Le monde est si compliqué, il m’effraie !
Décidément, je ne m’y ferai jamais !
Les gens sérieux me font peur,
Les amoureux me font peur,
Les fous libres me font peur,
Et moi, moi, je me fais peur.
Mon esprit est si tourmenté, il m’effraie !
Décidément, je ne m’y ferai jamais !
La sonnerie du réveil m’énerve,
Les mots tendres d’un autre m’énervent,
Le souffle rauque des vieux m’énerve,
Et mes attitudes, moi, elles m’énervent.
Mon âme est si obscurcie, elle m’effraie !
Décidément, je ne m’y ferai jamais !
Le pas d’une amie m’exaspère,
La voix d’un frère m’exaspère,
Le rire des copains m’exaspère,
Et mon exaspération, elle m’exaspère.
Mon cœur pourri est si exigeant, il m’effraie !
Décidément, je ne m’y ferai jamais !
Pourtant, je dis à tous que j’aime la vie.
Pourtant, je recherche la présence d’amis.
Pourtant, je pleure quand nul ne me souris.
Pourtant, je me sens bien avec vous ici.
Ce n’est pas de l’hypocrisie, plutôt de la lâcheté.
Ce n’est pas de la mélancolie, plutôt une non-gaieté.
Ce n’est pas de la folie, plutôt quelque insanité.
Ce n’est pas de l’oubli, plutôt des souvenirs cachés.
Et, plus tard, vous saurez qui je suis, en fait.
Et, plus tard, je serai tout seul, en fait.
Avec cette musique qui me mange le coeur,
Avec cette musique qui m’arrache des pleurs,
Avec cette musique synonyme de bonheur,
Avec cette musique ma seule âme soeur.
Je vous aime mais comment le dire ?
Vous me plaisez mais je ne sais sourire !
On ne peut aimer le monde entier
Alors on en aime la moitié et on veut crier.
Infidélité et jalousie, démons qui m’habitez,
Un jour, vous finirez bien par m’achever.
Et cette mélodie qui me donne envie de rire !
Allez, il me reste ça : vivre en fin mon délire !
Semblable au fou j’irai de par la ville
Sans jamais, je le promets, froncer les sourcils.
(Ecrit en juin 1989 - j'avais alors dix-neuf ans -, dédié a posteriori à Nathalie D. et Isabelle D.)
4 commentaires:
Ahh, la Néo-Décadence, Satan l'habite !
-------->[]clap ! (je suis déjà loin !!!)
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