lundi 27 août 2007

Pourquoi un blog ?

Et si finalement la seule question qui tienne sur un blog soit la suivante : pourquoi un blog ? C'est tellement évident et naturel qu'on oublie de se la poser, cette question... J'ai commencé la rédaction de ce blog, un peu par hasard (pour voir si je savais maîtriser un minimum les nouvelles technologies...), voilà deux ans maintenant, un peu inspiré par Poitrenette, ma "marraine de blog"... Comme tout cela me semble loin... Deux ans ont passé... Tant de textes écrits et le doute qui s'installe, lancinant, récurrent... N'est-ce pas un peu malsain d'écrire ainsi "en ligne", au su et au vu de tout le monde ? N'y a-t-il pas un paradoxe à rédiger un journal intime que les autres peuvent lire... Bien sûr, mon blog n'est pas le plus lu de la planète web (loin de là !), mais il est quand même lu, par un certain nombre de mes amis, également par des amis d'amis, par des curieux tombés dessus par hasard, par des personnes plus ou moins bien intentionnées, par des personnes que je ne connais et qui ne me connaissent pas et croient me connaître en lisant quelques lignes écrites au hasard en deux ans...
Bon, d'accord, le blog est devenu un vrai phénomène de société... Qui n'en tient pas de nos jours ? Par ailleurs, nous sommes dans la société de l'exhibitionnisme virtuel... Après tout, pourquoi pas ? En même temps, ce n'est pas parce qu'un phénomène est généralisé qu'il faut le suivre... Le blog, ou l'exercice de style, le plaisir de l'écriture. Ce qui m'a poussé à continuer à écrire, article après article, depuis deux ans, a été le plaisir d'écrire, de me mettre en scène, de mettre ma vie en scène, donc de la raconter, de l'embellir, de l'adapter pour l'écran (pas l'écran de cinéma mais on n'en est pas très loin...). J'aimais écrire. Plusieurs fois, j'ai pensé à clore ce blog et des amis(e)s m'ont conseillé de continuer. Et j'étais flatté et je continuais.
Ensuite, le blog, moyen moderne de communication, un outil formidable pour tenir au courant des amis qu'on n'a pas l'occasion de voir tous les jours voire tous les ans, un moyen de garder le contact, en racontant quelques anecdotes de sa vie, quelques pensées à tel ou tel moment, le coup de gueule, le coup de coeur, les chagrins et les enthousiasmes, et les illustrations du temps qui passe par quelques photos choisies... Le blog carnet de bord (ce que j'ai développé avec http://leblogdudocdetronget.blogspot.com/ ), voire même carnet de voyage (comme mon blog http://amtzell2007.blogspot.com/ )... Une idée qui me plait beaucoup.
Néanmoins, dans le cas présent de ce blog, le blog du Superdoc, il y a parfois confusion... Certains textes sont presque très intimes, jamais trop pour moi mais malgré tout... Je m'y confie parfois de façon peut-être démesurée. N'importe qui peut lire ces lignes et en tirer les conclusions les plus farfelues. Les ami(e)s qui me connaissent savent que ce blog, ce n'est pas moi, seulement une partie de moi. Je ne passe évidemment pas ma vie à me lamenter, à m'interroger, à réfléchir... Loin de là ! La plupart du temps, je pense peu, je ne pense pas, je mène ma petite vie... J'ai un boulot qui me plait, depuis de longues années. J'ai des amis fidèles et proches que je connais pour certains depuis près de trente ans. J'ai de bonnes relations avec mes parents malgré quelques tensions (qui n'en a pas ?) et je vis relativement correctement le fait que ma mère souffre d'une maladie dégénérative... Je n'ai pas eu une vie privée passionnante pendant quelques années... Et alors ? Je ne suis pas le seul... Et, depuis quelques mois, j'ai fait pas mal de rencontres, dont certaines se sont conclues par des aventures plus ou moins heureuses, plus ou moins réussies... Comme tout le monde !
Or, quelle(s) image(s) ce blog renvoie-t-il finalement de moi ? Un type égocentrique, nombriliste, porté à l'auto-flagellation, qui se complait finalement dans ses questionnements... Vous qui me connaissez, vous savez qu'il n'en est rien. Mais quelqu'un qui ne m'aborderait que par le filtre de ce blog aurait forcément une vision déformée et plus que parcellaire de moi... Je m'en étais déjà rendu compte cet hiver mais j'en suis maintenant plus que persuadé. Le blog, c'est des textes écrits à "un instant t"... Ce blog existe depuis deux ans... On y trouve des textes écrits dans un tout autre contexte que je n'écrirais évidemment plus aujourd'hui de la même façon, voire que je n'écrirais plus du tout. Or, quelqu'un qui découvrirait ce blog serait susceptible en quelques clics de passer sur des articles distants de plusieurs mois... En outre, je l'ai bien remarqué, j'ai plus facilement la capacité d'écrire quand je suis dans le questionnement et plus généralement "quand ça ne va pas trop". Quand je vais bien (ce qui est quand même le cas le plus souvent du temps), je ne sais pas le raconter, ou je suis beaucoup plus dans le factuel que dans la réflexion...
Bref, conclusion de cet article, un blog c'est bien sympa. Au cours de ces deux ans, vous aurez suivi l'évolution de mes pensées, le récit de mes aventures théâtrales, une histoire d'amour de trois semaines, mais aussi mes nombreux avis sur des livres et des films, les Conventions Star Wars de Cusset et Mâcon. Tout cela est très sympathique ! Mais je vais désormais non pas y mettre un terme mais veiller à ce que j'écris, à la façon dont je l'écris. Je vais m'orienter définitivement vers le carnet de bord, voire le carnet de voyage, et abandonner complètement l'aspect journal intime. C'est très bien un journal intime, quand c'est intime, justement. Et, paradoxalement, je n'aime pas écrire pour moi-même. Donc j'arrêterai de raconter ma vie et surtout mes états d'âme. Mes ami(e)s ne se font pas d'idées fausses de moi. Par contre, telle ou telle lectrice, tel ou tel lecteur ne me connaissant pas autrement, aurait une vision totalement déformée...
Désormais, en ligne, à l'occasion, la préparation de "Treize à Table" avec La Nouvelle Rampe ; la préparation du "Malade imaginaire" avec les élèves de l'Atelier-Théâtre de Tronget ; la Coupe du Monde de Rugby 2007 ; etc... etc...
Le reste, les états d'âme, les interrogations, les réflexions... C'est terminé.
Superdocforever 2. 0 est arrivé !
Portez-vous bien toutes et tous ! Août s'en va, septembre arrive...

vendredi 24 août 2007

Bientôt la reprise !...

Bientôt la reprise... enfin ! Vous, amis(e)s lecteurs (lectrices) de mon blog, savez combien cet été, après avoir si bien démarré, s'est poursuivi dans un faux rythme... c'est le moins que l'on puisse dire... Enfin, d'ici une dizaine de jours, je retrouverai mon collège... le travail, les collègues, les élèves... Les élèves ! C'est eux qui me manquent le plus... Deux mois sans passer du temps avec ces adolescents pleins de vie, uniquement avec des adultes et leurs préoccupations d'adultes... C'est bête à dire mais je me sens tellement bien avec mes collégiens. Ce n'est pas que "je refuse de grandir" (le syndrome Peter Pan). Non. Mais le monde des adultes m'est souvent tellement étranger. Plus encore depuis un mois. J'avais une vision de l'amour peut-être idéaliste, peut-être excessive, mais quelle dégringolade ! que de désillusions !
Revenons à la rentrée... La rentrée des classes mais aussi la rentrée dans tous les autres domaines. Après un mois d'août nonchalant, Moulins va retrouver son activité de petite ville que j'affectionne. Je vais reprendre mes activités sportives, notamment muscu et badminton. Avec la troupe de La Nouvelle Rampe, c'est le début de la grande ligne droite dans la préparation de "Treize à table" avant les représentations fin octobre... A propos de théâtre, la rentrée annonce la mise en route de la préparation des Journées Charlotte Delbo au Collège de Tronget avec les répétitions d'extraits du "Malade imaginaire" avec mes élèves de l'Atelier-Théâtre... J'ai hâte ! tellement hâte... La reprise... Enfin être utile de nouveau. Enfin vivre de nouveau après cet été parenthèse.
La rentrée, c'est aussi la Coupe du Monde de Rugby qui commence le 7 septembre... Et je me souviens de la Coupe du Monde des - 21 ans dont la finale avait eu lieu à Clermont-Ferrand en juin 2006 et qui avait vu la victoire de la France... Imaginons que ce soit un présage bienheureux... On y croit ! on est motivés ! De beaux matchs en perspective... De grands moments à vivre...
Venons-en à l'épilogue d'un été paradoxal. En début de semaine, j'ai croisé Stéphanie... quel choc ! Je crois que je ne m'en suis toujours pas remis. Vous n'êtes pas sans savoir combien j'étais amoureux d'elle, combien j'avais "surinvesti" (ses propres termes) sur cette relation... Elle, qui a refait sa vie et m'a déjà "remplacé" (mais après tout je n'ai occupé que trois semaines de sa vie), m'a expliqué que j'étais "un romantique trop impulsif et susceptible"... Elle m'a aussi souhaité bonne route, m'assurant que je ferais des "ravages" (sic) et que je rencontrerai "ma princesse" à mon tour... A la réflexion, je n'ai pas vraiment envie de rencontrer de princesse, d'amour de ma vie ou même de liaison d'un moment. Je crois que je suis trop "entier" (pour citer plusieurs de mes amies) pour savoir m'investir dans une liaison, je ne sais pas calculer, je n'ai pas assez de ce cynisme qui est indispensable dans la phase de séduction. Je suis peut-être un idéaliste suranné... Qu'importe... Je ne me sens plus la force de vivre une histoire d'amour, en tout cas avant de longues années... Mais c'est dans l'ordre des choses. J'ai eu mon premier coup de foudre à dix-sept ans, mon deuxième à trente-sept... j'aurai le troisième à cinquante-sept... probablement... En tout cas, pendant quelques semaines, j'ai eu l'illusion d'être normal, d'être comme tout le monde, d'avoir une compagne, de partager des moments avec quelqu'un, d'avoir une vie intime (le poids de la sexualité obligatoire et omniprésente dans notre société est tellement pesant pour les personnes qui n'ont pas de vie à deux...). J'avoue que j'y ai cru. Je ne vivais plus pour moi, je vivais pour nous. Maintenant, je digère chaque jour un peu plus cette aventure pitoyable d'un type qui n'a même pas su être aimé plus de trois semaines... J'ai bien cherché des raisons diverses et variées, mon caractère, son passé, et tout et tout... Mais qu'importe après tout ? Le résultat est là : je suis seul, elle m'a quitté. Fin de l'Eternel Eté... Plus de Ciel doux et parfumé... Vivement la reprise !
Je finirai ce texte par un clin d'oeil, notamment à Fred Thé et Gérard... A propos d'une de mes sources d'inspiration depuis plus de vingt ans et toujours aussi forte... S.L.W. pour Spielberg Lucas Williams... Trois personnes qui m'ont tellement marqué, leurs films, leurs histoires, leurs musiques, leur univers... Je me rends compte, à l'occasion de mes longues journées de réflexion obligée, combien ils ont marqué mon imaginaire, ma façon de pensée, mes références... Je viens d'achever la lecture de ""Il était une fois La Guerre des Etoiles : la galaxie George Lucas", de Fabrice Labrousse et Francis Schall, auteurs rencontrés à la Convention Star Wars de Cusset. Dans la dernière partie de leur ouvrage, ils rendent un hommage à ces trois personnes, le réalisateur talentueux à succès (je crois avoir aimé tous ses films... je citerai ce jour "Always", "Hook" et "A.I."), le producteur-auteur-réalisateur tellement prolifique (ah... la saga Star Wars... Indiana Jones... toutes les productions Lucasfilm... sans oublier la première... "American Graffiti"...) et le compositeur fabuleux (les musiques de John Williams m'accompagnent depuis bientôt trente ans...). Si vous désirer plus d'infos sur l'ouvrage, vous pouvez aller sur http://www.scifi-movies.com/sw/index.htm A propos de cinéastes qui m'ont inspiré et m'inspirent toujours... il m'est agréable de penser que Lucas et Spielberg sont amis de deux autres réalisateurs que j'apprécie particulièrement, à savoir Coppola et Scorsese... J'ai revu récemment la trilogie du "Parrain"... Trois chefs-d'oeuvre absolus !
Voilà. L'été se termine... La preuve : il y a enfin un rayon de soleil... Plus que quelques jours avant de me sentir enfin utile de nouveau... ne plus avoir à tourner en rond et à gamberger sur une histoire déjà loin... retrouver la flamme du théâtre, le goût du sport, la joie du travail bien fait au quotidien... Vivre. Enfin.

vendredi 17 août 2007

Sérénité retrouvée...

"Life goes on day after day after day after day"... disait la chanson "Ferry across the Mersey" reprise par Frankie Goes To Hollywood, que Fred Thé et moi écoutions en boucle quand nous avions quinze ans... La vie s'écoule plus ou moins paisiblement, comme la "Moldau" de Smetana, pas toujours un long fleuve tranquille, parfois un torrent déchaîné, parfois un triste canal, parfois...
L'été tire lentement sur sa fin, le beau temps n'en finit plus de venir et revenir, comme quelques-unes de mes humeurs... J'ai enfin retrouvé le goût de la lecture, achevant la somme fabuleuse sur George Lucas "Il était une fois La Guerre des Etoiles : La Galaxie George Lucas"... Un ouvrage somptueux, évoqué déjà sur ce blog au mois de mai (dans les articles sur la Convention Star Wars de Cusset), que je conseille aux fans de la Saga mais aussi aux passionné(e)s de cinéma et d'aventures humaines en général. Je compte maintenant attaquer quelques pièces de théâtre. J'ai commencé par "En attendant Godot" qui, je l'avoue, m'a laissé froid. Au cinéma, j'ai vu "Raisons d'Etat", la deuxième réalisation de Robert de Niro (après "Il était une Fois le Bronx"... un de mes films préférés), un film sur les arcanes de la CIA, réaliste et froid... A voir.
Dans une douzaine de jours, je retrouverai mon cher collège, mon quotidien, les collègues, les élèves, les activités sportives, les répétitions de théâtre, tout et tout... La vie, quoi... Quelques jours à occuper par des lectures et des cinés et des rencontres des personnes qui sont "dans les parages" en ce temps de léthargie aoûtienne...
Une dernière fois, je reviendrai sur ma "mésaventure amoureuse" du début de l'été... Je ne sais pas si l'on tombe amoureux en quelques heures... Je pense qu'on peut ressentir parfois des coups de foudre... Le plus déstabilisant, finalement, est quand le coup de foudre est réciproque et qu'il n'y en a aucun pour raisonner l'autre et tempérer la passion... Ce fut le cas avec S. Je l'ai tout de suite trouvée formidable et elle m'a plu immédiatement. Soit. Après tout, pourquoi pas ? Là où j'aurais du me méfier, c'est que je lui ai plu tout de suite... Non, je plaisante... Je ne veux pas dire par là que je ne sois pas capable d'attirer le regard d'une femme (quoique, pendant des années, je fus transparent... mais c'est le passé). Non, ce qui me surprit au début de notre rencontre et me fit souvent, dans la première semaine de notre rencontre, me méfier, c'était son enthousiasme presque excessif. Elle m'écrivait (je suis retombé sur ses premiers mails) qu'elle passait ses journées à lire mon blog, regarder mes photos, rêver de moi, de nous... Forcément, comme tout un chacun, j'étais content et flatté... On est tous pareils. Mais j'avais presque un doute parfois en me disant "c'est trop beau". Ma seule erreur, finalement, dans cette histoire, aura été, après mes premiers jours de doute (qui ont duré bien une semaine), de ne plus du tout douter et, à mon tour, de m'emballer, ne réagissant pas rationnellement quand elle me parla de maison, d'enfants... au bout de deux semaines... Forcément. Ma quête désespérée de la femme de ma vie, de l'âme soeur, m'avait un peu obscurci le cerveau... J'imaginai probablement, après des années un peu à l'écart des choses du coeur, qu'une histoire d'amour se batit en trois semaines et que la première que l'on rencontre est forcément "la bonne personne". C'est certes parfois le cas, j'ai des amis qui ont connu une telle histoire rapide et sont maintenant ensemble de longue date. Mais, généralement, comme m'ont dit plusieurs amis, il faut un temps de bien six mois avant qu'une histoire ne commence à prendre forme... A ce propos, constatation amusante... Mes amies de moins de trente ans toutes m'ont dit qu'une rencontre éclair était toujours possible. Mes amies plus âgées m'ont dit qu'au contraire il faut donner du temps au temps et ne pas s'emballer. Quant aux amis hommes tous évoquent le fait qu'il faut prendre le temps de se connaître, de se fréquenter, "en profiter" et "on verra bien"...
Bref. Voilà où j'en suis. Je repense à la chanson qu'on écoute dans le joli film "Dis-moi oui", qui dit "Be sure it's true when you say I love you ! It's a sin to tell a lie"... Effectivement. Il faut faire attention à ce qu'on dit. S. était sincère quand elle disait qu'elle m'aimait, j'en suis bien convaincu, mais ça n'a pas empêché que du jour au lendemain ses sentiments ont changé du tout au tout. De mon côté, la leçon que je tirerai de tout ça est de peut-être devenir non pas plus méfiant voire cynique mais simplement un peu plus tempéré... Garder la tête froide... Même si ce n'est pas toujours facile... On ne dit pas "je t'aime" à la légère, on ne fait pas des projets sous la comête du jour au lendemain... Quelques mots de plus ou de moins font parfois tellement de mal... "Quelques mots de plus ou de moins"... Une petite nouvelle que j'avais écrite, étant adolescent, que j'avais faite lire à Gérard et Fred Thé notamment... Elle racontait le flirt entre Jean et Françoise (qui avait les yeux verts, des cheveux chatains foncés frisottants aux extrêmités... bizarres les coïncidences...), un été dans les Landes... Un soir, Jean dit à Françoise qu'elle est la femme de sa vie. Elle fuit non sans lui avoir dit qu'il s'était trop emballé. Jean, fou de douleur, passe la fin de l'été à tourner en rond. De retour dans sa ville du centre de la France, il attend désespérément qu'un jour elle lui fasse signe puis finit par mourir d'amour. Au retour de l'enterrement, la mère de Jean découvre une lettre de Françoise s'excusant de ne pas avoir donné de nouvelles depuis si longtemps et proposant de rester en contact comme amis... C'était une petite nouvelle sans prétentions...
Je ne sais pas pourquoi j'écris tout ça. Je sais même pas trop pourquoi j'écris... Mais, après tout, sait-on pourquoi on vit ? pourquoi on respire ? pourquoi on aime ? C'est la vie... Voilà tout.
Bonne fin de mois d'août aux unes et aux autres, aux uns et aux autres. Portez vous bien et merci pour votre soutien au cours de cet été d'apprentissage... L'aventure continue ! Bientôt, sur ce blog, le retour de l'aventure théâtrale...

lundi 13 août 2007

L'été de l'éveil...

Quand j'étais adolescent, mon morceau de musique préféré fut longtemps le fameux 2ème Concerto pour piano et orchestre de Rachmaninov... Cette oeuvre en trois mouvements avait été dédiée par son auteur au docteur qui l'avait guéri de son alcoolisme. Quand j'écoutais ces trois mouvements aux tonalités tellement opposées : premier mouvement plutôt enlevé, deuxième très sombre et troisième plein de superbes envolées... quand j'écoutais ces trois mouvements, j'y voyais souvent les trois temps d'une vie, d'une histoire... le rêve, le cauchemar, l'éveil..
En 1990, quand je réalisai un petit recueil de poèmes sur le thème du Ciel parfumé au coeur de l'Eternel Eté (voir mes textes précédents, notamment ceux où je racontais ma rencontre avec Stéphanie), j'organisai mes textes en trois parties. Une première pleine de rêverie, d'espoir. Une deuxième particulièrement sombre, l'errance. Et, enfin, le temps de l'éveil, de la prise de conscience...
Et me voilà aujourd'hui... Le fameux Eternel Eté qui n'aura jamais aussi bien porté son nom puisqu'il n'en finit pas... Trois semaines d'amour fou, de bonheur, de fous rires, de tendresse, de complicité... Une histoire démarrée en trombe, sur les chapeaux de roue, j'ai tout de suite voulu y croire, et surtout croire à tout ce qu'elle me disait... ne voyant pas plus loin que notre amour du moment. Puis nous avons joué au petit couple, on a fait la tournée des amis... C'était bien. Fin du premier acte. La rupture. Boum. Trois semaines d'errance.... La surprise, l'incompréhension, la colère, la dépression. Un temps particulièrement noir. Tourner encore et encore dans ma tête mille et mille questions. Douter. Qu'ai-je fait ? Que n'ai-je pas fait ? Et m'inquiéter pour elle parce que je n'ose l'appeler mais je me demande comment elle vit tout ça de son côté... Et la conclusion qui, progressivement, s'impose d'elle-même... Il n'y avait rien à faire. Elle ne m'aimait pas, elle ne m'aimait plus... Jusqu'à la révélation qu'elle m'avait probablement déjà oublié. Je n'étais qu'un moment de sa vie. Le deuxième acte (souvent le meilleur, le plus intense... là, ce fut particulièrement éprouvant) s'achève dans les larmes et la colère.
Il me reste trois semaines de cet étrange été... Après le temps du rêve et celui du cauchemar vient celui de l'éveil... Je ne crois pas si bien dire, moi qui me lève tôt chaque matin... Et, au bout du compte, si je fais le "bilan" de cette rencontre, l'envie de vivre, d'aller de l'avant, de partir vers de nouvelles aventures... de rencontrer le grand amour ou au moins de vivre de belles histoires. Après tant d'années sans relations amoureuses, j'en avais oublié que l'amour c'était pas seulement tout rose... Il y avait aussi, bien souvent, le temps de la rupture... Bienvenue chez les adultes, Superdoc ! Bon retour dans la "vraie vie" ! J'ai aussi compris, au cours de ces folles six semaines, pour avoir vécu au quotidien avec une personne qui n'avait pas fait le ménage avec son passé (et du coup supposait que j'étais dans le même cas qu'elle), que le passé - qu'il faut savoir assumer - peut être un poison dans une relation. J'ai trente-sept ans (je ne les fais pas... éh ! éh !), j'ai vécu un certain nombre d'événements, comme tout le monde, j'ai des petits soucis, comme tout le monde. Le passé ne doit pas m'empêcher de vivre. Il ne doit empêcher personne de vivre. J'ai vécu tant d'années dans une nostalgie trompeuse et anesthésiante. Je n'ai qu'une envie : aller de l'avant ! vivre ! vivre ! vivre ! Et faire profiter de mon enthousiasme renouvelé ma famille, mes amis, mes collègues, mes élèves et, je l'espère, celle qui voudra partager un bout de route avec moi...
En discutant samedi avec mon ami Pierre de Clermont, entre deux commentaires sur le match Angleterre-France brillamment remporté par les bleus (la Coupe du Monde approche ! ça ne rigole plus !), je lui disais que je sortais d'un chagrin d'amour. Il me répondit que de son côté c'était le calme plat depuis un moment. Puis, avec un sourire que je devinais, il demanda : "abstinence ou souffrance ?" C'est vrai, après tout, que choisir ? Moi, j'ai vécu une abstinence de treize ans. Effectivement, j'étais à l'abri des peines de coeur, mais c'était tellement triste, tellement plat... Là, au final, ces six semaines, ce fut un temps merveilleux et cet été reste pour moi l'été de l'éveil, du retour à la vie. Oui, j'ai souffert, et pas qu'un peu... Et je vais encore longtemps penser à Stéphanie, et c'est bien normal car comment oublier la femme qui a rallumé la flamme ? et qui m'a offert son coeur même pour un temps court ? Mais j'ai vécu ! Je suis capable de m'enthousiasmer, capable de rire aux éclats, capable d'aimer, tout simplement. Je suis un homme. Et je n'ai qu'une envie, c'est de revivre d'autres histoires d'amour... bon, si possible une seule et un peu plus paisible et longue que celle que je viens de vivre, évidemment... En tout cas, vivre des moments de bonheur, de tendresse, de sensualité, partager des enthousiasmes, des curiosités, des interrogations...
J'évoquais le rugby... J'ai écouté ce matin sur France-Info une citation particulièrement à propos : "Le rugby, c'est comme l'amour ; ça commence par une touche et ça finit par un plaquage"... Bien vu ! Très bien vu ! Stéphanie, qui n'aimait pas le rugby, a particulièrement réussi son plaquage... Pour rester dans les comparaisons rugbystiques, notre histoire n'a pas connu de temps mort. La première mi-temps fut particulièrement animée. La deuxième mi-temps n'a pas eu lieu, marquée par le forfait d'une des deux équipes. La troisième mi-temps risque d'être un peu ennuyeuse... Au moins sera-t-elle sobre !...
C'était sous un Ciel parfumé au coeur de l'Eternel Eté. Un été tourbillonnant. Neuf semaines d'une vie (je n'ose écrire de deux vies car Stéphanie a déjà refait la sienne... on est peu de choses). Temps de rêverie. Temps de cauchemar. Temps de l'éveil.
A suivre...
Post scriptum...
Je me permettrai de citer un petit texte cher à mon coeur, extrait de mon film culte, "Furyo" ("Merry Christmas, Mr Lawrence", adaptation du roman "The Seed and the Sower" de Laurens Van Der Post)...
« Ride, ride through the day
Ride through the moonlight
Ride, ride through the night
For far in the distance
Burns the flamme
For someone who
Has waited long »

samedi 11 août 2007

La vie continue (heureusement !)

Après la pluie, le beau temps. Je ne crois pas si bien dire puisque le soleil semble enfin revenu... L'été continue et ma vie aussi. La crise n'aura que trop duré... Je vous ai infligé mes états d'âme, mes doutes, mes petits chagrins... Maintenant, ça va changer. Mon prochain message (je ne sais encore quand... dans deux jours ? dans deux semaines ?) sera positif et vous retrouverez Superdoc tel que vous le connaissez, amateur de cinéma, de musique, de théâtre, bon vivant et curieux... Je vais "prendre soin de moi"... Tout le monde me le conseille. Dans le regard des personnes croisées ces derniers jours (et notamment le pauvre Johan qui m'a tenu compagnie au plus fort de ma crise), j'ai vu : "il ne va pas bien"... Et c'est pas bien. On ne se met pas dans un tel état pour une fille rencontrée au hasard de la vie, même si ce fut une belle histoire. A tout peser dans la balance, les "mauvais" moments l'auront emporté sur les "bons". Pas de risque de nostalgie...
Aller de l'avant. Positiver. Me remettre à la lecture et rencontrer du monde. Courir, marcher, nager... Vivre !
L'été n'est pas terminé.
Je vous le souhaite doux et parfumé et... ensoleillé ! On peut encore rêver...
Portez vous bien et excusez mes derniers messages et mes épanchements.

jeudi 9 août 2007

Comment peut-on oublier ?

Voilà plus de deux semaines qu'elle m'a quitté et j'erre dans ma vie... Bien sûr, je continue à vivre... Je vais faire du sport tous les jours (mais la salle ferme mardi prochain...), j'ai repris les répétitions de théâtre, je vois les rares personnes qui traînent encore sur Moulins et je les en remercie vivement. Je fais un peu semblant de temps en temps... N'empêche... Quand l'envie de pleurer me vient, il est souvent difficile de la retenir, surtout au petit matin... Ah, les réveils à 6h et les longues heures avant de voir un semblant d'animation dans les rues de Moulins, ville naturellement calme ("la belle endormie"), plus encore au mois d'Août (le mois où la France se met en sommeil). Et cette envie de ne rien faire, ou plutôt l'absence d'envie. Pas envie de lire alors que j'aurais tout le temps, pas envie de me regarder "un bon DVD", ne parlons pas des programmes T.V. nullissimes en été... Dire qu'il y a deux mois je pestais de n'avoir pas le temps de lire les romans que j'avais mis de côté, de n'avoir pas le temps de regarder les films que je voulais découvrir ou revoir... L'être humain est souvent ainsi fait : quand on a mille choses à faire, on veut en faire plus ; quand on a rien à faire, on est là, bêtement, "on n'a pas envie". Comme disait ma mère quand j'étais petit, me reprochant de traînasser sur le canapé : "J.-F., tu erres comme une âme en peine"... Tout à fait. Une âme en peine.
Bien sûr, il m'arrive souvent de gamberger... D'abord, je repense aux bons moments... Et, si notre histoire n'a duré que trois semaines (je sais... certaines ou certains sourieront en disant qu'on n'a pas le temps de s'attacher en si peu de temps... "Romeo & Juliet" se déroule en vingt-quatre heures...), les bons moments furent si nombreux, si intenses... Les mots échangés, les fous rires (je ne savais plus qu'on pouvait tant rire), les balades, les courses, les amis rencontrés, et tout le reste... Trois semaines de bonheur comme on en rencontre peu dans une vie. Ensuite, je repense à la rupture... et je continue bien sûr à m'interroger : comment a-t-on pu en arriver là ? Quel est l'élément déclencheur ? Et je m'imagine inventer un moyen de traverser les couloirs du temps et de revenir juste quelques instants "avant qu'il ne soit trop tard", que ne soit prononcée la phrase de trop, que ne soit commis la maladresse irréversible... On rêve tous de retourner dans un moment de notre passé, qu'il soit professionnel, amical, sentimental, pour ne pas faire le mauvais choix et "réparer les erreurs du passé" comme disait Sam Beckett dans "Code Quantum". Puis je me raisonne. Je sais bien qu'on ne revient pas en arrière, qu'il est impossible de changer la situation actuelle. Un vieil adage dit que lorsqu'une femme a pris une décision elle ne revient jamais en arrière. C'est l'une des différences entre les deux sexes... Et c'est peut-être ce qu'il y a de plus désespérant. Quoi que je fasse, rien ne changera désormais. Je ne suis pas maître de mon destin, je suis à bord d'un avion que je n'ai pas la possibilité de piloter... Pourquoi que j'ai pas passé de brevet de pilote ? C'est dans ces moments-là qu'on pèse toutes les erreurs, les maladresses, les "petits riens insignifiants" qui devraient alerter... C'est là qu'on se dit que tout est fragile. La vie donne, la vie reprend. Le bonheur est un bien précieux...
Non, ma grande question, maintenant, c'est comment l'oublier ? Je devrais faire comme le philosophe Emmanuel Kant qui, après avoir été trahi par son serviteur, avait écrit sur son bureau : "penser à l'oublier". Oui, sur les murs de mon âme, je dois placarder "je dois penser à oublier Stéphanie". Mais comment ? Je sais, "il faut donner du temps au temps"... mais, comme on dit trivialement, sur le moment... "putain que ça fait mal" ! Alors, si vous avez des propositions pour m'aider à mettre un pansement sur mon petit coeur meurtri (oh ! c'est mignon !), je suis plus que preneur...
J'essaie bien de penser à d'autres personnes, de me projeter dans l'avenir (moi qui ai toujours vécu au présent), mais il y a ce grand vide, cette tristesse infinie, ce goût de gachis... Ces remords et ces regrets qui me hantent nuit et jour... Une amie qui m'a revu hier et ne m'avait pas vu depuis deux mois m'a dit que j'avais changé. Physiquement, j'aurais plutôt maigri (ça ne m'étonne pas : depuis trois semaines, je ne mange presque plus). Et puis elle trouve que je suis plus sur ma réserve, moins ouvert, moins enthousiaste, que j'hésite plus à donner aux autres... Je sais que tout cela est passager, enfin... j'espère... sinon, je suis mal barré... N'empêche, sur le moment, qu'est-ce qu'on déguste.
Excusez moi de disséquer ainsi mon sentiment actuel. En même temps, c'est la loi du genre du blog, ce journal intime ouvert aux autres... Finalement, je suis encore un peu ouvert aux autres... Tout n'est pas perdu. D'écrire de temps à autre me permet de m'occuper l'esprit et aussi me donne l'impression d'être en contact avec vous. Le plus dur est le silence, l'absence. D'ailleurs, le plus dur est de ne pas voir Stéphanie, de ne pas entendre sa voix, même à l'occasion, comme une amie que je verrais de temps en temps, parce que ce qu'on a vécu était tout de même tellement important.
Excusez moi de m'étaler avec mon petit chagrin d'amour de trentenaire éperdu quand certain(e)s pleurent un proche disparu ou vivent au quotidien la maladie... La maladie, parlons-en... Ma mère vit toujours dans son enfer d'Alzheimer et mon père se coupe chaque jour un peu plus du monde. Et, de ces temps, je ne me sens pas d'aller les voir, sinon quelques minutes de ci de là...
Portez vous bien. Donnez moi des nouvelles à l'occasion.
Bien amicalement à toutes et tous.

vendredi 3 août 2007

A bientôt pour de nouvelles aventures !...

Un dernier message pour vous rassurer, après les précédents, assez sombres. Comme le dit le titre d'un film fameux : "Je vais bien, ne t'en fais pas"... Mais vous n'en doutiez pas. Celles et ceux qui me connaissent bien savent que je ne reste jamais très longtemps à gamberger... J'ai fait le tour de la question... J'ai désormais la conscience tranquille. Mes longues heures de marche (deux à trois par jour) et mes conversations avec certains et surtout certaines d'entre vous m'ont aidé à y voir plus clair. Je remercie d'ailleurs celles et ceux qui ont pris le temps de m'écouter, au milieu de mes sanglots... J'étais pas beau à voir... Mais, bon, une rupture, ça arrive à tout le monde. Après, la vie continue et on se remet en selle. De toute façon, la vie n'attend pas et ça ne sert à rien de ressasser longtemps son petit chagrin.
Cette fois-ci, je vais mettre mon blog en vacances un petit moment, pour suivre la mode traditionnelle de notre douce France en août : une longue somnolence d'un mois... Je vais rester du côté de Moulins, j'ai jamais eu le goût de partir en vacances tout seul (c'est un gros défaut, je sais ! mais j'en ai d'autres, et des pires !). Pendant encore quelques jours je vais profiter de ma salle de sports où l'ambiance est décidément bien agréable. Je vais me remettre à la lecture, reprendre la vision des DVD de James Bond et aller courir au bord de l'Allier comme j'aimais tant à le faire... Celles et ceux qui seront du côté de Moulins, faîtes moi signe !
A toutes et tous un bon mois d'août.
Avec mon affectueuse amitié.

jeudi 2 août 2007

J'comprends pas

Pour commencer ce 'post' je citerai une chanson de Jacques Dutronc que j'affectionne particulièrement et qui me semble tellement vraie en ce moment... Entre parenthèses, moi qui avais dit que je laisserais ce blog pendant l'été... Mais, bon, c'est pour moi un moyen de combler le vide vertigineux qui m'habite, d'avoir l'impression d'être près des autres et d'avancer dans je ne sais quelle direction mais de ne pas rester sur place... Et puis, si les gens heureux n'ont pas d'histoires, les malheureux en ont plein...
Je l'ai fait rire
C'est pas pour dire
Presque tout le temps
J'étais marrant
Toujours un croche-pied
Toujours un pied de nez
L'almanach Vermot
Est sur le piano
J'comprends pas
J'comprends pas
Et dans ma glace
Déformante
De longues larmes
Me tourmentent
J'ai mis mon faux nez
Pour le déjeuner
J'me fendais la gueule
Pourtant j'étais seul
J'comprends pas
J'comprends pas
Ce soir je pleure
Seul dans mon lit
En portefeuille
Elle adorait
Tous mes déguisements
Je déguisais
Les sentiments
Quand elle est partie
Avec un salaud
J'ai mis un poisson
D'avril dans son dos
J'comprends pas
J'comprends pas
Ce soir je pleure
Seul dans mon lit
En portefeuille
Voilà. Cette chanson résonne en moi depuis vingt ans, depuis que mon premier amour, Isabelle, m'avait quitté, sans explication, après trois mois passés ensemble. J'ai mis des mois à m'en remettre. Bien sûr, je m'en suis remis, j'ai eu d'autres histoires... puis treize ans de célibat, quand même. Le plus dur, c'est peut-être de ne pas comprendre. On dit parfois que, quand on vieillit, la souffrance s'amoindrit, est plus aisée à porter. C'est faux. Je citerai l'exemple du déracinement. La première fois que je suis parti pour la Corse, à Ajaccio, en 1995, j'ai été malheureux comme la pierre de me retrouver loin des miens. En 1999, quand j'arrivai à Luri, surtout après avoir amené mon père à l'aéroport, ce fut une déchirure encore plus grande parce que je savais déjà combien ça faisait mal. Pour l'amour, c'est pareil. Je me souviens avec angoisse des nuits à pleurer en anonnant le nom d'Isabelle, en espérant vainement qu'elle reviendrait. Je m'étais juré de ne jamais revivre ça. Une des raisons qui me poussait à ne pas aller vers l'amour était la peur de la séparation qui pourrait en suivre...
Mais vingt ans ont passé. Les larmes du jeune homme sont aujourd'hui celles d'un quasi-quarantenaire. Je sais, à quarante ans aussi, on refait sa vie. Là n'est pas la question. La douleur est là. Pourquoi ? Pourquoi ? L'amour ne peut s'arrêter sur un simple claquement de doigts. Mon médecin (mais pas seulement lui) m'a conseillé d'exprimer ma colère, ma rancoeur, mon incompréhension, en écrivant à Stéphanie, en lui téléphonant, ou mieux de vive voix. Il m'a sous-entendu que ses sentiments étaient embrouillés, notamment par ses propres démons, qu'elle avait certainement quelqu'un d'autre dans le coeur (ou en tout cas dans la tête), qu'elle avait projeté ses peurs sur moi... Je n'ai pas encore commencé les "séances chez le psy" mais l'analyse clinique des sentiments m'effraie un peu même si elle est peut-être salvatrice. En tout cas, ce médecin possède un sens aigu de l'analyse des sentiments humains. En même temps, comme mes amis, sa vision est forcément partiale car il ne connaît que "ma" vérité. Remarquez, je ne demandais pas mieux qu'à faire partager la vérité de Stéphanie et c'est pour celà que je voulais vous la présenter et non vivre une liaison cachée...
Colère ? Rancoeur ? Incompréhension ? Certes. Mais, au fond de moi, mon coeur brûle d'amour pour elle. C'est ainsi. Ce n'était pas, je n'ose l'imaginer, qu'une simple passade, une aventure, une liaison... Non. Ce fut la rencontre de deux êtres, de deux âmes. J'aime Stéphanie parce qu'elle a une belle âme. Et l'amour à la fin triomphe. Du moins c'est ce que j'imaginais jusqu'à maintenant. Un proverbe dit (Stéphanie était friante de proverbes, son préféré étant "A vaincre sans péril on triomphe sans gloire") : "Tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir". Je dis souvent que rien n'est vraiment grave tant qu'il n'y a pas mort d'homme. Nous savons toutes et tous les limites de la vie et avons toutes et tous souffert du départ de proches ou moins proches, y compris parfois très récemment. Je ne veux pas écrire que j'y crois encore. Non. Simplement, je n'arrive pas à ne pas y croire. Un amour aussi fort ne peut s'éteindre ainsi. Elle qui me disait que j'étais l'homme dont elle avait toujours rêvé... Ce ne sont pas des propos anodins... Elle savait qui j'étais, y compris mes excès : elle était une lectrice assidue de mon blog, me rappelant des articles dont je ne me souvenais plus.
Je ne sais vraiment plus où j'en suis. Ce mois d'août qui commence semble un long tunnel peuplé de cauchemars, "de larmes et de grincements de dents"... Je ne souhaite ceci à personne, pas même à mon pire ennemi, d'ailleurs je ne crois pas avoir d'ennemi.
Au contraire, je vous souhaite un bel été. Rassurez-vous, je ne vais pas vous écrire tous les jours comme ça. En tout cas, portez-vous bien. Prenez soin de vous.