jeudi 19 janvier 2006

Le quintette des désespérés Néo-Décadents

Ah ! Un titre ronflant comme je les aime... Remarquez, "Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band", c'était pas mal... ou " The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars"... Je place la barre haute aujourd'hui ! Enfin, bon, juste une petite introduction aux textes qui suivent : cinq petits poèmes malhabiles écrits le soir du 17 janvier... il semble que j'étais inspiré ce jour-là...


La Comédie de la Vie (thanks to Paolo Conte...)

C'est la comédie, la comédie d'amour,
La comédie d'un jour, un jour de ta vie,
Un clin d'oeil, le monde est un cirque,
Un cirque à la Fellini avec des clowns tristes
Qui vous entraînent dans un manège infernal
Comme une folle danse, un dernier râle
Avant de retrouver Dieu le Père,
De saluer notre Créateur Sévère,
Et de tirer notre révérence
Comme une dernière réjouissance...
La vie est une comédie, au scénarion facile,
Une tragédie douteuse, à la campagne ou en ville,
Une bluette vaseuse ou une histoire bêton,
En tout cas, sûr, c'est jamais très bon !
Clair, y a des silences, des flash backs incongrus
Et ça manque tellement de scène de nus,
Comme un de ces pornos bien croustillants
Qu'on n'a jamais vus même en rêves, même en rêves,
Un de ces films d'actions qu'on aimait, petits enfants,
Avant que d'être titillés par l'appel de la sève.
Amis ! Reprenez un peu de vin et laissez moi mourir
Avant que je ne pousse bêtement mon dernier soupir.
Trinquons aux amours passées et aux rires engloutis...
Y a pas à dire : sacrée saloperie, la vie !!


NATURALLY (thanks to Huey Lewis)

Un petit tour au coeur de nulle part,
Un petit matin avec des oeufs au lard,
Une brume qui embrase mon gentil petit village,
Un de ces endroits où on vit peinard sur son nuage...
Et voilà que le monde se rappelle à vous...
Et voilà que les infos arrivent de partout...
Et tant pis si la quiétude des lieux aura à en souffrir
Puisque - on le sait bien - on va tous un jour mourir.
Peut-être renaîtrons-nous dans un corps éternel
Mais cela ne me consolera pas du départ de celle
Qui a illuminé ces petits matins embrumés,
Qui a ensoleillé le village des âmes égarées.
A quoi bon le bonheur quand on a toujours peur ?
A quoi bon les fleurs quand on n'est pas à l'heure ?
A quoi bon le train de treize heures quand il est midi ?
A quoi bon un sandwich jambon beurre quand on préfère les ravioli ?
A quoi bon ? A quoi bon ?
A quoi bon ? A quoi bon ?
Et je me réfugie dans les rengaines du passé
Et je reparle vainement du Ciel Parfumé
Et je rêve encore et encore d'un Eternel Eté
Et voilà la conclusion d'un autre poème raté...


Compte à rebours
(thanks to Manhattan Transfer, "Chanson d'Amour")

Nostalgie... Encore et toujours... Caresse du Passé...
Ce Passé qui m'enivre et me délivre chaque été...
Je fais le serment de brûler toutes ces photos
Et de ne plus pleurer le matin au bord de l'eau
Mais je sais aussi que j'aime trop les souvenirs
Même si je dois pour cela une fois encore partir
Et creuser le trou qui m'engloutira bientôt
Le trou où on ne sera jamais de trop
Pour se rappeler les bons moments
Les rires de quand on était enfants
Les fantaisies d'une bande d'adolescents
Voire les extases de jeunes et sportifs amants...
Dans la prison de mon âme je crie en vain
Que je crois que tout ira mieux demain
Que la vie est une merveilleuse aventure
Que j'ai toujours le coeur pur...
Et pourtant ! Et pourtant ! Nul espoir !
Et pourtant ! Et pourtant ! Tout est noir !
Une dernière étreinte avant de quitter cette vie,
Une dernière fête avec tous mes bons amis...
Bientôt nous ne serons plus que poussière,
Nous pourrirons bouffés par les vers,
Il ne sera plus temps de boire une dernière bière.
Quand nous serons morts, de quoi aurons-nous l'air ?!


Mes mots bleus

Indifférence
Absence
Silence
Enfance
Amour
Toujours
D'accord
J'adore
Je t'aime !
Tu m'aimes ?
Retour
Détour
Bleu
Heureux
Malheureux
Deux
Conséquence
Innocence
Corsitude
Certitude
Elle me sourit
Je l'aime pour la vie
Indifférence
Reconnaissance
Turpitude
Solitude
C'est fini
C'est fini


15 Ans (thanks to "Lying Eyes")

Retrouver l'innocence de mes quinze ans
Quand j'écrivais des poèmes d'amour sincères
Retrouver la pureté de ma vie d'avant
Quand je ne prononçais pas de paroles en l'air
Mais le temps a passé et j'ai engraissé
Mon coeur s'est englué et mon idéal s'est évaporé
Le cynisme a conquis le monde
La planète a un goût immonde
L'enfance est un Eldorado inaccessible
Même l'espoir de paix est devenu risible
On ne peut plus dire je t'aime sans penser à mal
On a tous un masque et pourtant c'est pas carnaval
Une bouteille d'alcool est un refuge bien illusoire
On radote et on ne démarre jamais une autre histoire

Où est-il le temps où je parcourais la campagne à vélo
En quête d'un peu de bonheur mais pas de trop
Quand on se réjouissait autour d'un feu de camp
Quand on jouait à ne jamais devenir grands
Parce qu'on savait qu'après quinze ans tout est fini
La vie n'est plus qu'une lente désespérance
On a beau en faire le tour on en mesure l'absence
Quand tout espoir de retour en arrière s'est enfui
On attend de mourir on pense à nos carrières
On fait des enfants pour ne pas revenir en arrière
On construit une belle maison histoire de se rassurer
On prépare la retraite et de jolis voyages en été
Comme c'est moche de renier son passé et d'en être fier
Comme c'est nul de garder en soi les souvenirs d'hier

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