lundi 16 octobre 2006

Brame du cerf : épisode 2

Suite à mon précédent texte sur le brame du cerf et autres considérations sur le sexe naturel, j'ai reçu une réponse de Laurence, collègue de longue date (on avait passé le concours ensemble il y a... on le dira pas), que je me permets de mettre ici en ligne car son texte est très intéressant. J'y joins, à la suite, ma réponse à sa réponse... A suivre ! Et vivent les cerfs !!
"JF

j'ai bien rigolé en lisant ton article et eu des sueurs froides face à ceci : "Récemment, on a été surpris que je n’ai pas eu plus d’expériences dans le domaine du sport nocturne et que je devrais courir les professionnelles, ou au moins les clubs de viande fraîche, pour retrouver la fraîcheur qui me ferait défaut…" Ah ! Quelqu'un t'a dit ça ? Lui as-tu envoyé ton poing dans la g-----e ? Ca c'est naturel, même les cerfs s'embrochent avec allégresse. A propos de ton explication sociologique de la "dangerosité" et l'incongruité de la demoiselle célibataire, je peux t'en proposer une autre qui m'a été soufflée par une élève de 6ème il y a quelques années... Nous travaillions sur un cédérom "les animaux dangereux". A la question que j'avais posée "qu'est-ce qu'une demoiselle ?", une élève avait répondu : "c'est une fille pas mariée qui pique le mari des autres......" Réflexion ô combien perspicace qui fleurait bon l'expérience maternelle ! Vois-tu comme cela est naturel en fin de compte ? Comme certains oiseaux piquent le nid douillet des autres, comme certains mâles oublient leur progéniture allant jusqu'à la dévorer, la femme pique le mec de l'une et le mec la femme de l'autre.... quoi de plus naturel que l'oubli ? L'Amour n'est pas naturel. La reproduction l'est. L'amour (puisque c'est le nom qu'on lui donne) est naturel puisque tout s'explique par les hormones, et le grand créateur a tout calculé pour qu'une relation alchimique homme-femme dure le temps de la procréation, de la naissance et des 3 ou 4 premières années "d'élevage"....tout cumulé. Soit à peu près 4/5 ans... Après, naturellement, l'homme peut aller voir ailleurs pour faire germer la graine....et la femme trouver un autre "agriculteur" pour germer à nouveau (c'est son boulot de femelle). Donc, pour moi, à l'origine, sexe ou amour sont naturels... Puis, judéo-christianisme triomphant arrivant, le naturel a totalement été évincé pendant des siècles. A l'heure actuelle, le Pape étant très suivi dans ses conseils avisés (:!)) il y a de la relâche. L'homme marié picore, la femme butine (bon, pas tous ni toutes....) le naturel revient chez certains au galop, et n'attend pas le brâme. Nous sommes malgré tout toujours guidés par nos hormones et nos réactions chimiques. Nous sommes programmés - surtout l'homme- pour être infidèles. Une saison du brâme et une seule n'aurait jamais pu être naturelle : question de survie oblige. Nous n'avons pas été programmés physiquement pour être les plus forts, il a bien fallu trouver une solution.... La multiplication des hommes et donc l'addition des périodes d'enthousiasme sexuel.

Au même titre que la sieste est naturelle, le sexe l'est. Rester avec la même personne plus de 4/5 ans ne l'est plus. Il n'empêche que je suis bien heureuse du petit reste d'emprise judéo-chrétienne sur mon couple : ça fait plus de 3 ans qu'il dure et comme je n'ai toujours pas d'enfant, ça devrait tenir encore un peu. Alors bon, je me dis que l'invention humaine a parfois du bon !!!!

A bientôt"
Et voici ma réponse...
"Je viens de lire ta réponse au "brame du cerf"... et je la trouve géniale (à part pour les judéo-chrétiens car le mariage est un truc commun à toutes les civilisations et tous les continents... on reprochait même à contrario aux premiers chrétiens de ne pas se marier puisqu'ils attendaient la vie éternelle par le martyre et, encore aujourd'hui, tout le monde est choqué que Jésus n'ait pas eu de femme - quoiqu'en dise Dan Brown -, surtout par ses propos de l'Evangile où il glorifie le célibat... à la différence de tous les autres leaders religieux...). Je me suis en tout cas permis de la mettre sur mon blog en réponse... Malgré tout, j'avoue que l'idée que nous ne soyons que des corps obéissant à de la biochimie me fait froid dans le dos. J'avoue croire à une transcendance de l'âme, qu'on l'appelle Dieu, Esprit, etc... Penser que nous ne sommes que des machines à nous reproduire (même si c'est un peu le fond de ma pensée, justement, car je n'ai plus beaucoup de foi depuis quelque temps) me terrifie, peut-être même plus que l'idée de la mort...
A bientôt !
Jean-François"
A part ça, week-end d'errance à me demander quelle place j'avais dans l'univers, quelle place nous avions tous. Angoisse avant les représentations de "Inspecteur Grey" dans dix jours. Déprime suite à mon ultime échec sentimental. Détresse devant la maladie de ma mère et la solitude de mon père. Bref, du grand week-end de bonne humeur. Heureusement, Montferrand est toujours deuxième du championnat de France de rugby.
Tour également au cinéma. J'ai vu "Quand j'étais chanteur", joli film doux amer, qui se passe à Clermont-Ferrand et où Depardieu est enfin redevenu un grand acteur face à une éblouissante Cécile de France. Pour me remonter le moral, j'ai revu, sur Arte (une vraie contre-programmation !), "Y a-t-il un pilote dans l'avion", un des films les plus délirants que je connaisse...
Bonjour chez vous.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ouh la, ça devient trop compliqué pour moi... J'avoue refuser de me poser ce genre de questions... Pourquoi se torturer, au lieu de profiter des délices de la chose tout simplement ??? A quoi bon chercher le pourquoi du comment ? Ce qui compte, c'est se faire plaisir (et faire plaisir), et ça ne passe pas par une masturbation du cerveau avec des interrogations métaphysiques... Sans doute suis-je trop neu-neu... Mais c'est terrifiant, ce que vous dites !!!

les docs du LEM a dit…

J'avoue que, tant que j'étais heureux, je ne me posais pas non plus de questions. Mais, à force de me vivre à la marge, j'ai fini par me demander pourquoi... Je ne crois pas que ce soit une "masturbation" du cerveau car j'en retire pas vraiment de plaisir... pas de souffrances non plus, juste des interrogations...