C'est vrai, ça... Pourquoi que je suis comme ça ? Pourquoi, en ces temps de surconsommation, je suis sceptique face à tout ce qui est matériel, sinon un évident confort élémentaire ? Pourquoi, en ces temps du tout jetable, j'aime bien non seulement recycler mais conserver et transmettre ? Pourquoi en ces temps d'individualisme forcené, je trouve qu'on cause pas assez à son voisin ou à sa voisine ? Pourquoi en ces temps de "fashion victims", je choisis de m'habiller comme un sac et qu'en plus j'aime ça ? Pourquoi que dans ce monde conformiste au possible je veux toujours me distinguer tout en me trouvant plutôt "bon public", rejetant à la fois la démagogie poupuliste et le snobisme des gens qui méprisent la culture populaire ? Pourquoi que je trouve stupide cette assertion que le XXI° siècle sera religieux, spirituel (pourquoi pas spiritueux) car, pour moi, les intégristes de tout poil n'ont rien à voir avec la religion et qu'en général quand une religion commence à devenir excessive c'est qu'elle est en train sinon de mourir du moins de muter (l'Islam est, à mon avis, en pleine crise d'adolescence...) ? En plus, quand on parle du XXI°, on oublie le XX° avec ses religions laïques comme le stalinisme ou païennes comme le nazisme... Merci ! On a déjà donné ! En plus, comme dirait Souchon, si ça se trouve, là-haut, il y a personne... Comment peut-on s'entretuer pour des religions ? Comment peut-on s'entretuer tout court ? "J'comprends pas", comme dirait Dutronc...
Mais, bon, pourquoi ? pourquoi ? pourquoi ? Y a plus grave que tout ça, plus grave que toute la misère du monde... Il y a moi, qui suis moi... Et c'est pas glorieux... Pourquoi que je crois encore au grand amour ? Et pourquoi que je le rencontre jamais ? Ou plutôt pourquoi que je l'ai rencontré trois fois de suite (comme l'explique Sonny dans le film "Il était une Fois le Bronx" : "On n'a que trois grands amours dans une vie ; le problème, c'est que j'ai rencontré les trois à seize ans...") quand j'étais qu'un jeune adulte, pas bien malin, pas bien finaud (même si à l'époque j'étais bien maigre, pas comme maintenant) ? Pourquoi que je garde malgré tout un vain espoir ? Et que du coup je suis toujours déçu parce que, forcément, ça marche pas... Le fichu cap du premier rendez-vous...
Et puis, bon, et c'est une vraie énigme de l'univers, pourquoi que toutes les filles bien elles sont jamais célibataires ? pourquoi qu'elles ont toujours un copain ? Y a-t-il une usine secrète quelque part de fabrication de copains ?! Est-ce qu'ils embauchent en CDI (ça serait cool pour un documentaliste !!) ? Bon sang de bois, je veux savoir !!! Pourquoi que les seules filles célibataires de plus de trente ans sont soit dépressives soit dépressives soit dépressives soit dépressives ?!!! Entre les divorcées misanthropes dont la simple idée d'un contact physique est un cauchemar, les délurées (qui d'ailleurs le sont jamais avec moi... ça aussi, grand mystère : les filles dites faciles le sont toujours avec les autres...), les "désolée mais je préfère qu'on soit amis, ne gâchons pas cette merveilleuse amitié" (tu parles ! on peut pas être amis au bout d'un rendez-vous !!!), les complexées revenues de tout, les qui veulent surtout pas revivre un drame comme leur histoire avec leur copain (l'usine à copains ferait donc parfois des bugs)... Desfois, j'ai l'impression d'avoir fait le tour des misères des femmes trentenaires !!! LEs gens qui me lisez, si vous avez moins de trente ans, "casez" vous vite ! Après, ça devient très très compliqué !!
Et, pourtant, pourtant, je n'aime que toi... (merci monsieur Aznavour !) euh... et pourtant je reste désespérément fleur bleue et ça m'énerve car c'est la preuve de mon inadaptabilité chronique au monde moderne. Du coup, "je bois systématiquement" comme dirait Boris Vian... Bon, faut relancer la consommation de vin en France mais je préfèrerais que ça se fasse à l'occasion de mes noces... Parce qu'en plus je crois au mariage, même un faux d'ailleurs, du moment qu'il y a une belle fête avec des vrais amis (et pas les cortèges d'hypocrites qui klaxonnent à la sortie d'une messe où ils ont baillé d'ennui devant un prêtre qui voyait les mariés pour la première et la dernière fois).
Je sais pas pourquoi j'écris tout ça... Par dépit, sûrement. Dépit amoureux, bien évidemment. Je m'en veux de continuer à y croire. En même temps, ne plus croire à l'amour, ça doit être vachement triste... comme un jour sans soleil, comme une nuit sans lune, comme une forêt sans arbres (pas facile !), comme...comme... comme toi, comme toi, comme toi...
Bon, la prochaine fois ("je vous le chanterai" comme dirait Philippe Meyer... clin d'oeil à ma voisine), je vous parlerai de tout et de rien, de rien surtout... A ce propos, je devais mettre en ligne tout plein de textes de la Néo-Décadence... J'ai toujours pas commencé... Trop occupé par mes amours malheureuses !!!
Pourquoi que je suis comme ça ?!
2 commentaires:
Pourquoi que les chouettes types qu'on rencontre sont soit pédés soit homos ? Pourquoi qu'ils sortent toujours d'une histoire douloureuse et qu'ils ont toujours besoin de temps ? Pourquoi qu'ils disent toujours qu'avec nous "c'est pas pareil" ?(des fois, on aimerait bien que ce soit pareil!!)
Non, j'décoooooooooooooonne!! Je suis pas Bridget Jones! Le grand amour, j'y crois, et ce n'est pas une question de temps, ni de bon moment, ni de rien... Juste une question de feeling. C'est juste qu'il faut arrêter d'y penser chaque jour car il vient quand on ne s'y attend pas ou plus. Et c'est tellement délicieux!!!
Et puis, hé, Jean-François, toutes les trentenaires n'ont pas tous les défauts que tu leur trouves!! La preuve : j'ai 30 ans et je suis pas dépressive!!!
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