'enthousiasmais pour tout, je me sentais bien et je croyais en la vie (carrément !). Et, là, j'ai l'impression du vide intersidéral qui m'habite... Oups ! Entre temps, j'ai passé plusieurs jours tout seul... Oui, je sais, je vis seul... Mais il y a une différence entre le célibat (auquel je suis habitué... quoique !) et la solitude quand on ne voit personne et qu'on ne parle à personne. Et je crois bien que, dans mon cas, la solitude et l'inaction sont mes pires ennemies.
En plus, mardi soir, ma répétition de théâtre (car je fais du théâtre) s'est mal passée... Oh, pas si mal que ça, mais c'était tendu et j'ai réagi comme un gamin (que je suis ?) en m'énervant ; après, j'avais honte et je voulais me cacher, ce qui n'est pas facile quand on est plutôt enveloppé... Le pire, c'est que le souvenir de cette répétition plutôt agitée m'a poursuivi plusieurs jours durant et que je m'en voulais après coup... Au lieu de me rappeler toutes les autres répétitions qui, elles, s'étaient plus que bien passées avec une bonne humeur rechargée pour toute la semaine, je me rappelais cette exception et j'avais encore plus le cafard.
Bon, je me rends compte que je suis en train de parler de moi... Normal, c'est un blog. De toute façon, pas grand-monde doit le lire et surtout pas "en temps réel"... Avec un peu de chance, vous lirez ce message dans trois semaines et je serai alors fou de vie et plein d'entrain... Life goes on...
Portez vous bien.
Pour conclure, une maxime que j'ai faite mienne et que m'avait transmise un moniteur de colo, Dominique L., quand j'avais quinze ans : "Si tu sais d'où vient le vent, va où le vent te mène."
@+++
lundi 3 octobre 2005
L'Automne, enfin !
Ah ! Ma saison préférée est revenue, celle des feuilles mortes qui se ramassent à la pelle... Le petit crachin anglais (j'ai l'impression, soudain, de retrouver le goût de certains épisodes d'Amicalement Vôtre ou de Chapeau Melon)... Une certaine douceur dans l'air malgré tout... Et ce petit brouillard qui se dissipe de moins en moins... Et cette saison est belle partout... En Corse, c'est le moment idéal pour tourner dans mon cher Cap ou aller en Castagniccia quand elle s'illumine de mille couleurs. En Bourbonnais, c'est l'occasion d'aller dans nos belles forêts... Et il faut faire vite car, dans quelques jours, ce sera 'L'Automne : Episode II' et l'arrivée du temps de novembre... L'Automne, c'est un instant de bonheur fugace qui nous rappelle que la vie n'est qu'un moment... entre la chaleur parfois intolérable de l'été et l'hiver si rude quand il s'y met... entre les tenues indécentes des plages et les grosses doudounes ridicules mais qui tiennent chaud, quand on peut s'habiller sans trop s'habiller... L'automne, c'est le contrepoint du printemps... Face à l'Eternel Retour se prépare l'Eternel Départ...
Et puis, bon, l'automne, c'est la saison de la mélancolie, et moi j'adore, c'est même l'un de mes défauts... C'est le temps où l'on a envie de se retrouver chez soi, au chaud (pourquoi pas autour d'un figatellu... encore quelques semaines de patience quand même !), ou au Pub, avec la buée qui nous protège du regard des rares passants... L'automne, un moment trop court dans la vie, avant que ne vienne le temps de Toussaint... Mais c'est une autre histoire !
Profitez de l'automne et retrouvez vos forêts...
"Vivez heureux aujourd'hui, demain il sera trop tard." (J. HIGELIN)
Et puis, bon, l'automne, c'est la saison de la mélancolie, et moi j'adore, c'est même l'un de mes défauts... C'est le temps où l'on a envie de se retrouver chez soi, au chaud (pourquoi pas autour d'un figatellu... encore quelques semaines de patience quand même !), ou au Pub, avec la buée qui nous protège du regard des rares passants... L'automne, un moment trop court dans la vie, avant que ne vienne le temps de Toussaint... Mais c'est une autre histoire !
Profitez de l'automne et retrouvez vos forêts...
"Vivez heureux aujourd'hui, demain il sera trop tard." (J. HIGELIN)
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