Voilà quelques jours, dans un petit texte intitulé «Question de foi», je m’interrogeais sur la foi, ou plutôt sur ma foi… J’expliquais notamment que, Catholique non par conviction mais par naissance, j’avais tenté ces dernières années de retrouver la foi par le biais de la fréquentation des églises… Mais que je renonçais…
J’ai notamment comparé la pratique religieuse aux relations de famille… Mais, quand je dis que ma pratique est comme les repas dominicaux en famille, je me prends à ma propre comparaison…Je vais voir mes parents chaque week-end que Dieu me donne ( !) ou presque. Et, ce matin, dimanche 26 novembre, je me suis retrouvé naturellement, une fois de plus, à l’intérieur d’une église. Geste naturel ? Réflexe ? Habitude ?
Je reste et resterai quelqu’un qui doute, profondément. Le jour où je serai habité de certitudes, réveillez moi. Suite à mon grand cri d’interrogation de cette semaine, j’ai acheté un livre qui vient de sortir… «Débaptisez-moi, pour l’amour de Dieu !» (éditions Louise Courteau). L’auteur, un certain Paul C. Bruno, de nationalité canadienne, se pose depuis des années des questions. C’est visiblement un croyant, un Chrétien, un Catholique même. Un Catholique déçu. Pour diverses raisons. Sa déception est grande, intense, totale. Il va jusqu’au bout et se pose la question d’être débaptisé pour être rayé des membres de l’Eglise… Du coup, il tente d’analyser sa foi, ses croyances, il décortique le Credo, les écrits sacrés (Ancien et Nouveau Testaments), la tradition chrétienne (les Pères de l’Eglise primitive mais aussi et surtout le Catéchisme de l’Eglise Catholique, remis à jour par un certain Joseph Ratzinger, devenu Pape voilà un an). Le livre est un pavé (plus de 600 pages) mais le style est très agréable à lire avec de petits paragraphes argumentés. J’apprécie la connaissance que l’auteur a des textes… différence essentielle avec un Michel Onfray qui, dans son «Traité d’Athéisme», rendait des comptes à l’Eglise de sa petite enfance sans argumentation ni originalité (en pompant ici ou là Nietzsche ou Freud). Je ne sais où ce livre me mènera… Dans la première partie, l’auteur avertit le lecteur… écartant d’office et le croyant intransigeant et l’athée qui ne s’intéresse pas aux questions existentielles. Dans la conclusion de son ouvrage, l’auteur tente de mettre en place son propre Credo…
Voilà. Je vous reparlerai de cet ouvrage dans les semaines à venir. D’ici là, j’aurai repris le chemin de la lecture de textes, divers et variés… Je remercie ici les personnes qui me lisent régulièrement et me commentent, notamment Gérard ou Pierrette avec qui j’ai souvent eu des conversations d’ordre spirituel, notamment Fred (Doctor Freyd !) et Stéphane qui ont pris la peine de longuement commenter mes interrogations sur la foi, notamment Johan ou Fred Thé qui ont partagé avec moi au cours de l’année écoulée un moment au cœur d’une église… Je me souviens des longues conversations avec Solange de Luri, autour de la philosophie, de la psychologie et aussi et bien sûr de la religion… Lors de mon départ de Corse, elle m’avait dit que nos conversations nous avaient fait avancer… Merci à toutes et tous de me faire avancer par vos remarques, par vos silences aussi, par vos clins d’œil, vos remarques, vos sourires et vos regards parfois réprobateurs…
Avant de conclure… Un petit point de ma merveilleuse vie privée qui vient de connaître un de ses épisodes les plus inutiles et les plus grotesques. Je me suis encore amouraché d’une personne (rencontrée sur internet, en précisant que c’était elle qui m’avait contacté, et ce à deux reprises puisqu’après une première rencontre j’avais senti que le courant ne passait pas outre mesure) qui n’éprouvait rien pour moi et qui, après m’avoir entraîné sur la voie d’une amitié amoureuse avec promesses de sorties ensemble et même de voyages estivaux (particulièrement à destination de l’Ile de Beauté), qui après m’avoir expliqué qu’il fallait y aller lentement (très lentement !), ne pas la brusquer, qu’elle sortait d’une histoire difficile et qu’il lui fallait du temps, beaucoup de temps, m’apprend cette fin de semaine au détour d’une phrase qu’elle a rencontré quelqu’un et que c’est le grand amour mais qu’on peut rester amis (ben voyons). Le grand amour en dix jours quand on ne veut pas s’engager, c’est relativement superbe. Mais c’est la vie… Après quelques minutes de tristesse et de larmes refoulées, j’ai senti comme un soulagement et je viens de passer le week-end le plus paisible depuis bien longtemps… J’ai jamais tant dormi ! Le sommeil du juste ?! [Rajout de dernière minute : j'ai eu droit, par mail, car tout s'est fait par mail, au somptueux qualificatif de "petit homme triste nombriliste"... alors même qu'il n'y a pas eu de liaison nous aurons quand même eu nos mots de rupture... très très ridicule, tout ça...]
Avant de vous quitter… Dans mon mail sur ma crise de foi (et non de foie !) (même si c’est parfois lié…) je parlais de mes interrogations par rapport au Livre de Job. Il est un livre de la Bible que j’ai toujours particulièrement apprécié (et je ne suis pas le seul… n’est-ce pas, Gilles ou Pierrette ?), c’est «L’Ecclésiaste» (ou Qohélet en hébreu, littéralement : l'homme de l'assemblée... 'ekklesia' en grec). Pour conclure, quelques courts extraits en sachant que je vous en conseille tous la lecture intégrale. C’est un court ouvrage, d’une dizaine de pages. Ce texte, c’est les interrogations d’un sage arrivé non pas au terme de sa vie mais déjà d’un âge avancé. La légende veut que ce sage soit le roi Salomon (en arabe Soleiman)... Les propos qui suivent peuvent tous nous interpeller, croyants, athées, agnostiques…
Voilà quelques extraits (dans l’ancienne traduction de la Bible de Jérusalem)…
«Vanité des Vanités, et tout est vanité. Quel intérêt a l’homme à toute la peine qu’il prend sous le soleil ? Un âge va, un âge vient, et la terre tient toujours. Le soleil se lève, et le soleil s’en va (…) Tous les fleuves marchent vers la mer, et la mer ne se remplit pas (…) Tout est ennuyeux. Personne ne peut dire que les yeux n’ont pas assez vu, ou les oreilles entendu leur content. Ce qui fut, cela sera ; ce qui s’est fait se refera ; et il n’y a rien de neuf sous le soleil (…) il ne reste pas de souvenir d’autrefois (…).» (Qo 1 2-11)
«J’ai étudié avec soin la sagesse et le savoir, la sottise et la folie. Je comprends que cela même est poursuivre le vent. Beaucoup de sagesse, beaucoup de chagrin, plus de savoir, plus de peine. Je me suis dit : Je vais m’essayer au plaisir, regarde le bonheur : et c’est vanité. Du rire, j’ai dit : Absurde ! Du plaisir : A quoi sert-il ? J’ai voulu livrer mon corps à l’ivresse, en gardant mon cœur à la sagesse ; j’ai voulu m’attacher à la folie, pour voir le bonheur des hommes, ce ce qu’ils font sous le ciel leur vie durant (…)» (Qo 2 1-3)
Suit une description de la vie de monarque… Le roi qui a bâti et amassé fortune… Le roi qui a cherché la sagesse par opposition au fou… «(…) Il n’y a point de souvenir durable ni du sage ni du fou ; et dès les jours suivant [leur disparition] ils sont oubliés tous deux ; et le sage meurt bel et bien comme le fou. Je déteste la vie, car ce qui se fait sous le soleil me déplaît et tout est vanité et poursuite de vent.» (Qo 2 16-17)
Suivent quelques phrases célèbres… «Il y a un moment pour tout, et un temps pour tout faire sous le ciel : Un temps pour enfanter et un temps pour mourir (…) Un temps pour pleurer et un temps pour rire ; un temps pour gémir et un temps pour danser (…) Quel intérêt a-t-on à la peine qu’on prend ? Je regarde le métier que Dieu donne aux hommes. Tout ce qu’il fait convient à son heure, mais il leur donne à considérer l’ensemble du temps, sans qu’on puisse saisir ce que Dieu fait du début à la fin. Je comprends qu’il n’y a de bonheur pour l’homme que dans le plaisir et le bien-être durant sa vie. Quand on mange, et boit, et se donne du bon temps dans son labeur, c’est un don de Dieu. (…) Je constate qu’il n’y a de bonheur pour l’homme qu’à se réjouir de ses œuvres, car c’est la condition humaine. Qui donc le mènera voir ce qui sera après lui ?» (Qo 3)
Dans les paragraphes suivants, l’auteur aborde les inégalités sociales, l’oppression de la force et la défaite de l’homme isolé ; l’argent ; la sagesse en face de l’adversité ; l’amour qu’il faut cultiver ; le hasard de la vie («L’Homme ne sait pas son heure») et enfin l’âge… Quelques lignes superbes sur la vieillesse et le naufrage qu’elle signifie bien souvent… «Si l’homme vit de longues années, qu’il profite de toutes ; et qu’il se rappelle que les jours sombres seront nombreux ; tout ce qui vient est vanité. (…) Souviens-toi de ton Créateur aux jours de ton adolescence avant que viennent les mauvais jours (…) ; et que s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles ; et que reviennent les nuages après la pluie ; au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes vigoureux ; où les femmes cessent de moudre, parce que le jour baisse aux fenêtres, et que la porte est fermée sur la rue ; quand tombe la voix de la meule, quand s’arrête la voix de l’oiseau et quand se taisent les chansons, lorsqu’on redoute la montée et qu’on a des frayeurs en chemin. Et l’amandier est en fleurs, et la sauterelle est repue, et le câprier donne son fruit, tandis que l’homme s’en va vers sa maison d’éternité ! Et les pleureurs tournent déjà dans la rue ; avant que le fil d’argent lâche, que la lampe d’or se brise, que la jarre se casse à la fontaine ; que la poulie se rompe au puits ; et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle à Dieu qui l’a donné.» (Qo 11 8-12 7)
Dans la conclusion, l’auteur avertit son fils, non sans humour, «que faire des livres est un travail sans fin ; et que beaucoup d’étude fatigue le corps».
Ces lignes ont plus de 2 500 ans…
J’ai notamment comparé la pratique religieuse aux relations de famille… Mais, quand je dis que ma pratique est comme les repas dominicaux en famille, je me prends à ma propre comparaison…Je vais voir mes parents chaque week-end que Dieu me donne ( !) ou presque. Et, ce matin, dimanche 26 novembre, je me suis retrouvé naturellement, une fois de plus, à l’intérieur d’une église. Geste naturel ? Réflexe ? Habitude ?
Je reste et resterai quelqu’un qui doute, profondément. Le jour où je serai habité de certitudes, réveillez moi. Suite à mon grand cri d’interrogation de cette semaine, j’ai acheté un livre qui vient de sortir… «Débaptisez-moi, pour l’amour de Dieu !» (éditions Louise Courteau). L’auteur, un certain Paul C. Bruno, de nationalité canadienne, se pose depuis des années des questions. C’est visiblement un croyant, un Chrétien, un Catholique même. Un Catholique déçu. Pour diverses raisons. Sa déception est grande, intense, totale. Il va jusqu’au bout et se pose la question d’être débaptisé pour être rayé des membres de l’Eglise… Du coup, il tente d’analyser sa foi, ses croyances, il décortique le Credo, les écrits sacrés (Ancien et Nouveau Testaments), la tradition chrétienne (les Pères de l’Eglise primitive mais aussi et surtout le Catéchisme de l’Eglise Catholique, remis à jour par un certain Joseph Ratzinger, devenu Pape voilà un an). Le livre est un pavé (plus de 600 pages) mais le style est très agréable à lire avec de petits paragraphes argumentés. J’apprécie la connaissance que l’auteur a des textes… différence essentielle avec un Michel Onfray qui, dans son «Traité d’Athéisme», rendait des comptes à l’Eglise de sa petite enfance sans argumentation ni originalité (en pompant ici ou là Nietzsche ou Freud). Je ne sais où ce livre me mènera… Dans la première partie, l’auteur avertit le lecteur… écartant d’office et le croyant intransigeant et l’athée qui ne s’intéresse pas aux questions existentielles. Dans la conclusion de son ouvrage, l’auteur tente de mettre en place son propre Credo…
Voilà. Je vous reparlerai de cet ouvrage dans les semaines à venir. D’ici là, j’aurai repris le chemin de la lecture de textes, divers et variés… Je remercie ici les personnes qui me lisent régulièrement et me commentent, notamment Gérard ou Pierrette avec qui j’ai souvent eu des conversations d’ordre spirituel, notamment Fred (Doctor Freyd !) et Stéphane qui ont pris la peine de longuement commenter mes interrogations sur la foi, notamment Johan ou Fred Thé qui ont partagé avec moi au cours de l’année écoulée un moment au cœur d’une église… Je me souviens des longues conversations avec Solange de Luri, autour de la philosophie, de la psychologie et aussi et bien sûr de la religion… Lors de mon départ de Corse, elle m’avait dit que nos conversations nous avaient fait avancer… Merci à toutes et tous de me faire avancer par vos remarques, par vos silences aussi, par vos clins d’œil, vos remarques, vos sourires et vos regards parfois réprobateurs…
Avant de conclure… Un petit point de ma merveilleuse vie privée qui vient de connaître un de ses épisodes les plus inutiles et les plus grotesques. Je me suis encore amouraché d’une personne (rencontrée sur internet, en précisant que c’était elle qui m’avait contacté, et ce à deux reprises puisqu’après une première rencontre j’avais senti que le courant ne passait pas outre mesure) qui n’éprouvait rien pour moi et qui, après m’avoir entraîné sur la voie d’une amitié amoureuse avec promesses de sorties ensemble et même de voyages estivaux (particulièrement à destination de l’Ile de Beauté), qui après m’avoir expliqué qu’il fallait y aller lentement (très lentement !), ne pas la brusquer, qu’elle sortait d’une histoire difficile et qu’il lui fallait du temps, beaucoup de temps, m’apprend cette fin de semaine au détour d’une phrase qu’elle a rencontré quelqu’un et que c’est le grand amour mais qu’on peut rester amis (ben voyons). Le grand amour en dix jours quand on ne veut pas s’engager, c’est relativement superbe. Mais c’est la vie… Après quelques minutes de tristesse et de larmes refoulées, j’ai senti comme un soulagement et je viens de passer le week-end le plus paisible depuis bien longtemps… J’ai jamais tant dormi ! Le sommeil du juste ?! [Rajout de dernière minute : j'ai eu droit, par mail, car tout s'est fait par mail, au somptueux qualificatif de "petit homme triste nombriliste"... alors même qu'il n'y a pas eu de liaison nous aurons quand même eu nos mots de rupture... très très ridicule, tout ça...]
Avant de vous quitter… Dans mon mail sur ma crise de foi (et non de foie !) (même si c’est parfois lié…) je parlais de mes interrogations par rapport au Livre de Job. Il est un livre de la Bible que j’ai toujours particulièrement apprécié (et je ne suis pas le seul… n’est-ce pas, Gilles ou Pierrette ?), c’est «L’Ecclésiaste» (ou Qohélet en hébreu, littéralement : l'homme de l'assemblée... 'ekklesia' en grec). Pour conclure, quelques courts extraits en sachant que je vous en conseille tous la lecture intégrale. C’est un court ouvrage, d’une dizaine de pages. Ce texte, c’est les interrogations d’un sage arrivé non pas au terme de sa vie mais déjà d’un âge avancé. La légende veut que ce sage soit le roi Salomon (en arabe Soleiman)... Les propos qui suivent peuvent tous nous interpeller, croyants, athées, agnostiques…
Voilà quelques extraits (dans l’ancienne traduction de la Bible de Jérusalem)…
«Vanité des Vanités, et tout est vanité. Quel intérêt a l’homme à toute la peine qu’il prend sous le soleil ? Un âge va, un âge vient, et la terre tient toujours. Le soleil se lève, et le soleil s’en va (…) Tous les fleuves marchent vers la mer, et la mer ne se remplit pas (…) Tout est ennuyeux. Personne ne peut dire que les yeux n’ont pas assez vu, ou les oreilles entendu leur content. Ce qui fut, cela sera ; ce qui s’est fait se refera ; et il n’y a rien de neuf sous le soleil (…) il ne reste pas de souvenir d’autrefois (…).» (Qo 1 2-11)
«J’ai étudié avec soin la sagesse et le savoir, la sottise et la folie. Je comprends que cela même est poursuivre le vent. Beaucoup de sagesse, beaucoup de chagrin, plus de savoir, plus de peine. Je me suis dit : Je vais m’essayer au plaisir, regarde le bonheur : et c’est vanité. Du rire, j’ai dit : Absurde ! Du plaisir : A quoi sert-il ? J’ai voulu livrer mon corps à l’ivresse, en gardant mon cœur à la sagesse ; j’ai voulu m’attacher à la folie, pour voir le bonheur des hommes, ce ce qu’ils font sous le ciel leur vie durant (…)» (Qo 2 1-3)
Suit une description de la vie de monarque… Le roi qui a bâti et amassé fortune… Le roi qui a cherché la sagesse par opposition au fou… «(…) Il n’y a point de souvenir durable ni du sage ni du fou ; et dès les jours suivant [leur disparition] ils sont oubliés tous deux ; et le sage meurt bel et bien comme le fou. Je déteste la vie, car ce qui se fait sous le soleil me déplaît et tout est vanité et poursuite de vent.» (Qo 2 16-17)
Suivent quelques phrases célèbres… «Il y a un moment pour tout, et un temps pour tout faire sous le ciel : Un temps pour enfanter et un temps pour mourir (…) Un temps pour pleurer et un temps pour rire ; un temps pour gémir et un temps pour danser (…) Quel intérêt a-t-on à la peine qu’on prend ? Je regarde le métier que Dieu donne aux hommes. Tout ce qu’il fait convient à son heure, mais il leur donne à considérer l’ensemble du temps, sans qu’on puisse saisir ce que Dieu fait du début à la fin. Je comprends qu’il n’y a de bonheur pour l’homme que dans le plaisir et le bien-être durant sa vie. Quand on mange, et boit, et se donne du bon temps dans son labeur, c’est un don de Dieu. (…) Je constate qu’il n’y a de bonheur pour l’homme qu’à se réjouir de ses œuvres, car c’est la condition humaine. Qui donc le mènera voir ce qui sera après lui ?» (Qo 3)
Dans les paragraphes suivants, l’auteur aborde les inégalités sociales, l’oppression de la force et la défaite de l’homme isolé ; l’argent ; la sagesse en face de l’adversité ; l’amour qu’il faut cultiver ; le hasard de la vie («L’Homme ne sait pas son heure») et enfin l’âge… Quelques lignes superbes sur la vieillesse et le naufrage qu’elle signifie bien souvent… «Si l’homme vit de longues années, qu’il profite de toutes ; et qu’il se rappelle que les jours sombres seront nombreux ; tout ce qui vient est vanité. (…) Souviens-toi de ton Créateur aux jours de ton adolescence avant que viennent les mauvais jours (…) ; et que s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles ; et que reviennent les nuages après la pluie ; au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes vigoureux ; où les femmes cessent de moudre, parce que le jour baisse aux fenêtres, et que la porte est fermée sur la rue ; quand tombe la voix de la meule, quand s’arrête la voix de l’oiseau et quand se taisent les chansons, lorsqu’on redoute la montée et qu’on a des frayeurs en chemin. Et l’amandier est en fleurs, et la sauterelle est repue, et le câprier donne son fruit, tandis que l’homme s’en va vers sa maison d’éternité ! Et les pleureurs tournent déjà dans la rue ; avant que le fil d’argent lâche, que la lampe d’or se brise, que la jarre se casse à la fontaine ; que la poulie se rompe au puits ; et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle à Dieu qui l’a donné.» (Qo 11 8-12 7)
Dans la conclusion, l’auteur avertit son fils, non sans humour, «que faire des livres est un travail sans fin ; et que beaucoup d’étude fatigue le corps».
Ces lignes ont plus de 2 500 ans…
1 commentaire:
Commentaire de Gérard :
"Mon cher Jean-François,
juste un petit mot car j'ai peu de temps au CDI. Je viens de lire ton
message sur la foi; je suis très intéressé, évidemment; j'espère que nous aurons l'occasion d'en reparler; j'ai moi aussi, comme tu le sais, eu l'occasion de faire du ménage dans les croyances de
l'enfance; l'évangile y aide bien, d'ailleurs.
Sans rapport: j'ai vu moi aussi James, que j'ai trouvé bien distrayant en effet. Cela donne envie de retourner encore au lac de Côme.
Bien à toi."
Enregistrer un commentaire